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LE CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME POURSUIT LE DÉBAT GÉNÉRAL SUR LA PROMOTION ET LA PROTECTION DE TOUS LES DROITS DE L'HOMME

Compte rendu de séance

Le Conseil des droits de l'homme a repris ce matin son débat général consacré à la promotion et la protection de tous les droits de l'homme, y compris le droit au développement.

Plusieurs délégations ont réitéré à cette occasion l'importance qu'elles accordaient au droit au développement, un «droit fondamental dont toute personne peut se réclamer et qui apporte des solutions aux défis du moment». Elles ont souligné le rôle crucial de la coopération internationale pour renforcer les efforts consentis au plan national. De même, il est nécessaire d'élaborer au plus tôt les critères devant figurer dans un futur instrument juridique international contraignant dans ce domaine. Plusieurs organisations non gouvernementales ont estimé que le principe de solidarité peut être un critère transversal pour la création d'un environnement favorable, et que le principe de subsidiarité constitue une ligne de démarcation entre responsabilités nationales et responsabilités internationales. Il a aussi été relevé que l'accaparement des ressources économiques et des technologies, le refus de contribuer au développement, le service écrasant des dettes extérieures sont autant de manifestations du déni du droit au développement.

La persistance de violations des droits de l'homme dans le monde a également retenu l'attention des délégations, en particulier les organisations non gouvernementales. Celles-ci ont dénoncé de nombreuses violations des droits de l'homme dans le monde. Ainsi des pays ont été accusés de criminaliser la pauvreté, de nier le droit à l'autodétermination des peuples, de recourir à la torture, de détenir abusivement ou encore d'empêcher l'exercice du droit à un logement décent aux personnes les plus vulnérables notamment dans le cadre de l'organisation de grands événements sportifs internationaux. Les délégations se sont en outre exprimées sur d'autres sujets tels que la violence à l'égard des femmes, les discriminations sur la base de l'orientation sexuelle, le droit des peuples à l'autodétermination, les enfants en conflit avec la loi ou encore la gouvernance démocratique.

Les délégations des États suivants ont pris part au débat: États-Unis, Suède (au nom des pays nordiques), Turquie, Soudan, Saint-Siège, Algérie, Afrique du Sud, Maroc, Pakistan (au nom d'un groupe de pays), Iran, Namibie, Népal, Égypte (au nom du Mouvement des pays non alignés), Bolivie, Sri Lanka, Namibie, Saint-Siège, Afrique du Sud, Pakistan et Venezuela. Ont fait des déclarations le Conseil de l'Europe et le Fonds des nations Unies pour l'enfance, qui est intervenu au nom également de l'Organisation mondiale de la santé, du Fonds des Nations Unies pour la population et du Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés.

De très nombreuses organisations non gouvernementales1 se sont aussi exprimées.

En fin de séance, la Chine et le Brésil ont exercé le droit de réponse.


Cet après midi à 15 heures, le Conseil sera saisi du rapport de la Commission d'enquête internationales chargée d'enquêter sur toutes les violations présumées du droit international des droits de l'homme en Libye.


Débat général sur la promotion et la protection de tous les droits de l'homme

De nombreux États ont souligné l'importance de la réalisation du droit au développement. La Turquie, entre autres, a commenté le rapport du Groupe de travail sur le droit au développement, présenté hier, se disant convaincue que même si les États ont la responsabilité d'assurer le développement des populations, il incombe à la communauté internationale de créer un monde plus propice au développement dans un contexte de mondialisation. Le représentant turc a approuvé la conclusion du rapport qui souligne la nécessité d'étudier les critères retenus par les membres du Groupe de travail. Le Soudan a pour sa part souligné la pertinence de ces critères pour confirmer le droit au développement en tant que droit de l'homme à part entière; le pays a aussi indiqué qu'il s'était doté d'un «plan national de l'enseignement pour tous», son budget consacré à l'éducation ayant plus que triplé. L'Algérie a également salué les recommandations du Groupe de travail sur le droit au développement, et a souligné que le pays met l'accent sur l'amélioration des conditions de vie de la femme et sur sa participation dans tous les domaines.

La République islamique d'Iran a déploré que certains États continuent d'infliger des sanctions socioéconomiques unilatérales à l'encontre de plusieurs pays en développement. Ces comportements créent des obstacles majeurs à la réalisation du droit du développement. L'Iran invite le Conseil à tenir compte des conséquences humaines et humanitaires des sanctions et à mettre en place un environnement économique favorable au développement.

