Fil d'Ariane
LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT TIENT SA SESSION DE 2008
La Conférence du désarmement, unique instance multilatérale pour les négociations sur le désarmement, entamera les travaux de sa session de 2008 le lundi 21 janvier. Elle entendra le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, à l'occasion de la première séance publique de la session, qui se tiendra le mercredi 23 janvier, à 10 heures, au Palais des Nations à Genève.
La session s'ouvrira sous la présidence de la Tunisie, dont le Ministre des affaires étrangères, M. Abdelwaheb Abdallah, s'adressera également à la Conférence mercredi matin.
C'est l'Ambassadeur de Tunisie, M. Samir Labidi, qui assumera les fonctions de Président pour une période de quatre semaines. La présidence de la Conférence est en effet assurée à tour de rôle par un pays membre de la Conférence pour une période de quatre semaines de travail, conformément au principe de la rotation selon l'ordre alphabétique anglais. À la Tunisie succéderont donc la Turquie, l'Ukraine, le Royaume-Uni, les États-Unis et le Venezuela.
La session annuelle est divisée en trois parties: la première partie, d'une durée de dix semaines, s'ouvrira le 21 janvier pour s'achever le 28 mars; la deuxième partie, de sept semaines, se déroulera du 12 mai au 27 juin; enfin la troisième et dernière partie, également d'une durée de sept semaines, se déroulera du 28 juillet au 12 septembre.
À l'issue de sa session de 2007, la Conférence n'était pas parvenue à un accord sur un programme de travail et n'a donc pu mener des travaux de fond. Toutefois, en vue d'avancer dans les travaux, les six Présidents de la session (le «P6») avaient nommé, dès le début de la session, sept coordonnateurs chargés de mener des discussions sur chacun des points de l'ordre du jour. Ces coordonnateurs ont ainsi présidé, sous l'autorité des Présidents de la session, des réunions informelles sur les questions se rapportant à la cessation de la course aux armements nucléaires et désarmement nucléaire; à la prévention de la guerre nucléaire; à la prévention d'une course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique; aux arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d'armes nucléaires contre l'emploi ou la menace d'utilisation de ces armes; aux nouveaux types et systèmes d'armes de destruction massive (armes radiologiques); à un programme global de désarmement; et à la transparence dans le domaine des armements.
La session de l'an dernier a en outre été marquée par la présentation d'un projet de décision (CD/2007/L.1) émanant du «P6» qui vise la nomination de quatre coordonnateurs chargés, respectivement, de présider des négociations sur un traité interdisant la production de matières fissiles à des fins d'armement et de présider des débats sur le désarmement nucléaire, sur la prévention d'une course aux armements dans l'espace et sur des garanties négatives de sécurité. Une déclaration et une projet de décision complémentaires ont également été présentés (CD/2007/CRP.5 et 6). Un grand nombre de délégations ont exprimé leur soutien à la proposition présidentielle décrite ci-haut et quelques délégations ont indiqué qu'elles ne s'opposeraient pas au consensus à son sujet, d'autres délégations estimant en revanche que davantage de travail et de consultations s'avéraient nécessaires pour parvenir à un consensus sur cette proposition.
Le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, avait adressé un message à la Conférence le 14 juin dernier pour inviter les États Membres à surmonter leurs différences et à adopter le projet de décision (CD/2007/L.1) proposé par les Présidents de la session de 2007 pour permettre à la Conférence d'entamer ses travaux de fond et d'avoir un impact positif sur l'atmosphère de sécurité au niveau international. Si, au contraire, la Conférence n'avançait pas, alors cela aurait un impact dévastateur sur les efforts multilatéraux et bilatéraux de désarmement, avait averti le Secrétaire général.
La Conférence du désarmement doit adopter son ordre du jour au début de la session en tenant compte des recommandations qui lui sont faites par l'Assemblée générale des Nations Unies, des propositions de ses membres et des décisions de la Conférence.
Au cours des séances plénières de la Conférence, qui se tiennent généralement une ou deux fois par semaine, habituellement le mardi ou le jeudi, les États membres interviennent sur les questions à l'ordre du jour et d'autres questions, ainsi que sur les moyens de sortir de l'impasse dans les négociations.
Membres de la Conférence du désarmement
La Conférence du désarmement compte soixante-cinq États membres: Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Bangladesh, Bélarus, Belgique, Brésil, Bulgarie, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Colombie, Cuba, Égypte, Équateur, Espagne, États-Unis, Éthiopie, Fédération de Russie, Finlande, France, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Irlande, Israël, Italie, Japon, Kazakhstan, Kenya, Malaisie, Maroc, Mexique, Mongolie, Myanmar, Nigéria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Pologne, République arabe syrienne, République de Corée, République démocratique du Congo, République populaire démocratique de Corée, République islamique d'Iran, Roumanie, Royaume-Uni, Sénégal, Slovaquie, Sri Lanka, Suède, Suisse, Tunisie, Turquie, Ukraine, Venezuela, Viet Nam et Zimbabwe.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
DC08002F