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LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN A ÉTÉ MARQUÉE PAR UNE RÉUNION SPÉCIALE À L'OFFICE DES NATIONS UNIES À GENÈVE

Communiqué de presse

La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien a été marquée cet après-midi par une réunion spéciale à l'Office des Nations Unies à Genève.

La réunion était présidée par Mme Navi Pillay, qui a donné lecture du message adressé à cette occasion par M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU. M. Ban rappelle que la concrétisation de la solution à deux États, en faveur de laquelle Israël comme les Palestiniens se sont engagés, aurait dû intervenir depuis longtemps. Il a pu constater à nouveau, au cours de son récent voyage au Moyen-Orient, les conséquences catastrophiques – en particulier pour les populations civiles – de l'absence d'un règlement permanent du conflit. Il est plus urgent que jamais que la communauté internationale et les parties intensifient leurs efforts en faveur de la paix. Ce qu'il faut maintenant, c'est faire preuve de volonté et de courage politiques ainsi que d'un sens de responsabilité historique et d'une vision pour les jeunes générations. Les questions liées au statut final ne pourront être réglées que par des négociations directes, ajoute M. Ban. Il reste toutefois encore beaucoup à faire pour créer les conditions qui permettront la reprise de négociations crédibles et concrètes et de préserver la viabilité de la solution à deux États. Des questions toujours en suspens doivent être réglées, à savoir mettre fin au bouclage, empêcher le trafic illicite d'armes et réaliser la réconciliation intrapalestinienne. Rappelant que les Palestiniens ont décidé de demander le statut d'État non membre observateur à l'Assemblée générale, le Secrétaire général souligne que c'est aux États Membres de se prononcer sur cette demande, ajoutant qu'«il importe que tous ceux concernés le fassent de manière responsable et constructive».

Des déclarations ont également été faites au nom du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et du Comité spécial chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l'homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés, ainsi que par des représentants de la Ligue des États arabes, de l'Organisation de coopération islamique, du Mouvement des pays non alignés et de l'Union africaine. Une représentante des organisations non gouvernementales accréditées auprès du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a également pris la parole.

La réunion a enfin entendu un message adressé par le Président de l'Autorité palestinienne, M. Mahmoud Abbas, qui souligne qu'une action collective déterminée est nécessaire pour envoyer un message clair à Israël lui indiquant qu'il doit respecter la loi et que le moment est venu de mettre un terme à cette occupation prolongée et illégitime et de réaliser la solution fondée sur deux États. Dans son message, M. Abbas condamne la récente attaque israélienne contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza. Il rappelle aussi l'initiative qui sera examinée cet après-midi par l'Assemblée générale visant à accorder à la Palestine le statut d'État observateur non membre aux Nations Unies et souligne que sa préférence reste l'obtention du statut de membre à part entière aux Nations Unies – exprimant l'espoir qu'un jour prochain, le Conseil de sécurité en fera cette recommandation à l'Assemblée générale. En attendant, le Président de l'Autorité Palestinienne demande aux États Membres de soutenir le projet de résolution présenté aujourd'hui en signe de soutien au peuple palestinien, en reconnaissance de leur État et en tant qu'investissement dans la paix.

Il a été annoncé en fin de séance que des messages de solidarité à l'occasion de la Journée internationale ont également été reçus de la part des chefs d'État des Maldives, du Sénégal, de la Turquie et de Sri Lanka, ainsi que de la part du Chef du Gouvernement de la Thaïlande et de la part d'un haut représentant de l'Union européenne.



