Fil d'Ariane
LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT TIENT UN DIALOGUE AVEC LA HAUTE-REPRÉSENTANTE POUR LES AFFAIRES DE DÉSARMEMENT
La Conférence du désarmement a tenu, cet après-midi, une séance publique plénière au cours de laquelle elle a tenu, par vidéoconférence, un dialogue avec la Haut-Représentante pour les affaires de désarmement, avant de poursuivre ses travaux en entendant plusieurs délégations s’exprimer essentiellement sur le projet de programme de travail proposé par la présidence de la Conférence.
La Haute-Représentante pour les affaires du désarmement, Mme Izumi Nakamitsu, a rappelé que l’objectif commun était la destruction de toutes les armes de destruction massive et la réglementation des armes classiques, conformément aux Principes de la Charte des Nations Unies. Elle a ajouté que 2019 est une année très chargée pour la Conférence ; il y a de nombreux défis à relever dans le domaine du désarmement – un domaine dans lequel il y a moins d’avancées qu’auparavant, a-t-elle souligné. On se concentre aujourd’hui sur ce qui nous divise plutôt que sur ce qui nous unit, a déploré la Haute-Représentante. La communauté internationale risque de s’engager à nouveau dans une course aux armements nucléaires, a poursuivi Mme Nakamitsu, faisant observer que les dépenses militaires atteignent des records obscènes. Ce tableau est bien sombre, mais il y a des occasions d’avancer et il appartient aux États de se saisir des opportunités qui se présentent, a-t-elle indiqué, rappelant que l’année 2020 marquerait le cinquantième anniversaire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
Par ailleurs, il faut aborder certaines questions urgentes relatives à notre sécurité, comme la cybersécurité, la (prévention d’une) course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique ou encore les armes autonomes, a déclaré Mme Nakamitsu. La Conférence peut contribuer à l’exercice visant à instaurer un monde exempt d’armes nucléaires, a-t-elle ajouté. Le Secrétaire général a promis de ne ménager aucun effort pour soutenir les États en vue de créer un monde plus sûr, raison pour laquelle il a lancé son Agenda pour le désarmement ici, à Genève (l’an dernier), a en outre rappelé la Haute-Représentante.
Suite à cette déclaration, plusieurs délégations ont posé des questions à la Haut-Représentante, s’agissant notamment des moyens de parvenir à une meilleure coordination entre les différents éléments de l’architecture onusienne du désarmement.
La Conférence a ensuite poursuivi ses travaux en entendant plusieurs délégations faire part de leurs commentaires concernant le projet de programme de travail présenté par la présidence ukrainienne de la Conférence, tel que figurant dans le document CD/WP.618. Une délégation a fait part de sa préoccupation suite à l’annonce des Etats-Unis et de la Fédération de Russie de se retirer de leurs obligations au titre du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI).
Cet après-midi, les délégations des pays suivants sont intervenues: Fédération de Russie, Royaume-Uni, Brésil, Indonésie, Egypte, Lettonie, Pologne, Chine, Syrie, Algérie, Australie, Japon et Kazakhstan.
La Conférence a par ailleurs accepté les demandes de participation à ses travaux en tant qu'observateurs présentées (à la date du 7 février 2019) par le Qatar et le Danemark.
La prochaine séance plénière de la Conférence se tiendra mardi 12 février, à 10 heures.
Aperçu des déclarations
Dialogue avec la Haute-Représentante pour les affaires de désarmement
MME IZUMI NAKAMITSU, Haute-Représentante pour les affaires de désarmement de l’ONU, a rappelé que l’objectif commun était la destruction de toutes les armes de destruction massive et la réglementation des armes classiques, conformément aux Principes de la Charte des Nations Unies. Elle a ajouté que 2019 est une année très chargée pour la Conférence ; il y a de nombreux défis à relever dans le domaine du désarmement – un domaine dans lequel il y a moins d’avancées qu’auparavant, a-t-elle souligné. On se concentre aujourd’hui sur ce qui nous divise plutôt que sur ce qui nous unit, a déploré la Haute-Représentante, avant d’ajouter que certains estiment que c’est à cause du contexte de sécurité mondiale que l’on est enlisé.
