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La Conférence du désarmement tient sa première séance plénière sous présidence de l’Équateur et constate un accord sur les rapports de deux de ses cinq organes subsidiaires

Compte rendu de séance

 

La Conférence du désarmement a tenu, ce matin, une séance plénière au cours de laquelle les délégations ont été tenues informées de l’état d’avancement des négociations en vue de l’adoption des rapports des cinq organes subsidiaires créés en vertu de la décision CD/2229 adoptée par le Conférence le 22 février dernier.

Il s’agissait de la première séance plénière sous la présidence de l’Ambassadeur Emilio Rafael Izquierdo Miño de l’Équateur, qui assume la présidence de la Conférence jusqu’à la fin de cette session annuelle, laquelle doit clore ses travaux le 16 septembre prochain.

A l’issue de cette séance, et après s’être réunie en informelle pour vérifier qu’il y avait consensus sur l’adoption des projets de rapport des organes subsidiaires 3 et 5 (chargés respectivement de la prévention d’une course aux armements dans l’espace, pour le premier, et des arrangements internationaux efficaces pour assurer les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace d’emploi de ces armes, pour le second), la Conférence a entendu M. Izquierdo Miño remercier les coordonnateurs de ces deux organes subsidiaires d’être parvenus à un accord sur leurs rapports respectifs et les a priés de transmettre une note verbale intégrant, en tant que document de travail de la Conférence, le texte agréé du rapport de leurs organes respectifs, afin de le soumettre à la Conférence conformément à la décision CD/2229 du 22 février dernier.

 

La date de la prochaine séance plénière de la Conférence sera annoncée ultérieurement.

 

Aperçu des débats

Ouvrant la séance, le nouveau Président de la Conférence, l’Ambassadeur EMILIO RAFAEL IZQUIERDO MIÑO de l’Équateur, a dit espérer pouvoir compter sur toutes les délégations afin d’obtenir le meilleur résultat possible. Il a en outre souhaité la bienvenue aux étudiants du Programme de bourses d’études sur le désarmement des Nations Unies.

M. Izquierdo Miño a rappelé que la politique extérieure de son pays repose sur des principes. La présence du pays à tous les fora du désarmement a pour but de favoriser le multilatéralisme, a-t-il souligné. La communauté internationale a des obligations morales et légales en matière de consolidation de la paix et il est impératif pour l’Équateur d’éliminer totalement les armes nucléaires, a poursuivi le Président de la Conférence, avant de rappeler le soutien de longue date de son pays en faveur des zones exemptes d’armes nucléaires telles que celle créée par le Traité de Tlatelolco. L’Équateur continuera de défendre la nécessité du désarmement et de la non-prolifération, a indiqué M. Izquierdo Miño, rappelant que son pays serait membre non permanent du Conseil de sécurité pour la période 2023-2024.

M. Izquierdo Miño a fait part de son intention de consacrer le peu de temps libre d’ici la fin de la session au processus de négociation sur le rapport annuel de la Conférence à l’Assemblée générale et ce, dès mardi prochain, 30 août. Il est prévu que ce projet de rapport de la Conférence soit distribué au plus tard lundi prochain, 29 août. Le consensus ne doit pas être utilisé comme un veto mais comme un instrument de négociation, a par ailleurs rappelé le Président de la Conférence.

Le Brésil a fait part de sa fierté d’appartenir à la première région à avoir été déclarée exempte d’armes nucléaires [en vertu du Traité de Tlatelolco]. L’analyse de la situation de la Conférence que vient de faire la présidence équatorienne nous semble parfaite et à la hauteur des défis à relever, a déclaré la délégation brésilienne. Il n’y a pas d’armes nucléaires légitimes, a-t-elle insisté, jugeant urgent et vital que la Conférence reprenne son mandat de négociation d’instruments de désarmement.

L’Argentine a dit espérer que la Conférence serait en mesure d’adopter les cinq rapports des organes subsidiaires ainsi que le rapport annuel de la Conférence à l’Assemblée générale et qu’en 2023, elle pourrait reprendre son mandat de négociation.

Cuba a indiqué partager un grand nombre des analyses de la présidence équatorienne et en particulier l’accent mis sur l’approbation du rapport de la Conférence à l’Assemblée générale. L’objectif de la première session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement [SSOD1, en 1978] est clairement le désarmement nucléaire complet, a rappelé la délégation cubaine.