La Bolivie a salué la résolution 64/292 adoptée en 2010 par l'Assemblée générale, sur le droit à l'accès à l'eau et à l'assainissement, et s'est félicité de la tenue prochaine d'une conférence sur cette question à Marseille; elle appelle les États à défendre ce droit dans toutes les instances des Nations Unies.

Le Venezuela a souligné que la réalisation du droit au développement dépend de l'instauration d'un ordre économique international propice; dénonce par ailleurs la position qui consiste à nier que ce droit constitue un droit de l'homme. L'accaparement des ressources économiques et des technologies, le refus de contribuer au développement, le service écrasant des dettes extérieures sont autant de manifestations du déni du droit au développement.

Le Népal s'est fait l'écho de l'Égypte, qui s'était exprimée au nom du Mouvement des pays non alignés, pour observer que la célébration du vingt-cinquième anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur le droit au développement a renforcé la notion de droit inaliénable au développement. Dans le sillage des multiples crises actuelles, une approche collective est plus que jamais nécessaire pour appliquer ce droit, d'autant que de nombreux États sont confrontés à des difficultés financières, économiques et sociales. Il faut dans ce contexte tenir compte des besoins des pays en développement, surtout en ce qui concerne le problème de la dette extérieure. Dans ce cadre, la Déclaration et le Plan d'action d'Istanbul en faveur des pays les moins avancés gagneraient à être appliqués.

Tout en reconnaissant les responsabilités de l'État en matière de développement, des intervenants ont souligné le rôle crucial de la coopération internationale. Ainsi pour l'Associazone comunità Papa Giovanni XXIII, le principe de solidarité peut être un critère transversal pour la création d'un environnement favorable, le principe de subsidiarité établissant la frontière entre responsabilités nationales et responsabilités internationales.

Dans la perspective de l'élaboration d'un instrument juridique international contraignant, une démarche, appuyée notamment par le Venezuela, Sri Lanka a demandé l'élaboration au plus tôt de critères pertinents, tandis que le Maroc a appelé les parties à axer leur réflexion sur les voies et moyens d'assurer une meilleure implication des institutions internationales de développement et une plus grande cohérence des partenaires mondiaux pour le développement. Enfin pour la Namibie, l'intégration et l'application du droit au développement dans tout le système des Nations Unies sont essentielles pour que tous les peuples puissent réaliser leurs aspirations.

L'Union des juristes arabes s'est interrogée sur les raisons profondes des sanctions économiques, qui constituent une punition collective pour des peuples qui ne font qu'exercer leur droit à choisir leur propre modèle ou régime politique. L'International Human Rights Association of American Minorities a regretté que dans certains pays émergents comme l'Inde, la population ne profite guère de la croissance, particulièrement dans les régions au statut politique contesté, comme le Cachemire. Indian Council of Education a souligné que le droit au développement ne pouvait être traité comme une faveur accordée au bon peuple.

Les États-Unis se sont exprimés au nom du Partenariat pour un Gouvernement ouvert, une initiative mondiale réunissant plusieurs États et organisations non gouvernementales souscrivant aux objectifs de la transparence en politique, de l'autonomisation des citoyens et de l'utilisation des technologies à l'appui de la démocratie et d'une bonne gouvernance. Il s'agit notamment de donner aux citoyens les informations et outils dont ils ont besoin pour améliorer leurs conditions de vie. Les événements actuels, particulièrement dans la région arabe, montrent que les populations sont de plus en plus exigeantes envers leurs gouvernements et réclament toujours plus de droits et d'ouverture politique. Cette initiative suscitera des échanges d'expériences utiles pour la promotion et la protection des droits de l'homme.

Il a été rappelé, notamment par Sri Lanka et le Conseil de l'Europe que les droits civils et politiques ne sauraient prendre le pas sur les droits sociaux. La protection des droits de l'homme n'est pas seulement une politique, mais un devoir moral, a ajouté le représentant du Conseil de l'Europe.

