Fil d'Ariane
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Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes tient une discussion générale sur les stéréotypes de genre
Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW, selon l’acronyme en anglais) a tenu, cet après-midi, une demi-journée de discussion générale sur les stéréotypes de genre.
L’objectif de cette réunion était d’encourager un débat approfondi et de recueillir des contributions en vue de l’élaboration d’une prochaine recommandation générale sur les stéréotypes de genre (future recommandation générale n°41 du Comité). Cette recommandation visera à fournir des orientations aux États parties à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes concernant les mesures à adopter pour garantir le respect de leurs obligations en matière de lutte contre les stéréotypes de genre et de promotion de l’égalité.
Dans ses remarques liminaires, Mme Nahla Haidar, Présidente du Comité, a insisté sur l’urgence de combattre les stéréotypes de genre, qui continuent de justifier la discrimination sous couvert de normes sociales, culturelles ou religieuses. Elle a fait part de l’ambition du Comité d’élaborer d’ici deux ans une recommandation générale claire et efficace pour aider les États à surmonter ces obstacles et à renforcer l’égalité des sexes.
Mme Peggy Hicks, Directrice de la Division des engagements thématiques, des procédures spéciales et du droit au développement au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, a pour sa part insisté sur le fait que les stéréotypes de genre, qui commencent dès l’enfance et sont renforcés par l’éducation et les espaces numériques, normalisent la violence contre les femmes, restreignent leur accès aux opportunités économiques et politiques et limitent leur liberté d’expression.
De son côté, Mme Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), a notamment souligné l’importance de l’éducation et de la technologie comme outils de transformation sociale et a affirmé que son organisation continuerait à plaider pour des lois inclusives et à accompagner les États dans la modification des normes sociales discriminatoires.
Mme Nyaradzayi Gumbonzvanda, Directrice exécutive adjointe d’ONU Femmes, a souligné que les stéréotypes de genre sont particulièrement visibles en politique, où les femmes subissent des standards inéquitables et des formes de harcèlement qui visent à les exclure du pouvoir.
Mme Bandana Rana, Coprésidente du Groupe de travail du Comité sur les stéréotypes de genre, a souligné que l’adoption de la future recommandation générale n°41 représentera une étape clé pour lutter contre ces préjugés profondément enracinés et pour construire des sociétés plus inclusives et équitables. Sa collègue et Coprésidente du même Groupe de travail, Mme Rhoda Reddock, a mis en garde contre l’évolution insidieuse des stéréotypes, qui peuvent prendre de nouvelles formes tout en perpétuant les inégalités, notamment dans le monde du travail, où les femmes restent sous-évaluées malgré leur forte présence.
Suite à ces déclarations d’ouverture, les panélistes suivants ont pris la parole : Mme Adriana Quinones, Cheffe des droits humains et du développement à ONU Femmes, Mme Joni van de Sand, de Global MenEngage Alliance, Mme Paola Daher de Women Deliver, Mme Alexandra Xanthaki, Rapporteuse spéciale sur les droits culturels, et Mme Marwa Sharafeldin de MUSAWAH. Les représentants de nombreux pays et organisations non gouvernementales* ont également pris part au débat.
Il a été souligné que les stéréotypes de genre, profondément ancrés dans les structures sociales, économiques et culturelles, constituent un obstacle majeur à l’égalité. Ces stéréotypes ne se limitent pas aux femmes, mais imposent aussi des normes rigides de masculinité qui perpétuent la domination et la violence, a-t-il été observé.
Plusieurs intervenants ont insisté sur le fait que ces normes discriminatoires doivent être combattues par des politiques publiques ambitieuses et des mécanismes juridiques plus contraignants.
La diffusion massive de contenus qui renforcent des rôles genrés traditionnels ou banalisent la violence à l’égard des femmes et des filles a été jugée préoccupante. L’éducation a été largement mise en avant en tant que levier fondamental pour transformer les mentalités.
Un autre point majeur du débat a concerné l’intersectionnalité, plusieurs délégations ayant rappelé que les stéréotypes de genre ne sont pas les mêmes pour toutes les femmes et qu’ils se combinent souvent avec d’autres formes de discrimination. Il a été souligné que les femmes racisées, en situation de handicap, issues de minorités sexuelles ou migrantes font face à des stéréotypes spécifiques qui amplifient leur marginalisation.
