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La Conférence du désarmement a clos les travaux de sa session de 2021

Compte rendu de séance

 

La Conférence du désarmement, unique instance multilatérale pour les négociations sur le désarmement, a clos ce matin les travaux de sa session de 2021 en adoptant son rapport annuel à l’Assemblée générale (document CD/WP.636/Rev.3, tel que révisé oralement concernant le paragraphe 23), qui sera publié sous la cote CD/2223.

Durant cette dernière séance de la session, sont intervenues les délégations des pays suivants : Kazakhstan, Iran, Cuba, Venezuela, Etats-Unis, Fédération de Russie, Pays-Bas, Espagne, Syrie, Mexique, Royaume-Uni, Chine, Australie, Indonésie, Canada, République de Corée, Afrique du Sud, Pakistan, Japon, Equateur, Inde, Indonésie, Turquie, Bulgarie, Brésil, République populaire démocratique de Corée. Les interventions ont essentiellement porté sur le rapport annuel et plus particulièrement sur le paragraphe 23 de ce document, relatif à la discussion que la Conférence a eue cette année autour de la mise à jour technique/linguistique du Règlement intérieur de la Conférence.

Le Kazakhstan a fait une déclaration pour indiquer qu’il proposait de convoquer au premier semestre de l’an prochain une conférence scientifique visant à explorer les moyens d’appliquer la proposition du pays de créer un organe multilatéral pour coordonner l’application de la Convention sur les armes biologiques.

L’Ambassadeur Robert Wood des Etats-Unis a quant à lui adressé des remarques d’adieu à la Conférence, qu’il quittera le mois prochain.

En tant que premier pays devant assumer la présidence de la Conférence en 2022, la Chine a indiqué qu’elle poursuivrait les consultations avec les groupes régionaux et toutes les délégations afin d’entendre leurs points de vue. Elle s’est dite confiante qu’elle serait en mesure de faire avancer régulièrement les travaux de la Conférence et de les commencer de manière substantielle.

Comme à l’accoutumée, cette session annuelle s’est déroulée en trois parties – respectivement du 18 janvier au 26 mars, du 10 mai au 25 juin et du 26 juillet à aujourd’hui. Elle a successivement été présidée par la Belgique, le Brésil, la Bulgarie, le Cameroun, le Canada et le Chili, conformément au principe de rotation de la présidence – toutes les quatre semaines – suivant l’ordre alphabétique des noms en anglais des pays membres de cette instance.

Compte tenu des restrictions sanitaires, durant cette session, le Secrétariat des Nations Unies a été en mesure de mettre à disposition des systèmes de téléconférence, dans la limite des ressources disponibles, afin de permettre la tenue de séances plénières sous format hybride, les délégations participant alors à la fois en personne et à distance.

L'ordre du jour adopté au début de la session comprenait sept questions de fond: cessation de la course aux armements nucléaires et désarmement nucléaire; prévention de la guerre nucléaire, y compris toutes les questions qui y sont liées; prévention d'une course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique; arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d'armes nucléaires contre l'emploi ou la menace d'utilisation de ces armes; nouveaux types et systèmes d'armes de destruction massive (armes radiologiques); programme global de désarmement; et transparence dans le domaine des armements.

Le 19 janvier, Mme Tatiana Valovaya, Directrice générale de l'Office des Nations Unies à Genève et Secrétaire générale de la Conférence du désarmement, a fait une déclaration dans laquelle elle a notamment relevé que depuis de nombreuses années, nous avons considéré le système de normes en matière de désarmement nucléaire, de non-prolifération et de contrôle des armements comme un « acquis ». Or, « ce système même de normes s'écroule sous nos yeux », a-t-elle mis en garde, avant d’appeler tous les États à « mettre un terme de toute urgence à cette tendance négative et à instaurer la confiance entre les nations ».

Tout au long de la session, les Présidents successifs de la Conférence ont mené d’intenses consultations dans le but d’atteindre le consensus sur un programme de travail. Malgré ces efforts, la Conférence n'est une fois de plus pas parvenue, cette année, à sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouve depuis maintenant plus de vingt ans et à recueillir un consensus sur un programme de travail.

À l’ouverture de la session, la présidence belge de la Conférence a néanmoins soumis un « paquet » de documents proposé par les « P6 » (les six Présidents de la Conférence pour cette année) qui comprenait un projet de programme de travail pour 2021, un projet de plan de mise en œuvre et une déclaration présidentielle sur l'amélioration et l'efficacité du fonctionnement de la Conférence. Ce « paquet » n’a toutefois pas obtenu le consensus nécessaire pour son adoption.

Au total, plus d’une cinquantaine de hauts dignitaires des pays ci-après se sont adressés à la Conférence durant cette session et plus particulièrement durant le segment de haut niveau qui s’est tenu à la fin du mois de février (Voir l'ensemble des comptes rendus des séances publiques de la Conférence) : Suède, Allemagne, Inde, Irlande, Kazakhstan, Egypte, Pays-Bas, Sri Lanka, Kenya, Japon, Belgique, Bulgarie, Finlande, Estonie, Etats-Unis, Canada, Autriche, Cuba, Iraq, Argentine, Chili, Equateur, Espagne, Malaisie, Venezuela, Panama, Slovénie, Slovaquie, Ukraine, Pologne, Roumanie, République de Corée, Grèce, Malte, République de Moldova, Lettonie, Qatar, Fédération de Russie, Belarus, Norvège, Iran, Saint-Siège, Jordanie, Portugal, Syrie, Pakistan, Cameroun, Maroc, Indonésie, Turquie, Brésil, Azerbaïdjan, Arménie, Royaume-Uni, Chine.

Durant cette session, la Conférence a également entendu a une allocution de M. Lassina Zerbo, Secrétaire exécutif de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE), avant de tenir un débat sur ce traité.

La Conférence a par ailleurs débattu d’un document présenté par la présidence canadienne visant à rendre le Règlement intérieur de la Conférence neutre du point de vue du genre, sans parvenir à un accord sur ce texte.

La Conférence a également tenu des débats sur les sept points à l’ordre du jour de la Conférence, ainsi que sur la place de la jeunesse dans les processus de désarmement, et la participation et le rôle des femmes dans la sécurité internationale.

La prochaine session de la Conférence se divisera comme de coutume en trois parties, se déroulant successivement du 24 janvier au 1er avril, du 16 mai au 1er juillet et du 1er août au 16 septembre 2022. L’an prochain, la Conférence sera successivement présidée par la Chine, la Colombie, Cuba, la République populaire démocratique de Corée, la République démocratique du Congo, et l’Equateur.

Pour tout renseignement complémentaire, y compris la documentation relative aux travaux de la Conférence, veuillez consulter la page internet consacrée aux travaux de la Conférence.

 

DC21.043F