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OUVERTURE DE LA PREMIÈRE SESSION DU COMITÉ PRÉPARATOIRE DE LA TROISIÈME CONFÉRENCE MONDIALE SUR LA RÉDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE

Communiqué de presse

Le Comité préparatoire de la troisième Conférence mondiale sur la réduction des risques de catastrophe a entamé, ce matin, les travaux de sa première session au Palais des Nations de Genève. La séance a été ouverte par M. Michael Møller, Directeur général par intérim de l'Office des Nations Unies à Genève, et par Mme Margareta Wahlström, Représentante spéciale du Secrétaire général pour la réduction des risques de catastrophe.

Le Comité préparatoire, qui se réunit jusqu'à demain 15 juillet, est chargé de passer en revue les préparatifs de la troisième Conférence mondiale sur la réduction des risques de catastrophe, tant sur le plan de l'organisation que sur le fond, d'approuver le programme de travail de la Conférence et de proposer à celle-ci un règlement intérieur. Pendant ces deux jours, les États, organisations internationales et non gouvernementales présentes débattront également de la forme à donner, après 2015, au dispositif qui remplacera le Cadre d'action de Hyogo, principal instrument que les États Membres des Nations unies ont adopté pour réduire les risques de catastrophe.

M. Møller a souhaité la bienvenue et remercié les partenaires de cette Conférence, notamment le Japon qui accueillera la troisième Conférence et la Suisse qui accueille cette réunion préparatoire. Il a relevé que les risques de catastrophe nous concernent tous et de manière pressante, compte tenu de l'urbanisation rapide et des effets du changement climatique. Mme Wahlström a souligné les progrès importants réalisés depuis l'adoption du Cadre d'action de Hyogo pour 2005-2015: Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes, en particulier une forte diminution du nombre des vies perdues. Mais les pertes économiques dépassent régulièrement 100 milliards de dollars par an, tandis que les risques liés aux inondations et aux cyclones dans les pays riches augmentent plus vite que leur produit intérieur brut. Les gouvernements et organisations régionales et internationales, la société civile, le secteur privé et nombre d'autres parties concernées sont donc appelés à identifier les lacunes du Cadre d'action actuel et à élaborer son successeur.

Mme Wahlström a rappelé que la troisième Conférence mondiale sur la réduction des catastrophes se tiendrait en mars 2015 à Sendai, au Japon, et qu'elle aurait notamment pour mission d'adopter le cadre de réduction des catastrophes pour l'après-2015 et d'organiser l'examen périodique, quadriennal, de ce cadre.

Lors du débat, les délégations ont observé, en particulier, que le prochain cadre d'action mondial sera la «feuille de route» de la communauté internationale s'agissant de la réduction du risque lié aux catastrophes: de par cette importance, il devra donc être basé sur une vision préventive et prospective, et non plus corrective, de la gestion des catastrophes ; tirer parti des meilleures pratiques définies pendant l'application du Cadre de Hyogo ; et traiter de manière approfondie de la réduction des facteurs sous-jacents des risques de catastrophe. Plusieurs intervenants ont souligné que la coopération internationale dans ce domaine devra tenir pleinement compte des besoins et des particularités culturelles, économiques et géographiques des États.

Ce matin, le Comité préparatoire a également élu ses deux coprésidents : Mme Päivi Kairamo, Représentante permanente de la Finlande, et M. Thani Thongphakdi, Représentant permanent de la Thaïlande auprès des Nations Unies à Genève. Il a ensuite adopté son programme de travail ainsi que les dispositions relatives à l'accréditation des organisations non gouvernementales à ses travaux et à la troisième Conférence. Il a été indiqué que les présidents des réunions techniques, organisées en parallèle à la séance plénière, feraient rapport à la plénière mardi en fin de journée.

Ont fait des déclarations : le Japon, le Myanmar (au nom de l'Association des nations de l'Asie du sud-est), l'Union européenne, le Costa Rica (au nom de la Communauté des États de l'Amérique latine et des Caraïbes), l'Égypte (au nom du Groupe africain), l'Équateur, la Suède, la Suisse, le Mexique, les Philippines, la Turquie, l'Inde, la Fédération de Russie, le Brésil, le Mozambique, la Chine, la Colombie, le Sénégal, la Finlande, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Thaïlande, la République de Corée, le Pakistan, l'Indonésie, Nauru, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, ainsi que le Groupe principal du commerce et de l'industrie et le Groupe des exploitants agricoles.