Aperçu des déclarations

MME NAVANETHEM PILLAY, Haut-Commissaire aux droits de l'homme, a donné lecture du message adressé par le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, à l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, dans lequel M. M. Ban Ki-moon rappelle que cela fait 65 ans que l'Assemblée générale a adopté la résolution 181 proposant la partition du territoire sous mandat en deux États. La concrétisation de la solution à deux États, en faveur de laquelle Israël comme les Palestiniens se sont engagés, aurait dû intervenir depuis longtemps. «Au cours de mon récent voyage au Moyen-Orient, suite à l'escalade dangereuse de la violence à Gaza et en Israël, j'ai pu constater à nouveau les conséquences catastrophiques – en particulier pour les populations civiles – de l'absence d'un règlement permanent du conflit», poursuit le Secrétaire général. Le Moyen-Orient continue d'évoluer rapidement et profondément, et il est par conséquent plus urgent que jamais que la communauté internationale et les parties intensifient leurs efforts en faveur de la paix, ajoute-t-il. Les grandes lignes d'un accord sont claires depuis longtemps; ce qu'il faut maintenant, c'est faire preuve de volonté et de courage politiques ainsi que d'un sens de responsabilité historique et d'une vision pour les jeunes générations, souligne le Secrétaire général.

Les questions liées au statut final ne pourront être réglées que par des négociations directes, poursuit M. Ban. Il reste toutefois encore beaucoup à faire pour créer les conditions qui permettront la reprise de négociations crédibles et concrètes et de préserver la viabilité de la solution à deux États. Il est indispensable de respecter le cessez-le-feu conclu la semaine dernière, qui a mis fin à plus d'une semaine de violences dévastatrices à Gaza et dans le sud d'Israël. «Il ne doit plus y avoir de tirs de roquettes depuis Gaza, tirs que j'ai à maintes reprises condamnés», rappelle en outre le Secrétaire général. Les questions toujours en suspens depuis l'adoption, en janvier 2009, de la résolution 1860 du Conseil de sécurité doivent être réglées une fois pour toutes, à savoir mettre fin au bouclage, empêcher le trafic illicite d'armes et réaliser la réconciliation intrapalestinienne, indique M. Ban. L'unité palestinienne à l'appui d'une solution à deux États négociée est indispensable pour pouvoir créer un État palestinien à Gaza et en Cisjordanie. Les Palestiniens doivent absolument surmonter leurs divisions, insiste le Secrétaire général.

La poursuite des implantations en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, est contraire au droit international et à la Feuille de route et doit donc cesser, poursuit M. Ban. La communauté internationale n'acceptera pas les mesures prises unilatéralement sur le terrain. Il faut également permettre la mise en valeur et l'urbanisation de la zone C dans des conditions satisfaisantes au lieu des démolitions et de la confiscation des terres, souligne-t-il. Israël poursuit la construction du mur sur des terres qui se trouvent en Cisjordanie, en violation de l'Avis consultatif de la Cour internationale de justice. «La violence accrue dont font preuve les colons, qui se traduit par des blessés dans la population palestinienne et des dégâts aux biens, est également préoccupante».

Face à ces nombreux obstacles à la réalisation de leur aspiration légitime à un État, les Palestiniens ont décidé de demander le statut d'État non membre observateur à l'Assemblée générale, rappelle le Secrétaire général. C'est aux États Membres de se prononcer sur cette demande, souligne-t-il, ajoutant qu'«il importe que tous ceux concernés le fassent de manière responsable et constructive». Rappelant qu'une paix juste et durable reste à réaliser, M. Ban s'engage à faire tout ce qui est en son pouvoir pour contribuer à la réalisation de cet objectif.

