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CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT : LA COLOMBIE ET SRI LANKA PRÉSENTENT LEUR POSITION CONCERNANT LES TRAVAUX FUTURS

Compte rendu de séance

La Conférence du désarmement a entendu, ce matin, des déclarations de la Colombie et de Sri Lanka, qui ont notamment fait part de leur position s'agissant des travaux futurs de la Conférence.

Grâce à l'initiative des six Présidents de cette année d'organiser des débats thématiques ciblés sur chacun des points inscrits à l'ordre du jour, la Conférence est en fait parvenue cette année à établir un calendrier d'activités qui pourrait servir de base pour ses travaux dans les années à venir, pour peu que l'on accepte de traiter sur un pied d'égalité les préoccupations sécuritaires prioritaires de tous les États Membres et que soit maintenu l'esprit constructif qui a prévalu cette année, a souligné Sri Lanka.

La Colombie a pour sa part souhaité que la Conférence établisse, pour l'an prochain, un comité spécial chargé de négocier un traité sur les matières fissiles et que, parallèlement, en se basant sur l'expérience des débats thématiques qu'elle a tenus cette année, elle établisse un calendrier de «délibérations progressives» sur les autres thèmes contenus dans la «proposition des cinq Ambassadeurs», afin de parvenir à une compréhension plus approfondie de ces thèmes et de leur assurer, au niveau des capitales, l'appui politique nécessaire à leur évolution vers une négociation.

La Colombie a par ailleurs fait part de sa préoccupation face à la tendance actuelle, au niveau international, à l'augmentation des dépenses militaires et à l'acquisition d'importants arsenaux, qui vont souvent bien au-delà des exigences légitimes en matière de sécurité nationale. La Colombie estime nécessaire de promouvoir toutes les initiatives visant à établir et à mettre en œuvre des mesures de contrôle du commerce des armements, en particulier des armes légères et de petit calibre.

La prochaine séance plénière de la Conférence se tiendra jeudi 17 août 2006, à 10 heures, en salle VII.

Aperçu des déclarations

MME CLEMENCIA FORERO UCROS (Colombie) a fait part de son double sentiment de frustration et d'optimisme modéré alors que la Conférence approche de la fin d'une nouvelle période de sessions: frustration et impuissance, d'une part, face à cette huitième année consécutive où la Conférence conclut ses travaux sans parvenir à adopter un programme de travail; optimisme modéré, d'autre part, face à l'exercice des débats thématiques qui a permis aux membres de la Conférence de prendre conscience du fait que seule une volonté politique pourrait mettre un terme à cette situation injustifiée de paralysie.

Mme Forero Ucros a par ailleurs exprimé sa préoccupation face à la tendance actuelle, au niveau international, à l'augmentation des dépenses militaires et à l'acquisition d'importants arsenaux, qui vont souvent bien au-delà des exigences légitimes en matière de sécurité nationale. La Colombie considère qu'il est nécessaire de promouvoir toutes les initiatives visant à établir et à mettre en œuvre des mesures de contrôle du commerce des armements, en particulier des armes légères et de petit calibre. Il faut parvenir à l'application effective, entre autres instruments, du Programme d'action de la Conférence des Nations Unies contre le trafic des armes légères et de petit calibre sous tous ses aspects, a souligné Mme Forero Ucros. Mais pour progresser du simple contrôle au désarmement véritable, il est urgent de parvenir à des accords internationaux contraignants comme un traité sur le commerce des armes ou un instrument sur un moratoire universel concernant la production d'armes telles que les armes de défense individuelle. Les armes légères et de petit calibre se sont transformées en véritables armes de destruction massive, en particulier dans le monde en développement; dans les pays développés, elles sont aussi la cause de la majorité des morts violentes, a souligné Mme Forero Ucros.

S'agissant d'un programme de travail pour 2007, Mme Forero Ucros a souhaité que la Conférence établisse un comité spécial chargé de négocier un traité sur les matières fissiles et que, parallèlement, en se basant sur l'expérience des débats thématiques qu'elle a tenus cette année, elle établisse un calendrier de «délibérations progressives» sur les autres thèmes contenus dans la «proposition des cinq Ambassadeurs», afin de parvenir à une compréhension plus approfondie et plus large de ces thèmes et de leur assurer, au niveau des capitales, l'appui politique nécessaire à leur évolution vers une négociation.

MME SARALA FERNANDO (Sri Lanka) a déclaré que la présente période de présidence sénégalaise de la Conférence coïncide avec un niveau de reconnaissance accru de la pertinence et du rôle de la Conférence du désarmement. Parallèlement, la Conférence est confrontée à la question de savoir si elle peut s'appuyer sur l'initiative des six Présidents de cette année (organisation de débats thématiques ciblés sur chacun des points à l'ordre du jour) pour ses travaux de 2007. Elle devra, le cas échéant, examiner comment elle peut le faire. En juin dernier, a rappelé Mme Fernando, le rapport de la Commission Blix a suggéré que la règle du consensus était un vestige de la guerre froide et devait être abandonnée au profit de la règle du vote à la majorité qualifiée des deux tiers s'agissant de l'adoption du programme de travail de la Conférence. Au cours de cette année, d'autres délégations ont exprimé le souhait que la réforme se fasse par petites étapes progressives. Grâce à l'initiative des six Présidents, cette année, la Conférence est en fait parvenue à établir un calendrier d'activités qui pourrait très bien servir de base pour ses travaux dans les années à venir, pour peu que l'on accepte de traiter sur un pied d'égalité les préoccupations sécuritaires prioritaires de tous les États Membres et que soit maintenu l'esprit constructif qui a prévalu cette année, a conclu Mme Fernando.

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Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
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