Le Comité préparatoire poursuit ses travaux à 14 heures.


Déclarations liminaires

MME PÄIVI KAIRAMO, Représentante permanente de la Finlande auprès des Nations Unies à Genève, Coprésidente de la première session du Comité préparatoire de la troisième Conférence sur la réduction des risques de catastrophe, s'est félicitée de la volonté partagée des gouvernements, des organisations internationales et régionales ainsi que de la société civile d'œuvrer à la préservation des acquis du cadre de Hyogo et à la formulation d'une approche renforcée de la réduction des catastrophes dans l'après-2015. La présente réunion préparatoire sera l'occasion d'échanges de vues sur le contenu de ce cadre.

M. THANI THONGPHAKDI, Représentant permanent de la Thaïlande auprès des Nations Unies à Genève, Coprésident de la première session du Comité préparatoire, a déclaré que l'examen des travaux réalisés dans plusieurs plates-formes régionales témoignait de l'engagement des parties prenantes et des grands groupes d'intervenants concernés. Il importe désormais de préserver l'énergie et la volonté dont ont fait preuve les participants à ces rencontres, sur la base d'une approche centrée sur la société civile et les gouvernements. L'objectif doit être de créer un cadre post-2015 de réduction des catastrophes reposant sur des bases encore plus solides.

M. MICHAEL MØLLER, Directeur général par intérim de l'Office des Nations Unies à Genève, a souhaité la bienvenue et remercié les partenaires de cette Conférence, notamment le Japon qui accueillera la Conférence et la Suisse qui accueille cette réunion préparatoire. M. Møller a rappelé que Genève avait déjà accueilli, en 2004, le Comité préparatoire de la Conférence mondiale de 2005. Il a relevé que les risques de catastrophe nous concernent tous et de manière pressante, compte tenu de l'urbanisation rapide et des effets du changement climatique.

MME MARGARETA WAHLSTRÖM, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la réduction des catastrophes, a souligné les progrès importants réalisés depuis l'adoption du Cadre d'action de Hyogo, en particulier la diminution du nombre des vies perdues. Cependant, les pertes économiques en raison des catastrophes dépassent toujours 100 milliards de dollars par an, tandis que les risques liés aux inondations et aux cyclones dans les pays riches augmentent plus vite que leur produit intérieur brut. Les gouvernements et organisations régionales et internationales, la société civile, le secteur privé et nombre d'autres parties concernées doivent donc identifier les lacunes du cadre d'action actuel et les occasions à saisir pour l'après-2015. Une convergence de vues s'est faite en particulier sur la nécessité de tirer parti de l'acquis du Cadre de Hyogo ; de faire intervenir l'ensemble de la société ; de mettre en place des mécanismes de financement plus efficaces et de créer des synergies pour la réduction des risques ; et de renforcer la gouvernance nationale et locale.

Mme Wahlström a rappelé que la troisième Conférence mondiale sur la réduction des catastrophes se tiendrait en mars 2015 à Sendai, au Japon. Elle aura notamment pour mission d'adopter un cadre de réduction de la catastrophe pour l'après-2015 et d'organiser l'examen périodique, quadriennal, de ce cadre. Le processus d'accréditation à la Conférence a déjà commencé et son programme provisoire est défini. Mme Margareta Wahlström s'est félicitée du soutien financier et en nature accordé par les gouvernements en vue de l'organisation et du succès de la troisième Conférence.

Le Japon a décrit, en tant que pays hôte, les modalités d'organisation de la Conférence de Sendai. Les organisateurs organiseront des visites de travail permettant aux participants de connaître les mesures concrètes de protection des populations et de reconstruction prises par les autorités japonaises. Le Japon espère que les gouvernements seront représentés au plus haut niveau à la Conférence.


Débat

Le Myanmar, au nom de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (ANASE), a expliqué que les systèmes d'alerte et d'identification des risques nouveaux restent à améliorer et que les catastrophes sont devenues une des principales menaces au développement durable. Le Cadre d'action de Hyogo doit imposer plus de responsabilité et renforcer la coopération aux niveaux régional et mondial. Le secteur privé a un rôle à jouer dans la prévention, qu'il doit percevoir comme un investissement destiné à empêcher de nouvelles pertes économiques, a affirmé le représentant.