Le Sénégal qui préside le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a donné lecture du message du Président du Sénégal, M. Macky Sall, qui souligne que chacun a encore à l'esprit la nouvelle tragédie qui vient de frapper Gaza et ses alentours. À maintes occasions, «nous avons appelé l'attention du Conseil de sécurité sur le danger dont est porteuse la situation dans les territoires, sans que la communauté internationale n'ait su trouver, à temps, les ressorts d'une nouvelle impulsion pour la relance de la paix». Le Comité a condamné avec fermeté les violentes attaques que l'armée israélienne a lancées contre Gaza qui endure déjà tant de souffrances et a également dénoncé, tout aussi fermement, les tirs aveugles de roquettes effectués depuis Gaza. «Jamais la paix n'a été aussi indispensable pour tous les peuples de la région. Et pourtant, jamais elle n'a semblé aussi inaccessible, souligne le Président. Il rappelle que les promesses de rendre justice à tous les peuples de la sous-région, y compris le peuple palestinien, s'étiolent année après année, à la grande détresse des cinq millions de réfugiés qui attendent toujours, dans l'exil, une solution à leur sort tragique. Les initiatives de paix s'évanouissent les unes après les autres, insiste-t-il. Entre temps, les implantations peuples au départ de quelques dizaines de colons ont grossi jusqu'à atteindre plus d'un demi-million d'habitants, laissant de moins en moins d'espace pour l'État palestinien. «Les Palestiniens ont besoin de leur propre État, ici et maintenant», insiste M. Sall.

Évoquant la question de l'admission de la Palestine à l'ONU en qualité d'État observateur non membre, le Président sénégalais souligne dans son message que «si quelques États Membres peuvent être dubitatifs sur l'intérêt du changement de stratégie des Palestiniens concernant la modification de leur statut à l'ONU, personne ne peut, cependant, contester la légitimité de cette démarche». Le droit des Palestiniens à l'autodétermination, à l'indépendance et à la souveraineté nationales, dans leur propre État, est indéniable, insiste-t-il. Le Président du Sénégal engage chacun à montrer sa solidarité en votant en faveur des quatre projets de résolution qu'il présentera cet après-midi à l'Assemblée générale à New York au titre de la «Question de Palestine».

Sri Lanka a donné lecture du message transmis par M. Palitha Kohona, Président du Comité spécial chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l'homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés, dans lequel ce dernier rappelle qu'il y a quelques semaines, il avait présenté le quarante-quatrième rapport du Comité spécial examinant la situation des droits de l'homme dans le territoire palestinien occupé et dans le Golan syrien occupé, dans lequel le Comité se dit gravement troublé par la situation dans les territoires occupés. Au moment d'une visite effectuées en juillet dernier, à la lumière des témoignages reçus par le Comité, les membres du Comité étaient d'avis que la situation sur le terrain, en particulier à Gaza, était intenable et qu'une résurgence de la violence était probable, à moins que des mesures ne soient prises immédiatement pour améliorer les conditions. Il semblerait que les événements de ces dernières semaines viennent appuyer les conclusions du Comité spécial.

La poursuite des démolitions de maisons et les déplacements de Palestiniens qui en résultent, le blocus de Gaza et la dépendance qui en résulte à l'égard du trafic illégal pour simplement survivre portent à la conclusion troublante que ces pratiques constitueraient une stratégie visant soit à forcer les Palestiniens à quitter leurs terres, soit à les marginaliser gravement en établissant et maintenant un système d'occupation permanente, poursuit le Président du Comité spécial. M. Kohona souligne que le Comité spécial s'était dit particulièrement préoccupé par les conditions des enfants palestiniens détenus par Israël, lesquels ne bénéficient pas des garanties juridiques, judiciaires et sociales fondamentales auxquelles ils ont pourtant droit en vertu du droit international. Entre 500 et 700 enfants palestiniens sont arrêtés chaque année et 12% d'entre eux sont détenus en isolement, précise le Président du Comité. Il rappelle que le Comité avait en outre demandé aux groupes armés palestiniens de respecter le droit humanitaire international et de cesser les tirs aveugles de roquettes sur Israël. Tout en saluant la suspension des hostilités la semaine dernière, le Comité est conscient que la situation reste tendue à Gaza. La communauté internationale ne doit pas perdre de vue l'objectif final de deux États vivant côte-à-côte en paix et en sécurité.

