Fil d'Ariane
LE CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME ACHÈVE SON DÉBAT GÉNÉRAL SUR LA PROMOTION ET LA PROTECTION DE TOUS LES DROITS DE L’HOMME
Le Conseil des droits de l’homme a achevé, ce matin, son débat général sur la promotion et la protection de tous les droits de l’homme, qu’il avait entamé mardi dernier, en entendant les déclarations de très nombreuses délégations*.
Nombre d’intervenants ont ainsi souligné l'importance de la promotion et de la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales en tant qu'éléments clefs pour parvenir à la paix et à la sécurité mondiales, ainsi que pour atteindre les Objectifs de développement durable. Les délégations ont appelé à un engagement international renouvelé, dénué de politisation et de partialité, pour la réalisation des mandats importants du Conseil des droits de l'homme.
Il a été recommandé que le droit à un environnement sain, sûr et propre soit reconnu au niveau international. Le lien entre la pandémie de COVID-19 et la dégradation de l’environnement a été souligné. Le Conseil a été appelé à lutter contre les politiques qui entraînent des violations des droits de l’homme, notamment la restriction des droits fondamentaux, dans le sillage de cette pandémie. Une ONG a regretté que la lutte contre le paludisme et d’autres maladies soit reléguée au second plan.
La communauté internationale n’a pas réussi à adopter de stratégie unique pour lutter contre la propagation du coronavirus, a déploré une délégation, qui a critiqué à ce propos les politiques individualistes des pays occidentaux ayant, selon elle, abouti à un recul de la solidarité et de la morale. Une autre délégation a mis en garde contre les tendances autoritaires aggravées par la pandémie dans certains pays.
Une délégation a regretté que, malgré le recul de la peine de mort partout dans le monde, plusieurs États continuent de procéder à des exécutions capitales dans des conditions qui contreviennent parfois aux obligations de ces États au titre du droit international. L’abrogation par un pays de la peine de mort pour apostasie a, en revanche, été saluée.
Les droits de l’homme devraient être abordés de manière constructive, dans le respect de la souveraineté et des particularités des pays, ont estimé plusieurs délégations.
La communauté internationale a été appelée à plusieurs reprises à donner effet au droit au développement. Des intervenants ont dénoncé les mesures coercitives unilatérales appliquées par certains pays en tant qu’arme politique, et ont mis en garde contre les conséquences sanitaires de telles mesures pendant la pandémie de COVID-19.
A par ailleurs été soulignée l’importance de l’éducation aux droits de l’homme ; de la lutte pour l’égalité des sexes et contre la violence sexiste ; de l’élimination de la fistule obstétricale ; ainsi que de la solidarité et de la coopération internationales. Une ONG a dénoncé ce qu’elle a qualifié de «risque de commercialisation de la gestation pour autrui». Le sexisme systémique dans le monde du sport a également été critiqué.
Tout au long du débat, le problème des arrestations arbitraires et des disparitions forcées a été mentionné à de nombreuses reprises. D’autres violations des droits de l’homme, ou lacunes dans la protection de ces droits, ont été dénoncées dans les pays ou régions suivants : Fédération de Russie, Espagne, territoires palestiniens occupés, Pakistan, Nigéria, Cachemire administré par le Pakistan et Cachemire administré par l’Inde, Qatar, Arabie saoudite, États-Unis, Iraq, Cameroun, Venezuela, Chine (y compris la région administrative spéciale de Hong-Kong), Bahreïn, Nicaragua, Iran et Sri Lanka. Des violations des droits des peuples autochtones ont en outre été dénoncées au Brésil et aux Philippines.
Au Yémen, les frappes aériennes contre des cibles civiles, la détention arbitraire de défenseurs des droits de l’homme, le blocus subi par la population et la crise humanitaire qui s’ensuit ont également été dénoncés ce matin. L’enrôlement forcé d’enfants par des groupes terroristes au Proche-Orient a aussi été déploré. Une délégation a jugé choquant l’empoisonnement de M. Navalny avec une arme chimique interdite.
Les pays suivants ont exercé leur droit de réponse : Inde, Chine, Iraq, Brésil, Iran et Pakistan.