La communauté internationale risque de s’engager à nouveau dans une course aux armements nucléaires, a poursuivi Mme Nakamitsu, faisant observer que les dépenses militaires atteignent des records obscènes. Ce tableau est bien sombre, mais il y a des occasions d’avancer et il appartient aux États de se saisir des opportunités qui se présentent, a-t-elle indiqué. L’année 2020 marquera le cinquantième anniversaire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), a rappelé la Haute-Représentante ; il s’agit là d’une occasion symbolique mais importante pour faire le point sur ce Traité.
Par ailleurs, il faut aborder certaines questions urgentes relatives à notre sécurité, comme la cybersécurité, la (prévention d’une) course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique ou encore les armes autonomes, a déclaré Mme Nakamitsu. La Conférence peut contribuer à l’exercice visant à instaurer un monde exempt d’armes nucléaires, a-t-elle ajouté. Les organes subsidiaires de la Conférence (créés l’an dernier) ont permis d’avoir des discussions franches et constructives sur toutes une série d’aspects, a-t-elle relevé. Il faut que cette année 2019 tire profit de l’élan fourni par ces discussions ; il faut aller plus loin et créer un creuset d’expériences et de savoir-faire ainsi qu’un corps de compétences propres à la Conférence.
Le Secrétaire général a promis de ne ménager aucun effort pour soutenir les États en vue de créer un monde plus sûr, raison pour laquelle il a lancé son Agenda pour le désarmement ici, à Genève (l’an dernier), a rappelé la Haute-Représentante. L’objectif de cet Agenda est d’aider les États membres ; il couvre trois piliers : le désarmement pour sauver l’humanité, qui se concentre sur la lutte contre les armes de destruction massive ; le désarmement pour sauver les vies, qui se concentre sur les effets létaux de l’utilisation des armes conventionnelles ; et le désarmement pour les générations futures, qui appelle à se pencher immédiatement sur les nouvelles méthodes de guerre qui émergent grâce aux nouvelles technologies. Les 40 mesures associées à cet Agenda sont des mesures pratiques qui peuvent être réalisées par les organes de l’ONU, a souligné Mme Nakamitsu, avant de faire observer que la réaction des États membres s’est avérée positive, même s’ils ne sont pas toujours totalement d’accord avec chacun des éléments de ce programme. Il s’agit néanmoins d’un plan vivant qui va être mis à jour de manière régulière, a indiqué la Haute-Représentante. Le Bureau des affaires du désarmement examine la mise en œuvre de ce programme et de bons progrès ont déjà été réalisés, a-t-elle fait valoir, ajoutant que le Bureau attend avec impatience de travailler avec les membres de la Conférence.
A l’occasion du 40e anniversaire de la Conférence du désarmement, le Secrétaire général de l’ONU a dit le mois dernier, à Davos, que nous étions face à des difficultés liées les unes aux autres et qui se renforcent mutuellement ; et il a déploré que les réponses soient paradoxalement très fragmentées, a rappelé la Haute-Représentante. En temps de crise, il n’y aura de résultats que si la communauté internationale est unie ; il faut redorer le blason de la Conférence, car il n’y a pas d’autre alternative possible pour le désarmement, a-t-elle insisté.
Dans le cadre du débat qui a suivi cette déclaration de Mme Nakamitsu, le Président de la Conférence, l’Ambassadeur YURII KLYMENKO de l’Ukraine, a demandé quelles étaient les mesures sur lesquelles il fallait s’attendre à devoir s’atteler à des actions immédiates ou urgentes. Mme Nakamitsu a répondu qu’elle avait demandé aux pays des « P5 » d’affirmer explicitement que la guerre nucléaire doit être évitée à tout prix ; il s’agit d’un principe qui doit être réaffirmé par les États dotées de l’arme nucléaire, a-t-elle insisté, soulignant que ce serait un point très positif qui permettrait d’aller de l’avant en vue de la Conférence d’examen du TNP prévue en 2020. Les Etats peuvent se porter candidat à être des champions du désarmement de manière individuelle ou collective, a rappelé la Haute-Représentante, avant d’ajouter que les déclarations politiques sont très importantes pour appuyer les actions.
