Fil d'Ariane
À l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, M. Guterres appelle à un cessez-le-feu immédiat, à la libération sans condition des otages et à la fin de l’occupation illégale des Territoires palestiniens
Une réunion spéciale s’est tenue ce matin à l'Office des Nations Unies à Genève pour marquer la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, célébrée chaque année le 29 novembre, conformément à la résolution 32/40B adoptée par l'Assemblée générale le 2 décembre 1977.
À cette occasion, Mme Tatiana Valovaya, Directrice générale de l'Office des Nations Unies à Genève, a donné lecture d’un message transmis par M. António Guterres, Secrétaire général de l'ONU, dans lequel ce dernier rappelle que la communauté internationale exprime chaque année, en ce jour, sa solidarité envers le peuple palestinien et son aspiration à vivre dans la dignité et la justice en jouissant de ses droits, notamment de son droit à l'autodétermination. Dans son message, M. Guterres souligne que cette année est particulièrement douloureuse, car ces objectifs fondamentaux semblent plus éloignés que jamais.
Le Secrétaire général affirme dans son message que « rien ne peut justifier les attentats terroristes perpétrés le 7 octobre par le Hamas et la prise d’otages », tout comme « rien ne peut justifier le châtiment collectif infligé au peuple palestinien ». Il décrit la situation à Gaza, où plus d'un an après, la région est « en ruines » avec plus de 43 000 Palestiniens tués, en majorité des femmes et des enfants, tandis que la crise humanitaire, « épouvantable et inexcusable », s’aggrave de jour en jour.
En Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, les « opérations militaires israéliennes, l’expansion des colonies, les expulsions, les démolitions, la violence des colons et les menaces d’annexion » infligent encore davantage de souffrance et d’injustice, ajoute M. Guterres.
Le Secrétaire général appelle à un cessez-le-feu immédiat, à la libération sans condition des otages, et à la fin de l’occupation illégale des Territoires palestiniens – illégalité confirmée par la Cour internationale de Justice et l’Assemblée générale, souligne-t-il. Il insiste en outre sur l’urgence de progresser vers une « solution des deux États », conformément au droit international et aux résolutions onusiennes, avec Israël et la Palestine vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, et Jérusalem comme capitale des deux États.
Le Secrétaire général exhorte à un soutien total et urgent à l’aide humanitaire destinée au peuple palestinien, en particulier celle de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Il conclut son message en réaffirmant que l'ONU continuera de défendre le droit inaliénable du peuple palestinien à vivre dans la paix, la sécurité et la dignité.
À l’issue de cette réunion spéciale, M. Ibrahim Khraishi, Observateur permanent de l’État de Palestine auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, a donné lecture d’un message transmis par M. Mahmoud Abbas, Président de l’État de Palestine, dans lequel ce dernier souligne que le peuple palestinien endure depuis 420 jours une « guerre génocidaire » ayant causé plus de 150 000 victimes, principalement des enfants, des femmes et des personnes âgées.
Dans son message, M. Abbas dénonce les attaques systématiques et délibérées des forces d’occupation israéliennes contre les civils, assimilant ces actes aux tragédies de la Nakba de 1948 et de 1967. Il appelle à une intervention internationale urgente pour mettre fin à cette tragédie. Il appelle à des mesures concrètes comme la suspension pour Israël de son statut de membre des Nations Unies pour non-respect du droit international. Il réaffirme en outre que la seule voie pour la paix et la stabilité est la mise en œuvre de la solution à deux États basée sur les frontières de 1967. M. Abbas insiste sur la nécessité de mettre fin immédiatement aux attaques sur Gaza, de fournir une aide humanitaire, et de permettre la reconstruction sous la souveraineté palestinienne.
Ont également été prononcés durant cette réunion spéciale des discours au nom du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l'homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés, de l’Organisation de coopération islamique, de la Ligue des États arabes, de l’Union africaine, ainsi que des organisations non gouvernementales accréditées auprès du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien.
En fin de séance, Mme Valovaya a annoncé que des messages de solidarité pour la Journée ont été reçus des chefs d'État ou de gouvernement des pays suivants : Brésil, Chili, Égypte, Inde, Indonésie, Iran, Jordanie, Malaisie, Maldives, Maroc, Pakistan, Qatar, Sri Lanka, et Türkiye.
