Fil d'Ariane
LE COMITÉ POUR L'ÉLIMINATION DE LA DISCRIMINATION À L'ÉGARD DES FEMMES ACHÈVE LES TRAVAUX DE SA QUARANTE-TROISIÈME SESSION
Le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes a achevé, aujourd'hui, à Genève, les travaux de sa quarante-troisième session, ouverte le 19 janvier dernier, au cours desquels il a examiné les rapports de huit pays et adopté deux déclarations, portant, l'une, sur la situation à Gaza et, l'autre, sur la situation financière internationale, du point de vue de leurs conséquences sur les droits des femmes.
Les huit rapports de pays examinés durant ces trois semaines de session sont ceux de la Dominique, de l'Arménie, d'Haïti, du Cameroun, de la Libye, de l'Allemagne, du Guatemala et du Rwanda. Ces huit pays figurent parmi les 185 États parties à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, qui se sont engagés, en ratifiant cet instrument, à présenter régulièrement au Comité des rapports concernant leur mise en œuvre de la Convention. À l'issue de l'examen de ces rapports, le Comité a adopté, dans le cadre de séances privées, des observations et recommandations qu'il a adressées aux États concernés et qui figureront dans les documents portant les cotes suivantes: pour l'Arménie: CEDAW/C/ARM/CO/4; pour le Cameroun: CEDAW/C/CMR/CO/3; pour la Dominique: CEDAW/C/DMA/CO/7; pour l'Allemagne: CEDAW/C/DEU/CO/6; pour le Guatemala: CEDAW/C/GUA/CO/7; pour Haïti: CEDAW/C/HTI/CO/7; pour la Libye: CEDAW/C/LBY/CO/2; pour le Rwanda: CEDAW/C/RWA/CO/6. Ces documents seront disponibles dès la semaine prochaine sur le site Internet du Comité: http://www2.ohchr.org/english/bodies/cedaw/cedaws43.htm.
Dans la déclaration sur la situation à Gaza qu'il a adoptée durant cette session, le Comité se dit très préoccupé par les victimes civiles ainsi que par la crise humanitaire résultant des opérations militaires menées à Gaza. Il note avec inquiétude que les droits fondamentaux des femmes et des enfants - en particulier le droit à la paix et à la sécurité, la liberté de mouvement, le droit à la santé - ont subi de graves violations tout au long des événements. Il appelle donc toutes les parties au conflit à respecter scrupuleusement le cessez-le-feu et les dispositions de la résolution 1860 du Conseil de sécurité.
Dans la seconde déclaration adoptée au cours de la présente session, le Comité exprime sa préoccupation face aux conséquences de la situation financière internationale actuelle sur la réalisation et sur la promotion des droits des femmes dans le monde. Même si ses effets ne sont pas encore pleinement quantifiables, il est manifeste que la crise financière entraîne une diminution importante de l'activité économique des femmes. Il importe donc d'identifier et de répondre aux besoins spécifiques des femmes et des filles en temps de crise, souligne le Comité. De même, la perspective sexospécifique doit être prise en compte dans l'évaluation de l'impact de la crise sur l'éducation, la santé, la sécurité et les moyens d'assurer sa subsistance. Le Comité souligne enfin la nécessité de reconnaître l'importante contribution potentielle des femmes dans la résolution de cette crise et d'assurer leur participation aux décisions qui seront prises à cette fin.
Au cours de cette session, le Comité s'est également penché sur les conséquences économiques du divorce, ainsi que sur la manière de mieux organiser son travail et de coopérer plus efficacement avec les autres organes de suivi des traités. Dans ce contexte, la présente session du Comité a coïncidé avec la cinquantième session du Comité des droits de l'enfant, a rappelé la Présidente du Comité, Mme Naéla Gabr : les deux organes se sont rencontrés et ont notamment décidé de créer un groupe de travail chargé d'identifier des moyens de coopérer sur le fond.
Concluant la session, la Présidente du Comité, a souligné que cet organe s'efforce toujours de trouver des stratégies pour remédier aux problèmes persistants que les États rencontrent en matière de réduction du fossé entre hommes et femmes. Mme Gabr a aussi remercié les organisations non gouvernementales pour leur participation aux séances informelles avec le Comité et les a encouragées à renforcer encore leur plaidoyer en faveur des droits des femmes.
Au cours de cette session, le Comité a en effet tenu deux réunions publiques informelles avec les représentants d'organisations non gouvernementales et d'institutions nationales des droits de l'homme qui ont fourni des informations concernant des pays dont les rapports ont été examinés durant la session.
À l'ouverture de la session, le Comité a procédé à l'élection de sa nouvelle présidente, en la personne de Mme Gabr (Égypte). Les autres membres du nouveau bureau sont Mmes Ruth Halperin-Kaddari (Israël), Silvia Pimentel (Brésil) et Xiaoqiao Zou (Chine), Vice-Présidentes, et Mme Violeta Neubauer (Slovénie), Rapporteuse.
Le Comité a enfin adopté l'ordre du jour provisoire de sa quarante-quatrième session, qui se tiendra à New York du 20 juillet au 7 août 2009 et au cours de laquelle il examinera les rapports des pays suivants: Argentine, Azerbaïdjan, Bhoutan, Danemark, Espagne, Guinée-Bissau, Japon, République démocratique populaire lao, Libéria, Suisse, Timor-Leste et Tuvalu.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
CEDAW09013F