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LE COMITÉ POUR L'ÉLIMINATION DE LA DISCRIMINATION RACIALE ENTAME LES TRAVAUX DE SA SOIXANTE-SIXIÈME SESSION

Compte rendu de séance
Il adopte son ordre du jour et entend la représentante du Haut Commissariat aux droits de l'homme

Le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale a entamé, ce matin, les travaux de sa soixante-sixième session, qui se tient jusqu'au 11 mars prochain au Palais Wilson, à Genève. Il a adopté son ordre du jour et entendu une déclaration de Mme María Francisca Ize-Charrin, Chef du Service des traités et de la Commission du Haut Commissariat aux droits de l'homme.

Le Comité a également adopté son programme de travail pour la présente session, qui prévoit l'examen des rapports présentés par la République démocratique populaire lao, la France, le Luxembourg, le Nigéria, l'Australie, l'Irlande, Bahreïn et l'Azerbaïdjan. Le Comité doit en outre examiner la mise en œuvre de la Convention en Papouasie-Nouvelle-Guinée, État partie dont les rapports sont très en retard. Le Comité a décidé qu'il n'examinerait pas, comme cela était initialement prévu au titre de cette «procédure de bilan», la situation en El Salvador, qui vient de soumettre un rapport, ainsi qu'en Éthiopie, au Nicaragua et en Bosnie-Herzégovine, dont les Gouvernements se sont engagés à le faire prochainement. Ces rapports seront examinés lors de sessions futures du Comité.

Dans sa déclaration d'ouverture, Mme Ize-Charrin a notamment souligné l'importance des mesures préventives lorsqu'il s'agit de traiter des manifestations les plus graves de racisme et de xénophobie. C'est pourquoi la Haut-Commissaire aux droits de l'homme se félicite de la discussion thématique que le Comité tiendra le 28 février prochain sur le thème de la prévention du génocide. Mme Ize-Charrin a en outre attiré l'attention des membres du Comité sur les conclusions du rapport de la Commission internationale d'enquête sur le Darfour selon laquelle des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité d'envergure ont été commis dans cette région du Soudan.


Le Comité entamera cet après-midi, à 15 heures, l'examen du rapport de la République démocratique populaire lao (CERD/C/451/Add.1).


Aperçu de la déclaration de la responsable du Service des traités et de la Commission du Haut Commissariat aux droits de l'homme

Dans sa déclaration d'ouverture, MME MARÍA FRANCISCA IZE-CHARRIN, Chef du Service des traités et de la Commission au Haut Commissariat aux droits de l'homme, a rappelé que la Haut-Commissaire aux droits de l'homme a réitéré à maintes reprises l'importance cruciale que revêt la préservation de la primauté du droit et des normes internationales des droits de l'homme ainsi que le rôle des organes de traités à cet égard. On ne saurait trop souligner l'importance des mesures préventives lorsqu'il s'agit de traiter des manifestations les plus graves de racisme et de xénophobie. Aussi, la Haut-Commissaire se félicite-t-elle de la discussion thématique que le Comité tiendra le 28 février prochain sur le thème de la prévention du génocide, avec la participation du Conseiller spécial du Secrétaire général sur cette question, M. Juan Méndez. Mme Ize-Charrin a en outre attiré l'attention des membres du Comité sur les conclusions du rapport de la Commission internationale d'enquête sur le Darfour selon laquelle des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité d'envergure ont été commis dans cette région du Soudan.

En ce qui concerne le projet de directives sur un rapport de base élargi et des rapports ciblés pour chaque traité, Mme Ize-Charrin a rappelé qu'il a été convenu par la réunion intercomités que tout État qui souhaiterait élaborer des rapports sur la base de ce projet de principes pourrait le faire. Le Gouvernement du Timor Leste a amorcé le processus d'élaboration d'un document de base commun sur la base de ce projet de principes. Le Gouvernement de l'Afghanistan envisage également cette démarche et les gouvernements de l'Angola, de la Bosnie-Herzégovine et du Kazakhstan ont aussi manifesté un vif intérêt pour cette approche, a indiqué Mme Ize-Charrin.

Mme Ize-Charrin a rappelé que MM. Kjaerum et Amir, membres du Comité, ont été nommés respectivement coordonnateur et coordonnateur suppléant pour le suivi des observations finales du Comité. Elle a par ailleurs attiré l'attention, à cet égard, sur l'atelier sous-régional qui doit prochainement se tenir au Caire concernant l'application des observations finales de ce Comité et du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes. Un autre colloque sera organisé cette année, à Buenos Aires, pour traiter de la question du suivi des observations finales du Comité des droits de l'enfant pour toute la région de l'Amérique du Sud, a ajouté Mme Ize-Charrin.

Mme Ize-Charrin a aussi attiré l'attention du Comité sur le rapport rendant compte des travaux de la troisième session du Groupe de travail intergouvernemental sur la suite à donner à la Déclaration et au Programme d'action de Durban (E/CN.4/2005/20), à l'issue de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée.

Au cours de la présente session - outre une discussion thématique sur la prévention du génocide et un débat général sur le multiculturalisme - le Comité a prévu l'examen du huit rapports périodiques, ainsi que l'examen de la mise en œuvre de la Convention dans cinq pays dont les rapports sont attendus depuis très longtemps et l'examen de la situation dans trois autres pays au titre de la procédure d'urgence. Le Comité examinera en outre des plaintes individuelles et se penchera sur un projet d'observation générale concernant la prévention de la discrimination raciale dans l'administration et le fonctionnement de la justice, a ajouté Mme Ize-Charrin.

Lors du dialogue qui s'est noué avec les membres du Comité après cette déclaration d'ouverture, Mme Ize-Charrin a notamment précisé que le précédant bureau de la Commission et le bureau élu pour la session de cette année estiment que peu de décisions seront prises lors de la prochaine session de la Commission s'agissant du rapport du Groupe de personnalités de haut niveau sur les menaces, les défis et le changement, car chacun attend le rapport du Secrétaire général en réaction à celui du Groupe de personnalités. Il ne fait néanmoins aucun doute que lors du segment de haut niveau qui se tiendra durant la première semaine de la session de la Commission, où plus de 85 hauts dignitaires doivent prendre la parole, des prises de position très claires seront exprimées par les gouvernements face au contenu de ce rapport s'agissant des questions de droits de l'homme.


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