Строка навигации
LE CONSEIL ACHÈVE SON DÉBAT GÉNÉRAL SUR LES SERVICES D’ASSISTANCE TECHNIQUE ET LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS
Le Conseil des droits de l’homme a achevé ce matin son débat général sur l'assistance technique et le renforcement des capacités en entendant les déclarations de très nombreuses délégations*.
Au cours de ce débat, nombre de délégations ont salué les réalisations du Haut-Commissariat aux droits de l’homme en matière d’assistance technique dans le domaine des droits de l’homme. A particulièrement été salué le rapport de la Haute-Commissaire sur la situation des droits de l’homme en Afghanistan présenté hier après-midi au Conseil, nombre de délégations se félicitant de la visite que vient d’effectuer la Haute-Commissaire à Kaboul et des échanges qu’elle a eus avec les autorités de facto. Plusieurs délégations ont fait part de leurs préoccupations face à la détérioration de la situation des droits de l’homme dans ce pays, s’agissant plus particulièrement des femmes et des filles privées de leurs droits et libertés fondamentaux. Cette situation tranche avec les progrès durement acquis par les Afghans ces vingt dernières années en matière d'égalité des sexes et de non-discrimination, a-t-il été souligné. Plusieurs intervenants se sont fait l’écho de l’appel lancé aux Taliban par la Haute-Commissaire pour qu’ils respectent le droit à l’éducation de toutes les filles et qu’ils ouvrent les écoles à tous les élèves sans discrimination et sans plus attendre. D’aucuns ont pour leur part estimé que c’est l’ingérence de certains États en Afghanistan qui a conduit à la situation actuelle.
La récente prolongation de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) et son mandat clair en matière des droits de l’homme ont été salués par plusieurs délégations. A été rappelée la nécessité de respecter les droits des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme, y compris des femmes parmi eux.
D’une manière globale, l’assistance technique et le renforcement des capacités dans le domaine des droits de l’homme doivent être davantage encouragés, ont estimé plusieurs délégations. Ce sont les outils les plus efficaces pour avoir un impact réel sur le terrain et pour prévenir les violations des droits de l’homme par le biais d’activités de promotion des droits de l’homme, a-t-il été souligné. Ce sont les moyens les plus concrets dont disposent le Conseil et le Haut-Commissariat pour aider les États à résister aux menaces pesant sur les droits de l’homme et à prévenir les violations de ces droits, a-t-on insisté.
L’universalité, l’indivisibilité et l’interdépendance des droits humains sont les principes fondamentaux pour la conception de toute société humaine juste et inclusive, a-t-il été souligné. Il est essentiel de dépolitiser la coopération technique tout en restant fidèle aux normes les plus élevées en matière de promotion et de protection des droits de l’homme, a-t-on ajouté. Une délégation a invité le Conseil a envisager l’idée de faciliter la coopération en permettant aux États Membres de demander à bénéficier de l’assistance technique et de la recevoir sans passer par une résolution du Conseil.
D’aucuns ont insisté sur la nécessité de respecter les principes d’impartialité, de non-politisation et de non-ingérence dans les affaires des États.
Plusieurs intervenants ont plaidé pour que les organes et mécanismes des droits de l’homme renforcent leur rôle de conseil technique visant à aider les États à s’acquitter de leurs obligations en matière de droits de l’homme. Le Haut-Commissariat est l’organe le plus à même de faciliter les engagements collaboratifs, pratiques et constructifs entre les États et les mécanismes des droits de l’homme, a-t-il été souligné. Il a toutefois été reconnu que le sous-financement du Haut-Commissariat demeure un défi et une entrave à son action. Plusieurs délégations ont donc appelé à un renforcement des capacités du Haut-Commissariat afin de lui permettre d’exercer pleinement son mandat.
Un certain nombre de délégations ont indiqué avoir apporté des contributions volontaires, en particulier, au Fonds d’affectation spéciale pour l’assistance technique et l’appui de la participation des pays les moins avancées et des petits États insulaires en développement aux travaux du Conseil et au Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour la coopération technique dans le domaine des droits de l’homme. Certaines délégations de pays bénéficiaires ont remercié le Fonds d'affectation spéciale qui, depuis dix ans, leur a permis de participer aux travaux du Conseil et de renforcer leurs capacités.
