Aller au contenu principal

LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT ENTEND LE MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE

Compte rendu de séance
Hears Statement by the United States Assistant Secretary of State for Arms Control, Verification, and Compliance

La Conférence du désarmement a entendu ce matin une déclaration de M. Sergueï Viktorovitch Lavrov, Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie. Plusieurs délégations ont également fait des déclarations.

M. Lavrov a déploré les tentatives visant à détruire des accords fondamentaux et de modifier l'architecture mondiale du désarmement dans le seul but de défendre des intérêts étroits et opportunistes, comme le montre la destruction délibérée du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) par les États-Unis et leur rejet catégorique des nombreuses propositions russes d'analyser conjointement les problèmes réels qui ont surgi dans le contexte du Traité. Mais les États-Unis ne font pas mystère de la raison de ce retrait: ils préfèrent avoir les mains libres pour se doter de capacités illimitées en missiles dans les régions où ils entendent favoriser leurs propres intérêts. Le ministre russe s'est en outre dit préoccupé par l'irresponsabilité dont font preuve l'ensemble des pays occidentaux s'agissant de l'avenir du Traité FNI, qui ont rejeté la résolution déposée par la Fédération de Russie à l'Assemblée générale en appui à ce Traité. Il a déploré le refus de Washington de nouer un dialogue constructif et assuré que la Russie prendrait des mesures réciproques à celles des États-Unis. La crise autour du Traité FNI montre que les progrès en matière de réduction des armes nucléaires ne dépendent plus uniquement des réductions bilatérales des États-Unis et de la Fédération de Russie et qu'il est temps de réfléchir sérieusement à un processus multilatéral de contrôle des armes nucléaires.

S'agissant des mécanismes onusiens dans le domaine du désarmement, M. Lavrov a reconnu qu'il était impossible d'en éliminer complètement la politisation mais a estimé que la surpolitisation était en train de devenir le principal obstacle aux travaux des organismes des Nations Unies consacrés au désarmement. M. Lavrov a enfin regretté que les pays occidentaux refusent collectivement de dialoguer au sujet de l'amélioration des instruments de contrôle des armements ou de la création de nouveaux instruments.

Les délégations suivantes ont ensuite fait des déclarations: République arabe syrienne, Royaume-Uni, République bolivarienne du Venezuela, Fédération de Russie, Australie, Zimbabwe, Chine et Cuba, ainsi que la délégation des États-Unis.

Le Président de la Conférence du désarmement, l'ambassadeur Robert Wood des États-Unis, a indiqué que le Sous-Secrétaire d'État des États-Unis à la sécurité internationale et à la non-prolifération, M. Christopher Ford, s'adresserait à la Conférence lors de la prochaine séance plénière publique.


La prochaine séance plénière publique de la Conférence du désarmement se tiendra le mardi 26 mars à 15 heures.


Allocution du Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie

M. SERGUEÏ LAVROV, Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie, a déploré les tentatives visant à détruire des accords fondamentaux et de modifier l'architecture mondiale du désarmement, pour défendre des intérêts étroits et opportunistes. Le Ministre en a donné pour exemple le plus récent la destruction délibérée du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) par les États-Unis ainsi que le rejet catégorique, par ce pays, des nombreuses propositions russes d'analyser conjointement les problèmes réels qui se sont accumulés dans le contexte du Traité. Mais Washington ne fait pas mystère de la raison de son retrait: les États-Unis préfèrent avoir les mains libres pour se doter de capacités illimitées en missiles dans les régions où ils entendent encourager leurs propres intérêts.

Le Ministre russe des affaires étrangères s'est dit préoccupé par l'indifférence et l'irresponsabilité dont font preuve les Occidentaux envers l'avenir du Traité FNI, y compris leur vote collectif contre la résolution déposée par la Fédération de Russie à l'Assemblée générale en appui à ce Traité. De même, M. Lavrov a regretté que les États-Unis aient non seulement boycotté l'invitation que leur avait lancée le Gouvernement russe à la présentation du missile 9M729, mais aussi poussé leurs alliés à faire de même. Cela montre le refus de Washington de nouer un dialogue constructif, a constaté M. Lavrov. Il a assuré que son pays prendrait des mesures réciproques à celles des États-Unis, mais a aussi dit qu'il était favorable au prolongement pour cinq ans du traité START.

Contrairement à ce qui a été dit, a ajouté M. Lavrov, la Fédération de Russie est disposée au dialogue. Mais la solution au problème du retrait du Traité FNI par les États-Unis dépend de la volonté politique de Washington, a-t-il insisté.

