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LE PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT PRÉSENTE UN PROGRAMME POUR LES QUATRE SEMAINES À VENIR

Compte rendu de séance
Les Pays-Bas, le Canada, la France, le Maroc et l'Allemagne interviennent sur le déroulement des travaux de cette année et la préparation du rapport annuel

La Conférence du désarmement a entendu, ce matin, une déclaration de son nouveau Président, pour une période de quatre semaines, l'Ambassadeur Anton Pinter de la Slovaquie, ainsi que des interventions des Pays-Bas, du Canada, de la France, du Maroc et de l'Allemagne.

M. Pinter a notamment souligné que le plus grand défi pour la présidence slovaque de la Conférence consistera à faire en sorte que les efforts déployés par ses prédécesseurs à la présidence aboutissent cette année à un résultat positif et satisfaisant pour tous. Incontestablement, la Conférence est plus près d'engager un travail de fond que durant les années précédentes, a-t-il affirmé. M. Pinter a fait part de son intention de travailler avec les délégations afin de préparer un rapport annuel qui reflète les débats ainsi que l'atmosphère positive qu'a connus la Conférence cette année; qui transpose cette atmosphère sur l'an prochain; et qui prépare le terrain pour des décisions positives permettant un nouvel élan dans le travail productif de la Conférence.

M. Pinter a par ailleurs détaillé le programme de travail de la Conférence pour les quatre semaines à venir en indiquant que la Conférence consacrerait deux séances, les 23 et 24 août 2006, ainsi que le 25 août si nécessaire, à la question de la transparence dans le domaine des armements. Jeudi 24 août, un représentant de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) fera en outre une présentation au cours de la plénière officielle qui sera suivie par une séance informelle au cours de laquelle les délégations auront l'occasion de lui poser des questions. Le Maroc a tenu à rappeler que le compromis concernant la présentation d'un représentant de l'AIEA jeudi prochain n'a pu être possible qu'étant entendu que les plénières officielles et informelles du jeudi 24 août seront consacrées à un débat général et ne feront pas partie d'un quelconque débat structuré.

Les Pays-Bas ont fait observer que l'approche conjointe des six Présidents, qui s'est avérée fructueuse cette année, a confirmé qu'il n'existe qu'un seul moyen d'aboutir à un programme de travail et que ce moyen consiste à prendre en considération la réalité quant aux différentes perceptions sécuritaires à travers le monde.

Les Pays-Bas, le Canada, la France et l'Allemagne ont souligné qu'une simple répétition, l'an prochain, de l'exercice qu'a permis l'initiative des six Présidents ne constituerait pas un suivi adéquat. Il faut effectivement que la Conférence s'efforce de faire mieux l'an prochain, a insisté la France.

Lors de sa prochaine séance plénière, demain matin, à 10 heures, la Conférence débattra de la question de la transparence dans le domaine des armements. Elle entendra notamment le Vice-Ministre des relations extérieures de l'Argentine, M. Roberto García Moritán, qui s'exprimera au sujet du Registre des Nations Unies sur les armes classiques.

Aperçu des déclarations

Le Président de la Conférence, l'ambassadeur ANTON PINTER de la Slovaquie, a souligné que le plus grand défi pour la présidence slovaque de la Conférence consistera à faire en sorte que les efforts déployés par ses prédécesseurs à la présidence de cette instance aboutissent à un résultat positif et satisfaisant pour tous. Il a rappelé que c'est la deuxième fois que la Slovaquie accède à la présidence de la Conférence depuis qu'elle est devenue membre de cette instance en 1996. Grâce à l'initiative des six Présidents, a-t-il poursuivi, une lueur d'espoir est apparue au bout du tunnel, qui fournit une chance de surmonter l'impasse dans laquelle se trouve depuis longtemps la Conférence. Incontestablement, nous sommes plus près d'engager un travail de fond au sein de la Conférence que durant les années précédentes, a affirmé M. Pinter. Comme toujours, le plus difficile est de faire les derniers pas, a-t-il souligné. Mais nous ne sommes pas découragés par cet obstacle, a-t-il assuré. Au contraire, il est notre intention d'accomplir notre objectif commun par le biais de la discussion et de la préparation d'un rapport positif.

M. Pinter a fait part de son intention de travailler avec les délégations afin de préparer un rapport qui reflète les débats ainsi que l'atmosphère positive qu'a connus la Conférence cette année; qui transfère cette atmosphère sur l'an prochain, en générant une confiance accrue entre les membres; et qui prépare le terrain pour des décisions positives permettant un nouveau développement du travail productif de la Conférence.

M. Pinter a par ailleurs détaillé le programme de travail de la Conférence pour les quatre semaines à venir en indiquant qu'outre la préparation du rapport annuel, la Conférence consacrerait deux séances, les 23 et 24 août 2006, ainsi que le 25 août si nécessaire, à la question de la transparence dans le domaine des armements. Jeudi 24 août, un représentant de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) fera une présentation au cours de la plénière officielle qui sera suivie par une séance informelle au cours de laquelle les délégations auront l'occasion de lui poser des questions. Si cela s'avère nécessaire, a par ailleurs indiqué M. Pinter, la Conférence tiendra une séance dans l'après-midi de jeudi. Le Président de la Conférence a en outre indiqué qu'il présenterait le premier projet de rapport de la Conférence le jeudi 31 août, des séances plénières informelles consacrées à la préparation de ce rapport devant se tenir les 6 et 7 septembre. Enfin, la dernière période de la présidence slovaque sera consacrée à la finalisation du rapport en vue de son adoption au plus tard le 14 septembre 2006.