Vendredi prochain, à 17 heures, le Comité doit clore les travaux de sa 90ème session.
Remarques liminaires
Mme Nahla Haidar, Présidente du Comité, a ouvert la séance en saluant la participation des parties prenantes et en rappelant l’importance du rôle du Comité dans l’élaboration de recommandations générales guidant les États parties dans la mise en œuvre de la Convention. Elle a souligné que les stéréotypes de genre restent un obstacle majeur à l’égalité, justifiant encore trop souvent la discrimination sous prétexte de normes sociales, culturelles ou religieuses. Elle a insisté sur la nécessité d’y remédier en dénonçant leur omniprésence et en fournissant aux États un cadre clair pour les éliminer. En s’appuyant sur l’expérience accumulée par le Comité, elle a exprimé l’ambition de produire d’ici deux ans une recommandation générale efficace [future recommandation générale n°41], qui servira d’outil juridique et pratique pour aider les États à surmonter ces freins et à mettre en œuvre des réformes essentielles en faveur des droits des femmes.
MME PEGGY HICKS, Directrice de la Division des engagements thématiques, des procédures spéciales et du droit au développement au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, a rappelé que les stéréotypes de genre constituent un obstacle persistant à l’égalité et à la réalisation des droits garantis par la Convention. Elle a souligné que ces stéréotypes influencent les lois, les politiques et les pratiques discriminatoires et qu’ils ne peuvent être justifiés par des arguments liés à la tradition, à la culture ou à la religion.
Mme Hicks a insisté sur le fait que ces stéréotypes, qui commencent dès l’enfance et sont renforcés par l’éducation et les espaces numériques, normalisent la violence contre les femmes, restreignent leur accès aux opportunités économiques et politiques et limitent leur liberté d’expression. Elle a également mis en garde contre la stigmatisation accrue des femmes qui remettent en cause ces normes, en particulier les défenseuses des droits humains et les minorités de genre. Mme Hicks a appelé à une transformation structurelle des lois et des politiques et a réaffirmé l’engagement du Haut-Commissariat à fournir analyses et assistance technique pour démanteler ces préjugés.
Remarques d’ouverture
MME NATALIA KANEM, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), a souligné que les stéréotypes de genre sont profondément enracinés et qu’ils ont un impact direct sur les droits des femmes et des filles, notamment en matière de santé sexuelle et reproductive. Elle a également souligné que ces stéréotypes alimentent la stigmatisation et empêchent les femmes de prendre des décisions concernant leur propre corps. À travers des témoignages, elle a illustré les conséquences concrètes de ces stéréotypes, notamment avec l’histoire d’Amina, une jeune fille forcée au mariage, et celle de Mary, une femme en situation de handicap dont les droits en matière de santé reproductive ont été ignorés.
Mme Kanem a également mis en lumière les effets économiques des inégalités découlant de ces stéréotypes, qui restreignent l’accès des femmes au marché du travail, perpétuent l’écart salarial en leur défaveur et entravent leur leadership. Face à l’augmentation des discours haineux et des violences en ligne, elle a en outre appelé à des actions immédiates pour renforcer les cadres législatifs et politiques favorisant l’égalité. Mme Kanem a souligné l’importance de l’éducation et de la technologie comme outils de transformation sociale et a affirmé que le FNUAP continuerait à plaider pour des lois inclusives et à accompagner les États dans la modification des normes sociales discriminatoires.
MME NYARADZAYI GUMBONZVANDA, Directrice exécutive adjointe d’ONU Femmes, a fait observer que les stéréotypes de genre ne sont pas simplement des idées dépassées, mais qu’ils sont à la base des discriminations subies par les femmes et les filles dans tous les aspects de leur vie. Ils limitent leur accès à l’éducation, au travail, au leadership et à la justice, tout en perpétuant la violence et l’exclusion, a-t-elle souligné. La future recommandation générale n°41 du Comité sera un outil clé pour s’attaquer à ces stéréotypes à la racine, a-t-elle indiqué.
