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Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes ouvre les travaux de sa quatre-vingt-quatrième session
Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) a ouvert ce matin les travaux de sa quatre-vingt-quatrième session, qui se tiendra à Genève jusqu’au 24 février et durant laquelle il doit notamment examiner les rapports présentés par huit pays au titre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes : Hongrie, Géorgie, Norvège, Tunisie, Bahreïn, Mauritanie, Slovénie et Costa Rica.
Ouvrant la session au nom du Secrétaire général des Nations Unies, le Chef de la Section des groupes cibles à la Division du Conseil des droits de l'homme et des mécanismes de traités du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, M. Andrea Ori, a rappelé que pendant la pandémie de COVID-19, les femmes et les filles avaient dû assumer l’essentiel de l'augmentation du travail de soins non rémunéré. Or, les modèles reposant sur le travail gratuit ou bon marché des femmes et des filles ne sont plus viables, a-t-il souligné. Le nouveau Haut-Commissaire aux droits de l'homme a donc décidé que la campagne pour le soixante-quinzième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme mettrait l’accent, en février, sur « Les droits de l'homme dans les systèmes d'aide et de soins ».
Le Chef de section a par ailleurs insisté sur le fait que le Comité pourrait influencer le nouveau programme pour les droits de l’homme, après 2030, en fournissant un cadre de droits humains pour des systèmes de soutien et de soins qui garantissent la jouissance des droits humains par les femmes et les hommes dans toute leur diversité. M. Ori a d’autre part félicité le Comité d’avoir adopté sa recommandation générale n°39 (2022) sur les droits des femmes et des filles autochtones.
Mme Ana Peláez Narváez, Présidente par intérim du Comité, a ensuite invité six nouvelles membres du Comité – Mmes Brenda Akia (Ouganda), Rangita de Silva de Alwis (Sri Lanka), Esther Eghobamien-Mshelia (Nigéria), Daphna Hacker (Israël), Marianne Mikko (Estonie) et Maya Morsy (Égypte) – à prononcer la déclaration solennelle par laquelle elles s’engagent à exercer leurs « devoirs et attributions (…) en tout honneur et dévouement, en pleine et parfaite impartialité et en toute conscience ». Mme Yamila González Ferrer (Cuba), également nouvelle membre, rejoindra le Comité ultérieurement.
Mme Peláez Narváez a aussi fait savoir que, depuis la dernière session du Comité, le nombre d'États parties ayant ratifié la Convention était resté à 189 et celui des États parties au Protocole facultatif à 115.
Ce matin, le Comité a adopté le programme de travail provisoire de la présente session et entendu des mises à jour sur les activités menées par les experts depuis la précédente session et sur les activités de son groupe de travail intersessions. Le Comité s’est ensuite réuni à huis clos pour élire sa nouvelle Présidente et les membres de son nouveau bureau.
Le Comité auditionnera cet après-midi, à partir de 15h30, des organisations de la société civile des quatre pays dont les rapports seront examinés cette semaine : Hongrie, Géorgie, Norvège et Tunisie.
Les réunions publiques du Comité sont à suivre en direct sur la chaîne de diffusion en ligne des Nations Unies : https://media.un.org/en/webtv/schedule.
Déclaration liminaire
M. ANDREA ORI, Chef de la Section des groupes cibles à la Division du Conseil des droits de l'homme et des mécanismes de traités du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, a attiré l’attention sur les lacunes dans les systèmes de soins et de soutien que la pandémie de COVID-19 a mises au jour, en particulier le fait que ce sont les femmes et les filles qui ont dû assumer l’essentiel de l'augmentation du travail de soins non rémunéré. Dans le cadre de la reconstruction après la pandémie, la transformation des soins a donc été identifiée comme un facteur clef pour une reprise égalitaire entre les sexes : à cet égard, les modèles qui reposent sur le travail gratuit ou bon marché des femmes et des filles ne sont plus viables, a souligné M. Ori. C’est pourquoi le nouveau Haut-Commissaire aux droits de l'homme, M. Volker Türk, a décidé que sa campagne dans le cadre du soixante-quinzième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH 75) mettrait l’accent, en février, sur « Les droits de l'homme dans les systèmes d'aide et de soins », tandis qu’ONU Femmes a demandé l'élaboration d'une note d'orientation sur les soins à l'échelle de l'ONU.
Ces deux initiatives visent à inciter les États membres à inclure un programme de soins transformateur dans la prochaine génération d’objectifs de développement durable, a expliqué M. Ori, ajoutant que le Comité, avec les autres organes de traités, pourrait influencer ce programme pour les droits de l’homme après 2030 en fournissant un cadre de droits humains pour des systèmes de soutien et de soins qui garantissent la jouissance des droits humains par les femmes et les hommes dans toute leur diversité, y compris les personnes handicapées, les personnes âgées et les enfants.
M. Ori a par ailleurs félicité le Comité d’avoir adopté l’an dernier sa recommandation générale n° 39 (2022) sur les droits des femmes et des filles autochtones, et d’avoir entamé la rédaction d’un projet de recommandation générale sur la représentation égale et inclusive des femmes dans les systèmes de prise de décision.
M. Ori a enfin fait savoir que le Haut-Commissaire s’était engagé à faire tout son possible pour obtenir un financement plus important pour le système des organes de traités.
Ce document produit par le Service de l’information des Nations Unies à Genève est destiné à l'information ; il ne constitue pas un document officiel.
Les versions anglaise et française de nos communiqués sont différentes car elles sont le produit de deux équipes de couverture distinctes qui travaillent indépendamment.
CEDAW23.001F