Aller au contenu principal

LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT REND HOMMAGE AUX VICTIMES DES BOMBARDEMENTS ATOMIQUES D'HIROSHIMA ET DE NAGASAKI

Compte rendu de séance
Plusieurs pays appuient la proposition du Secrétaire général de la Conférence de créer un groupe de travail informel chargé de produire un programme de travail

La Conférence du désarmement a tenu, ce matin, une brève séance plénière au cours de laquelle un hommage a été rendu aux victimes des bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki les 6 et 9 août 1945. Plusieurs délégations ont en outre fait part de leur soutien à la proposition faite le 18 juin dernier par le Secrétaire général de la Conférence, M. Kassym-Jomart Tokayev, de créer un groupe de travail informel ayant pour mandat d'élaborer un programme de travail pour la Conférence qui soit «solide quant au fond et progressif quant aux délais de sa mise en œuvre».

Le Japon a attiré l'attention sur les cérémonies qui se déroulent cette semaine à Hiroshima et Nagasaki, 68 ans après les bombardements atomiques de ces deux villes. Le peuple japonais n'a de cesse depuis 1945 de souhaiter l'élimination totale des armes nucléaires. Même si le nombre des armes nucléaires est en diminution, le Japon n'est pas satisfait de leur nombre actuel, tant il est conscient des ravages qu'une seule explosion nucléaire peut causer. Le Japon est fermement engagé en faveur du désarmement et de la non-prolifération, notamment par l'éducation dans ce domaine. Le Japon a identifié trois domaines clefs en matière de réduction nucléaire: réduction du nombre des armes nucléaires; réduction du rôle de ces armes; et réduction des incitations au développement et à la possession de telles armes. Le Japon accueillera, en avril 2014 à Hiroshima, une réunion ministérielle de l'Initiative de non-prolifération et de désarmement nucléaires, a-t-il souligné.

Le Président de la Conférence a également souhaité marquer cet anniversaire en exprimant l'espoir qu'il n'y aurait jamais plus d'Hiroshima et Nagasaki. Des délégations qui sont intervenues ce matin ont également salué l'intervention du Japon.

Le Président de la Conférence, l'Ambassadeur d'Iraq, M. Mohammad Sabir Ismail, a par ailleurs assuré que parvenir à un accord sur un programme de travail recueillant le consensus au sein de la Conférence demeurait sa priorité. Il a affirmé poursuivre les efforts pour combler les différences entre les délégations s'agissant d'un programme de travail et a précisé avoir reçu des encouragements à poursuivre dans cette voie. Il continuera donc cette semaine de mener ses consultations, mais a précisé que l'état actuel des discussions le poussait à conclure que l'heure n'avait pas sonné pour dégager des résultats définitifs. Il s'est donc proposé de faire connaître les résultats de ses consultations lors de la séance plénière de mardi prochain, transmettant d'ores et déjà aux délégations, à toutes fins utiles, le projet de programme de travail auquel il est parvenu après ces deux derniers jours de consultations. Le Président de la Conférence a fait savoir que tous les groupes régionaux seraient entendus demain au sujet de la proposition de M. Tokayev de créer un groupe de travail informel chargé d'élaborer un programme de travail.

La proposition de créer un tel groupe de travail a reçu ce matin l'appui de l'Ukraine, de la Suède et de l'Indonésie. À l'instar de l'Ukraine, la Suède a estimé que le mandat d'un tel groupe pourrait aller au-delà de la seule session de 2013. L'Ukraine a suggéré que ce soit le Président de la Conférence qui préside ce groupe de travail informel. L'Indonésie a pour sa part souligné que le groupe de travail n'aurait rien de contraignant, mais permettrait d'avoir un franc échange interactif. La volonté politique ne peut se manifester que s'il y a volonté de faire sauter le verrou qui paralyse la Conférence, a ajouté l'Indonésie. L'adoption et la mise en œuvre d'un programme de travail constitueraient la seule preuve patente de la revitalisation de la Conférence, a insisté l'Ukraine, déplorant que les nombreuses consultations menées cette année par les différentes présidences de la Conférence n'aient à ce stade pas permis d'avancer d'un iota pour reprendre le travail de fond.


La prochaine séance plénière de la Conférence du désarmement se tiendra le mardi 13 août, à 10 heures.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

DC13/028F