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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT A CLOS LES TRAVAUX DE SA SESSION DE 2017

Communiqué de presse

La Conférence du désarmement, unique instance multilatérale pour les négociations sur le désarmement, a clos aujourd’hui les travaux de sa session de 2017, après avoir adopté hier son rapport annuel à l’Assemblée générale. Le rapport sera bientôt disponible sur la page internet consacrée aux travaux de la Conférence.

L'ordre du jour adopté au début de la session – qui avait ouvert ses travaux en séance publique le 24 janvier dernier – comprenait sept questions de fond: cessation de la course aux armements nucléaires et désarmement nucléaire; prévention de la guerre nucléaire, y compris toutes les questions qui y sont liées; prévention d'une course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique; arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d'armes nucléaires contre l'emploi ou la menace d'utilisation de ces armes; nouveaux types et systèmes d'armes de destruction massive (armes radiologiques); programme global de désarmement; et transparence dans le domaine des armements.

Malgré les efforts déployés, la Conférence n'est une fois de plus pas parvenue, cette année, à sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouve depuis maintenant plus de 20 ans et à recueillir un consensus sur un programme de travail. Cependant, la Conférence a décidé, le 17 février, de créer un Groupe de travail sur les perspectives d’avenir (The Way Ahead), avec notamment pour mandat d’identifier des questions pour un travail de fond en vertu de l’ordre du jour, de dégager une base commune pour un programme de travail comprenant un mandat de négociation et d’envisager des mesures pour aller de l’avant (CD/WP.599/Rev.1). Le 29 août dernier, la Conférence a adopté le rapport de ce Groupe de travail tel que contenu dans le document CD/WP.601/Rev.1.

À l’ouverture de la session, le 24 janvier, le Secrétaire général de la Conférence et Directeur général de l'Office des Nations Unies à Genève, M. Michael Møller, a donné lecture de la déclaration adressée à la Conférence par le Secrétaire général de l'ONU, M. António Guterres, dans laquelle M. Guterres soulignait que le désarmement faisait partie intégrante de la paix et de la prospérité mondiales et se disait résolu à viser activement l'abolition de toutes les armes de destruction massive et la stricte règlementation des armes classiques. Le Secrétaire général de l’ONU rappelait également son attachement à un monde exempt d'armes nucléaires. « Le monde vous regarde, vous la seule instance multilatérale de négociation dans le domaine du désarmement, pour que vous apportiez de la rationalité et des solutions diplomatiques », avait déclaré M. Guterres.

Dans une allocution prononcée à quelques jours de la fin de la session, Mme Izumi Nakamitsu, Haut-Représentante pour les affaires de désarmement des Nations Unies, a rappelé qu’il fut un temps où les négociations au sein de la Conférence étaient au cœur des discussions sur la paix et la sécurité internationales. Mais tel n’a plus été le cas depuis longtemps, a-t-elle poursuivi, relevant que désormais, par nécessité, l’Assemblée générale a dû assumer tous les rôles – notamment engager des études sur de nouvelles questions, élaborer des mesures sur des questions spécifiques et conclure des négociations sur des traités dans les domaines des armes conventionnelles et nucléaires. La Haut-Représentante a dit avoir le sentiment que toutes les délégations au sein de la Conférence sont en train de parvenir à un consensus quant au fait que quelque chose de sérieux doit être fait par cette instance et qu’il ne manque à la Conférence du désarmement que la volonté politique d’aller de l’avant.

Même la Commission du désarmement a récemment été capable de contourner l’impasse dans laquelle elle se trouvait depuis longtemps en adoptant au début de cette année un résultat de fond ; la capacité de cette Commission de pousser plus avant les travaux initiés à la Première Commission (de l’Assemblée générale) constituerait une innovation positive dans la méthodologie du mécanisme de désarmement, a en outre souligné la Haut-Représentante. Mais où ces tendances laissent-elles la Conférence, a-t-elle interrogé, avant de regretter que le Groupe de travail sur les perspectives d’avenir ne soit pas parvenu à un accord sur des recommandations? Indépendamment de la capacité de la Conférence à sortir de son impasse, il semble clair que les travaux des Nations Unies dans le domaine du désarmement vont et devront continuer, à travers toutes les voies prudentes mais effectives disponibles, a déclaré Mme Nakamitsu. Eu égard au rythme du développement technologique et des innovations, nous devons juger la Conférence non seulement à l’aune de sa capacité à surmonter son blocage actuel, mais aussi à l’aune de sa capacité à répondre aux nouveaux défis, a-t-elle souligné. Il convient d’assurer collectivement que le nouveau traité sur l’interdiction des armes nucléaires (adopté à New York en juillet dernier) ne divise pas davantage la communauté internationale mais crée plutôt un nouvel élan et suscite de nouvelles motivations en faveur du désarmement nucléaire, a par ailleurs indiqué Mme Nakamitsu.

Durant la session, nombre de séances plénières ont été consacrées à entendre les réactions des délégations aux tirs de missiles balistiques et à l’essai nucléaire menés par la République populaire démocratique de Corée au cours de l’année.

Ouverte sous présidence de la Roumanie, la session de 2017 de la Conférence a été ensuite successivement présidée par la Fédération de Russie, le Sénégal, la Slovaquie, l'Afrique du Sud et l'Espagne, conformément au principe de rotation selon l'ordre alphabétique anglais, chaque mandat étant limité à une durée de quatre semaines. Plusieurs hauts dignitaires se sont adressés à la Conférence tout au long de la session (Voir l'ensemble des comptes rendus des séances publiques de la Conférence).

La Conférence du désarmement ouvrira sa prochaine session annuelle le 22 janvier 2018, la première séance publique étant prévue le 23 janvier. La session se divisera comme de coutume en trois parties, se déroulant successivement du 22 janvier au 30 mars, du 14 mai au 29 juin et du 30 juillet au 14 septembre.

Pour tout renseignement complémentaire, y compris la documentation relative aux travaux de la Conférence, veuillez consulter la page internet consacrée aux travaux de la Conférence.



Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

DC/17/35F