Fil d'Ariane
LE COMITÉ POUR L'ÉLIMINATION DE LA DISCRIMINATION À L'ÉGARD DES FEMMES OUVRE LES TRAVAUX DE SA SOIXANTE-DIXIÈME SESSION
Le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes a ouvert ce matin les travaux de sa soixante-dixième session, qui se tient en salle XVI du Palais des Nations à Genève jusqu'au 20 juillet.
Le Comité a adopté l'ordre du jour et le programme de travail de la session, qui prévoient notamment l'examen des rapports de l'Australie (3 juillet), de Chypre (4 juillet), du Liechtenstein (5 juillet), du Mexique (6 juillet), du Turkménistan (10 juillet), de l'État de Palestine (11 juillet), de la Nouvelle-Zélande (12 juillet) et des Îles Cook (13 juillet). La page internet consacrée à la session présente la documentation s'y rapportant.
Mme Kate Gilmore, Haut-Commissaire adjointe des Nations Unies aux droits de l'homme,
a qualifié la période actuelle de période de recul et d'hostilité s'agissant des droits de l'homme dans le monde. Elle a dénoncé les efforts visant à saper les principes et les valeurs de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Dans ce contexte, a estimé la Haut Commissaire adjointe, il faut faire preuve de compassion et de courage. Ainsi, malgré les insuffisances et les décalages entre les ressources et les responsabilités, il incombe au Comité, pour s'acquitter de son mandat, de s'efforcer de forger une relation entre ceux qui ont le pouvoir et ceux qui ne l'ont pas. La santé sexuelle, l'autonomisation des femmes, le démantèlement des stéréotypes sexués et sexistes doivent rester les priorités du Comité. Elle a appelé les membres du Comité à poursuivre ses efforts dans un contexte difficile et à se confronter courageusement au pouvoir au nom des femmes et des filles. Il faut exiger la responsabilisation et exposer les lois et politiques rétrogrades et les pratiques néfastes dans toutes les cultures.
Dans ses échanges avec les membres du Comité, Mme Gilmore a notamment reconnu qu'il revenait aux travailleurs des droits de l'homme de faire pression sur certaines questions telles que les effets du changement climatique sur les populations qui n'ont pas droit au chapitre. S'agissant des dimensions sexospécifiques des nouvelles technologies, il est essentiel que les femmes participent intégralement à la conception de ces outils. Par ailleurs, ne suffit pas que des femmes soient en position d'influence; tous les groupes marginalisés doivent être représentés. La Haut-Commissaire adjointe a également souligné l'importance d'un contre-discours face aux tendances actuelles en matière de populisme et de haine.
La Présidente du Comité, Mme Dalia Leinarte, a rappelé que le nombre d'États ayant ratifié la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes - 189 - n'avait pas changé depuis la dernière session et que le nombre d'États parties au Protocole facultatif (sur la soumission de plaintes) était toujours de 109. Mme Leinarte et d'autres membres du Comité ont ensuite rendu compte d'activités menées depuis la précédente session.
Cet après-midi, à 15 heures, le Comité procédera à l'audition de représentants d'organisations non gouvernementales et d'institutions nationales de droits de l'homme au sujet de l'application de la Convention dans les pays dont les rapports seront examinés cette semaine, à savoir l'Australie, Chypre, le Liechtenstein et le Mexique.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
CEDAW/18/013F