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Le Comité pour la protection les droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille clôt sa trente-huitième session

Compte rendu de séance

 

Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a clos cet après-midi les travaux de sa trente-huitième session, qui se tenait à Genève depuis le 3 juin dernier.

Pendant cette session, le Comité, présidé par Mme Fatimata Diallo, a examiné les rapports présentés par le Congo, le Sénégal et la Türkiye au titre de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Les observations finales du Comité concernant l’application de la Convention dans ces trois pays seront disponibles prochainement sur la page Internet du site web du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme consacrée aux travaux de cette session.

Dans sa déclaration de clôture, Mme Diallo a regretté que bien que le monde ait célébré, en 2023, le soixante-quinzième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, dans laquelle les États ont reconnu la dignité inhérente à tous les êtres humains, les conditions de vie des migrants dans de nombreuses régions du monde soient loin des objectifs poursuivis par cet engagement. Ainsi, entre 2014 et 2012, plus de quarante mille migrants – femmes, hommes et enfants – ont-ils trouvé la mort ou sont-ils disparus en cours de route, a déploré Mme Diallo, tandis que d'innombrables autres disparitions n'ont jamais été signalées et les corps jamais retrouvés.

Mme Diallo a aussi regretté que la rhétorique inflammatoire et xénophobe à l'encontre des migrants aide les politiciens à gagner des voix et que, en temps de crise, le migrant soit un bouc émissaire à qui l'on impute les difficultés sociales et économiques.

Les migrants, en particulier ceux en situation irrégulière, sont exposés de manière disproportionnée aux violations des droits de l'homme, y compris la discrimination, la marginalisation, l'exploitation, la violence et la xénophobie, a également relevé la Présidente du Comité. Ils n'ont souvent pas accès aux garanties d'une procédure régulière ou aux voies de recours. Les contrôles aux frontières étant devenus plus stricts et les voies régulières d'entrée et de séjour s'étant rétrécies, les voyages des migrants sont devenus plus longs et plus dangereux, a-t-elle déploré.

Mme Diallo a aussi exprimé la vive préoccupation du Comité face à l’augmentation du nombre des disparitions forcées observées dans le contexte des migrations internationales. Elle a appelé les États et les autres parties prenantes à coopérer plus étroitement en vue de résoudre cette question cruciale.

Enfin, la Présidente a encouragé tous les États qui n’ont pas encore ratifié la Convention à le faire, puisque cet instrument, à quelques exceptions près, a souligné Mme Diallo, ne crée pas de nouveaux droits mais reprend les droits fondamentaux de la personne humaine tels qu’énoncés par les principaux instruments internationaux des droits de l’homme, en les appliquant à une vaste catégorie spécifique de la population mondiale, à savoir les migrants et membres de leur famille.

Mme Diallo a ensuite présenté les travaux réalisés durant cette session. Outre l’examen des trois pays précités, elle a relevé que le Comité avait adopté les listes de points à traiter concernant l’Égypte, le Honduras et le Ghana, et tenu des dialogues avec plusieurs détenteurs de mandat et représentants d’organisations internationales.

La Présidente du Comité a également indiqué qu’avait été présenté l’avant-projet d’observation générale que le Comité est en train de préparer avec le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale concernant les obligations des États en matière de politiques publiques pour éradiquer la xénophobie et ses effets sur les droits des migrants, leurs familles et les autres non-citoyens affectés par la discrimination raciale.

Enfin, le Comité a examiné son projet d’observation générale n° 6 concernant la convergence de la Convention et du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, a indiqué Mme Diallo.

La prochaine session du Comité doit se tenir à Genève du 2 au 13 décembre prochain.

 

 

 

 

 

Ce document produit par le Service de l’information des Nations Unies à Genève est destiné à l'information ; il ne constitue pas un document officiel. 

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CMW24.005F