L'Union européenne a exposé ses objectifs pour le cadre d'action après 2015 : améliorer la transparence, encourager les Etats à mettre en place les politiques nécessaires, faire des examens paritaires en Europe s'agissant des résultats de ce cadre, lancer de nouveaux investissements dans la prévention des risques, faire en sorte que tous les grands projets d'infrastructures soient résilients, établir un lien plus systématique avec la science pour améliorer la prévention, identifier les plus vulnérables et prendre en compte les conflits et les risques technologiques.

Le Costa Rica, au nom de la Communauté des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), a souligné que les pays en développement sont davantage affectés par les catastrophes et que cette région est la deuxième la plus touchée dans le monde. La CELAC, qui juge très important le principe de responsabilité commune mais différenciée, lance un appel pour que le nouveau cadre d'action tienne compte tant des priorités particulières à chaque pays que des initiatives régionales, comme la plate-forme de Guayaquil (mai 2014) ou la Déclaration spéciale sur le changement climatique et la gestion intégrée des risques de catastrophes, récemment adoptée à La Havane.

L'Égypte, au nom du Groupe africain, a rappelé que le continent africain est particulièrement exposé à de nombreux risques de catastrophe. La cinquième plate-forme africaine sur la réduction des catastrophes a réuni récemment 900 participants à Abuja : au terme de ses travaux, elle a plaidé pour une action concertée et systématique au plan régional, dans le respect des écosystèmes fragiles, pour la création de partenariats public-privé, ainsi que pour le renforcement de la résilience. Pour l'avenir, le Groupe africain mise notamment sur la coopération technique et la rationalisation de l'action de la communauté internationale.

L'Équateur a déclaré avoir élaboré une stratégie nationale de réduction des catastrophes impliquant étroitement les autorités locales, principales utilisatrices des infrastructures publiques. Il est indispensable de prévoir, pour l'après-2015, des indicateurs plus complets et comparables. Il convient en outre d'intégrer aux politiques publiques une dimension prospective, capable de prévoir leurs répercussions possibles en termes de risque de catastrophe.

Le Japon, fort de son expérience dans la gestion des conséquences des catastrophes, a fait observer que le cadre de réduction des risques pour l'après-2015 devrait prendre en compte les besoins de toutes les catégories de populations à risque, notamment les enfants ; en outre, a ajouté le pays, le renforcement de la résilience des populations passe par une autonomisation renforcée des femmes. Le Japon estime par ailleurs que le prochain cadre d'action devra reprendre les éléments qui ont fait le succès du Cadre de Hyogo.

La Suède a encouragé tous les secteurs de la société à œuvrer à la cohérence de la prévention des risques de catastrophe. La plate-forme suédoise, créée en 2007, a contribué à faire prendre conscience de ces risques. La Suède se félicite de l'adoption, par l'Union européenne, de mesures de prévention des catastrophes liées au Cadre d'action de Hyogo. La Suède est favorable à l'adoption d'un cadre ciblé sur la prévention et la réduction des risques.

La Suisse a exprimé sa fierté d'accueillir cette réunion préparatoire et a rappelé son engagement en faveur de la résilience des populations face aux catastrophes. Elle estime qu'il est temps de passer à une mise en œuvre systématique des principes afin d'obtenir des résultats concrets. Les outils à disposition pour ce faire sont la gestion intégrée des ressources naturelles, des campagnes efficaces de dissémination des informations, une planification robuste en aval des interventions d'urgence et un bon aménagement du territoire. Les gouvernements portent la responsabilité première de faire avancer le processus de Sendai, a conclu le représentant suisse.

Le Mexique a considéré que le prochain cadre d'action devrait être avant tout préventif et constituer un nouveau modèle dans la gestion des risques. Il devra être rédigé de manière claire, simple et concise et comprendre des éléments législatifs pour renforcer les moyens d'action des Etats en matière de prévention et de réduction des risques. Soulignant l'importance des investissements publics, le Mexique défend néanmoins une approche plus qualitative que quantitative.

Les Philippines ont déclaré s'être dotées, en tant que pays particulièrement vulnérable aux catastrophes naturelles, d'un cadre complet de prévention et de gestion des risques misant sur la préparation et la résilience des populations. Ce cadre a fait la preuve de son efficacité après le passage du typhon Hayan. Le prochain cadre d'action mondial devra placer davantage de responsabilités sur les gouvernements, tout en prévoyant une assistance technique à leur intention, estiment les Philippines. Le cadre devra aussi définir plus précisément les rôles respectifs des différents acteurs concernés par la réaction aux catastrophes, notamment le secteur privé. Il devra enfin expliciter le rôle et la participation potentiels des migrants dans la préparation aux situations de catastrophe.