La Suède, au nom de la Norvège, du Danemark, de la Finlande et de l'Islande, a déclaré que les événements de l'année dernière ont révélé, s'il le fallait, l'importance de la participation féminine dans la vie publique, politique, sociale et économique. En effet, les femmes sont à l'avant-garde du changement dans le monde arabe, à égalité avec les hommes, pour imposer des changements naguère jugés inimaginables. L'égalité entre les sexes constitue une partie intégrante de toute société moderne.

Le Canners International Permanent Committee a regretté que le Gouvernement afghan n'ait pas honoré ses promesses. Le moment est venu pour les Nations Unies de s'occuper plus sérieusement de la situation en Afghanistan, vu l'absence totale de régime démocratique et l'aggravation certaine de la situation des femmes si les Talibans revenaient au pouvoir. L'organisation International Institute for Non-Aligned Studies a pour sa part dénoncé le fait que les femmes constituaient une minorité victime de discriminations, une situation qui ne saurait être justifiée par aucune religion ou tradition culturelle.

L'Observateur du Saint-Siège a commenté le rapport de la Haut-Commissaire sur les lois et pratiques discriminatoires et actes de violence dont sont victimes des personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Le Vatican, tout en condamnant la violence à l'encontre d'individus au motif de leur différence sexuelle, est néanmoins préoccupé par les tentatives pour créer de nouveaux droits, une démarche qui risque de remettre en cause la totalité des droits de l'homme. Le Conseil court ainsi le risque d'affaiblir le statut de l'institution du mariage entre hommes et femmes, une institution qui joue un rôle stabilisateur depuis des temps immémoriaux. Pour sa part la Namibie, a dit son opposition à l'imposition de la question de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre au niveau international.

L'Association lesbienne et gay internationale - Europe a dénoncé les violations des droits de l'homme sur la base de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre, violations qui portent gravement atteinte à la liberté de choix sur tous les aspects de sa propre sexualité, de la reproduction et du genre. Le Conseil doit progresser à partir de l'action entamée en adoptant une résolution et en traitant d'autres questions liées aux droits sexuels, y compris les droits génésiques des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels. Pour The World Russian People’s Council, les parades gays sont une publicité pour un certain mode de vie et des convictions qui ne sont pas forcément partagés par d'autres personnes qui fondent leur croyance sur l'institution du mariage et de la famille.

S'agissant des droits de l'enfant, l'Afrique du Sud a décrit sa loi sur les films et les publications, amendée en 2004, criminalisant la pornographie mettant en scène des enfants et prévoyant de lourdes peines contre les auteurs de ce crime. L'Afrique du Sud s'est en outre dotée de plusieurs comités de gestion des délits sexuels sur des enfants et d'un Comité national sur la protection de l'enfance, dont le mandat consiste, entre autres, à identifier les enfants victimes de crimes et à leur fournir aide, refuge et indemnisation.

Le Fonds des nations Unies pour l'enfance (UNICEF), au nom également du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et du Haut- Commissariat aux réfugiés, a appelé les gouvernements à procéder systématiquement à l'enregistrement des naissances, en tant que droits de l'homme à part entière, notamment en supprimant les obstacles de nature financière en vigueur dans certains pays. Charitable Institute for Protecting Social Victims a appelé les États à appliquer équitablement le droit à l'éducation. Comité consultatif mondial de la Société des amis - Quakers a lancé un appel aux États pour qu'ils tiennent compte de l'intérêt des enfants dont les parents sont en conflit avec la loi.

L'organisation International Association for Democracy in Africa a dénoncé le commerce des enfants en Afghanistan, des fillettes de 9 ans étant envoyées dans des harems au Moyen-Orient. Save a Child's Heart in Memory of Dr. Ami Cohen a indiqué que l'organisation, dont le siège est à Tel Aviv, en Israël, a pour mission d'améliorer les soins cardiaques pour les enfants de pays en développement. Elle a précisé que sur 2800 enfants soignés, plus de la moitié étaient Palestiniens.

L'Union internationale humaniste et laïque a déploré que, depuis vingt ans, le Saint-Siège ne soumette pas de rapport en vertu de ses obligations relatives à la Convention relative aux droits de l'enfant. Le représentant du Vatican a annoncé en 2009 que son rapport était en voie de finalisation et qu'il contenait un paragraphe sur les abus commis par des prêtres. Le représentant a espéré que le rapport, lorsqu'il serait enfin rendu public, compterait plus d'un paragraphe sur la question.