Non seulement la Fédération de Russie respecte pleinement ses obligations au titre des accords en vigueur, a poursuivi M. Lavrov, mais encore elle a proposé un certain nombre de nouvelles initiatives très importantes pour la paix et la sécurité mondiales. Il a regretté que les Occidentaux n'aient rien proposé pour leur part et aient même tenté de discréditer les propositions russes. M. Lavrov a aussi fait observer que la crise autour du Traité FNI montre que les progrès en matière de réduction des armes nucléaires ne dépendent plus uniquement des réductions bilatérales des États-Unis et de la Fédération de Russie. Il est temps de réfléchir sérieusement à un processus multilatéral de contrôle des armes nucléaires qui soit basé sur le principe de sécurité collective et indivisible.

Le Ministre russe des affaires étrangères a jugé d'une importance capitale de prendre toutes les mesures pour maintenir la viabilité du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Malheureusement, des difficultés existent ici aussi. D'abord, les désaccords entre les États dotés et les États non dotés d'armes nucléaires vont croissant. Autre facteur déstabilisateur, la décision des États-Unis de ne pas ratifier le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires et de préparer leur site national pour une reprise des essais. M. Lavrov a regretté que l'application de la résolution de 1995 visant la création d'une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen Orient soit incertaine.

S'agissant des mécanismes onusiens du désarmement – soit la Conférence, la Première Commission de l'Assemblée générale et la Commission du désarmement – M. Lavrov a souligné qu'il était impossible d'en éliminer complètement la politisation. Néanmoins, certains États persistent à utiliser ces forums pour régler leurs comptes avec des pays qu'ils n'aiment pas. La surpolitisation est en train de devenir le principal obstacle aux travaux des organismes des Nations Unies consacrés au désarmement, a mis en garde le ministre.

Le ministre a regretté que les pays occidentaux refusent collectivement de dialoguer au sujet de l'amélioration des instruments de contrôle des armements ou de la création de nouveaux instruments. Il en a voulu pour preuve, entre autres, le refus, pour des motifs futiles, d'ouvrir des négociations sur la prévention du placement d'armes dans l'espace extra-atmosphérique. La seule proposition dans ce sens est le projet déposé par la Fédération de Russie et la Chine, a rappelé M. Lavrov. Il a ensuite attiré l'attention de la Conférence sur l'initiative de son pays, datant de 2016, relative à l'adoption d'un instrument international de prévention des actes de terrorisme chimique et biologique. Un tel outil est particulièrement important si l'on considère qu'entre 300 et 400 attaques chimiques ont été commises par des terroristes en Syrie, a insisté M. Lavrov.

M. Lavrov a regretté que certains États membres de la Conférence refusent d'y tenir un débat de fond sur ces sujets d'une importance critique, y compris pour leur propre sécurité. Il a enfin insisté sur la nécessité de préserver la Conférence comme unique instance de négociation dans le domaine du désarmement.

Autres déclarations

La République arabe syrienne a dénoncé le discours arrogant et politisé prononcé hier au début de la présidence des États-Unis – un discours qui, de l'avis de la délégation syrienne, marquait la volonté de domination des États-Unis. Ce comportement n'a pas surpris la Syrie: les États-Unis n'ont en effet eu de cesse de saper la présidence de la Conférence, dont ils se servent au profit de leurs propres objectifs politiques, au point même d'empêcher l'adoption du rapport annuel de la Conférence en 2018. La Conférence ne pourra jamais accomplir son mandat de négociation dans de telles conditions et la République arabe syrienne appelle la présidence au respect du règlement et du protocole de la Conférence, en particulier au respect du principe d'égalité et de souveraineté des États, qui est inscrit au cœur de la Charte des Nations Unies.

La République arabe syrienne invite tous les États concernés à détruire leurs propres arsenaux d'armes chimiques avant d'accuser autrui. La délégation a souligné que toutes les questions relatives à l'application par la République arabe syrienne de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques devaient être traitées par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques à La Haye. Elle a appelé Israël, seule source de menace pour la paix et la stabilité au Moyen Orient, à adhérer à cette Convention et à renoncer aux armes chimiques en sa possession. Elle a demandé aux États-Unis de ne plus s'opposer au commencement de négociations sur le projet de convention contre l'utilisation d'armes chimiques par des terroristes, proposé par la Fédération de Russie.

La République arabe syrienne a enfin regretté que les États-Unis bafouent les dispositions du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et qu'ils ne se soient pas acquittés de leurs obligations relatives à la création d'une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen Orient pour complaire à Israël. La délégation syrienne a estimé que faire pression sur Israël pour qu'il rejoigne le TNP et qu'il se défasse de ses capacités est l'une des conditions de la non-prolifération et de la création d'une zone exempte d'armes nucléaires dans la région.

