Fil d'Ariane
LE COMITÉ POUR L'ÉLIMINATION DE LA DISCRIMINATION À L'ÉGARD DES FEMMES CLÔT LES TRAVAUX DE SA CINQUANTE-TROISIÈME SESSION
Le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes a clos, cet après-midi, les travaux de sa cinquante-troisième session au cours de laquelle il a examiné les rapports du Chili, des Comores, de la Guinée équatoriale, du Togo et du Turkménistan sur la mise en œuvre de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.
Des observations finales du Comité sur chacun de ces rapports ont été adoptées dans le cadre de séances privées au cours de la session et sont disponibles sur la page web consacrée à cette session. Ces documents portent les cotes suivantes: pour le Chili, CEDAW/C/CHL/CO/5-6; pour les Comores, CEDAW/C/COM/CO/1-4; pour la Guinée équatoriale, CEDAW/C/GNQ/CO/6; pour le Togo, CEDAW/C/TGO/CO/6-7 et pour le Turkménistan, CEDAW/C/TKM/CO/3-4.
Le Comité a par ailleurs adopté, aujourd'hui, une déclaration sur la situation dans le nord du Mali, par laquelle il exprime sa profonde préoccupation concernant la situation des femmes et des filles dans le nord du Mali en raison du conflit armé, victimes notamment de châtiments cruels et inhumains infligés par des groupes extrémistes armés rebelles, notamment des exécutions sommaires, des mutilations et des lapidations, l'exploitation sexuelle, les mariages forcés et les déplacements forcés. Le Comité demande à la communauté internationale de faire face d'urgence à la crise humanitaire et des droits de l'homme au Mali.
Le Comité a également adopté une déclaration sur la protection du droit des filles à l'éducation suite à l'attentat au Pakistan contre Malala Yousufzai, une écolière de 14 ans qui militait pour le droit des filles à l'éducation. Le Comité rappelle aux États leur obligation d'assurer le droit des filles et des femmes à l'éducation. En dépit du consensus mondial sur le droit des filles et des femmes à l'éducation, et alors que globalement, la population analphabète se rétrécit, l'analphabétisme continue d'être un phénomène féminisé, en particulier dans certaines régions du monde.
Dans le cadre du trentième anniversaire de l'adoption de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, le Comité a tenu une séance au cours de laquelle se sont déroulées deux réunions-débats portant, respectivement, sur les expériences vécues en Afrique francophone et sur les perspectives d'avenir: «Comment faire de la promotion et de la protection des droits de la femme un instrument de renforcement de la paix?».
Les membres du Comité a par ailleurs tenu une réunion avec les membres du Comité des droits de l'homme en vue de renforcer les liens entre ces deux organes conventionnels. Les experts ont notamment abordé les questions relatives au processus de renforcement du système des organes conventionnels et à la procédure d'examen des plaintes individuelles en vertu des protocoles facultatifs se rapportant aux deux instruments internationaux – le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Les experts se sont également penchés sur la décision du Haut-Commissariat aux droits de l'homme de transférer à Genève la session annuelle que tenaient les deux comités au Siège de l'ONU, à New York, plusieurs membres des deux Comités se prononçant pour le maintien à New York de l'une des trois sessions annuelles.
Le Comité a adopté cet après-midi le rapport de sa présente session ainsi que l'ordre du jour de sa prochaine session.
Composé de 23 experts indépendants et actuellement présidé par Mme Silvia Pimentel, experte du Brésil, le Comité a été créé pour surveiller la mise en œuvre de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, entrée en vigueur en 1981 et qui compte à ce jour 187 États parties.
À sa prochaine session, qui doit se tenir à Genève du 11 février au 1er mars 2013, le Comité a prévu d'examiner les rapports des pays suivants: Angola, Autriche, Chypre, ex-République yougoslave de Macédoine, Grèce, Hongrie et Pakistan. Il devrait en outre examiner la situation aux Îles Salomon en l'absence de rapport.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
CEDAW12/024F