La Fédération de Russie est intervenue pour déplorer que le Secrétaire général et sa Haute-Représentante, alors qu’ils se trouvaient en Suisse, voire à Genève, n’aient pas trouvé l’occasion de s’exprimer en personne devant les membres de la Conférence s’agissant des préoccupations actuelles. La déclaration que vient de faire la Haute-Représentante a juste promu l’Agenda pour le désarmement du Secrétaire général, a ajouté la délégation russe. En outre, les travaux des organes subsidiaires n’ont pas été suffisamment pris en compte par le Secrétaire général, a-t-elle regretté.
Le Royaume-Uni a souligné combien il était nécessaire de travailler main dans la main lorsque les temps sont difficiles. Le pays a ensuite voulu savoir comment la Conférence pouvait mieux communiquer avec les autres mécanismes des Nations Unies dans le domaine du désarmement, comme la Première Commission (de l’Assemblée générale).
Le Brésil a souligné qu’il était important d’avoir la contribution de Mme Nakamitsu dans le cadre des travaux de 2019 de la Conférence ; le pays s’est réjoui de la référence que la Haute-Représentante a faite à l’Agenda pour le désarmement du Secrétaire général. La Conférence est la première enceinte vers laquelle se tournent les regards lorsqu’il s’agit de traiter des questions de désarmement, mais il y a des lenteurs et une perte de vitesse, a observer la délégation britannique. Les traités sont de plus en plus considérés comme étant obsolètes et les engagements envers les traités ne sont plus aussi forts, a-t-elle ajouté. Il faudrait que de nouvelles idées émanent de l’ONU. Il faut une vision plus large pour réaliser des progrès, a conclu le Brésil.
Répondant à la Fédération de Russie, la Haute-Représentante a expliqué que le Secrétaire général accorde une grande importance à la Conférence du désarmement et va le prouver lors de la session de haut niveau (qui débutera à la fin de ce mois). Elle a expliqué qu’elle avait fait référence à l’Agenda pour le désarmement du Secrétaire général pour éviter de s’ingérer dans les travaux de la Conférence et dans sa recherche d’un programme de travail.
Répondant ensuite au Royaume-Uni, Mme Nakamitsu a expliqué que l’engagement était pris d’aller vers plus de coopération entre les différentes composantes du mécanisme du désarmement. Il y a une séparation géographique entre New York et Genève ; mais des membres du Bureau de New-York vont rencontrer prochainement le Secrétariat de la Conférence à Genève, afin de concrétiser l’engagement pris de mieux faire fonctionner les différentes composantes du désarmement, a indiqué la Haute-Représentante.
Réagissant à la déclaration du Brésil, Mme Nakamitsu a ensuite expliqué qu’il fallait réfléchir à de nouvelles approches en matière de sécurité et de processus de limitation des armements. Le désarmement est un domaine tout à fait particulier ; c’est sur les Etats membres que pèse la responsabilité des mesures à prendre. Il est encourageant d’entendre des déclarations de pays qui souhaitent de nouvelles idées et de nouvelles approches dans ce domaine, a déclaré la Haute-Représentante. Le moment est venu de réfléchir à ces questions et l’ONU peut faire en sorte que les parties intéressées se retrouvent, a-t-elle indiqué.
L’Indonésie a attiré l’attention sur les soucis d’ordre financier en rapport avec la Convention sur les armes biologiques – et plus particulièrement la réunion des Etats parties y associée – et a demandé si le Secrétaire général comptait prendre des initiatives pour surmonter ce problème.
L’Égypte a expliqué que la Conférence était au centre des mécanismes de désarmement et restait le seul organe doté d’un mandat de négociation de traités contraignants. Évoquant le traité sur l’interdiction des armes nucléaires, l’Égypte a estimé que les efforts devaient se poursuivre dans le cadre de la Conférence et a demandé quelles mesures pouvaient être prises dans ce domaine.
