Fil d'Ariane
LE COMITÉ DES DROITS ÉCONOMIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS OUVRE LES TRAVAUX DE SA SOIXANTE-QUATRIÈME SESSION
Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels a ouvert ce matin les travaux de sa soixante-quatrième session en adoptant son ordre du jour, qui prévoit l'examen des rapports périodiques de l'Allemagne, de l'Argentine et du Turkménistan. L'Afrique du Sud, Cabo Verde et le Mali doivent présenter leurs rapports initiaux.
Le Comité tiendra par ailleurs une réunion, le 5 octobre, avec les États parties au Pacte international relatif aux droits civils et politiques. La journée du 9 octobre sera pour sa part consacrée à une journée de débat sur le droit de jouir des bénéfices du progrès scientifique et de ses applications. Le programme de travail est disponible sur la page internet consacrée à la documentation de la présente session.
Au nom du Haut-Commissariat aux droits de l'homme, Mme Peggy Hicks, Directrice de la Division des activités thématiques, des procédures spéciales et du droit au développement, a souligné que, sous l'autorité de la nouvelle Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Mme Michelle Bachelet, les droits économiques, sociaux et culturels auraient toute la place qu'ils méritent dans les efforts du Haut-Commissariat.
Deux secteurs, le logement et les droits fonciers, d'une part, et le droit à la santé, d'autre part, recevront une attention prioritaire de la part du Haut-Commissariat, qui fournira tout l'appui nécessaire au Comité, en particulier dans le cadre de l'élaboration d'un projet d'observation générale sur le droit à la terre. Le Haut-Commissariat œuvre en outre de concert avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les questions relatives au droit à la santé.
La représentante du Haut-Commissariat a aussi évoqué les discussions sur la question de l'intégration des droits fondamentaux de la personne dans le droit au développement, rappelant que cette question ne faisait toutefois pas l'unanimité parmi les États membres de l'ONU. Le Comité a un rôle à jouer à cet égard, notamment dans ses échanges avec les États parties et en envisageant éventuellement un projet d'observation générale sur les droits de l'homme et le droit au développement. Il pourrait aussi jouer un rôle clé dans les processus d'établissement des responsabilités dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable dans le cadre du Forum politique de haut niveau qui, en 2019, aura pour thème l'autonomisation des populations en garantissant l'égalité et l'inclusivité.
Mme Hicks a aussi souligné la nécessité de mieux impliquer les organisations de la société civile, estimant que le Comité jouait un rôle essentiel à cet égard en recueillant des informations concernant la situation sur le terrain et s'agissant aussi du suivi de ses recommandations. Elle a rappelé la déclaration de 2016 du Comité consacrée aux défenseurs des droits de l'homme dont il reconnaît le rôle primordial dans la promotion, la protection et la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels (E/C.12/2016/2). Le Haut-Commissariat estime que davantage doit être fait pour impliquer le plus grand nombre possible d'acteurs de la société civile, dont il faut protéger les représentants.
Un membre du Comité ayant estimé qu'il faudrait que le Comité se prononce sur les implications, pour les droits économiques, sociaux et culturels, de la guerre commerciale actuellement en cours, la Présidente a reconnu l'importance de cette question, estimant que tout débat sur cette question devrait se tenir à huis clos.
Cet après-midi à 15 heures, le Comité doit entendre des institutions nationales des droits de l'homme et organisations de la société civile des États qui doivent présenter un rapport cette semaine, à savoir l'Allemagne, le Mali et l'Argentine.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
CESCR/18/11F