Fil d'Ariane
CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT : LA PRÉSIDENCE POURSUIT SES CONSULTATIONS SUR LA DÉSIGNATION DES COORDONNATEURS DES ORGANES SUBSIDIAIRES
Au cours d’une brève séance plénière tenue en milieu d’après-midi, la Conférence du désarmement a été informée par sa Présidente, l'Ambassadrice Veronika Bard de la Suède, de l’état d’avancement des consultations portant sur la désignation des coordonnateurs des cinq organes subsidiaires que la Conférence a décidé de créer le 16 février dernier.
Le mois dernier, la Conférence a en effet décidé d'établir cinq organes (un pour chacun des quatre premiers points de l'ordre du jour et un cinquième pour les autres points) chargés de parvenir à un accord sur les points de convergence à la Conférence; d’approfondir les discussions techniques et d'élargir les domaines de convergence, y compris par le biais de la participation – conformément au Règlement intérieur – d’experts pertinents ; et d’envisager des mesures effectives, y compris des instruments juridiques pour négociations (voir notre communiqué du 16 février).
Cet après-midi, Mme Bard a fait savoir qu’elle avait identifié quatre candidatures potentielles sur cinq postes de coordonnateurs ouverts. Mme Bard a rappelé aux délégations que, pour faire un travail de fond, les organes subsidiaires auront besoin de temps, et qu’il importe donc qu’ils puissent commencer leurs travaux rapidement.
Mme Bard a observé que sa dernière proposition concernant l’origine géographique des coordonnateurs (deux appartenant au Groupe des pays occidentaux et autres États, deux au G21 et un au Groupe d’Europe orientale) n’avait pas rencontré d’opposition. C’est donc sur cette base qu’elle a mené ses consultations. Étant donné cependant qu’il manque toujours un candidat d’un des groupes régionaux, peut-être le moment est-il venu de changer de méthode, a fait observer la Présidente. À cet égard, Mme Bard a dit ne pas exclure de présenter une liste (de candidatures) sur la base de ses prérogatives en tant que Présidente – une solution qui n’est pas idéale mais qui pourrait s’avérer être la seule. La Présidente a demandé aux membres de ne pas manquer l’occasion de lancer des travaux de fond à la Conférence.
La République islamique d’Iran a jugé important que les délibérations aboutissent à un consensus, la désignation des coordonnateurs devant émaner de l’ensemble de la Conférence. Le Brésil a, lui aussi, souligné que la désignation des coordonnateurs ne devrait pas être décidée par un vote, mais par une décision consensuelle des membres.
En cette Journée internationale des femmes, le Brésil a par ailleurs rendu hommage à la Présidente de la Conférence, Mme Bard, de même qu’à la prochaine Présidente de cette instance, l’Ambassadrice Sabrina Dallafior de la Suisse. Le Brésil a en outre mis l’accent sur la «dimension genre» qu’il conviendrait d’insuffler aux efforts de désarmement, compte tenu notamment de l’impact disproportionné des armes nucléaires et de leurs rayons ionisants sur les femmes. L’Australie a demandé à la Conférence de donner l’exemple en matière d’égalité entre les hommes et les femmes, à l’instar des efforts d’autres instances en la matière. Les Pays-Bas ont eux aussi souligné l’importance de promouvoir l’égalité entre les sexes ainsi que la participation des femmes dans les différentes initiatives de désarmement. Les Pays-Bas jugent qu’outre cette participation, un leadership féminin actif dans la prise de décision est essentiel pour créer et préserver la paix et la stabilité. C’est pourquoi les Pays-Bas restent résolument engagés en faveur de l’application tant de la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur «les femmes, la paix et la sécurité» que de la résolution 71/56 de l’Assemblée générale intitulée «Femmes, désarmement, non-prolifération et maîtrise des armements».
La date de la prochaine séance plénière de la Conférence sera communiquée ultérieurement.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
DC18.019F