Fil d'Ariane
LE CONSEIL CONCLUT SON DÉBAT GÉNÉRAL SUR LA PROMOTION ET PROTECTION DES DROITS DE L'HOMME
Le Conseil des droits de l'homme a achevé, cet après-midi, son débat général portant sur la promotion et protection de tous les droits de l'homme, y compris le droit au développement, en entendant les déclarations de plusieurs dizaines d’organisations non gouvernementales (ONG).
Comme les autres intervenants qui s’étaient déjà exprimées sur le sujet ce matin, les ONG* qui ont pris la parole cet après-midi ont continué de dénoncer les graves atteintes aux droits de l'homme subies par les membres de la société civile, par les défenseurs des droits de l'homme, ou encore par les membres des minorités ethniques et religieuses, dans de nombreux pays, en particulier en Asie du Sud.
Plusieurs intervenants ont rejoint l’appel lancé en cette fin de semaine devant le Conseil par plusieurs États et organisations en faveur de l’élaboration urgente d’un instrument international juridiquement contraignant concernant les entreprises et les droits de l'homme. Cet instrument devra veiller à protéger également les droits des défenseurs des droits de l'homme, ont souligné plusieurs ONG. L’accent a également été mis sur la nécessité d’inclure la société civile dans le processus d’élaboration de cet instrument. Plusieurs intervenants ont mis en garde contre l’influence voire le pouvoir acquis auprès des gouvernements par les sociétés transnationales, y compris pour ce qui a trait aux politiques touchant aux droits de l'homme.
Les délégations de l’Inde, le Brésil, la Chine, le Pakistan ont par ailleurs exercé leur droit de réponse.
Le Conseil poursuivra ses travaux lundi prochain, 12 mars, à partir de 9 heures. Il commencera à se pencher sur son point de l’ordre du jour relatif aux situations relatives aux droits de l'homme qui requièrent son attention, en engageant son débat interactif avec les Rapporteurs spéciaux sur la situation des droits de l'homme en République populaire démocratique de Corée et sur la situation des droits de l'homme en République islamique d’Iran. Il aura ensuite un dialogue avec la mission d’établissement des faits et avec la Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l'homme au Myanmar.
Promotion et protection de tous les droits de l’homme, civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, y compris le droit au développement
Fin du débat général
Villages Unis a indiqué que l’éducation est essentielle pour l’exercice de tous les droits de l’homme et permet de garder un certain sens de la normalité dans des circonstances difficiles – comme dans le Jammu-et-Cachemire, dont la population subit des pratiques qui mettent à mal ses droits les plus élémentaires. Outre les pertes économiques dans le Cachemire occupé, le droit à une vie digne est aussi bafoué.
Imam Ali’s Popular Students Relief Society a fait part de sa préoccupation s’agissant de l’application de la peine de mort aux mineurs en Iran. Quatre condamnés mineurs au moment de leur crime ont été exécuté en Iran en 2017. Depuis 2006, l’ONG a été en mesure de sauver 37 mineurs de la peine de mort.
L’Africa Culture Internationale a défendu pour sa part les droits des personnes âgées. On ne tient pas compte de leur savoir-faire irremplaçable alors qu’elles représentent un pourcentage toujours plus important de la population, a regretté l’ONG. Les plus de 55 ans en particulier sont exclus du marché du travail parce qu’ils seraient moins productifs, a regretté l’ONG.
Le Conseil indien d'Amérique du Sud a déclaré que la grande majorité des autochtones voient leurs droits bafoués en Alaska à cause des grands projets extractifs. Les peuples autochtones de cette région n’ont pas leur mot à dire sur le lancement de projets d’extraction. L’ONG a demandé que le droit à l’autodétermination soit mentionné dans les cadres directeurs sur les droits de l’homme et l’environnement. Elle a rendu hommage à l’Expert indépendant sur la promotion d’un ordre international démocratique et équitable, M. Alfred de Zayas, qui s’est rendu en Alaska et a recommandé que la situation de ce territoire soit déférée à la Quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies, chargée notamment des questions de décolonisation.