La Lettonie, en tant qu’État observateur à la Conférence, a soulevé la question de l’augmentation du nombre des membres de la Conférence, estimant que cette question devrait redevenir d’actualité. La Lettonie s’est également enquise de la manière dont pouvait être élargie la prise en compte de la perspective de genre dans le domaine du désarmement.
Suite à ces dernières interventions, la Haute-Représentante a expliqué que la situation financière concernant plusieurs conventions dans le domaine du désarmement était un problème essentiel sur lequel s’est penché son Bureau. Il faut que les pays honorent leurs contributions, a-t-elle insisté, avant de préciser que de nombreuses démarches ont été entreprises dans ce domaine. Il faut trouver une solution durable s’agissant de cette question, a poursuivi Mme Nakamitsu, avant d’indiquer que cette année, un fonds pour faire face aux imprévus avait été mis en place s’agissant de la Convention sur les armes biologiques. Ce sont les États parties qui sont responsables de ces questions et qui doivent trouver des solutions à ce problème ; toutes les conventions souffrent de difficultés semblables, a ajouté la Haute-Représentante.
Le traité sur l’interdiction des armes nucléaires est un traité des Nations Unies qui doit être mentionné, a poursuivi Mme Nakamitsu. Il y a aujourd’hui une forte pression politique pour qu’ensemble, la communauté internationale parvienne à une vision commune pour lutter contre les armes nucléaires ; il faut revenir à une vision unifiée et commune en faveur de l’élimination, ce qui est l’objectif du Bureau, a-t-elle déclaré.
La question du genre est importante, car les femmes doivent être représentées sur un pied d’égalité s’agissant de toutes les questions de désarmement, a enfin souligné la Haute-Représentante. Il faut s’assurer que l’impact du genre soit bien compris, notamment dans le contexte du Traité sur le commerce des armes, a-t-elle indiqué. Il faut que cette question du genre traverse toutes les questions liées au désarmement, a conclu Mme Nakamitsu.
Débat sur le projet de programme de travail
La Pologne a affirmé que le projet de programme de travail (soumis par la présidence de la Conférence dans le document WP/618) était une excellente base de travail. Le pays estime néanmoins que tous les points proposés dans ce projet n’ont pas atteint un degré égal de maturité ; en outre, certains points, comme la question relative aux armes biologiques (biosécurité), pourraient être discutés dans d’autres enceintes. La Pologne estime que la question d’un traité sur les matières fissiles est, elle, assez mûre pour voir s’engager des négociations à son sujet. Des questions relatives aux méthodes de travail doivent elles aussi être abordées, comme par exemple celle de la durée des présidences de la Conférence. La Pologne attend maintenant le projet révisé de la présidence.
La Chine a expliqué qu’elle continue de penser que la Conférence doit adopter une approche équilibrée et objective et prendre en considération toutes les approches des Etats membres. La Conférence reflète la situation sécuritaire mondiale et les défis qui se posent en la matière, a souligné la Chine. Il faut prendre en compte le rôle de la Conférence comme unique instance multilatérale de négociations dans le domaine du désarmement et il n’est pas nécessaire d’inclure tous les points (de l’ordre du jour) dans le programme de travail, a indiqué la Chine. La situation actuelle de la Conférence s’explique par une combinaison de facteurs ; il faut donner un nouveau souffle à cette instance, mais cela ne se fera pas du jour au lendemain, a ajouté le pays. La Chine estime que la Conférence doit envisager de poursuivre le travail entamé dans le cadre des organes subsidiaires créés l’an dernier. Cette année marque le 40e anniversaire de la Conférence ; il faut prendre en compte l’évolution du temps et procéder à des adaptations institutionnelles, a ajouté la Chine. Le travail de la Conférence doit se faire conformément à l’évolution du multilatéralisme, a-t-elle insisté. La Conférence doit en outre pouvoir améliorer ses méthodes de travail. C’est ainsi qu’elle pourra aborder les choses avec un regard neuf, a conclu la délégation chinoise.