Le Maroc a fait sa déclaration au nom du «Pôle éducation et formation en matière des droits de l'homme» (Maroc, Costa Rica, Italie, Philippines, Slovénie et Suisse). Le Pôle se félicite de l'adoption par l'Assemblée générale, le 19 décembre 2011, de la résolution 66/137 contenant la Déclaration des Nations Unies sur l'éducation et la formation aux droits de l'homme. Il s'agit de la consécration d'un processus lancé par le Pôle au Conseil en 2007. Cette déclaration, premier instrument entièrement élaboré par le Conseil, sera désormais la référence dans ce domaine. Elle donne une définition claire et précise de l'éducation et de la formation aux droits de l'homme, de leur champ d'application, de leurs principes et des différents moyens pour assurer leur mise en œuvre effective. Elle permettra de combler le vide juridique sur cette question.

L'Organisation pour la communication en Afrique et de promotion de la coopération économique internationale (OCAPROCE International) a évoqué les réformes entreprises par le Maroc dans le sens du respect des droits de l'homme. La représentante a estimé que ces réformes avaient fait du Maroc un «pays pionnier». La Commission to Study the Organization of Peace s'est érigée contre l'utilisation de la religion dans les écoles pour façonner l'esprit malléable de jeunes enfants. La Fédération internationale des écoles unies a indiqué que les madrasas sont principalement financées par des pays arabes. Dans ce système d'enseignement islamique, les enfants sont séparés de leur environnement naturel et de leur famille, souvent pauvre, a déclaré l'organisation; les élèves subissent un lavage de cerveau et leur seul espoir est soit de reproduire cette forme d'enseignement, soit de devenir des bombes humaines.

Le Pakistan a rappelé qu'en créant le Conseil des droits de l'homme en 2006, la communauté internationale a reconnu le «principe de l'égalité des droits et de l'autodétermination des peuples». La situation d'occupation et de domination par une puissance étrangère est un anachronisme auquel les Nations Unies doivent remédier en soutenant l'autodétermination des peuples, notamment ceux de la Palestine et du Jammu-et-Cachemire. Pour ce dernier, le déni du droit à l'autodétermination signifie plus de soixante années d'occupation et de violations quotidiennes. Les médias internationaux et les organisations non gouvernementales font état, tous les jours, des tortures, assassinats, détentions arbitraires et exécutions dont les Cachemiriens sont victimes.

La Fédération internationale islamique d'organisations d'étudiants a dénoncé la situation au Cachemire indien, citant plusieurs cas d'exactions, notamment la torture voire le meurtre d'étudiants manifestant pacifiquement. Le Congrès du monde islamique a affirmé que les militants des droits de l'homme avaient les plus grandes difficultés à surveiller la situation en Inde, où des obstacles grandissants entravent leur action. L'Agence des cités unies pour la coopération Nord-Sud a dénoncé la situation au Baloutchistan où les services de renseignement commettent des assassinats, en ayant dans plusieurs cas recours à des paramilitaires. Le Pakistan défend le droit à l'autodétermination du Cachemire et de la Palestine, tout en déniant ce droit au Baloutchistan. Nord-Sud XXI a invité le Conseil à enquêter sur la corrélation entre l'occupation étrangère et les violations des droits de l'homme.

L'Agence internationale pour le développement a déploré les allégations fallacieuses sur la situation au Sahara occidental et a félicité le Maroc pour les activités positives qu'il y mène. L'Action internationale pour la paix et le développement dans la région des Grands Lacs a qualifiée de réaliste la décision du Maroc de présenter un Plan d'autodétermination partielle du Sahara.

L'Institut international pour la paix a mis en garde contre le fait de prôner la démocratie dans un pays et de fomenter des actes terroristes dans un autre.

S'agissant de la situation des défenseurs des droits de l'homme, l'Alliance mondiale pour la participation des citoyens (CIVICUS) a observé que les mouvements de contestation pacifique sont la cible de tactiques militaires cruelles, comme l'illustre le cas actuel de la Syrie. L'oratrice a fait une série de recommandations appelant à accorder la priorité à la protection des droits de l'homme, en toutes circonstances. Verein Sudwind Entwicklungspolitik s'est particulièrement préoccupée de la pénalisation du financement des associations et d'organisations non gouvernementales de droits de l'homme, ou ayant accepté des prix internationaux relatifs aux droits de l'homme. Presse Embleme Campagne a observé que les journalistes jouent un rôle précieux dans la collecte et l'analyse d'informations, notamment dans des situations dangereuses. Les États doivent protéger les journalistes en temps de guerre et de paix. Organization for Defending Victims of Violence a regretté l'amalgame entre journalistes et défenseurs des droits de l'homme, qui entrave les campagnes et actions de ces derniers.