L’Association américaine de juristes a elle aussi rendu hommage aux travaux de M. de Zayas, qui a œuvré pendant six ans pour l’avènement d’une société démocratique « dans un monde dont les piliers ne cessent de s’effondrer » et qui a dénoncé les pratiques coercitives unilatérales ainsi que la xénophobie des gouvernements. L’ONG a jugé essentiel que les gouvernements fassent preuve de volonté politique pour instaurer les droits de l’homme ainsi qu’un ordre international démocratique équitable.
Association for World Citizens a dénoncé les agressions commises par les milices houthies, au Yémen, à l’encontre d’enfants, de même que la destruction d’écoles servant d’abri aux enfants. À l’heure actuelle, quelque deux millions d’enfants ne peuvent plus aller à l’école. De nombreux enfants ont aussi été mutilés par les mines enfouies par les milices. S’en prendre aux enfants du Yémen, c’est s’en prendre à l’avenir même du pays, a mis en garde l’organisation non gouvernementale.
FIAN international a jugé important d’avancer sur la question de la réglementation des activités des entreprises et a appelé le Conseil à favoriser la participation de la société civile dans ce processus.
CIVICUS: Alliance mondiale pour la participation des citoyens s’est alarmé des restrictions qui pèsent sur la société civile et les défenseurs des droits de l'homme, notamment au Gabon, où les mouvements de l’opposition sont réduits au silence et violentés, comme après les élections contestées d’août 2009. Au Bénin, des défenseurs des droits de l'homme sont également arrêtés voire torturés, a ajouté l’ONG.
Peace Brigades International Switzerland a plaidé pour une participation de la société civile à l’élaboration de l’instrument international juridiquement contraignant sur les entreprises et les droits de l'homme. La question de la protection des défenseurs des droits de l'homme doit être incluse dans ce futur instrument, a en outre estimé l’ONG.
Le Mouvement international de la réconciliation a fait observer qu’alors que le Protocole facultatif sur l’implication d’enfants dans les conflits armés interdit tout recrutement d’enfants dans l’armée, des enfants sont encore recrutés au sein des forces armées dès l’âge de 17 ans, voire 16 ans, par des États qui contournent les dispositions de cet instrument. Il faut donc remédier à cette situation.
Center for International Environmental Law (CIEL) s’est félicité de la décision d’accélérer les négociations en vue de l’élaboration d’un instrument international juridiquement contraignant sur les entreprises et les droits de l’homme. La liberté de recevoir des informations est vitale dans ce contexte afin d’assurer le respect du principe de consentement préalable et éclairé des personnes concernées par les activités et projets d’entreprises, a rappelé l’ONG.
Global Action on Aging (au nom également de Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations Unies) a déploré le non-respect des dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’homme, en particulier l’article 28 qui stipule que toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la Déclaration puissent y trouver plein effet. L’ONG a plaidé pour une prise en compte plus systématique des droits économiques, sociaux et culturels, y compris du droit au développement.
L’Union des juristes arabe a déclaré que l’exercice des droits de l’homme et l’avènement du droit au développement durable nécessitent le respect de la non-ingérence dans les affaires des États. L’une des pires formes d’ingérence restent les sanctions économiques imposées de manière unilatérale ; la Syrie est victime de ces pratiques criminelles depuis plus de sept ans, a déclaré l’ONG. Le Conseil doit engager la responsabilité des États responsables de cette situation, a-t-elle insisté.
Libération a attiré l’attention sur la situation des chrétiens présentés comme des ennemis de l’État en Inde et a souligné que selon les dirigeants chrétiens, les violences à leur encontre ont sensiblement augmenté depuis l’arrivée au pouvoir d’un parti extrémiste en Inde. La plupart des incidents prennent la forme d’attaques physiques contre des dirigeants religieux et des cadres de l’Église, a précisé l’ONG.