La Syrie a déclaré qu’elle accordait une grande importance à la Conférence. La responsabilité du Président de la Conférence est très importante ; il doit en effet proposer un programme de travail qui prenne en compte les priorités de chacun, a souligné la Syrie. Le pays a précisé qu’il accordait une grande importance à certaines questions qu’il juge prioritaires, comme l’élimination totale des armes nucléaires et la non-prolifération. Il ne faut pas que le programme de travail de la Conférence se concentre sur un point au détriment d’autres points, a insisté la Syrie. Elle a indiqué être favorable à ce que soient entamées sans délai les négociations visant l’élaboration d’une convention contraignante pour éliminer les armes nucléaires. La Syrie est en outre favorable à une convention contraignante visant à empêcher la production de matières fissiles à des fins d’armement nucléaire. Le pays est également favorable à un accord international visant à accorder des garanties négatives de sécurité aux États non dotés d’armes nucléaires. Il faut également adopter une convention contraignante pour prévenir la course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique, a ajouté la Syrie, précisant soutenir le projet sino-russe dans ce domaine. La Conférence doit aussi travailler à une convention contre l’utilisation d’armes bactériologiques par des groupes terroristes. Le programme de travail proposé par la présidence suit une approche sélective, a regretté la Syrie, dénonçant la sélectivité et l’approche de deux poids, deux mesures appliquées à tout-va par certains États membres. Certains pays continuent de politiser le mandat de la Conférence et ajoutent des points qui n’ont rien avoir avec ce mandat, a insisté la Syrie. Cette situation entache la crédibilité de la Conférence, a-t-elle conclu.
L’Algérie a indiqué qu’elle était disposée à œuvrer à la relance des travaux de la Conférence sur la base d’un programme de travail équilibré. Le désarmement nucléaire doit être la priorité absolue de la communauté internationale, a insisté l’Algérie, se disant inquiète de la persistance des armes nucléaires. Il faut ouvrir cette question à la Conférence, en vue d’aboutir à un monde exempt d’armes nucléaires, a poursuivi le pays. L’Algérie estime que la paralysie de la Conférence est due à un contexte international marqué par l’absence de volonté politique de mettre en œuvre les mandats de cette instance.
L’Australie a, pour sa part, estimé que la priorité de la Conférence était la négociation d’un traité sur les matières fissiles ; un mandat de négociations sur cette question est tout à fait pertinent, a-t-elle déclaré. S’agissant de cette question, il ne faut pas s’enliser dans des discussions sur le « mandat Shannon », a ajouté l’Australie. La Conférence n’a pas la capacité de négocier simultanément sur plusieurs points, mais tous les points ne doivent pas nécessairement avancer au même rythme, a par ailleurs fait observer l’Australie. Les questions liées aux armes biologiques doivent être traitées dans une autre enceinte, a-t-elle ajouté. L’Australie soutient par ailleurs le recours aux organes subsidiaires, lesquels peuvent en effet apporter leur aide en permettant des débats de fond. L’Australie est d’autre part favorable à l’augmentation du nombre des membres de la Conférence.
Le Japon a dit apprécier l’approche de la présidence de la Conférence concernant la négociation du projet de programme de travail. Le Japon relève qu’il est difficile de se mettre d’accord sur les priorités ; pour lui, la priorité est l’ouverture des négociations concernant le traité sur les matières fissiles. Il est important de passer en revue les progrès accomplis par les organes subsidiaires, a ajouté le Japon. Il faut créer un environnement productif et se concentrer sur les objectifs à atteindre plutôt que sur les méthodes, a conclu le Japon.
Le Kazakhstan a donné lecture d’une déclaration de son Ministre des affaires étrangères dans laquelle ce dernier fait part de ses préoccupations suite à la décision des Etats-Unis et de la Fédération de Russie de se retirer de leurs obligations au titre du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI). Ce Traité a permis des progrès significatifs dans le cadre du désarmement nucléaire et le retrait de ce Traité constitue une menace grave pour la paix et la sécurité. Le Kazakhstan appelle au respect de ce Traité par toutes les parties.
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DC19/006F