La Turquie a rappelé que les stratégies de gestion des risques relèvent d'une entreprise de longue haleine : c'est pourquoi les autorités ont adopté un ensemble de mesures coordonnées devant aboutir à l'échéance de 2023 et dotées de ressources suffisantes. S'agissant de la coopération au plan régional, la Turquie œuvre en particulier dans le domaine de la sécurité des bâtiments scolaires. La Turquie recommande que le prochain cadre d'action renforce la résilience tout en profitant des ressources disponibles au plan local.

L'Inde s'est félicitée des succès de ses mesures de réduction des effets des cyclones. Elle a estimé que le prochain cadre d'action devrait tirer parti des points positifs du Cadre d'action de Hyogo. Dans ce contexte, l'Inde estime que la création de cadres institutionnels et la résilience méritent autant d'attention que le renforcement de la gouvernance. D'autre part, le prochain cadre ne devra pas être trop prescriptif. D'une manière générale, l'Inde observe que le développement est le meilleur antidote aux catastrophes. C'est pourquoi la coopération internationale devra être axée sur les transferts de technologie.

La Fédération de Russie s'est dite favorable à une stratégie globale mettant l'accent sur les ressources propres à chaque pays et, en particulier, au renforcement du potentiel des Etats; à l'amélioration des instruments de surveillance et d'intervention; au renforcement du potentiel du secteur privé, des organisations sociales et des médias; ainsi qu'à l'élargissement des partenariats.

Le Brésil a souligné que la priorité doit être la compréhension des causes de la vulnérabilité face aux catastrophes, non seulement en termes de protection mais aussi de prévention. Le nouveau cadre d'action doit mettre accent sur les politiques publiques et favoriser la participation de la société civile à tous les niveaux. Le Brésil, favorable à un mécanisme de surveillance efficace, estime qu'un nouveau modèle de développement durable doit être adopté.

Le Mozambique, gravement touché par des catastrophes à plusieurs reprises, a mis en place en 2013 une unité chargée de gérer les effets du changement climatique. La coopération internationale, avec une assistance financière et des transferts de technologie, devrait permettre aux pays africains de relever les défis liés à la réduction des risques de catastrophe, a déclaré le représentant mozambicain.

La Chine a proposé d'intégrer la réduction des risques de catastrophe dans la stratégie mondiale de gestion du changement climatique. La Chine juge nécessaire de renforcer les mécanismes de coordination et de coopération, de créer des fonds pour la réduction des risques de catastrophe, d'investir dans les technologies et la recherche et d'intensifier les échanges d'expérience entre États.

La Colombie a déclaré avoir fait des progrès importants dans la gestion intégrale des risques de catastrophes – progrès concrétisés par l'adoption d'une loi répartissant les responsabilités dans ce domaine au plan national. Le Gouvernement applique actuellement un plan d'action couvrant en particulier la gestion du territoire. Le prochain cadre d'action mondial constituera la «feuille de route» de la communauté internationale s'agissant de la réduction du risque lié aux catastrophes : de par cette importance, le cadre devra être basé sur une vision préventive et prospective, et non plus corrective, de la gestion des catastrophes.

Le Sénégal a rappelé que la cinquième plate-forme régionale africaine sur la prévention des risques de catastrophe avait formulé plusieurs propositions s'agissant du cadre d'action pour l'après-2015, au nombre desquelles figurent la promotion de l'investissement résilient, la promotion d'une culture préventive, le maintien des priorités du Cadre de Hyogo et la généralisation de la couverture, par les assureurs, du risque de catastrophe. L'Afrique recommande aussi l'alphabétisation fonctionnelle pour promouvoir la résilience des populations face aux catastrophes.

La Finlande a déclaré que le programme de développement pour l'après-2015 devrait tenir compte de la nécessité de renforcer la résilience des populations face aux catastrophes. La Finlande estime que cet effort devrait s'accompagner de mesures pour autonomiser les femmes et que la gestion des catastrophes doit, d'une manière générale, obtenir une meilleure participation du secteur privé, appelé à investir dans le renforcement de la résilience des populations.