La Commission africaine des promoteurs de la santé et des droits de l'homme a attiré l’attention sur la situation catastrophique des femmes au Jammu-et-Cachemire, où leur dignité est bafouée par les forces armées ; elles sont soumises à des actes de torture et il s’agit d’une forme de terrorisme contre la population, a insisté l’ONG.
Asociación de Desarrollo Sociocultural - MBORORO a déploré que l’Inde ignore la protection de l’environnement et les droits des peuples du Nord-Est, comme en témoigne l’inertie du Gouvernement indien face aux nombreuses catastrophes naturelles qui frappent cette région.
La Fondation Maarij pour la paix et le développement a plaidé pour la mise en œuvre du droit au développement en tant que droit de l'homme à part entière.
L’Organisation pour la Communication en Afrique et de Promotion de la Coopération Economique Internationale a rappelé que le droit à l’alimentation est un droit de l'homme. Or celui-ci n’est pas complètement réalisé pour tous, en quantité comme en qualité, comme l’atteste le fait qu’1,8 milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde, notamment en Afrique, au Yémen ou encore dans les camps de Tindouf.
VAAGDHARA a dit avoir documenté 8257 cas de disparition forcée entre 1985 et 1995 dans l’État de Manipur (en Inde) et demandé que la lumière soit faite sur toutes ces disparitions ainsi que sur les exécutions extrajudiciaires dans ce même État. L’organisation a espéré que le Rapporteur spécial sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non répétition continuera à enquêter sur cette question et qu’il se rendra sur place.
L’Organisation internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale a insisté sur la nécessité de prévenir et contrecarrer les injustices et les atteintes aux droits de l’homme commises au nom des intérêts géopolitiques des États. En Syrie, la souffrance des civils – victimes de frappes aériennes, de sièges et de privation de nourriture – est quasiment impossible à mesurer. L’ONG a demandé que les auteurs de ces actes rendent des comptes.
La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) a mis en avant le rôle crucial du respect des droits de la femme et de l’éducation des filles, en tant que tremplin vers le développement individuel et collectif. L’enlèvement récent de 110 jeunes filles au Nigéria montre la difficulté qu’il y a à préserver les écoles de la violence. La RADDHO s’est aussi dite préoccupée par les souffrances des Rohingya et espéré que leur retour au Myanmar sera organisé d’une manière ordonnée et complète.
L’Association pour l’intégration et le Développement durable au Burundi a déclaré que la région de l’Inde du Nord-Est est en ruine depuis quelques années. Les autorités y appliquent une loi draconienne qui nie les droits de la personne et entraîne la mort de civils innocents au prétexte de la lutte contre l’extrémisme. Les principales victimes sont les femmes et les enfants, qui souffrent de conséquences psychologiques très graves.
Friends of the Earth International a estimé qu’il fallait assurer la primauté des droits de l’homme sur la finance et le commerce. « Il n’y a pas de place, dans un monde juste, pour des tribunaux arbitraux qui mépriseraient les intérêts de la population », a dit l’ONG. Elle a recommandé de constituer un tribunal international qui jugerait les entreprises transnationales responsables de violations des droits de l’homme.
Alliance Creative Community Project a recommandé la création de mécanismes d’enquête sur les événements à Sri Lanka. Des réparations doivent être octroyées aux Tamouls, trompés depuis longtemps par les autorités de ce pays. Le peuple tamoul a en effet compris que le Gouvernement ne lui rendrait jamais justice, a déploré l’ONG.
Prahar a affirmé que l’Inde faisait marche arrière en matière de protection des droits de l'homme, comme en témoignent les agressions commises par des groupes « fascistes hindouistes » contre les minorités, les Dalits et les peuples autochtones. L’Inde devrait interdire ces organisations, faute de quoi elle risque de se trouver en proie à une guerre civile, a affirmé l’organisation.
