Fil d'Ariane
Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale a clos les travaux de sa cent-dixième session
Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale a clos, cet après-midi, les travaux de sa cent-dixième session qui se tenait à Genève depuis le 7 août dernier et au cours de laquelle il a successivement examiné les rapports soumis par six pays au titre de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale : Croatie, Italie, Namibie, Sénégal, Turkménistan et Uruguay.
Les observations finales sur les rapports de ces six pays sont disponibles sur la page web du site Internet du Haut-Commissariat aux droits de l’homme consacrée aux travaux de cette session.
M. Ibrahima Guissé, Rapporteur du Comité, a rendu compte des travaux de la session en soulignant qu’outre l’examen des rapports des six pays susmentionnés, le Comité avait, durant cette session, examiné une communication (plainte individuelle) contre la Slovaquie dans laquelle les requérants, tous ressortissants slovaques d’ethnie rom, ont affirmé que l’État partie avait violé leurs droits au titre de certains articles de la Convention. Le Comité a décidé que la communication était irrecevable car les requérants n’avaient pas épuisé les recours internes disponibles, a indiqué M. Guissé.
M. Guissé a par ailleurs rappelé que le Comité avait, durant cette session, examiné les rapports de suivi présentés par l’Estonie, le Danemark, le Kazakhstan et le Luxembourg. Il a ajouté que dans le cadre de la procédure d’alerte rapide et d’action urgente, le Comité avait en outre adopté une déclaration concernant la décision (arrêt) de la Cour suprême des États-Unis sur l’action positive dans les collèges et universités américains : dans cette déclaration, le Comité demande aux États-Unis et à leurs autorités publiques à tous les niveaux d’élaborer et de mettre en œuvre activement des mesures ciblées qui permettraient de remédier efficacement aux effets négatifs de l’arrêt susmentionné sur l’éducation.
Durant cette session, a poursuivi M. Guissé, le Comité a également adopté une décision sur le manque d’accès équitable et non discriminatoire aux vaccins contre la COVID-19, dans laquelle il a invité les États à donner la priorité aux préoccupations en matière de droits de l’homme et à intégrer des garanties strictes en matière de droits de l’homme. Le Comité a en outre poursuivi ses travaux en vue de l’élaboration de sa recommandation générale sur la discrimination raciale et le droit à la santé.
Lors de cette séance de clôture de la session, Mme Gay McDougall, experte du Comité, a fait une déclaration à l’occasion de la Journée internationale des personnes d’ascendance africaine, célébrée ce 31 août. Elle a notamment rappelé qu’en ce même jour (31 août) en 1920 à New York, Marcus Mosiah Garvey avait rédigé la première déclaration sur les droits des personnes noires au monde. En cette Journée internationale, le monde célèbre la richesse et la contribution colossale des personnes d’ascendance africaine au développement de l’humanité à l’échelle mondiale tout au long de l’histoire, a souligné Mme McDougall. Les personnes d’ascendance africaine ont été confrontées à des défis colossaux et pourtant elles ont triomphé, a-t-elle insisté. Elles se sont battues et se sont sacrifiées pour briser les chaînes de l’oppression et pour contribuer de manière extraordinaire à l’avancée de l’humanité, a ajouté Mme McDougall. L’ensemble de la société doit maintenant réfléchir aux valeurs qui unissent l’humanité, a-t-elle poursuivi. Il faut agir concrètement pour lutter contre les stéréotypes et mettre fin à la théorie de la supériorité raciale, a-t-elle plaidé. Il faut aussi transformer les cultures de privilèges et de dénis en culture de droits de l’homme et d’égalité, a-t-elle souligné.
Lors de sa prochaine session, qui se tiendra à Genève du 20 novembre au 8 décembre 2023, le Comité doit examiner les rapports de la Bolivie, de la Bulgarie, de l’Allemagne, du Maroc, de l’Afrique du Sud et du Viet Nam.
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