M. JOHANNES C. LANDMAN (Pays-Bas) a abordé la question du rapport de la Conférence en faisant observer que cette année, cette instance a connu une amélioration impressionnante de ses travaux. L'initiative des six Présidents de la session de 2006 a marqué une différence, comme en témoignent de simples statistiques attestant qu'il y a eu en 2006 plus de réunions, plus d'interventions, plus de contributions écrites et plus d'experts présents que durant d'autres années de la dernière décennie écoulée. Encore mieux, a insisté M. Landman: les discussions ont été de grande qualité et ont prouvé qu'en matière de désarmement, des progrès sont grandement nécessaires.

Du point de vue des Pays-Bas, a poursuivi M. Landman, il est clair que certaines questions sont plus mûres que d'autres pour être négociées. D'un autre côté, l'approche conjointe des six Présidents, qui s'est avérée fructueuse cette année, a confirmé qu'il n'existe qu'un seul moyen d'aboutir à un programme de travail et que ce moyen consiste à prendre en considération la réalité quant aux différentes perceptions sécuritaires à travers le monde. Dans la pratique, une approche collective des questions de sécurité implique que, quelles que soient les priorités des uns et des autres, la solution doive inclure une importante combinaison d'intérêts. Aussi, quiconque continue d'affirmer qu'un seul sujet devrait être mis sur la table ne contribue pas à un accord sur un programme de travail.

S'agissant du rapport sur les travaux de la Conférence cette année, tous les membres devraient se mettre d'accord pour tirer les conséquences du développement positif qu'ont constitué les changements encourageants apportés cette année aux méthodes de travail et dont ont découlé des débats améliorés. Selon M. Landman, les principales conséquences à tirer sont qu'une coordination améliorée entre les présidences s'est avérée cruciale pour l'organisation de débats positifs et que cette coordination devrait se poursuivre; que le simple fait de répéter cet exercice l'an prochain ne constituerait pas un suivi adéquat; que l'approche de cette année s'est traduite par la configuration la plus claire possible des questions qui font débat. Nous pourrions en conclure que notre programme de travail pour 2007 devrait refléter les débats de cette année et se manifester comme un accord reflétant l'ensemble des questions et accordant à chacune d'elle son poids relatif. Il faudrait que le rapport de la Conférence pour cette année envoie des signaux concrets en matière de suivi. Il devrait être possible à partir de maintenant de faire du texte du projet de mandat proposé pour un traité d'interdiction des matières fissiles le principal point de convergence de la Conférence afin de faire de nouveau ressortir la Conférence comme une instance de négociation.

M. PAUL MEYER (Canada) a indiqué que sa délégation aurait espéré que dans le cadre des activités proposées par la présidence slovaque pour la fin de cette session de 2006, une séance soit consacrée à l'évaluation des changements majeurs apportés aux travaux de la Conférence cette année, à savoir en particulier l'initiative des six présidents. Certes, la priorité de la présidence slovaque consiste à rédiger le rapport annuel de la Conférence mais cela ne devrait pas se faire au détriment d'une évaluation objective et collective des innovations qu'a connues la Conférence cette année. Une simple répétition, en 2007, des activités du calendrier de cette année ne répondrait nullement aux attentes du Canada. Il faudrait que la Conférence ait un échange de vues quant aux avantages et aux inconvénients de l'approche liée à l'initiative des six Présidents.

M. FRANÇOIS RIVASSEAU (France) a souligné qu'il faut effectivement que la Conférence s'efforce de faire mieux l'an prochain. La Conférence a entamé un processus de revitalisation dont témoigne notamment le programme des six Présidents, qu'il faut améliorer l'an prochain, notamment en l'orientant mieux vers la négociation, a-t-il précisé. Un autre élément de revitalisation a consisté à nommer des amis de la présidence dont il faut espérer qu'ils seront mieux utilisés l'an prochain, a-t-il également déclaré.

M. MOHAMMED BENJABER (Maroc) a rappelé que le compromis concernant la présentation d'un représentant de l'AIEA jeudi prochain n'a pu être possible qu'étant entendu que les plénières officielles et informelles du jeudi 24 août seront consacrées à un débat général et ne feront pas partie d'un quelconque débat structuré.

M. BERNHARD BRASACK (Allemagne) a rappelé que la présidence slovaque de la Conférence ne s'achèvera que le 31 décembre prochain, ce qui est particulièrement important pour la transition vers l'an prochain. La Conférence ne saurait se contenter pour l'an prochain de reproduire l'exercice de cette année. Il faut passer de la quantité à la qualité en passant aux négociations, a déclaré le représentant allemand. Il s'est dit plein d'espoir quant à la possibilité de faire ce saut qualitatif, compte tenu des progrès réalisés cette année.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel


DC06043F