Aperçu des déclarations
Dans un message lu par MME TATIANA VALOVAYA, Directrice générale de l’Office des Nations Unies à Genève, M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, rappelle que la communauté internationale exprime chaque année, en ce jour, sa solidarité envers le peuple palestinien et son aspiration à vivre dans la dignité et la justice en jouissant de ses droits, notamment de son droit à l'autodétermination. Il souligne que cette année est particulièrement douloureuse, car ces objectifs fondamentaux semblent plus éloignés que jamais.
Le Secrétaire général affirme dans son message que « rien ne peut justifier les attentats terroristes perpétrés le 7 octobre par le Hamas et la prise d’otages », tout comme « rien ne peut justifier le châtiment collectif infligé au peuple palestinien ». Il décrit la situation à Gaza, où plus d'un an après, la région est « en ruines » avec plus de 43 000 Palestiniens tués, en majorité des femmes et des enfants, tandis que la crise humanitaire, « épouvantable et inexcusable », s’aggrave de jour en jour.
En Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, les « opérations militaires israéliennes, l’expansion des colonies, les expulsions, les démolitions, la violence des colons et les menaces d’annexion » infligent encore davantage de souffrance et d’injustice, ajoute M. Guterres.
Dans son message, le Secrétaire général appelle à un cessez-le-feu immédiat, à la libération sans condition des otages, et à la fin de l’occupation illégale des Territoires palestiniens – illégalité confirmée par la Cour internationale de Justice et l’Assemblée générale, souligne-t-il. Il insiste en outre sur l’urgence de progresser vers une « solution des deux États », conformément au droit international et aux résolutions onusiennes, avec Israël et la Palestine vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, et Jérusalem comme capitale des deux États.
Enfin, le Secrétaire général exhorte à un soutien total et urgent à l’aide humanitaire destinée au peuple palestinien, en particulier celle de l’UNRWA [Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient], que M. Guterres qualifie de « bouée de sauvetage irremplaçable pour des millions de Palestiniennes et de Palestiniens ». Le Secrétaire général conclut en réaffirmant que l'ONU continuera de défendre le droit inaliénable du peuple palestinien à vivre dans la paix, la sécurité et la dignité.
Représentante du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien , MME JULIA IMENE-CHANDURU, Représentante permanente de la République de Namibie auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, a dénoncé l’injustice persistante subie par le peuple palestinien, dont les droits fondamentaux, notamment à l’autodétermination, restent bafoués 76 ans après l’adoption de la résolution 181(II) de l’ONU. Elle a décrit la situation humanitaire catastrophique à Gaza, où plus de 44 000 Palestiniens ont été tués, dont 70% de femmes et d’enfants, et où 80 % des infrastructures civiles sont en ruines. Citant le Commissaire général de l’UNRWA, elle a affirmé que Gaza est devenue un lieu où « l’odeur de la mort est partout ». La destruction massive, aggravée par le blocus israélien, a transformé Gaza en un enfer humanitaire où les privations de nourriture, d’eau et d’électricité sont utilisées comme armes de guerre, a dénoncé Mme Imene-Chanduru.
Elle a également souligné la violence accrue des colons israéliens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, ainsi que l’expansion continue des colonies illégales, qui compromettent la viabilité d’un futur État palestinien. Ces actions, condamnées par la Cour internationale de Justice, sont qualifiées de violations flagrantes du droit international, a-t-elle rappelé. Elle a mis en garde contre l’inaction du Conseil de sécurité et contre l’impunité qui renforcent les violations des droits des Palestiniens.
Mme Imene-Chanduru a d’autre part exprimé son inquiétude face aux attaques contre l’UNRWA, soulignant qu’il s’agit d’une agence essentielle pour des millions de réfugiés palestiniens, et a exhorté la communauté internationale à protéger les opérations de cette agence et à garantir la reconstruction de Gaza sous leadership palestinien. Saluant l’adoption récente par l’Assemblée générale de la résolution ES-10/24, exigeant la fin de l’occupation israélienne, elle a également appelé les États Membres à prendre des mesures concrètes, notamment en arrêtant les transferts d’armes vers Israël et en mettant fin à tout soutien aux colonies.