Child Foundation s’est dite alarmée de la violence par armes à feu aux États-Unis. Ce pays concentre à lui seul 80% de toutes les victimes d’armes à feu, soit plus de 30 000 morts et 70 000 blessés. Selon l’organisation, la cause principale est le manque de régulation du commerce de ces armes à feu. La communauté internationale dit obtenir que les États-Unis réglementent ce marché, a dit le représentant, affirmant que l’on doit « éviter ce crime contre l’humanité »
Pour l’Association Solidarité Internationale pour l'Afrique (SIA), la façon dont le Conseil traitera de la question du « génocide » des Tamouls à Sri Lanka déterminera sa crédibilité. Les Tamouls réclament depuis longtemps la création d’un mécanisme judiciaire international pour juger des crimes commis pendant la guerre. L’ONG a constaté que les victimes de ces crimes qui demandent la justice sont dans une situation dramatique, tout comme les défenseurs des droits de l’homme sri-lankais.
Le Mouvement indien « Tupaj Amaru » a fait observer que cette session du Conseil se tient alors que le monde traverse des crises multiples, propices à l’épanouissement du terrorisme et à l’hégémonie de certains États. Tupaj Amaru a en outre rappelé avoir apporté des contributions essentielles à la progression des droits des peuples autochtones, surtout depuis l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
The Charitable Institute for Protection Social Victimes a pointé l’impact des conflits armés sur l’état de santé mentale des enfants traumatisés par des situations d’extrême violence à l’égard de membres de leurs familles et de leurs communautés. Selon les dernières conclusions de l’OMS, la guerre au Yémen a fait régressé de dix ans le développement général du pays, a ajouté l’ONG.
L’Association internationale Ius Primi Viri a évoqué la problématique de la pénurie d’eau dans certains pays en soulignant que le manque d’eau potable a notamment aggravé l’impact du conflit en Syrie dans plusieurs zones. Il est urgent que les parties prenantes agissent de concert au Moyen-Orient pour que toutes les personnes puissent jouir de leur droit d’accès à l’eau potable, en toutes circonstances.
International Educational Development, Inc a déploré que le droit à l’autodétermination ait perdu sa place au Conseil, alors que le fait de ne pas octroyer ce droit peut amener à des situations de génocide, comme c’est le cas en République démocratique populaire lao où les autorités ont déclaré qu’elles écraseraient le peuple Hmong. La seule solution viable est d’octroyer le droit à l’autodétermination de cette population, a affirmé l’ONG.
La Commission colombienne de juristes a fait observer que l’assassinat de défenseurs des droits de l’homme en Colombie était généralisé et systématique dans certaines régions du pays malgré la signature de l’Accord de paix. Un grand nombre de défenseurs sont aussi victimes de déplacements forcés. L’État colombien continue d’être inefficace et ne met pas en œuvre des mécanismes de prévention de ces assassinats, a déploré l’ONG.
Le Jossour Forum des Femmes Marocaines a souligné que les conflits et les actions extrémistes s’intensifiaient dans le monde. Le droit au développement est en net déclin dans les pays en conflit. L’égalité entre hommes et femmes est un autre objectif à atteindre. Il y a aussi des défaillances des gouvernements dans le domaine de la santé. La mise en œuvre du droit au développement va de pair, entre autres, avec le droit à la santé et avec le droit à l’éducation, a insisté l’ONG.
China society for Human Rights Studies a indiqué que la langue tibétaine est reconnue au même plan que la langue chinoise dans la Constitution de la République populaire de Chine. Par ailleurs, cette langue est utilisée de plus en plus dans tous les domaines, notamment dans l’enseignement, l’édition ou encore sur Internet, a insisté l’ONG.
L’Agence des cités unies pour la coopération Nord-Sud a dénoncé la corruption, la déforestation ou encore la création d’États poubelles, au détriment des droits de l'homme et en particulier du droit au développement.
Tourner la page a déclaré que depuis que le Gouvernement afghan a accepté d’admettre des Taliban en son sein, il est à craindre que les attaques et discriminations contre le peuple Hazara ne se poursuivent en toute impunité.
