Fil d'Ariane
Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale ouvre les travaux de sa cent huitième session
Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale a ouvert ce matin les travaux de sa cent huitième session, qui se tient à Genève jusqu’au 2 décembre sous la présidence de Mme Verene Albertha Shepherd, de la Jamaïque, et au cours de laquelle il doit notamment examiner les rapports présentés par Bahreïn, le Botswana, le Brésil, la France, la Géorgie et la Jamaïque au titre de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. Durant cette session, le Comité continuera en outre de discuter de son projet de recommandation générale sur la discrimination raciale et le droit à la santé.
À l’ouverture de la session, ce matin, le Comité a entendu une déclaration de M. Mahamane Cissé-Gouro, Directeur de la Division du Conseil des droits de l’Homme et des mécanismes de traités au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Il a ensuite adopté l’ ordre du jour provisoire de la session, ainsi que son programme de travail.
Dans sa déclaration d’ouverture, M. Cissé-Gouro a remercié le Comité pour les efforts qu’il continue de déployer pour lutter contre la discrimination raciale, dont les dimensions sont devenues de plus en plus complexes. Le racisme structurel et la discrimination raciale révélés par la pandémie de COVID-19 sont un bon exemple de cette complexité et de l’interdépendance de tous les droits de l’homme, a-t-il souligné.
Il a également remercié le Comité pour son engagement à renforcer le système des organes conventionnels – le Comité s’étant en effet joint à l’accord de tous les organes conventionnels pour établir un calendrier prévisible des examens de pays, avec un cycle de huit ans pour les examens complets et des examens de suivi entre les deux.
La pandémie de COVID-19 a aggravé les écarts socioéconomiques préexistants et les inégalités entre les nations et au sein de celles-ci, a poursuivi M. Cissé-Gouro. Elle a touché les plus vulnérables, notamment les femmes appartenant à des minorités nationales et ethniques et les femmes autochtones, les empêchant de jouir pleinement de leurs droits fondamentaux sur un pied d’égalité avec les autres, a-t-il fait observer. S’attaquer aux conséquences de la pandémie de COVID-19 et assurer une reprise durable devrait se faire sous l’angle des droits de l’homme, y compris l’élimination de la discrimination raciale et la promotion de l’égalité, a-t-il insisté. Dans ce contexte, M. Cissé-Gouro s’est félicité que le Comité ait entrepris l’élaboration d’une recommandation générale sur la discrimination raciale et le droit à la santé.
Il est plus urgent que jamais de s’attaquer au racisme systémique et structurel, aux doctrines de supériorité raciale et aux séquelles du colonialisme. Ces facteurs constituent aujourd’hui une source majeure de discrimination raciale et leurs conséquences durables sont évidentes dans tous les aspects de la vie des victimes, à tous les niveaux : individuel, communautaire et national, a par ailleurs déclaré M. Cissé-Gouro. À cet égard, il a notamment attiré l’attention du Comité sur la récente étude sur le racisme, la discrimination raciale et le droit au développement présentée par le Mécanisme d’experts sur le droit au développement lors de la 51ème session du Conseil des droits de l’homme.
Par ailleurs, M. Cissé-Gouro a rappelé la présentation, toujours devant le Conseil des droits de l’homme, du deuxième rapport de la Haute-Commissaire sur la justice et l’égalité pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine
M. Cissé-Gouro a aussi indiqué que le Forum permanent pour les personnes d’ascendance africaine allait se réunir début décembre prochain ; il a encouragé le Comité à collaborer avec ce nouveau mécanisme afin de bâtir des synergies propres à combattre la discrimination raciale de manière plus efficace.
Toute la documentation relative à la présente session du Comité est disponible en ligne sur la page du site Internet du Haut-Commissariat consacrée aux travaux de cette cent huitième session.
Demain après-midi, à 15 heures, le Comité entamera l’examen du rapport de la France.
Ce document produit par le Service de l’information des Nations Unies à Genève est destiné à l'information ; il ne constitue pas un document officiel.
Les versions anglaise et française de nos communiqués sont différentes car elles sont le produit de deux équipes de couverture distinctes qui travaillent indépendamment.
CERD22.016F