En conclusion, Mme Imene-Chanduru a insisté sur l’urgence d’agir pour concrétiser une solution à deux États, fondée sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale palestinienne. Elle a rappelé que la justice pour les Palestiniens ne peut plus attendre et que, comme l’a affirmé l’ancien Secrétaire général Ban Ki-moon, « aucune occupation qui opprime un peuple ne peut durer éternellement ». Elle a ainsi exhorté la communauté internationale à agir immédiatement, déclarant que l’histoire jugera les nations sur leurs actes et non sur leurs paroles.
MME HIMALEE SUBHASHINI ARUNATILAKA, Représentante permanente de Sri Lanka auprès de l'Office des Nations Unies à Genève , au nom du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés, a commencé par rappeler que la situation en Palestine, déjà alarmante l’année précédente, s’est encore aggravée. La crise humanitaire à Gaza, notamment, a atteint des niveaux catastrophiques, avec une privation généralisée des ressources de base comme la nourriture et les soins. Elle a souligné l’ampleur de la violence, de la destruction et du déplacement massif, qui menace la stabilité régionale et mondiale. La communauté internationale continue de reconnaître le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, mais 76 ans après l’adoption de la résolution 181 de l’Assemblée générale, ces aspirations restent insatisfaites, a-t-elle souligné.
Mme Arunatilaka a ensuite souligné que le 56ème rapport du Comité spécial, présenté le 18 novembre dernier, met en lumière les effets dévastateurs des opérations militaires israéliennes, qui ont détruit des infrastructures essentielles, engendré des risques sanitaires à long terme et provoqué des catastrophes environnementales. Ce rapport critique l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les ciblages militaires, qui est responsable d’un grand nombre de pertes civiles, particulièrement parmi les femmes et les enfants. Le rapport dénonce aussi des actes de violence sexuelle et des attaques délibérées contre des civils.
Mme Arunatilaka a réaffirmé l’engagement du Comité spécial envers une solution juste et durable, basée sur le droit du peuple palestinien à un État indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale. Elle a insisté sur l’urgence d’agir pour préserver les fondements moraux et éthiques du système international et a réitéré la solidarité indéfectible du Comité spécial avec le peuple palestinien dans sa quête pour la reconnaissance et l’indépendance de son État.
M. Hichem Bayoudh, Observateur permanent de la Ligue des États arabes auprès de l'Office des Nations unies à Genève, a lu une déclaration au nom de M. Ahmed Aboul Gheit, Secrétaire général de la Ligue arabe, dans laquelle ce dernier dénonce fermement les politiques israéliennes envers les Palestiniens, qualifiées de « nettoyage ethnique » et de « génocide ». Dans son message, M. Gheit souligne que les actions israéliennes, telles que les expulsions forcées, le blocus de Gaza, la ségrégation raciale et la colonisation, visent à rendre la vie des Palestiniens insoutenable, détruisant ainsi tout espoir de création d’un État palestinien.
Dans son message, M. Gheit salue les pays et organisations qui ont reconnu l’État de Palestine ou imposé des sanctions à Israël, ainsi que les actions de la Cour pénale internationale (CPI) ayant émis des mandats d’arrêt pour crimes de guerre. Il mentionne également l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice), qui affirme l’illégalité de l’occupation israélienne depuis 1967, et appelle la communauté internationale à œuvrer pour y mettre fin.
M. Gheit dénonce par ailleurs les récentes mesures israéliennes, notamment l’interdiction de l’UNRWA – une agence qu’il qualifie de cruciale pour les réfugiés palestiniens – et met en garde contre l’impact de ces actions sur la crédibilité du système international. M. Gheit appelle à suspendre Israël de l’Assemblée générale des Nations Unies en raison de ses violations flagrantes du droit international et de la menace qu’il représente pour la paix mondiale.
En conclusion de son message, M. Gheit rend hommage à la lutte et à la résistance du peuple palestinien face à l’oppression. Il salue en outre la solidarité internationale, qui reflète, selon lui, un engagement envers la justice, la liberté et les droits humains, et affirme que cet élan nourrit l’espoir d’une paix juste et durable, fondée sur le droit international et non sur la force ou le despotisme.