L’Association pour les victimes du monde a mentionné une « énième explosion » lors d’un attentat, aujourd’hui, dans un quartier hazara de Kaboul. En Iran, les réfugiés hazaras sont également très vulnérables et nombre d’entre eux, y compris des mineurs, meurent sous l’effet des exactions. Ce groupe est la cible de persécutions et d’attentats à cause de son appartenance ethnique et de ses convictions religieuses, a insisté l’ONG.
L’Observatoire mauritanien des droits de l’homme et de la démocratie a fait observer que Sri Lanka affirme coopérer avec les Nations Unies mais ne joint pas véritablement le geste à la parole, compte tenu des intimidations dont font l’objet les activistes tamouls. Le Conseil devrait protéger le droit fondamental de manifester pour que les minorités puissent exprimer leurs doléances.
L’Union internationale humaniste et laïque a déclaré que le droit d’être critique fait partie des droits de l’homme. L’ONG a dénoncé la flagellation, la torture et la haine visant des individus sur la seule base de leur conviction ou de leur croyance.
United Nations Watch a signalé que 144 pays ne sont pas en conformité avec les normes internationales s’agissant de l’égalité salariale entre les sexes et de l’accès des femmes à la santé, entre autres critères concernant le respect des droits des femmes. L’ONG s’est ensuite demandée comment l’ONU avait pu élire l’Arabie saoudite à la Commission de la condition de la femme ou encore le Qatar au Conseil des droits de l’homme.
La Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté1 a rappelé que les femmes du monde entier avaient participé aux manifestations liées à la Journée internationale des femmes célébrée hier. L’accès à la justice reste souvent un rêve pour les femmes. Elles paient un lourd tribut dans l’ensemble des violations des droits humains. Le discours des pays qui disent vouloir lutter contre les violences sexistes et les inégalités hommes-femmes doit devenir une réalité sur le terrain, a insisté l’ONG. Il faut par ailleurs veiller à intégrer une approche sexospécifique dans les travaux du Groupe de travail intergouvernemental sur les sociétés transnationales et autres entreprises et les droits de l'homme.
Le Conseil de jeunesse pluriculturelle (COJEP) a fait observer que le droit à la vie et à la sécurité semble avoir fait oublier à beaucoup d’autres droits auxquels peuvent prétendre les individus, comme la liberté d’expression. L’ONG a demandé pourquoi l’Égypte ou l’Arabie saoudite continuaient d’emprisonner ceux qui s’opposent aux régimes de ces deux pays. Les opposants arrêtés ne disposent d’aucune garantie juridique, a-t-elle déploré.
L’Auspice Stella a rappelé que le Gouvernement chilien continue de repousser les requêtes exprimées par les dirigeants du peuple Mapuche, qu’il traite de terroristes. L’ONG a demandé au Conseil d’intervenir pour obtenir que le Gouvernement chilien libère les Mapuche emprisonnés.
Corporate Accountability International a dit que si l’on veut que le processus d’élaboration d’un instrument international juridiquement contraignant sur les entreprises et les droits de l'homme arrive à son terme, il faut tenir compte du pouvoir que les entreprises ont acquis dans le monde et auprès des gouvernements ; cela signifie qu’il faut faire en sorte qu’elles ne puissent plus s’immiscer dans les politiques relatives aux droits de l'homme.
International Lawyers.Org a déclaré que depuis l’agression de la coalition américaine qui a envahi l’Iraq, pas moins de 8,7 millions de personnes ont besoin d’assistance et près de trois millions ont perdu la vie, sans parler des atrocités quotidiennes commises par les terroristes du groupe État islamique et des infrastructures qui ont été détruites. Exécutions sommaires et détentions arbitraires sont le lot quotidien des Iraquiens, a insisté l’ONG, affirmant que les États-Unis et leurs alliés lors de l’invasion de l’Iraq doivent être tenus responsables de cette situation et leurs dirigeants de l’époque être traduits en justice.
Camerron Youths and Students Forum for Peace a déclaré que le Pakistan, pourtant membre du Conseil des droits de l'homme, ne respecte pas ses engagements et ne respecte pas les droits de l'homme. Ce pays devrait pourtant montrer l’exemple et, pour cela, revoir ses agissements au Baloutchistan.