Le Royaume-Uni a salué l'effort collectif qui avait marqué les travaux de la Conférence ces dernières semaines autour de la reprise des travaux de fond, mais a regretté que le consensus n'ait pu être trouvé sur la création d'organes subsidiaires. Le Royaume-Uni s'est ensuite dit d'avis que le maintien du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) dépendait d'une surveillance de son respect par toutes les parties, le contrôle des armements n'étant efficace que si les parties respectent leurs obligations. Or, il est clair que la Fédération de Russie a violé le Traité FNI en déployant des missiles interdits par cet instrument, et ce depuis longtemps. La Fédération de Russie est la seule responsable de la situation actuelle, a insisté le Royaume-Uni, avant de demander à la Fédération de Russie de revenir sur la bonne voie.

Le Royaume-Uni a estimé que la course aux armements n'était pas le problème majeur s'agissant de l'espace extra-atmosphérique: la menace que font planer les débris spatiaux qui flottent en orbite est plus préoccupante, de même que le développement de missiles antisatellites et d'autres armes. Le Royaume-Uni est prêt à discuter de ces menaces dans le cadre de la Conférence, mais estime que le projet russo-chinois sur la prévention d'une course aux armements dans l'espace est incomplet car, axé sur le placement d'armes dans l'espace, il ignore d'autres actes potentiellement agressifs et ne prévoit rien en matière d'inspection, notamment.

Enfin, le Royaume-Uni a jugé dénuée de crédibilité la proposition de la Fédération de Russie sur une convention pour la prévention des actes de terrorisme chimique et biologique, étant donné que la Fédération de Russie a elle-même utilisé, tout récemment, des armes chimiques sur le sol du Royaume-Uni.

La République bolivarienne du Venezuela a jugé regrettable que les États-Unis utilisent leur présidence pour manquer de respect à certains pays et pour bafouer le règlement de la Conférence. Elle a exigé que le Président respecte la délégation qui assumera la présidence au mois de mai et, à travers elle, le Gouvernement vénézuélien élu démocratiquement.

La délégation vénézuélienne a ensuite dit toute l'importance qu'elle accordait, comme la Fédération de Russie, à cette enceinte importante, et a salué les efforts de ce pays pour réduire son arsenal nucléaire. Elle a estimé que la proposition de la Chine et de la Fédération de Russie de traité sur la prévention du placement d'armes dans l'espace extra-atmosphérique méritait toue l'attention de la Conférence. La délégation a demandé aux États dotés d'armes nucléaires de faire davantage d'efforts dans le domaine du désarmement nucléaire et de respecter les accords passés dans le cadre multilatéral.

La délégation a enfin dénoncé les accusations fallacieuses proférées hier contre la Fédération de Russie et d'autres États souverains membres de la Conférence par la représentante des États-Unis.

La Fédération de Russie a relevé que le retrait unilatéral des États-Unis du Traité ABM antimissiles, en 2002, faisait encore sentir ses conséquences aujourd'hui. En effet, leur retrait a laissé les mains libres aux États-Unis pour placer des systèmes antimissiles au-delà de leur territoire national, en particulier en Europe, en particulier des moyens d'interception Mk.41 VLS (système de lancement vertical) capables de tirer non seulement des armes antimissiles que des missiles de croisière à portée intermédiaire Tomahawk, potentiellement porteurs d'ogives nucléaires. Le commandement russe est bien obligé de tenir compte de la présence de systèmes puissants de première frappe à ses frontières, a insisté la délégation russe. La délégation a regretté que personne n'ait jusqu'ici entendu les préoccupations de son pays à propos de cette menace potentielle.

La Fédération de Russie a ensuite regretté que des accusations infondées soient proférées contre elle s'agissant de la production, depuis les années 2000, de missiles qui contreviendraient aux dispositions du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire. Après de nombreuses fuites dans les médias et déclarations publiques, ce n'est qu'à la demande insistante de la Fédération de Russie que des consultations à part entière ont eu lieu au sujet du FNI, en 2014. La Fédération de Russie a pris unilatéralement des mesures de transparence sans précédent au sujet du missile 9M729: le missile a été montré et toutes les questions ont trouvé des réponses. La délégation russe a demandé que l'on tente de comprendre quels sont les faits sur la base de données objectives, et de ne pas accepter tel quel l'avis des militaires occidentaux selon lequel la Fédération de Russie aurait bafoué le FNI.

Enfin, la Fédération de Russie a regretté que les occidentaux invoquent l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques uniquement quand cela les arrange.