M. Bader Al-Mutairi, Observateur permanent adjoint, Chargé d'affaires par intérim de l'Organisation de coopération islamique auprès de l'Office des Nations unies à Genève, a lu une déclaration au nom de M. Hissein Brahim Taha, Secrétaire général de l’Organisation de coopération islamique (OCI), dans laquelle ce dernier dénonce les conditions « fort dangereuses » dans le Territoire palestinien occupé, et plus particulièrement dans la bande de Gaza, marquées par des crimes tels que « l’agression militaire, le génocide, la famine, le siège, le déplacement forcé, la destruction aveugle, le nettoyage ethnique, la colonisation et le terrorisme organisé » perpétrés par l’occupation israélienne. Ces actes représentent une violation flagrante du droit international et des résolutions des Nations unies, souligne M. Taha. Il rappelle la résolution adoptée lors du Sommet arabo-islamique extraordinaire de novembre 2024, qui qualifie ces agressions de « crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ». M. Taha appelle la communauté internationale, et notamment le Conseil de sécurité, à prendre ses responsabilités pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire, mettre fin à ces agressions, et fournir une protection internationale au peuple palestinien.
Dans son message, le Secrétaire général de l’OCI souligne par ailleurs que les violences en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, ne peuvent être séparées de ces crimes. Il affirme que « l’occupation coloniale israélienne illégale n’a aucune souveraineté sur la ville d’Al-Qods […], qui fait partie intégrante du territoire palestinien occupé en 1967 et constitue la capitale de l’État de Palestine ». Il met en garde contre les tentatives visant à modifier la composition démographique et l’identité arabe de Jérusalem, ainsi que contre les atteintes au statut de la Mosquée Al-Aqsa, qu’il a qualifiées de violations de la liberté de culte et de menaces pour la stabilité régionale et mondiale.
Dans son message, M. Taha exprime en outre sa profonde inquiétude concernant les attaques contre l’UNRWA – une organisation qu’il considère comme essentielle pour les réfugiés palestiniens, et insiste sur la nécessité pour la communauté internationale de la soutenir politiquement et financièrement.
Pour conclure, M. Taha réaffirme le soutien absolu de l’OCI envers les droits du peuple palestinien, y compris la création d’un État palestinien indépendant sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale. Il appelle à la concrétisation d’une solution à deux États, en accord avec les résolutions des Nations unies, l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice et l’Initiative de paix arabe.
Représentant le Mouvement des pays non alignés, M. Arthur SEWANKAMBO Kafeero, Représentant permanent adjoint de l'Ouganda auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, a réaffirmé le soutien ferme du Mouvement à la cause palestinienne et a condamné les violations graves des droits humains et du droit international humanitaire perpétrées par Israël, puissance occupante. Le Mouvement dénonce les agressions, les punitions collectives, les déplacements forcés et les tentatives d’expulsion des Palestiniens de leurs terres d’origine, notamment depuis l’agression militaire débutée en octobre 2023 à Gaza.
Le Mouvement appelle à un cessez-le-feu immédiat, à la levée du siège imposé à Gaza, à l’acheminement urgent de l’aide humanitaire et à la fin des pratiques israéliennes de colonialisme et de discrimination systémique, a poursuivi M. Kafeero, avant de demander à la communauté internationale, ainsi qu’aux Nations Unies, de respecter l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice de juillet 2024, qui déclare illégale l’occupation israélienne des territoires palestiniens.
Le Mouvement insiste sur la responsabilité des États à ne pas reconnaître cette occupation comme légitime, à cesser tout soutien qui contribuerait à son maintien et à garantir les droits inaliénables du peuple palestinien, notamment leur droit à l’autodétermination, a poursuivi M. Kafeero. Il a exhorté à mettre fin à toutes les formes de discrimination raciale et à appliquer les résolutions pertinentes des Nations Unies pour une paix juste et durable.
M. AMR ABDELLATIF ABOUALATTA, Observateur permanent de l’Union africaine auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, a exprimé les profondes préoccupations de l'Union africaine (UA) face à la situation critique en Palestine. Il a condamné fermement les violations des droits humains par les autorités israéliennes – qualifiées de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité –, et notamment l'utilisation de la famine comme arme de guerre. Au nom de l'UA, il a appelé les États à respecter le mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale contre des responsables israéliens et a salué le cessez-le-feu récemment conclu au Liban, tout en insistant sur la nécessité d'une trêve immédiate à Gaza face à une situation humanitaire insoutenable.