European Union of Public Relations a demandé aux défenseurs des droits de l'homme d'élever leur voix contre les États supposément démocratiques qui violent les droits de l'homme des populations d'autres pays en exploitant le système libéral.

Des organisations non gouvernementales ont dénoncé des violations des droits de l'homme commises dans certains pays. Pour France liberté – Fondation Danielle Mitterrand, le Maroc viole les droits de l'homme des populations sahraouies, notamment en leur refusant leur droit à l'autodétermination. La Chine n'applique pas le principe de non refoulement et viole les droits de l'homme des Ouighours, selon la Société pour les peuples menacés. Le Brésil, par le recours à l'incarcération en masse, par la criminalisation de la pauvreté dans les secteurs urbains et par le déni, dans son modèle de développement, des droits de l'homme des plus vulnérables, viole les droits fondamentaux de sa propre population, a déploré Conectas Dereitos Humanos.

L'organisation de «méga évènements», sportifs notamment, entraîne des violations du droit à un logement décent pour les plus vulnérables, a ajouté le représentant de Human Rights Advocates, appelant le Conseil à dépêcher ses procédures spéciales dans les pays qui organisent ce type de manifestations.

Amnesty International a salué le rapport sur le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires, particulièrement l'additif relatif à la visite au Mexique. Le rapport met en lumière l'accroissement du nombre disparus aux mains des militaires et des forces de la police. Elle a prié le Gouvernement mexicain d'admettre l'ampleur du problème, de mener des enquêtes et de mettre immédiatement en œuvre les recommandations du Groupe de travail.

Franciscain International a dénoncé des exactions et violations des droits de l'homme commises en Indonésie et a invité le Conseil à exiger du Gouvernement indonésien de mener des enquêtes et de s'assurer que tous les crimes de torture soient jugés par des tribunaux civils.

LeMouvement international de la réconciliation a salué le fait que la communauté internationale se soit enfin penchée sur le sort des objecteurs de conscience.

China NGO Network for International Exchanges (CNIE) a affirmé que la situation des organisations non gouvernementales et des minorités ethniques ne cessait de s'améliorer en Chine. Bouddhistes, chrétiens et Ouigours pratiquent librement leurs cultes. L'Association des Nations Unies a déclaré que la Chine se distingue par sa pluralité religieuse et par la liberté de religion. Après un tremblement de terre récent, le Gouvernement s'est employé à aider à la reconstruction de lieux de culte détruits. La China Association for Preservation and Development of the Tibetan Culture (CAPDTC) a indiqué que les villageois tibétains disposent désormais de routes et de téléphones mobiles. Le Gouvernement a alloué des fonds pour l'assistance alimentaire, la lutte contre le chômage et l'accès à l'éducation et à la santé.

World Environment and Resource Council a dénoncé la situation régnant dans les régions du Gilgit-Baltistan et du Cachemire: 42 personnes ont été exécutées par des terroristes il y a deux semaines en fonction de leur appartenance ethnique ou religieuse.

L'Organisation International Buddhist Relief Organisation a dénoncé les atteintes portées aux fidèles bouddhistes en Inde, les intimidations proférées à leur endroit allant jusqu'aux menaces de mort. Vu l'inaction des autorités, le Conseil doit intervenir.

Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples a alerté le Conseil sur la détention du leader kurde Abdullah Öcalan et appelé le président des États-Unis à tenir sa promesse de fermer la base de Guantanamo. Khiam Rehabilitation Center for Victims of Torture a évoqué le cas de George Ibrahim Abdallah, plus ancien prisonnier politique en Europe, condamné à perpétuité en France et qui est légalement libérable depuis 1999. Il s'est demandé comment la France pouvait appeler au respect des droits de l'homme partout dans le monde tout en agissant différemment sur son propre territoire.