Les Émirats arabes unis ont donné lecture du message transmis par le Secrétaire général de la Ligue des États arabes dans lequel M. Nabil Al-Arabi rappelle qu'à ce jour, l'État palestinien n'a pas encore été créé, 65 ans après que l'Assemblée générale des Nations Unies eut adopté la résolution 181. Il insiste en outre sur les conditions graves dans lesquelles continuent de vivre les Palestiniens, en raison de l'intransigeance d'Israël qui refuse de faire des efforts en direction de la paix et poursuit au contraire sa politique d'implantation de colonies de peuplement. Il rappelle par ailleurs que des prisonniers palestiniens restent détenus dans les geôles israéliens, certains depuis plus de 25 ans. Il appartient aux Nations Unies et à leurs institutions de protéger les Palestiniens et leurs biens, souligne-t-il.

La Cisjordanie et Jérusalem-Est sont des territoires occupés et les mesures unilatérales prises par Israël sont nulles et non avenues, poursuit le Secrétaire général de la Ligue des États arabes. Les Israéliens doivent assumer la responsabilité de l'effondrement des négociations, souligne-t-il. La situation au Proche-Orient est extrêmement grave, au lendemain de la nouvelle agression israélienne contre Gaza, rappelle-t-il, avant d'engager la communauté internationale à demander la cessation de l'occupation et du blocus. Il est essentiel que le Conseil de sécurité assume sa responsabilité en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales.

L'Organisation de coopération islamique (OCI) a donné lecture de l'allocation du Secrétaire général de l'OCI, dans lequel M. Ekmeleddin Ihsanoglu indique que la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien se tient cette année sous un climat politique très dangereux pour la cause de la Palestine et d'Al Qods Al Charif. En effet, Israël, la puissance occupante, a intensifié ses politiques illégales dans le but d'isoler Jérusalem de son voisinage palestinien, de modifier sa structure démographique et de tuer son identité par la poursuite des constructions d'implantations et du mur d'apartheid, par la confiscation de biens, par la restriction de mouvements et par la profanation des lieux saints musulmans et chrétiens. Israël a également poursuivi ses violations et ses attaques qui ont rendu impossible l'exercice par les Palestiniens de leurs droits légitimes. L'escalade de l'agression militaire israélienne et le blocus illégal qu'Israël impose à la bande de Gaza constituent non seulement une punition collective contre 1,5 million de Palestiniens qui y vivent, mais aussi la poursuite d'un crime de guerre contre l'humanité qui doit cesser. Aussi, l'OCI appelle-t-elle la communauté internationale et le Conseil de sécurité des Nations Unies à assumer leurs responsabilités et à prendre les mesures nécessaires pour une cessation immédiate de l'agression israélienne contre le peuple palestinien et pour la levée du bouclage injuste qu'Israël impose à ce peuple. Dans son message, M. Ihsanoglu rappelle le soutien absolu que l'OCI apporte aux efforts politiques déployés par les Palestiniens afin d'obtenir la reconnaissance de l'État de Palestine aux Nations Unies. Le Secrétaire général de l'OCI attire en outre l'attention sur le sort des prisonniers palestiniens détenus dans les centres de détention israéliens, qui constitue un déni de justice.

La République islamique d'Iran, au nom du Mouvement des pays non alignés, a réitéré le plein soutien de l'Iran et du Mouvement des pays non alignés au peuple palestinien et à ses droits légitimes, y compris son droit de devenir membre à part entière des Nations Unies. Le Mouvement plaide en faveur de l'adoption de la résolution de l'Assemblée générale visant l'admission de la Palestine en tant que membre des Nations Unies. Le représentant iranien a en outre insisté sur la nécessité de mettre un terme, entre autres, aux violations massives et constantes des droits des Palestiniens et à la politique de colonisation israélienne. Il a dénoncé la nouvelle phase d'agression israélienne sur Gaza et a souligné que le recours à la force contre des personnes vulnérables requiert une action décisive du Conseil de sécurité, garant du maintien de la paix et de la sécurité internationales.