Fundación latinoamericana para los derechos humanos y el desarrollo social a souligné que depuis l’adoption du décret des États-Unis imposant des sanctions au Venezuela, le transfert de biens essentiels est devenu impossible. L’ONG a exhorté les membres du Conseil à mettre fin à cette situation injuste qui ne fait que punir la population vénézuélienne.
Centre for Human Rights and Peace Advocacy a répertorié des violations massives des droits de l'homme au Baloutchistan et a affirmé que le Pakistan devait répondre de ces actes ; la responsabilité du Pakistan est engagée devant la communauté internationale.
L’Agence Internationale pour le Développement Aide-Fédération a dénoncé les violations des droits des Sahraouis dans les camps: séquestration, torture, mariages forcés, entre autres. Les femmes sahraouies sont, en particulier, soumises à des humiliations indescriptibles. L’ONG s’est étonnée du silence de la communauté internationale face aux violations flagrantes des droits de l’homme des réfugiés dans les camps de Tindouf.
Presse Emblème Campagne a relevé l’augmentation dramatique des actes terroristes visant les médias en Afghanistan. La survie des médias est remise en question dans ce pays, a-t-elle affirmé, faisant observer que l’an dernier, l’Afghanistan a été le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes. La poursuite des violences terroristes pose de graves questions en termes d’autocensure et on enregistre une nette diminution du nombre de journalistes femmes dans le pays du fait de ces violences.
L'organisation Nouveaux droits de l'homme (NDH) a dénoncé la violation des droits de l’homme au Baloutchistan. L’enlèvement de femmes est une arme de guerre utilisée par les groupes terroristes, a ajouté l’ONG, déplorant qu’aucune organisation internationale n’ait permis d’ouvrir la possibilité de retrouver les victimes.
Save a Child’s Heart in Memory of Dr. Ami Cohen a indiqué être une organisation qui accueille les jeunes du monde entier souffrant de problèmes cardiaques pour les opérer dans une clinique de Tel Aviv. L’ONG a précisé avoir ainsi sauvé la vie de plus de 4500 enfants. Ces interventions qui sauvent des vies sont proposées à tous les enfants, quelle que soit leur origine et plus de 40% des enfants pris en charge sont des enfants palestiniens.
International Careers Support Association a déclaré que l’utilisation de maisons closes durant la Deuxième Guerre mondiale n’était pas le seul fait du Japon. Le « mythe des femmes de réconfort » est apparu en Corée après des cas d’enlèvements, sur la base de témoignages non étayés de preuves, non vérifiés, non documentés, et ce mythe a été popularisé par la suite, a affirmé l’ONG.
Sikh Human Rights Group a déploré que la France n’élargisse pas ses points de vues et refuse d’intégrer les points de vues provenant d’autres pays, comme le montre son assimilation du turban sikh à un signe religieux ostentatoire, de ce fait interdit.
International Organization of Employers a dit que les éléments présentés par le Groupe de travail sur les entreprises et les droits de l'homme contredisent les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme, même si ce Groupe prétend s’en inspirer.
Droit de réponse
L’Inde a répondu à l’intervention du Pakistan en rappelant que plusieurs organisations internationales avaient documenté la manière dont les disparitions forcées se poursuivent en toute impunité, particulièrement dans les provinces du Baloutchistan, de Khyber Pakhtunkhwa et du Sindh, où des individus sont invariablement enlevés et tués. Plus d’un million de personnes sont encore déplacées en raison des conflits passés et présents dans le nord-ouest du Pakistan. Par ailleurs, le Pakistan ne cesse de se prévaloir des résolutions du Conseil de sécurité concernant le Jammu-et-Cachemire mais oublie aisément ses obligations en vertu de ces mêmes résolutions pour ce qui est de cesser l’occupation illégale du Cachemire qu’il occupe.