Mme Gumbonzvanda a souligné que ces stéréotypes sont particulièrement visibles en politique, où les femmes subissent des standards inéquitables et des formes de harcèlement qui visent à les exclure du pouvoir. Elle a également dénoncé l’impact de ces stéréotypes sur l’économie, où les femmes sont privées de droits fondamentaux, notamment en matière d’héritage, ce qui perpétue leur précarité. Elle a appelé à des actions concrètes en faveur de la levée des réserves que certains pays maintiennent à l’égard de la Convention et pour garantir que les engagements en faveur de l’égalité se traduisent par des réformes législatives et des politiques publiques transformatrices. ONU Femmes, a-t-elle affirmé, continuera à soutenir ces efforts pour faire de la [future] recommandation générale n°41 un véritable levier de changement.
MME BANDANA RANA, Coprésidente du Groupe de travail du Comité sur les stéréotypes de genre, a insisté sur le fait que ces stéréotypes constituent une entrave systémique à l’égalité de genre et qu’ils sont présents dans tous les aspects de la vie – de l’éducation au leadership. Elle a rappelé que l’article 5 de la Convention impose aux États de prendre des mesures pour modifier ces normes discriminatoires et pour promouvoir un véritable changement des mentalités.
Mme Rana a fait observer que les lois et les politiques sont souvent façonnées par des normes sociétales discriminatoires, ce qui complique la mise en œuvre de réformes en faveur de l’égalité. Elle a appelé à une mobilisation accrue des gouvernements, des agences des Nations Unies et de la société civile afin d’éliminer les stéréotypes de genre et de garantir un monde où chacun, quel que soit son genre, puisse jouir pleinement de ses droits et opportunités. L’adoption de la future recommandation générale n°41 représente une étape clé pour lutter contre ces préjugés profondément enracinés et pour construire des sociétés plus inclusives et équitables, a affirmé l’experte.
MME RHODA REDDOCK, Coprésidente du Groupe de travail du Comité sur les stéréotypes de genre, a rappelé que ces stéréotypes ne sont pas seulement des idées qui se transmettent de génération en génération, mais qu’ils sont enracinés dans des idéologies patriarcales qui structurent les sociétés. Elle a souligné que la Convention exige des États qu’ils prennent des mesures pour modifier les comportements sociaux et mettre fin aux pratiques traditionnelles et culturelles qui perpétuent l’infériorité des femmes et les rôles de genre rigides.
Mme Reddock a mis en garde contre l’évolution insidieuse des stéréotypes, qui peuvent prendre de nouvelles formes tout en perpétuant les inégalités, notamment dans le monde du travail, où les femmes restent sous-évaluées malgré leur forte présence. Elle a insisté sur l’importance d’une approche intersectionnelle dans les discriminations subies par les femmes. Elle a enfin lancé un appel aux États, aux organisations et à la société civile pour finaliser la recommandation générale n°41 et garantir une égalité réelle entre les sexes.
Aperçu des déclarations des panélistes
Les panélistes de cette discussion étaient : Mme Adriana Quinones, Cheffe des droits humains et du développement à ONU Femmes ; Mme Joni van de Sand, de la Global MenEngage Alliance ; Mme Paola Daher de Women Deliver ; Mme Alexandra Xanthaki, Rapporteuse spéciale sur les droits culturels ; et Mme Marwa Sharafeldin de MUSAWAH.
Une panéliste a souligné l’importance de la nouvelle recommandation générale du Comité [future recommandation générale n°41] pour lutter contre les stéréotypes de genre, lesquels constituent un obstacle majeur à l'autonomisation des femmes. Il a été rappelé que ces stéréotypes ne sont pas seulement des idées ou des croyances individuelles, mais qu'ils sont profondément ancrés dans les structures sociales, politiques et économiques. Leur présence dans les institutions, les médias et les discours publics contribue à maintenir des inégalités systémiques qui entravent la pleine participation des femmes et des filles à la société.
Une autre intervenante a mis en avant l'importance d’inclure les hommes et les garçons dans cette lutte. Elle a souligné que les stéréotypes de genre ne nuisent pas uniquement aux femmes, mais qu'ils imposent également des modèles rigides de masculinité qui perpétuent la domination, la violence et l’exclusion. Elle a plaidé pour une approche qui déconstruit les notions patriarcales de la virilité et encourage des modèles alternatifs basés sur l’égalité, le respect et la coopération.
