Geneva Opera Pool 2017

Monsieur l’Ambassadeur,
Monsieur le Conseiller d’État [Canton de Genève],
Monsieur le Maire [Ville de Genève],
Madame la Présidente de la Fondation du Grand Théatre de Genève,
Monsieur le Directeur du Grand Théâtre de Genève,
Excellences,
Mesdames et Messieurs :

Je suis ravi d’être avec vous ce soir pour l’édition 2017 du Geneva Opera Pool. Tout d’abord, je souhaite exprimer mes plus sincères remerciements à la Confédération, au Canton et à la Ville de Genève pour leur soutien indéfectible, l’élément indispensable pour le succès de nos efforts. Je remercie profondément tous leurs représentants ici présents.

Le Geneva Opera Pool nous offre chaque année une merveilleuse opportunité de rassembler la communauté internationale présente à Genève, ainsi que les autorités de notre pays hôte, à tous les niveaux. Cette tradition de longue date illustre l’attachement profond entre la Genève internationale et la Confédération suisse, une coopération constante et fructueuse qui permet à Genève et à la Suisse de peser sur la scène internationale.

Cette année, le Grand Théâtre nous enchante avec l’opéra Norma de Vicenzo Bellini. Le rôle-titre de cet œuvre est l’un des plus difficiles pour soprano car il demande une maîtrise absolue du bel canto. Maîtriser ce rôle éprouvant exige une ténacité hors pair, mais également flexibilité et endurance ainsi que la volonté d’aller au-delà de ses limites et de prendre des risques.

Autant de qualités qui nous sont également essentielles en plein cœur d’une période de changements rapides et radicaux. Des révolutions technologiques, transformation sociales et bouleversements politiques et économiques sont en marche et sont irréversibles. Dans ce contexte, l’avenir appartient à ceux qui sont prêts à repenser la façon dont ils abordent chaque aspect de leur travail. Ce changement d’attitude, de culture et de stratégie a déjà fait son chemin à l’ONU Genève.

Car Genève est un terreau fertile pour cet esprit de changement. Les rives du lac Léman sont un véritable laboratoire, où la proximité d’acteurs encourage la collaboration, où l’expertise institutionnelle est vivement partagée et où des partenaires sont prêts à expérimenter. Permettez-moi de partager deux exemples de partenariats « fabriqués à Genève ». Le mois dernier, le Haut-commissariat aux droits de l’homme et Microsoft ont fait équipe pour tenter d’utiliser l’analyse des mégadonnées pour détecter des crises des droits de l’homme. Le même mois, le Haut-commissariat aux réfugiés et le Fonds mondial ont signé un accord pour promouvoir la santé des réfugiés. L’écosystème unique trouvé à Genève est en grande partie possible grâce au soutien de notre gouvernement hôte, à tous les niveaux, et je souhaite les remercier une fois de plus.

Une dernière leçon tirée de Norma. Lorsqu’elle fut représentée pour la première fois à la Scala en 1831, Norma a été considérée comme un échec. Et pourtant, cet opéra allait devenir un triomphe. Dans ce sens, nous ne devons pas éviter l’innovation par crainte de l’échec. Nous devons embrasser l’incertitude pour changer notre monde. J’espère que la passion issue de cette performance sera pour nous une source d’inspiration dans cet effort.

Je vous remercie et vous souhaite à toutes et à tous une très agréable soirée.