La Colombie a dit espérer que les rapports que la Conférence va devoir adopter dans les prochaines semaines seront équilibrés et reflèteront fidèlement ce qui s’est passé lors des diverses réunions de la Conférence.

Le Président de la Conférence a alors donné la parole aux coordonnateurs des cinq organes subsidiaires afin qu’ils tiennent la Conférence informée de l’état d’avancement des négociations sur les rapports de leurs organes respectifs.

L’Algérie, dont l’Ambassadeur est coordonnateur de l’organe subsidiaire 1 (consacré à la cessation de la course aux armements et au désarmement nucléaire), a rappelé avoir dressé, lors de la plénière du 19 août dernier, un tableau positif et encourageant des discussions concernant l’élaboration du projet de rapport de l’organe subsidiaire 1. L’entente générale semble se cristalliser autour de la version du 19 août ; toutefois, des consultations intensives se poursuivent depuis sur la version présentée la veille. L’Algérie a formé le vœu que le sens du compromis général pourra prévaloir, de manière à ce que les intérêts vitaux de tous soient préservés.

L’Espagne, dont l’Ambassadeur est coordonnateur de l’organe subsidiaire 2 (consacré à la prévention de la guerre nucléaire, y compris toutes les questions qui y sont liées), a indiqué que malheureusement, « nous n’avons pas pu progresser depuis vendredi dernier ». L’Espagne a dit espérer pouvoir disposer d’une nouvelle version de texte le plus rapidement possible.

Le Président de la Conférence a ensuite relevé qu’au cours de la séance informelle de vendredi dernier, il n’y avait eu aucune objection de fond sur le rapport de l’organe subsidiaire 3.

Le Chili, dont l’Ambassadeur est coordonnateur de l’organe subsidiaire 3 (consacré à la prévention d’une course aux armements dans l’espace), a indiqué que la situation est la même que vendredi dernier : par conséquent, « votre évaluation est tout à fait correcte », a lancé la délégation chilienne à l’intention de la présidence de la Conférence.

L’Indonésie, dont l’Ambassadeur est coordonnateur de l’organe subsidiaire 4 (consacré aux arrangements internationaux efficaces pour assurer les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace d’emploi de ces armes), a indiqué que deux paragraphes du projet de rapport de cet organe sont à revoir. Nous entendons poursuivre les négociations pour parvenir à un consensus sur ce rapport, a indiqué l’Indonésie, demandant aux délégations de faire preuve à cette fin de la plus grande flexibilité et d’un engagement constructif.

Le Président de la Conférence a ensuite relevé qu’au cours des séances informelles précédentes, il n’y avait eu aucune objection de fond sur le rapport de l’organe subsidiaire 5.

Le Bélarus, dont l’Ambassadeur est coordonnateur de l’organe subsidiaire 5 (consacré aux nouveaux types et systèmes d’armes de destruction massive et armes radiologiques, au programme global de désarmement et à la transparence dans le domaine des armements), a indiqué que lors de la dernière séance informelle, une nouvelle version du texte du rapport de cet organe avait été présentée et qu’une délégation avait alors demandé du temps pour pouvoir présenter cette dernière version du texte à sa capitale ; cette délégation ayant indiqué qu’il n’y avait pas d’objection à ce texte, il semble que ce projet de rapport pourrait être adopté par consensus, a indiqué le Bélarus.

Après s’être réunie en informelle pour vérifier qu’il y avait consensus sur l’adoption des projets de rapport des organes subsidiaires 3 et 5, la Conférence a repris en plénière formelle. Le Président de la Conférence a alors remercié les coordonnateurs des organes subsidiaires 3 et 5 d’être parvenus à un accord sur leurs rapports respectifs. Il a indiqué qu’il priait donc ces deux coordonnateurs de transmettre au secrétariat une note verbale intégrant, en tant que document de travail de la Conférence, le texte agréé de leurs rapports respectifs, afin de le soumettre à la Conférence conformément à la décision CD/2229 du 22 février dernier.

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Ce document produit par le Service de l’information des Nations Unies à Genève est destiné à l'information ; il ne constitue pas un document officiel.

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