L'Allemagne s'est dite convaincue tant de la nécessité de lutter contre les facteurs sous-jacents de risque de catastrophes que de la validité du Cadre d'action actuel, qui doit maintenant mettre l'accent sur la mise en œuvre concrète des principes par une approche inclusive de gestion des risques. L'Allemagne estime que le nouveau cadre devra faire partie intégrante d'une bonne gouvernance, dans la planification du développement. «Nous devons veiller à ce que le nouveau cadre soit cohérent et s'intègre dans les engagements de développement durable», a-t-elle souligné.

Les Pays-Bas considèrent que les investissements dans les risques de catastrophes apportent de nombreux avantages. La délégation néerlandaise a plaidé en faveur de la prise en compte de l'importance des catastrophes quotidiennes, et non seulement de celles à grande échelle, qui sont souvent induites par le changement climatique. Les Pays-Bas encouragent également les partenariats public-privé à l'appui de la résilience et soulignent l'importance de se focaliser sur la prévention : il faut être conscient de l'impact des catastrophes sur les populations vulnérables.

La Thaïlande considère que les domaines les plus importants sont l'identification et l'évaluation en amont. Les politiques devraient être inclusives pour sensibiliser et inclure tous les acteurs, ce qui favorise la résilience. Le secteur privé est également invité à associer ses efforts à la prévention des catastrophes qui ont un impact considérable sur l'économie.

La République de Corée a indiqué s'efforcer de partager ses expériences et ses connaissances en matière de réduction des effets des catastrophes. Il convient notamment de réduire les facteurs de risques sous-jacents et le besoin d'assistance des pays en développement, notamment au plan technologique. La République de Corée recommande aussi l'harmonisation internationale des systèmes de surveillance.

Le Pakistan a rappelé être vulnérable aux catastrophes hydrologiques et aux tremblements de terre. Il se félicite donc des efforts de la Stratégie mondiale des Nations Unies pour la réduction des catastrophes dans les domaines de la résilience des populations. Le Pakistan estime que la coopération internationale dans ce domaine doit tenir pleinement compte des besoins et des particularités culturelles, économiques et géographiques des États. La communauté internationale doit faire preuve de prudence lorsqu'elle aide les États et doit se doter d'une stratégie commune.

L'Indonésie a estimé que le prochain cadre d'action devra tirer parti des meilleures pratiques définies pendant l'application du Cadre de Hyogo. L'Indonésie observe en outre que la communauté internationale devra traiter de manière approfondie de la réduction des facteurs sous-jacents des risques de catastrophe. Il faudra aussi que le cadre d'action place les personnes au cœur de son action et soit basé sur des statistiques fiables.

Nauru, en tant que petit État insulaire, est extrêmement vulnérable aux catastrophes, dont certaines sont dues au changement climatique. La population et les infrastructures sont situées exclusivement en zone côtière : les autorités doivent donc élaborer des mécanismes concrets d'alerte rapide et d'évacuation. Nauru préconise que le prochain cadre d'action, de portée mondiale, tienne compte des besoins spécifiques des États et qu'il soit lié aux objectifs du développement durable. Nauru plaide en particulier pour la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre et pour le renforcement de la coopération internationale.

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a rappelé que la coopération est importante pour faire face aux conséquences des catastrophes. L'OSCE se propose de renforcer sa contribution à la réduction des risques. Elle a présenté quelques-unes des mesures concrètes qu'elle a prises, comme le renforcement des capacités régionales dans la lutte contre les incendies dans le Caucase, en partenariat avec d'autres organisations comme le Programme des Nations Unies pour le développement. En ce qui concerne le Cadre d'action de Hyogo, l'OSCE peut offrir un réseau en termes de transfert de connaissances et renforcer les capacités pour faire face aux catastrophes.

Le Groupe principal du commerce et de l'industrie a souligné l'intérêt pour le secteur privé de coopérer en vue d'une économie fiable et stable. Le Groupe recommande que le prochain cadre d'action encourage la résilience et sensibilise le secteur privé à la dimension du risque dans les investissements. Le cadre devrait donc inciter les gouvernements à adopter des mesures d'incitation fiscale qui promeuvent le respect de normes bien définies.

Le Groupe des exploitants agricoles s'est inquiété de la situation de la région de l'Asie et du Pacifique, beaucoup plus exposée aux risques de catastrophe que l'Europe. Les exploitants agricoles recommandent d'adapter la production alimentaire au risque climatique. Le secteur agricole joue un rôle essentiel pour faire face aux catastrophes en assurant la sécurité alimentaire des populations affectées. Dans ce contexte, les coopératives agricoles jouent un rôle important dans les efforts de redressement après une catastrophe.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

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