Il a été relevé que les stéréotypes de genre ont un impact direct sur les droits des femmes dans plusieurs domaines clés : la participation politique, l'accès au marché du travail, la répartition des tâches domestiques et la santé reproductive, entre autres. Ces normes discriminatoires limitent les choix des femmes et renforcent les hiérarchies arbitraires qui entravent leur épanouissement, a-t-il été ajouté. L’importance de l’intersectionnalité a été soulignée, notamment en ce qui concerne les discriminations croisées touchant les femmes racisées, les femmes en situation de handicap ou les femmes LBTQI+.
Une panéliste a relevé que d’aucuns justifient souvent les stéréotypes par des arguments culturels et religieux ; aussi, a-t-elle rappelé que la culture ne doit pas être perçue comme un obstacle aux droits des femmes, mais comme un espace de transformation. Plutôt que d’opposer culture et égalité, elle a plaidé pour une approche qui reconnaît la diversité des traditions et la capacité des sociétés à évoluer. Les États ont un rôle fondamental à jouer en promouvant des discours inclusifs et en s’assurant que les politiques publiques ne renforcent pas les normes discriminatoires, a-t-il été souligné.
Il a par ailleurs été observé que la montée des discours conservateurs et des mouvements réactionnaires constitue une menace croissante pour les droits des femmes, et que certaines plates-formes en ligne et figures publiques diffusent des idéologies qui légitiment la régression des droits en s’appuyant sur des stéréotypes de genre. Il est donc essentiel de lutter contre cette résurgence des inégalités en investissant dans des campagnes de sensibilisation, en renforçant les protections légales et en mettant en place des cadres normatifs solides pour contrer la désinformation et la manipulation des faits, a-t-il été affirmé.
Enfin, plusieurs panélistes ont insisté sur la nécessité de traduire ces constats en actions concrètes. Pour que la future recommandation générale n°41 ait un véritable impact, il est essentiel qu’elle soit accompagnée de mécanismes de suivi et d’évaluation, ainsi que d’une collaboration étroite avec les États et la société civile. La transformation des normes de genre ne peut se faire uniquement par des changements législatifs ; elle doit s’appuyer sur des efforts collectifs pour déconstruire les stéréotypes à tous les niveaux de la société, de l’éducation aux médias en passant par le milieu professionnel et familial, a-t-on insisté.
Aperçu du débat
Une délégation a rappelé que, malgré des avancées législatives en faveur des droits des femmes et des filles, les stéréotypes de genre demeurent profondément enracinés et continuent de structurer les inégalités dans de nombreux domaines. Il a été souligné que ces stéréotypes influencent la répartition des rôles au sein de la famille, l’accès au marché du travail, la participation politique et même la justice, où ils peuvent affecter la manière dont les affaires impliquant des violences basées sur le genre sont traitées. Plusieurs intervenants ont insisté sur le fait que ces normes discriminatoires doivent être combattues par des politiques publiques ambitieuses et des mécanismes juridiques plus contraignants.
Plusieurs délégations ont en outre mis en avant l’impact du numérique dans la propagation et la réaffirmation des stéréotypes de genre. Il a été relevé que les plates-formes en ligne servent parfois de relais aux discours sexistes et antiféministes, alimentant une contre-réaction aux avancées en matière d’égalité. La diffusion massive de contenus qui renforcent des rôles genrés traditionnels ou banalisent la violence à l’égard des femmes et des filles a été jugée préoccupante. Face à ce constat, certaines délégations ont proposé d’intensifier la régulation des contenus numériques, de responsabiliser les entreprises technologiques et de renforcer l’éducation aux médias pour sensibiliser les jeunes aux effets des stéréotypes.
L’éducation a été largement mise en avant en tant que levier fondamental pour transformer les mentalités. Plusieurs délégations ont insisté sur la nécessité de revoir les programmes scolaires afin d’éliminer les préjugés de genre et de promouvoir une représentation plus équilibrée des femmes et des hommes. Il a été souligné que les stéréotypes sont souvent véhiculés dès le plus jeune âge à travers les manuels scolaires, le langage utilisé en classe et les attentes différenciées à l’égard des filles et des garçons. Des propositions ont été faites pour intégrer une formation spécifique sur l’égalité des sexes dans les cursus des enseignants, afin qu’ils puissent jouer un rôle actif dans la déconstruction des préjugés.