L'Union africaine a relevé que sur le terrain, les autorités israéliennes semblent n'accorder aucune importance aux décisions de la communauté internationale. Il a dénoncé, entre autres, la profanation de sites religieux et la poursuite des activités d'implantation par Israël. La communauté internationale ne peut plus ni juridiquement ni moralement se cantiner dans son inertie face à ce qui se passe à Gaza et en Palestine en général, a-t-il estimé. En juillet dernier, a-t-il rappelé, la Conférence des Chefs d'État de l'Union africaine a apporté son soutien total au peuple palestinien dans sa lutte légitime visant à mettre fin à l'occupation israélienne. Israël doit être tenu pour responsable de l'état dans lequel se trouve le processus de paix. L'Union africaine attire aussi l'attention sur les pratiques inhumaines d'Israël à l'encontre des détenus palestiniens. Il a par ailleurs invité tous les États membres qui ont suspendu leur contribution à l'Unesco suite à l'admission de la Palestine à revenir sur leur décision. Elle plaide en outre en faveur d'un appui à la Palestine en vue d'obtenir son admission pleine et entière aux Nations Unies. La réconciliation entre le Hamas et le Fatah conclue en 2011 au Caire doit être consolidée, estime l'Union africaine.

Une représentante de l'Alliance mondiale des unions chrétiennes féminines (YWCA Mondiale), de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté et de la Fédération générale des femmes arabes, au nom des organisations non gouvernementales accréditées auprès du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a fait part de sa profonde douleur, de sa colère et de son incrédulité face à la violence qui a frappé Gaza ce mois-ci et son impact sur les civils en Palestine et dans l'ensemble de la région. Ce n'est qu'en traitant la cause fondamentale de ce conflit, à savoir l'occupation par Israël, qu'une paix véritable pourra être réalisée, a-t-elle rappelé. Elle a plaidé pour une réelle obligation de rendre des comptes de la part de toutes les parties impliquées dans cette crise. Les autorités gouvernantes, des deux côtés, doivent sortir de l'impasse, a-t-elle insisté. Il faut que les Nations Unies, par le biais du Conseil de sécurité, de l'Assemblée générale et de leurs autres mécanismes, ainsi que les États-Unis et la Ligue arabe fassent preuve de courage pour prendre des mesures visant à mettre un terme à l'occupation, a-t-elle déclaré.

La délégation observatrice de la Palestine a donné lecture d'un message transmis par le Président de l'Autorité Palestinienne, M. Mahmoud Abbas, dans lequel ce dernier réaffirme sa profonde gratitude à tous les États Membres, à la société civile et aux gens ordinaires qui sont solidaires avec le peuple palestinien. «Votre soutien est plus vital que jamais à ce moment critique et décisif», souligne le Président de l'Autorité palestinienne. Le moment est venu pour les États Membres de respecter les principes envers lesquels ils n'ont eu de cesse de s'engager, indique-t-il. Il rappelle que l'admission en 1949 d'Israël au sein des Nations Unies s'était accompagnée de deux conditions: l'engagement d'Israël en faveur de la Partition et de l'établissement de l'État de Palestine et en faveur du retour des réfugiés de Palestine dans leurs foyers et de leur juste indemnisation.

Une action collective déterminée est nécessaire pour envoyer un message clair à Israël lui indiquant qu'il doit respecter la loi et que le moment est venu de mettre un terme à cette occupation prolongée et illégitime et de réaliser la solution fondée sur deux États. Dans son message, M. Abbas condamne la récente attaque israélienne contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza. Il rappelle l'initiative qui sera examinée cet après-midi par l'Assemblée générale visant à accorder à la Palestine le statut d'État Observateur non membre aux Nations Unies et souligne que sa préférence reste l'obtention du statut de membre à part entière aux Nations Unies – exprimant l'espoir qu'un jour prochain, le Conseil de sécurité recommande cette demande auprès de l'Assemblée générale. En attendant, le Président de l'Autorité Palestinienne demande aux États Membres de soutenir le projet de résolution présenté aujourd'hui en signe de soutien au peuple palestinien, en reconnaissance de leur État et en tant qu'investissement dans la paix.


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