Fil d'Ariane
LE COMITÉ POUR LA PROTECTION DES DROITS DES TRAVAILLEURS MIGRANTS OUVRE LES TRAVAUX DE SA VINGT-NEUVIÈME SESSION
Le Comité pour la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille a ouvert ce matin les travaux de sa vingt-neuvième session, qui se tient jusqu’au 12 septembre au Palais Wilson, à Genève, et au cours de laquelle il doit examiner les rapports présentés par le Mozambique et Madagascar sur la mise en œuvre, dans ces deux pays, des dispositions de la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille.
En début de séance, le Comité a observé une minute de silence en mémoire de Khedidja Ladjel, membre et rapporteur du Comité, décédée avant le début de la session.
Le Comité a ensuite adopté son ordre du jour et son programme de travail, après avoir entendu une déclaration de Mme Kate Gilmore, Haut-commissaire adjointe aux droits de l’homme. Mme Gilmore a transmis les salutations chaleureuses de M. Zeid, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme sortant et celles de la nouvelle Haut-commissaire, Mme Michelle Bachelet. Pour la Haut-commissaire, les mécanismes des droits de l’homme jouent un rôle très important, a expliqué Mme Gilmore, qui a ensuite rendu hommage à Khedidja Ladjel, saluant sa contribution aux travaux du Comité et en faveur des droits de l’homme en général.
Il s’agit d’une année remarquable pour les droits de l’homme, a poursuivi Mme Gilmore, rappelant que cette année 2018 marque le 20e anniversaire de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’homme et le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ceux qui ont la chance de servir le système des droits de l’homme ne doivent pas se détourner de leurs devoirs et de leurs responsabilités; la seule loyauté due est à l’égard de ce/ceux que l’on sert, et dans le cas ici présent, il s’agit des migrants et de leurs familles, a souligné la Haut-Commissaire adjointe. C’est uniquement à eux qu’il faut rendre des comptes, a-t-elle insisté, ajoutant que c’est dans ce cadre que les anniversaires susmentionnés peuvent être importants.
Il faut continuer à souligner que nous sommes tous nés égaux en dignité et en droits, a par ailleurs déclaré Mme Gilmore, soulignant que l’adoption de la Déclaration universelle a été un évènement historique important puisqu’un consensus a été réalisé autour de la reconnaissance de la valeur absolue de l’être humain. Soixante-dix ans plus tard, comment peut-il se faire que tous les jours, nous voyions des attaques contre des personnes qui se déplacent; comment les migrants peuvent-ils être ainsi attaqués, s’est interrogée Mme Gilmore, avant de dénoncer la politique de certains gouvernements qui pénalisent des individus pour avoir aidé ou soutenu des migrants ?
Dans ce contexte, le travail du Comité est important; les événements actuels font que les travaux de cet organe constituent une priorité, a souligné Mme Gilmore, plaidant pour la création de postes de travail décents et dignes pour les personnes qui arrivent dans un pays, afin que ces personnes soient ainsi intégrées dans cette société. C’est la solution et la voie à suivre, a-t-elle insisté. Le Comité doit donc faire preuve de courage et de détermination, car sa tâche n’est pas aisée, a affirmé la Haut-Commissaire adjointe.
Mme Gilmore a ensuite insisté sur le rôle du Comité pour aider à définir quelles seront les obligations concrètes des États que devra contenir le pacte mondial sur les migrations.
La Haut-Commissaire adjointe a d’autre part souligné que le Comité est confronté à de véritables défis en termes de méthodes de travail et de ressources. Le Secrétaire général des Nations Unies a manifesté son soutien aux organes de traités, notamment pour ce qui est des défis auxquels ils sont confrontés en termes de ressources, a-t-elle indiqué.
Mme Gilmore a insisté sur l’importance que le Haut-Commissariat aux droits de l'homme accorde aux travaux de ce Comité et a indiqué que le Haut-Commissariat continuerait à s’appuyer sur les compétences de cet organe, surtout pour ce qui est du droit des migrants s’agissant du travail.
Le Comité a ensuite désigné par consensus M. Lazhar Soualem de l’Algérie, comme expert du Comité en remplacement de Khedidja Ladjel. Le Comité va par ailleurs discuter à huis clos de la désignation d’un nouveau Rapporteur pour cet organe (un vote ce matin n’ayant pu départager les deux candidats déclarés à cette fonction, à savoir M. Alvaro Botero Navarro et M. Azad Taghi-Zada).
Cet après-midi, à 15 heures, le Comité entamera l’examen du rapport du Mozambique.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
CMW18/07F