Fil d'Ariane
LE CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME A CLOS LES TRAVAUX DE SA SESSION EXTRAORDINAIRE CONSACRÉE À SRI LANKA
Le Conseil des droits de l'homme a clos, cet après-midi, les travaux de sa onzième session extraordinaire, consacrée à la situation des droits de l'homme à Sri Lanka et qui s'est ouverte hier après-midi. À l'issue de cette session, convoquée à la demande de l'Allemagne au nom de 17 États membres du Conseil, il a adopté une résolution, présentée par Sri Lanka, dans laquelle il se réjouit de l'engagement de Sri Lanka en faveur de la promotion et de la protection de tous les droits de l'homme et approuve le communiqué conjoint publié à l'issue de la visite effectuée dans le pays par le Secrétaire général de l'ONU. Le Conseil prie instamment la communauté internationale de coopérer avec le Gouvernement de Sri Lanka dans ses efforts de reconstruction, y compris en augmentant l'assistance financière.
Dans ce texte, adopté par 29 voix pour, 12 contre et six abstentions, le Conseil se félicite de la résolution des autorités sri-lankaises d'engager un dialogue plus large avec toutes les parties afin de favoriser le processus de règlement politique et d'apporter une paix durable ainsi que le développement à Sri Lanka, sur la base du consensus entre tous les groupes ethniques et religieux du pays et du respect de leurs droits. Il se félicite par ailleurs des mesures prises par le Gouvernement pour répondre aux besoins urgents des personnes déplacées et l'encourage à poursuivre sa coopération existante avec les organisations pertinentes des Nations Unies afin qu'elles assurent, dans toute la mesure de leurs capacités et en coopération avec le Gouvernement, l'assistance humanitaire de base. Le Conseil encourage d'autre part le Gouvernement sri-lankais à continuer de persévérer dans ses efforts visant le désarmement, la démobilisation et la réhabilitation des anciens enfants soldats, recrutés par des acteurs armés non étatiques durant le conflit.
Au cours des débats, plusieurs délégations ont fait part de leurs doutes quant à l'opportunité de la convocation de la présente session, arguant qu'elle intervenait à quelques jours seulement de l'ouverture - la semaine prochaine - de la onzième session ordinaire du Conseil. Dans le même esprit, la délégation sri-lankaise a rappelé que la présente session a été orchestrée sur quatre semaines en raison d'une situation humanitaire catastrophique qui voyait des milliers de civils pris au piège. Il a fallu plusieurs semaines pour recueillir un nombre suffisant de signatures en faveur de la convocation de la présente session extraordinaire, a-t-elle souligné. Or, il n'y a plus de civils pris au piège, de sorte qu'il n'y a plus de base pour la tenue de cette session extraordinaire, a déclaré la délégation sri-lankaise lors de la séance de clôture de cette session extraordinaire.
S'adressant au Conseil par vidéoconférence à l'ouverture de la session, la Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Mme Navi Pillay, avait déclaré que «les deux parties» ont vraisemblablement bafoué le principe d'inviolabilité des civils et elle a estimé qu'une enquête internationale devait être menée. Les observateurs et les médias doivent pouvoir vérifier les exactions alléguées, avait-elle souligné. L'accès des Nations Unies et des organisations non gouvernementales aux camps de personnes déplacées étant toujours entravé, Mme Pillay avait alors demandé au Gouvernement de fournir une assistance aux survivants.
Cette session extraordinaire était convoquée à la demande de l'Allemagne au nom des 17 États membres suivants du Conseil: Allemagne, Argentine, Bosnie-Herzégovine, Canada, Chili, France, Italie, Maurice, Mexique, Pays-Bas, République de Corée, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suisse, Ukraine et Uruguay.
La prochaine session ordinaire du Conseil s'ouvrira mardi prochain, 2 juin, et se tiendra jusqu'au 18 juin.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
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