Réaffirmant son soutien à une solution à deux États, M. Aboualatta a rappelé que l'Union africaine plaide pour un État palestinien souverain et indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale. Il a exhorté la communauté internationale à intensifier son aide humanitaire, économique et politique pour garantir les droits inaliénables du peuple palestinien, y compris son droit à l'autodétermination. Il a par ailleurs souligné l'urgence d'une solution politique globale et immédiate pour remédier aux causes profondes de ce conflit et a appelé à un engagement multilatéral renforcé, basé sur le respect du droit international, pour établir une paix durable et équitable.
MME YVONNE SCHÜPBACH, Présidente de l’Association mondiale des jeunes femmes chrétiennes (YWCA), s’exprimant au nom des organisations non gouvernementales accréditées auprès du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a souligné l’impact dévastateur des violences sur les femmes et les jeunes dans les Territoires palestiniens occupés. Elle a décrit comment les déplacements forcés, les démolitions de maisons et la destruction des infrastructures vitales, comme les écoles et les hôpitaux, affectent les groupes les plus vulnérables.
Mme Schüpbach a plaidé pour une réponse internationale coordonnée afin de garantir la protection des civils, en particulier des femmes et des enfants, et d’apporter une aide humanitaire immédiate. Elle a également mis en avant le rôle des jeunes Palestiniens comme porteurs d’espoir et acteurs clés dans la construction d’un avenir basé sur la justice et la paix.
Mme Schüpbach a exhorté la communauté internationale à intensifier ses efforts pour mettre fin à l’occupation, garantir l’accès humanitaire et soutenir les mécanismes de responsabilisation afin de traduire en justice les auteurs de violations des droits humains.
Enfin, M. IBRAHIM KHRAISHI, Observateur permanent de l’État de Palestine auprès de l’Office des Nations Unies à Genève , a donné lecture d’un message de M. MAHMOUD ABBAS, Président de l’État de Palestine , dans lequel ce dernier souligneque le peuple palestinien endure depuis 420 jours une « guerre génocidaire » ayant causé plus de 150 000 victimes, principalement des enfants, des femmes et des personnes âgées. Dans son message, M. Abbas dénonce les attaques systématiques et délibérées des forces d’occupation israéliennes contre les civils, assimilant ces actes aux tragédies de la Nakba de 1948 et de 1967. Il appelle à une intervention internationale urgente pour mettre fin à cette tragédie.
M. Abbas insiste sur le fait que l’absence de paix et de stabilité au Moyen-Orient est due à l’occupation illégale israélienne, qui doit être levée pour garantir les droits inaliénables du peuple palestinien, notamment le droit à l’autodétermination et à un État indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale. Il rappelle que les résolutions internationales, y compris la résolution 194 (III), doivent être respectées pour une solution juste de la question des réfugiés palestiniens.
Dans son message, M. Abbas critique par ailleurs la communauté internationale pour son échec à tenir Israël responsable de ses violations du droit international, lui permettant de persister dans ses agressions, y compris l’expansion des colonies, les annexions illégales et les attaques contre les villes de Cisjordanie. Il dénonce les tentatives d’Israël de rejeter l’existence de l’UNRWA en qualifiant cette agence de « terroriste », ainsi que le rejet israélien des décisions des juridictions internationales, notamment celles de la Cour internationale de Justice et de la Cour pénale internationale.
Pour dissuader Israël, M. Abbas appelle à des mesures concrètes comme la suspension de son statut de membre des Nations Unies pour non-respect du droit international. Il réaffirme en outre que la seule voie pour la paix et la stabilité est la mise en œuvre de la solution à deux États basée sur les frontières de 1967. M. Abbas insiste sur la nécessité de mettre fin immédiatement aux attaques sur Gaza, de fournir une aide humanitaire, et de permettre la reconstruction sous la souveraineté palestinienne.
En conclusion de son message, M. Abbas exprime sa gratitude envers les peuples du monde qui continuent de soutenir la cause palestinienne et salue la résilience du peuple palestinien face à l’occupation. Il réaffirme son engagement à poursuivre la lutte pour la liberté, l’indépendance et la justice, assurant que, malgré la brutalité de l’occupation, celle-ci prendra fin et les droits du peuple palestinien prévaudront.
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