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Le Conseil des droits de l’homme achève son débat général au titre des situations des droits de l’homme qui requièrent son attention
Ce matin, le Conseil des droits de l’homme a achevé son débat général, entamé hier, au titre de son point de l’ordre du jour consacré aux « situations relatives aux droits de l’homme qui requièrent son attention ».
Répression de voix dissidentes, de journalistes et de militants de la société civile ; violences policières contre des manifestants pacifiques ; exactions de milices contre des populations civiles ; meurtres, conversions forcées, actes et pratiques discriminatoires envers des minorités religieuses et ethniques ; crimes commis contre des populations vivant sous occupation ou colonisation ; exploitation de travailleurs domestiques et migrants : les intervenants* qui ont pris part au débat ce matin ont dénoncé de très nombreuses violations des droits de l’homme commises partout dans le monde.
Des intervenants ont mis en garde contre l’instrumentalisation de la justice et des accusations de terrorisme pour faire taire des opposants politiques ou des militants des droits de l’homme.
La question des répercussions sur les droits de l’homme des sanctions et mesures coercitives unilatérales appliquées contre certains pays a été évoquée à plusieurs reprises, d’aucuns attirant notamment l’attention sur l’impact de ces mesures sur l’exercice par les peuples de leurs droits à la vie, à la santé et à l’éducation. D’autres préoccupations ont été exprimées plus généralement quant aux effets des crises économiques sur la jouissance des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels.
Des violations des droits des femmes et des filles ont aussi été dénoncées, en particulier le refus de les laisser recevoir une éducation. D’aucuns ont pour leur part jugé l’idéologie du genre dangereuse.
Le Conseil a été appelé à se pencher sur des violations des droits des peuples autochtones, y compris l’exploitation illégale de leurs ressources et des tentatives d’éradiquer leur culture.
L’attention a par ailleurs été attirée sur l’influence exercée par les lobbyistes du pétrole et du gaz dans les conférences sur le climat, qu’une ONG a jugée inquiétante.
Des intervenants ont plaidé pour que l’aide humanitaire parvienne effectivement aux victimes du récent tremblement de terre en Syrie et en Türkiye. Il a en outre été regretté que plusieurs millions de victimes des inondations au Pakistan vivent toujours dans le dénuement, six mois après la catastrophe.
Des ONG ont mis en garde contre la montée de l’antisémitisme.
La situation difficile des enfants dans les conflits armés a aussi été évoquée. Une ONG a demandé aux pays occidentaux concernés de rapatrier les enfants étrangers vivant toujours, dans des conditions qu’elle a qualifiées de sordides, dans des camps en Syrie.
L’importance de préserver un multilatéralisme qui favorise le dialogue et la confiance, y compris au sein du Conseil des droits de l'homme, a aussi été soulignée.
Les pays suivants ont ensuite exercé leur droit de réponse à l’issue du débat : Cuba, Venezuela, Inde, Japon, Bahreïn, Arménie, Nicaragua, Fédération de Russie, Azerbaïdjan, Chine, République de Corée, Cambodge, République populaire démocratique de Corée, États-Unis, Iran, Pakistan et Tunisie.
Le Conseil engagera cet après-midi, à 15 heures, son dialogue avec le Rapporteur spécial sur les questions relatives aux minorités. Il tiendra ensuite le débat général sur les organes et mécanismes chargés des droits de l’homme, après avoir entendu la présentation de plusieurs rapports à ce titre.
* Liste des intervenants :Jameh Ehyagaran Teb Sonnati Va Salamat Iranian, Asian Forum, Citoyens en action pour la démocratie et le développement, Youth Parliament for SDG, International-Lawyers.Org, Institut international pour les droits et le développement, Association pour la défense des droits de l'homme et des revendications démocratiques, Edmund Rice International Ltd., Americans for Democracy & Human Rights in Bahrain Inc., Association Miman, Charitable Institute for Protecting Social Victims, Fondation Al-Salam, Network of Women's Non-governmental Organizations in the Islamic Republic of Iran, Union of Northwest Human Rights Organisation,Global Institute for Water, Environment and Health, China Society for Human Rights Studies, Association pour l'intégration et le développement durable au Burundi, VIVAT, International, Amnesty International, Platform for Youth Integration and Volunteerism, World Barua Organization, Indigenous People of Africa Coordinating Committee, Human Is Right, China Ethnic Minorities’ Association for External Exchanges, Coordination des associations et des particuliers pour la liberté, European Centre for Law and Justice, Association internationale des avocats et juristes juifs, Al-Haq, Law in the Service of Man, Women's Human Rights International Association, Ingénieurs du monde, The Institute for Protection of Women's Rights, China NGO Network for International Exchanges, B'nai B'rith International, Right Livelihood Award Foundation, Alliance Defending Freedom, Stichting Global Human Rights Defence, Iraqi Development Organization, Africa Culture International, UN Watch, Association internationale pour l'égalité des femmes, International Service for Human Rights, Coordinating Board of Jewish Organizations, American Association of Jurists, Helsinki Foundation for Human Rights, Iran Autism Association, Congrès du monde islamique, Commission internationale des juristes, Maloca Internationale, Promotion du développement économique et social, Association Bharathi, Youth in Technology and Arts Network, Association culturelle des Tamouls en France, International Muslim Women's Union, Jeunesse étudiante tamoule, Tamil Uzhagam, Les Caribous libérés, Association Thendral, Association pour le droit de l’homme et le développement durable, Centre for Gender Justice and Women Empowerment, Organization for Defending Victims of Violence, Asociación Cubana de las Naciones Unidas, Iranian Thalassemia Society, Chunhui Children's Foundation, OCAPROCE International, Khiam Rehabilitation Center for Victims of Torture, Association Ma'onah for Human Rights and Immigration, Institute for Reporters' Freedom and Safety, Human Rights Now, Iran Human Rights Documentation Service, International Career Support Association, Reprieve, Commission africaine des promoteurs de la santé, Bahrain Jurists Society et Public Organization Public Advocacy, La Côte d’Ivoire a aussi fait une déclaration, au nom du Groupe des pays africains.
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