L'Australie a fait observer le projet russo-chinois de traité sur la prévention du placement d'armes dans l'espace posait d'importants problèmes d'application et de contrôle. Il importe surtout, dans ce domaine, d'adopter des normes de comportement ainsi que des mesures de confiance et de transparence. L'Australie a demandé à la Fédération de Russie de se remettre en conformité avec le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire.

Le Zimbabwe a recommandé, a l'instar de M. Lavrov, de ne pas surpolitiser la Conférence. Le Zimbabwe, soucieux de respecter ses obligations internationales en matière de désarmement et de non-prolifération, a ratifié le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires le 13 février dernier.

La Chine a espéré que les États-Unis, pendant leur mandat à la présidence de la Conférence, sauraient être impartiaux et respecter à la lettre son règlement intérieur, pour l'aider à s'acquitter de ses travaux de fond. La Chine a recommandé que les organes subsidiaires se penchent sur le projet russo-chinois de traité sur la prévention du placement d'armes dans l'espace.

Cuba a salué la participation du Ministre russe des affaires étrangères ainsi que son attitude respectueuse du multilatéralisme.

La délégation des États-Unis a regretté que le ministre russe soit venu d'aussi loin pour tenter d'occulter les violations du Traité FNI par son pays. Les États-Unis sont par ailleurs très préoccupés par les « nouveaux systèmes d'armes » mentionnés par le Président Vladimir Poutine en mars 2018, et attendent que la partie russe explique comment elle entendait inscrire ces systèmes dans le cadre du Traité New Start de réduction des armes stratégiques.

Les États-Unis ont ensuite relevé que M. Lavrov avait regretté que certains pays refusent de débattre de certains sujets à la Conférence: en réalité, c'est la Fédération de Russie, entre autres États, qui s'oppose aux débats sur les méthodes de travail et l'augmentation du nombre des membres de la Conférence, a constaté la délégation américaine.

Au sujet du FNI, la délégation des États-Unis a fait remarquer que la Fédération de Russie avait subi deux échecs cuisants à New York cet automne, notamment le rejet d'un projet de dernière minute par l'Assemblée générale. « Et si personne n'écoute la Fédération de Russie », ont ajouté les États-Unis, « c'est parce que personne ne la croit ».

D'autre part, un pays qui, comme la République arabe syrienne, utilise des armes chimiques contre sa propre population n'a que très peu de légitimité, a déclaré la délégation des États-Unis, estimant que le Gouvernement syrien devra rendre compte un jour de ses actes. Le réacteur nucléaire de Deir Ez-Zor constitue une violation du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. La délégation a aussi critiqué la présidence syrienne de la Conférence en 2018, la qualifiant de « ratée ». Quant à « l'ancien régime Maduro », il est illégitime et les États-Unis ne le reconnaissent pas, a conclu la délégation.

La République arabe syrienne a assuré qu'elle avait travaillé, en tant que présidente de la Conférence en 2018, de manière très sérieuse et professionnelle à l'adoption d'un programme de travail, programme qui n'a pas été adopté pour des raisons bien connues. Elle a déploré les accusations mensongères proférées hier, au début de la présidence des États-Unis, par une haute fonctionnaire des États-Unis, qui montrent qu'il n'existe aucune volonté de préserver une atmosphère constructive à la Conférence. L'armée syrienne ne possède pas d'armes chimiques, a réaffirmé la délégation syrienne. Elle a mis en garde contre le fait que l'agression contre son pays avait des répercussions dramatiques dans toute la région.

La Fédération de Russie a fait observer que la Conférence reste l'une des rares plateformes où le dialogue, même difficile, est possible avec les États-Unis. Elle a mis en garde contre les conséquences des erreurs d'appréciation commises par les États-Unis, par exemple l'émergence de l'État islamique. La Fédération de Russie ne dispose pas d'armes antisatellites, malgré ce qui peut être dit par ailleurs, a assuré la délégation russe. Elle a insisté sur l'importance d'envisager le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire sous l'angle des caractéristiques techniques des missiles mis en cause: le territoire des États-Unis n'est pas menacé par les missiles ayant une portée de 500 à 5500 kilomètres, a-t-elle rappelé.

La République bolivarienne du Venezuela a regretté que le Président de la Conférence persiste dans son comportement « antidiplomatique » et dans sa volonté de bafouer les normes. Elle a souligné que les États-Unis et ceux qui ignorent la légitimité démocratique du Président Maduro sont une minorité à l'échelle internationale. Seule la violence pourra empêcher la présidence du Venezuela à la Conférence du désarmement, a dit la délégation. Elle a exhorté le Président de la Conférence de revenir à l'impartialité et à la transparence.



Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

DC/19/22F