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Le Conseil des droits de l’homme poursuit le débat général sur le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée

Compte rendu de séance

 

Le Conseil des droits de l’homme a poursuivi, cet après-midi, son débat général sur « le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée – suivi et application de la Déclaration et du Programme d’action de Durban », en entendant les interventions de très nombreuses délégations*.

L’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Durban en 2001 est un engagement mondial visant à lutter contre le fléau du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, a-t-il été rappelé. Les États ont été priés d’en faire davantage pour que le contenu de la Déclaration et du Programme d’action soit mieux connu du grand public.

Des délégations, qui se sont dites très inquiètes par les tentatives de certains de saper l’application de la Déclaration et du Programme d’action de Durban, ont demandé que l’on résiste fermement à toute tentative visant à supprimer la référence à ces deux documents dans les projets de résolution où ils sont applicables. La Conférence mondiale contre le racisme tenue à Durban en 2001, de même que la Déclaration et le Programme d’action qui en sont issus, symbolisent plutôt le fléau persistant de l'antisémitisme, ont estimé certaines organisations non gouvernementales (ONG).

De nombreuses délégations se sont dites préoccupées par l’ampleur qu’ont prises à travers le monde toutes les formes de discrimination raciale, de xénophobie, d’intolérance qui y est associée, de racisme contemporain et de profilage racial. Ces phénomènes sont les causes profondes de l’aggravation des inégalités auxquelles sont confrontés les Africains et les personnes d’ascendance africaine dans tous les domaines de la vie, ce qui entraîne leur marginalisation et les empêche d’accéder, dans des conditions d’égalité, aux chances et aux ressources, a-t-il été regretté.

Faisant remarquer que la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine approche de sa fin [elle s’achèvera en 2024], plusieurs intervenants ont invité les États Membres à « envisager d’adopter des mesures pour promouvoir et protéger davantage les droits de l’homme des personnes d’ascendance africaine, notamment par l’élaboration d’une déclaration des Nations Unies sur la promotion et le plein respect des droits de l’homme des personnes d’ascendance africaine ».

Des orateurs ont déploré des discriminations exercées à l’encontre des réfugiés en raison de leur origine raciale ; a ainsi été plus particulièrement dénoncé le sort réservé à des étudiants africains et d’ascendance africaine qui ont été empêchés de passer la frontière ukrainienne.

A aussi été fustigée, à maintes reprises, l’intolérance religieuse envers les personnes de religion musulmane, dans un contexte de recrudescence de l’islamophobie dans de nombreuses régions du monde. Certaines délégations ont dénoncé les mesures discriminatoires à l’encontre des femmes musulmanes qui, dans certains pays, n’ont pas le droit de porter le voile.

Des violences contre les communautés juives dans le monde ont été dénoncées et les entreprises de médias sociaux ont été appelées à ne pas laisser publier d’appels à l’antisémitisme. D’autres persécutions ont été dénoncées, visant des membres de minorités chrétiennes, des musulmans chiites ou bahaïs, des personnes appartenant à certaines castes, ainsi que des personnes d’origine asiatique.

Plusieurs intervenants ont déploré la montée des discours de haine extrémistes émanant des représentants politiques. Il a été recommandé de redoubler d’efforts pour contrer certains médias qui sont devenus un foyer de rhétorique raciste.

 

Le Conseil achèvera ce débat général demain matin à partir de 10 heures. Il tiendra ensuite un dialogue renforcé sur la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo, dans le cadre duquel il entendra des mises à jour orales de la Haute-Commissaire aux droits de l’homme et de l’Équipe d’experts internationaux sur la situation au Kasaï.

 

* Listes de intervenants : Azerbaïdjan (au nom du Mouvement des pays non alignés), Arabie saoudite (au nom du Conseil de coopération du Golfe), Maroc (au nom du Groupe des États arabes), Brésil (au nom de la Communauté des pays de langue portugaise), Allemagne, Chine, Venezuela, Cuba, Népal, Libye, Namibie, Luxembourg, Inde, Arménie, Pakistan, Indonésie, Fédération de Russie, Bénin, États-Unis, Malawi, Bolivie, Ukraine, Mauritanie, Union européenne, République populaire démocratique de Corée, Israël, Égypte, Iraq, Sierra Leone, Djibouti, Nigéria, Équateur, Kenya, Maroc, Algérie, Afrique du Sud, Bangladesh, Bélarus, Tunisie, Afghanistan, Turquie, Azerbaïdjan, Nicaragua, Botswana, Portugal, République dominicaine, Mozambique, Pérou, Syrie, Iran, Ghana, Colombie et Géorgie.

De nombreuses organisations non gouvernementales ont aussi fait des déclarations : Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations Unies, Congrès juif mondial, Centre européen pour le droit, la justice et les droits de l'homme, Touro Law Center, Al Haq – Law in the Service of Man, Association internationale des avocats et juristes juifs, Comité consultatif mondial de la Société des amis, Service international pour les droits de l'homme, Association d’entraide médicale Guinée, Organisation pour la défense des victimes de violence, United Nations Association of China,Institute for NGO Research, Solidarité Suisse-Guinée, Asociación HazteOir.org, Institut du Caire pour les études sur les droits de l’homme, Interfaith International, International Humanist and Ethical Union, China Foundation for Human Rights Development, Ingénieurs du monde, Global Institute for Water, Environment and Health, Institut International pour les droits et le développement, Al Baraem Association for Charitable WorkYouth Parliament for SDGs, Sikh Human Rights GroupInternational Council Supporting Human RightsAmerican Civil Liberties Union, Zéro Pauvre Afrique, Association Ma'onah for Human Rights and ImmigrationHuman Rights Information and Training CenterPlatform for Youth Integration and Volunteerism, Meezaan Center for Human Rights, Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme, Organisation internationale pour les pays les moins avancés (OIPMA), Organisation internationale pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, Global Appreciation and Skills Training NetworkAmericans for Democracy & Human Rights in Bahrain Inc., Justiça Global, Alsalam Foundation, Iraqi Development Organization, Centre Zagros pour les droits de l'homme, Indigenous People of Africa Coordinating Committee et Global Welfare Association.

 

Ce document produit par le Service de l’information des Nations Unies à Genève est destiné à l'information ; il ne constitue pas un document officiel.

Les versions anglaise et française de nos communiqués sont différentes car elles sont le produit de deux équipes de couverture distinctes qui travaillent indépendamment.

 

HRC22.0051F