Un autre point majeur du débat a concerné l’intersectionnalité, plusieurs délégations ayant rappelé que les stéréotypes de genre ne sont pas les mêmes pour toutes les femmes et qu’ils se combinent souvent avec d’autres formes de discrimination. Il a été souligné que les femmes racisées, en situation de handicap, issues de minorités sexuelles ou migrantes font face à des stéréotypes spécifiques qui amplifient leur marginalisation. Il a été recommandé que la future recommandation générale du Comité prenne pleinement en compte cette diversité des expériences et préconise des mesures adaptées pour garantir une approche véritablement inclusive.
Certaines délégations ont par ailleurs souligné que, si la culture est souvent présentée comme un frein à l’égalité, elle peut aussi être un levier puissant de transformation. Il a été rappelé que les normes discriminatoires ne doivent pas être justifiées par des traditions ou des croyances religieuses et que les valeurs culturelles positives, qui promeuvent l’égalité, doivent être mises en avant. Il a été suggéré que les États travaillent en collaboration avec les communautés et les leaders religieux pour déconstruire les représentations archaïques des rôles de genre et encourager une évolution des mentalités de manière respectueuse des identités culturelles.
Plusieurs interventions ont insisté sur l’urgence d’adopter des mesures concrètes pour démanteler ces stéréotypes. Des exemples d’initiatives nationales ont été partagés, allant de la mise en place de quotas pour améliorer la représentation des femmes dans les sphères politiques et économiques, au financement de campagnes de sensibilisation pour déconstruire les préjugés dans la société. Il a aussi été suggéré de créer des instances de suivi et d’évaluation pour mesurer l’impact des politiques mises en place et s’assurer qu’elles produisent des résultats tangibles en matière d’égalité de genre.
Enfin, une délégation a insisté sur la nécessité de mobiliser l’ensemble des acteurs de la société pour garantir un changement durable. Il a été rappelé que les gouvernements ne peuvent pas agir seuls et que la participation du secteur privé, des médias, des organisations de la société civile et des communautés locales est essentielle pour transformer les normes de genre de manière efficace.
Remarques de conclusion
M. Antti Korkeakivi, Chef par intérim de la Branche des organes de traités au Haut-Commissariat aux droits de l’homme, a souligné l’importance des contributions des États et de la société civile dans l’élaboration d’une recommandation générale efficace contre les stéréotypes de genre. Il a insisté sur le potentiel transformateur de cette recommandation générale pour garantir aux femmes et aux filles l’égalité d’accès à la justice, à l’éducation et à la vie publique. Le Haut-Commissariat s’est engagé à soutenir le Comité dans ce processus, en partenariat avec ONU Femmes et le FNUAP, afin d’assurer un impact concret sur les droits des femmes à travers le monde, a-t-il indiqué.
Mme Haidar a conclu en soulignant la valeur des contributions apportées au cours de la discussion, rappelant que cette future recommandation générale n°41 vise à combler toutes les lacunes dans la protection des droits des femmes et des filles. La Présidente du Comité a insisté sur l’importance d’une approche inclusive et universelle, en accord avec la Convention et sa définition de la discrimination intersectionnelle, tout en reconnaissant les nuances et divergences qui subsistent. Enfin, elle a appelé à un engagement collectif pour garantir qu’aucun vide juridique ne compromette la protection des droits fondamentaux et a remercié l’ensemble des participants et partenaires ayant contribué à ces travaux.
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*Liste des intervenants : Malte, Andorre, Pologne, Canada, Vanuatu, Chypre, Japon, Chili, Maldives, Ukraine, Autriche, Azerbaïdjan, Émirats arabes unis, Mexique, Bulgarie, Israël, Venezuela, Bolivie, Espagne, UNESCO, Népal, Consortium for Intersectional Justice, Observatorio Iberoamericano Contra la Violencia de Género, Duch Cedaw Network, WILPF, Center for Reproductive Rights, European Network of Migrant Women, Independent, Nordic Model Now, et Ilga World
CEDAW.25.052F
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