Le Conseil des droits de l’homme poursuit son débat sur le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance y associée

Le Conseil des droits de l’homme a poursuivi, cet après-midi, son débat général sur « le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée – suivi et application de la Déclaration et du Programme d’action de Durban », au cours duquel de très nombreuses délégations* se sont exprimées.

En cette année de vingtième anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’Action de Durban, il est de la responsabilité de la communauté internationale de faire de la lutte contre toutes les formes de racisme et de discrimination un combat commun, partout dans le monde, a-t-il été souligné. En effet, le caractère systémique du racisme dans certaines parties du monde reste prégnant et interpelle l’humanité entière, ont regretté nombre de délégations.

Des règles d’origine historique, des usages, pratiques et attitudes de nature raciste et discriminatoire, ancrés et banalisés, se perpétuent du fait, à la fois, d’un laxisme institutionnel et d’une instrumentalisation politique récurrente et opportuniste, a-t-il été affirmé.

Les questions de discrimination ont connu une forte résonnance au cours des derniers mois : l’année 2020 a notamment été marquée par l’émotion suscitée par la mort de George Floyd et les répercussions internationales du mouvement Black Lives Matter, ainsi que par la multiplication des discours de haine ou encourageant les préjugés, notamment sur les réseaux sociaux, a-t-il été relevé. De nombreuses délégations ont ainsi dénoncé les violences policières à l’encontre des personnes d’ascendance africaine. De même, dans le contexte de la pandémie de COVID-19, ont été dénoncées les inégalités d’accès et les discriminations dans le domaine de l’accès aux soins. Plusieurs délégations ont fait observer que la pandémie avait révélé et exacerbé de nombreuses inégalités. Une délégation a dénoncé le complotisme à l’encontre des personnes d’origine asiatique depuis le début de cette pandémie, qui a pour conséquence d’accroître les actes racistes et les discours de haine à leur encontre.

De nombreuses organisations non gouvernementales ont dénoncé la montée de l’antisémitisme, de l’islamophobie et de la xénophobie partout dans le monde. A également été dénoncée la montée du fondamentalisme religieux et des mouvements suprématistes blancs.

Le respect des droits de l’homme s’applique à tous, sans distinction ; il est indispensable de ne pas segmenter la protection des droits de l’homme en singularisant tel ou tel groupe, ont exhorté plusieurs délégations.

Plusieurs intervenants ont appelé à la ratification universelle et à la pleine application de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale.

Ont par ailleurs été dénoncés la discrimination et le racisme dont sont victimes de très nombreuses minorités dans le monde.

Lundi matin, à 9 heures, le Conseil achèvera ce débat général, avant de tenir un dialogue renforcé sur la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo, dans le cadre duquel il entendra les mises à jour orales que lui feront la Haute-Commissaire aux droits de l’homme et l’Équipe d’experts internationaux sur la situation au Kasaï.

*Liste des intervenants

: Allemagne, France, Arménie, Venezuela, Brésil, Libye, Indonésie, Philippines, Fédération de Russie, Togo, Inde, Namibie, Pakistan, Bahreïn, Cameroun, Népal, Chine, Cuba, Bangladesh, Sénégal, Royaume-Uni, Soudan, Malawi, Espagne, Israël, Haïti, Iraq, Etat de Palestine, Jordanie, Maroc, Arabie saoudite, Equateur, République populaire démocratique de Corée, Egypte, Afrique du Sud, Algérie, Azerbaïdjan, Monténégro, Syrie, Botswana, Nigéria, Turquie, Djibouti, Tchad, Organisation des Etats américains, Canada, Tunisie, Timor Leste, Sierra Leone, Bureau du défenseur des droits de l’homme de l’Arménie, Geneva Centre for Human Rights Advancement and Global Dialogue, Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations Unies, Al Mezan Centre for Human Rights, Touro Law Center, The Institute on Human Rights and The Holocaust, International Federation for the Protection of the Rights of Ethnic, Religious, Linguistic & Other Minorities, Advocates for Human Rights, International Association of Jewish Lawyers and Jurists, ADALAH - Legal Center for Arab Minority Rights in Israel, International Service for Human Rights, Al-Haq, Law in the Service of Man, Friends World Committee for Consultation, Minority Rights Group, China Foundation for Human Rights Development, Institute for NGO Research, International Association of Democratic Lawyers (IADL), B'nai B'rith, European Region of the International Lesbian and Gay Federation, Elizka Relief Foundation, Congrès juif mondial, Coordinating Board of Jewish Organizations, Al Baraem Association for Charitable Work, Human Rights Watch, Centro de Estudios Legales y Sociales (CELS) Asociación Civil, Ingénieurs du Monde, Institut International pour les Droits et le Développement, Conselho Indigenista Missionário CIMI, Global Institute for Water, Environment and Health, International Organization for the Elimination of All Forms of Racial Discrimination, Pasumai Thaayagam Foundation, Iraqi Development Organization, Geo Expertise Association, Solidarité Suisse-Guinée, Association d'Entraide Médicale Guinée, Rencontre Africaine pour la defense des droits de l'homme, Justiça Global, Cairo Institute for Human Rights Studies, International-Lawyers.Org, Association Ma'onah for Human Rights and Immigration, International Federation for Human Rights Leagues, International Council Supporting Fair Trial and Human Rights, Khiam Rehabilitation Center for Victims of Torture, African Green Foundation International, Congrès du monde islamique, International Buddhist Relief Organisation, Promotion du Développement Economique et Social – PDES, Sikh Human Rights Group, Universal Rights Group, Association des étudiants tamouls de France, et Association Thendral.

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