Il ne fait aucun doute pour tous qu’en dépit des divergences qui peuvent exister entre les pays, la diplomatie et la coopération sont indispensables pour avancer ensemble dans la réalisation du mandat confié au Conseil des droits de l’homme, a fait observer une délégation.
Certaines délégations ont réaffirmé leur soutien au mandat de coopération technique en Ukraine. A également été saluée la coopération entre la Géorgie et le Haut-Commissariat ; l’assistance technique dans ce contexte est d’autant plus nécessaire que les situations des droits de l’homme en Abkhazie et dans la région de Tskhinvali/Ossétie du Sud ne cessent de se dégrader, a-t-il été souligné. Une délégation a appuyé la demande du Procureur de la Cour pénale internationale, en date du 10 mars 2022, d’émettre des mandats d’arrêt à l’encontre de suspects portant une responsabilité pénale individuelle pour des crimes de guerre commis pendant la guerre de la Fédération de Russie contre la Géorgie en 2008.
Les délégations ont évoqué les situations des droits de l’homme dans plusieurs autres pays à travers le monde, notamment ceux qui figurent à l’ordre du jour du Conseil au titre de l’assistance technique et du renforcement des capacités, à savoir, outre l’Afghanistan déjà mentionné plus haut : la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Cambodge, le Soudan du Sud, le Mali et la Libye. Face aux situations dramatiques des droits de l’homme dans de nombreux pays, les organisations de la société civile ont plaidé pour que des enquêtes soient menées sur les violations commises, notamment à l’encontre des communautés vulnérables et des peuples autochtones. L’augmentation du nombre de détentions arbitraires, voire les assassinats, de journalistes et de défenseurs des droits de l’homme ont été jugés particulièrement inquiétants. L’accent a été mis sur l’importance d’assurer la reddition de comptes, faute de quoi les coupables se soustraient à la justice.
A l’issue du débat, la Fédération de Russie et le Cambodge ont exercé leur droit de réponse.
Cet après-midi, à partir de 15 heures, le Conseil entamera l’examen des projets de résolution dont il est saisi à l’issue de cette quarante-neuvième session.
* Liste des intervenants : Maurice (au nom d’un groupe de pays), France (au nom de l’Union européenne), Pakistan (au nom de l’Organisation de la coopération islamique), Cambodge (au nom de l’Association des Nations Unies de l’Asie du Sud-Est), Côte d’Ivoire (au nom du Groupe africain), Azerbaïdjan (au nom du Mouvement des pays non alignés), Maroc (au nom du Groupe arabe), Arabie saoudite (au nom du Conseil de coopération du Golfe), Lesotho (au nom d'un groupe de pays), Pakistan (au nom d'un groupe de pays), Luxembourg (au nom d'un groupe de pays), Paraguay (au nom d'un groupe de pays), Allemagne, Finlande, Qatar, Chine, France, Venezuela, Cuba, Népal, Libye, Émirats arabes unis, Luxembourg, Pakistan, Indonésie, Lituanie, Fédération de Russie, Bénin, Soudan, États-Unis, Royaume-Uni, Malawi, Mauritanie, Inde, Philippines, Égypte, Sierra Leone, Estonie, Burkina Faso, Thaïlande, Cambodge, Algérie, Suède, Togo, Ouganda, Afrique du Sud, Tunisie, Turquie, Géorgie, Lettonie, Hongrie, Cabo Verde, Bulgarie, Mozambique, Bhoutan, Yémen, République islamique d’Iran, Soudan du Sud, Suisse, Bahamas, Tanzanie, République de Moldova, Sikh Human Rights Group, YouChange China Social Entrepreneur Foundation, Organisation mondiale contre la torture (OMCT), Forum asiatique pour les droits de l'homme et le développement, Human Rights Information and Training Center, Asociacion HazteOir.org, Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), Youth Parliament for SDG, Commission internationale de juristes, Lawyers' Rights Watch Canada, Organisation internationale pour les pays les moins avancés (OIPMA), Association pour l'Intégration et le Développement Durable au Burundi, Indigenous People of Africa Coordinating Committee, et le Global Institute for Water, Environment and Health.
________
Lien:
Ce document produit par le Service de l’information des Nations Unies à Genève est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel.
Suivez l’ONU Genève sur Website | Facebook | Twitter| YouTube |Flickr