Le Center for Environmental and Management Studies a observé que l'une des difficultés majeures de la lutte contre le terrorisme est que le Pakistan offre un sanctuaire et un havre tant aux Talibans qu'à de nombreux groupes terroristes tels que le Lashkar-e-Taiba. Aux dernières nouvelles, ce dernier tient des rassemblements appelant au jihad contre les Américains, les juifs, les chrétiens et les hindous, et promet de continuer la lutte jusqu'au démantèlement de l'Inde.

La représentante de Lawyers Rights' Watch Canada (LRWC) a évoqué le cas du juge espagnol Baltasar Garzón, qualifiant de scandaleuse sa mise en cause par la justice espagnole. Elle a appelé le Conseil à prendre le relais de son action désormais impossible en raison de sa destitution, pour assurer la mise en œuvre des obligations des États en matière de lutte contre l'impunité des responsables de tortures, de disparitions et de détentions arbitraires.

Le représentant de Iranian Elite Research Center a déploré que les États ne soutiennent pas sérieusement les principes relatif à la protection de l'environnement, de peur de nuire à la croissance. Il a demandé aux institutions des Nations Unies de consacrer au moins un point de leur ordre du jour aux questions environnementales.

La Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO) a plaidé pour davantage de respect, d'amour, d'affection, d'égard et de tolérance, et pour un monde plus humain et solidaire.

Human Rights Watch a demandé l'abrogation de la loi d'amnistie votée au lendemain de l'ère du général Franco.

L'Association internationale des avocats démocratiques a estimé que le cas dramatique du journaliste afro-américain M. Mumia Abu-Jamal, qui a passé 30 ans dans le couloir de la mort dans un isolement total, est symbolique du système judiciaire américain. Elle a demandé l'intervention du Conseil.

Droit de réponse

La Chine a rejeté les allégations formulées contre elle par la Société des peuples menacées. Pays fondé sur l'état de droit, la Chine ne tolère ni détentions arbitraires ni disparitions forcées. Les personnes détenues en Chine le sont dans la cadre des lois en vigueur.

Le Brésil a observé que treize millions de personnes sont sorties de la pauvreté cette année dans le pays: son modèle de développement est un exemple dans le monde entier. Certes, des difficultés demeurent, mais des progrès ont été réalisés, notamment en matière de lutte contre la torture. Le Parlement est saisi d'un projet de loi à ce sujet. Pour terminer, le Brésil assure qu'aucun territoire appartenant à des autochtones ne sera inondé dans le cadre d'un projet hydraulique.

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1Organisations non gouvernementales: Soka Gakkai International, Associazione Comunita Papa Giovanni XXIII, Assemblée permanente pour les droits de l'homme, France Libertés – Fondation Danielle Mitterrand, Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples - MRAP, Charitable Institute for Protecting Social Victims, Comité consultatif mondial de la Société des amis - Quakers, Société pour les peuples menacés, Conectas Direitos Humanos, Human Rights Advocates, International Educational Development, OCAPROCE International, Khiam Rehabilitation Center for Victims of Torture, Agence des cités unies pour la coopération Nord-Sud, Iranian Elite Research Center, Fédération internationale islamique d'organisations d'étudiants, Rencontre Africaine pour la défense des droits de l'homme, Lawyers Rights’ Watch Canada, Association lesbienne et gay internationale - Europe, Congrès du monde islamique, Organization for Defending Victims of Violence, Franciscain international, Mouvement international de la réconciliation, Presse Embleme Campagne, Union des avocats arabes, Commission to Study the Organization of Peace, Fédération internationale des écoles unies, Association internationale des juristes démocrates, International Association for Democracy in Africa, Canners International Permanent Committee, Nord-Sud XXI, The World Russian People’s Council, Agence internationale pour le développement - Aide-Fédération, Action internationale pour la paix et le développement dans la région des Grands Lacs, China Association for Preservation and Development of Tibetian Culture, China NGO Network for International Exchanges, United Nations Association, Institut international de la paix, European Union of Public Relations, Center for Environmental and Management Studies, CIVICUS: Alliance mondiale pour la participation des citoyens, Human Rights Watch, Verein Sudwind Entwicklungspolitik, Amnesty International, Union internationale humaniste et laïque, Save a Child's Heart in Memory of Dr. Ami Cohen, International Human Rights Association of American Minorities, Conseil mondial de l'environnement et des ressources, International Institute for Non-Aligned Studies, Indian Council of Education, International Buddhist Relief Organisation.


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HRC12/027F