Le Brésil, en réaction à l’intervention de Conectas Direitos Humanos, a déclaré que la lutte contre la criminalité et la promotion de la sécurité publique sont des priorités majeures du Gouvernement brésilien. La sécurité publique est indispensable pour le développement et la protection des droits de l’homme. La récente décision d’autoriser une intervention fédérale en matière de sûreté publique dans l’État de Rio de Janeiro a été prise après le consentement du Gouvernement de ce même État et avec l’approbation du Congrès brésilien, a souligné la délégation brésilienne. Cette intervention fédérale est une mesure exceptionnelle conforme à la Constitution, au vu des graves incidents de troubles à l’ordre public. La nomination d’un officier militaire au poste d’Interventor est aussi parfaitement conforme à la Constitution.
La République populaire de Chine a déclaré accorder une grande importance au développement dans la province du Xinjiang et a exhorté les organisations concernées à retirer leurs œillères et à cesser de proférer des accusations infondées contre la Chine.
Le Pakistan s’est déclaré perplexe face à l’obstination de l’Inde de nier les résolutions du Conseil de sécurité s’agissant du statut du Jammu-et-Cachemire qu’elle occupe. L’Inde continue sa stratégie de mensonges à l’encontre du Pakistan. À l’évidence, la tragédie du Jammu-et-Cachemire relève du terrorisme d’État, avec une persécution des minorités ; plusieurs personnes ont été abattues pour avoir simplement rédigé des rapports qui n’étaient pas du goût du Gouvernement indien. Il n’est en conséquence nullement étonnant qu’il y ait des mouvements de libération dans 12 États de l’Inde, notamment dans le Manipur. Le Pakistan s’évertuera en ce qui le concerne à préserver la paix.
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* Organisations non gouvernementales ayant participé au débat interactif: Villages Unis; Imam Ali's Popular Students Relief Society; Africa Culture Internationale; Conseil indien d'Amérique du Sud; Association américaine de juristes; Association of World Citizens; FIAN International; CIVICUS: Alliance mondiale pour la participation des citoyens; Peace Brigades International Switzerland; Mouvement international de la réconciliation; Center for International Environmental Law (CIEL); Global Action on Aging (au nom également de Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations Unies); Union des juristes arabes; Libération; Commission africaine des promoteurs de la santé et des droits de l'homme; Mbororo Social and Cultural Development Asociación de Desarrollo Sociocultural - MBORORO; Fondation Maarij pour la paix et le développement; Organisation pour la Communication en Afrique et de Promotion de la Coopération Economique Internationale; VAAGDHARA; Organisation internationale pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale; Rencontre Africaine pour la défense des droits de l’homme; Association pour l’intégration et le Développement durable au Burundi; Friends of the Earth International; Alliance Creative Community Project; Prahar; Child Foundation; Association Solidarité Internationale pour l'Afrique (SIA); Mouvement indien «Tupaj Amaru»; Charitable Institute for Protecting Social Victims; Association internationale Ius Primi Viri; International Educational Development; Inc; Commission colombienne de juristes; Jossour Forum des Femmes Marocaines; China Society for Human Rights Studies; Agence des cités unies pour la coopération Nord-Sud; Tourner la page; Association pour les victimes du monde; Observatoire Mauritanien des droits de l'Homme et de la Démocratie; Union internationale humaniste et laïque; United Nations Watch; Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté1; Conseil de jeunesse pluriculturelle (COJEP); Auspice Stella; Corporate Accountability International; International-Lawyers.org; Cameroon Youths and Students Forum for Peace; Fundación Latinoamericana por los Derechos Humanos y el Desarrollo Social; Centre for Human Rights and Peace Advocacy; Agence Internationale pour le Développement Aide-Fédération; Presse Emblème Campagne; Nouveaux droits de l'homme (NDH); Save a Child's Heart in Memory of Dr. Ami Cohen; International Career Support Association; Sikh Human Rights Group; et International Organization of Employers.
1 Déclaration conjointe: Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté; Association pour la participation des femmes au développement; Center for International Environmental Law (CIEL); FIAN International; Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH); Service international pour les droits de l'homme; International Women’s Rights Action Watch Asia Pacific.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
HRC18/034F