Le Conseil se réunit dès 15 heures pour conclure le dialogue avec la Mission d’établissement des faits au Venezuela, entamé hier. Il doit ensuite dialoguer avec le Mécanisme d’experts sur les droits des peuples autochtones et avec le nouveau Rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones, M. José Francisco Cali Tzay.
Les séances de la quarante-quatrième session du Conseil sont retransmises sur le site UN Web TV.
*Liste des intervenants : Nigéria, Costa Rica (au nom d’un groupe de pays), Iraq, ONU Femmes, Belgique, République populaire démocratique de Corée, Cuba, Royaume-Uni, Iran, Fonds des Nations Unies pour la population, Ouganda, Algérie, Fédération de Russie, République démocratique populaire lao, Suède, Azerbaïdjan, Irlande, Niger, Géorgie, Moldova, Afrique du Sud, Syrie, Commission nationale des droits de l’homme du Nigéria, Soka Gakkai International (au nom de plusieurs organisations non gouvernementales), Congrégation de Notre Dame de Charité du Bon Pasteur (au nom de plusieurs organisations non gouvernementales), Associazione Comunità Papa Giovanni XXIII, Fédération internationale de l’ACAT (au nom également d’autres organisations non gouvernementales), UN Schools International, Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté,Pan African Union for Science and Technology,Stichting CHOICE for Youth and Sexuality, Khiam Rehabilitation Center for Victims of Torture, Centre Europe-Tiers monde, Commission des églises pour les affaires internationales du conseil œcumenique des églises, International Association of Crafts and Small and Medium-sized Enterprises , Fundacion para la Mejora de la Vida, la Cultura y la Sociedad, Commission internationale de juristes, Comité consultatif mondial de la Société des amis, Center for Environmental and Management Studies, Congrès du monde islamique,International Yazidis Foundation for the Prevention of Genocide,Maat for Peace, Development and Human Rights Association,Edmund Rice International Limited,Asociacion HazteOir.org, Al Baraem Association for Charitable Work, Institut international pour les droits et le développement, Fédération des femmes et de la planification familiale (au nom de plusieurs organisations),Chinese Association for International Understanding,Global Institute for Water, Environment and Health,China NGO Network for International Exchanges,Partners for Transparency, International Human Rights Association of American Minorities, Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme,World Environnent and Resources Council,United Towns Agency for North-South Cooperation,International Fellowship of Reconciliation, Organization for Defending Victims of Violence, Coordination des associations et des particuliers pour la liberté de conscience,Instituto de Desenvolvimento e Direitos Humanos, Villages Unis, Right Livelihood Award Foundation, Association internationale des avocats et juristes juifs, Service international pour les droits de l'homme, Action Canada pour la population et le développement,Association Ma'onah for H.R and Immigration, Franciscans International, Organisation internationale pour les pays les moins avancés (OIPMA), International-Lawyers.Org, Solidarité Suisse-Guinée, ILGA, Organisation pour la Communication en Afrique et de promotion de la coopération économique internationale - OCAPROCE Internationale, Association d'entraide médicale Guinée,Sikh Human Rights Group, Ingénieurs du Monde, Americans for Democracy & Human Rights in Bahrain, CIVICUS, Alliance mondiale pour la participation des citoyens, Iraqi Development Organization, iuventum e.V., Congrès juif mondial, Centre européen pour le droit, la justice et les droits de l'homme, Universal Rights Group, World Evangelical Alliance, Fondation Alsalam, Réseau international des droits humains (RIDH), International Muslim Women's Union, Organisation internationale pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, Zéro pauvre A, Synergie féminine pour la paix et le développement durable, United Nations Watch,Servas International,Women's Human Rights International Association,Jubilee Campaign, Centre for Gender Justice and Women Empowerment, Union internationale humaniste et laïque, Le Pont,Society for Development and Community Empowerment,Tamil Uzhagam, Africa Culture Internationale,World Federation of Ukrainian Women's Organizations,World Federation of Ukrainian Women's Organizations,International Career Support Association, Society for Threatened Peoples, Association Elmostakbell pour le développement, Association culturelle des Tamouls en France et Action of Human Movement.
HRC20.101F