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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT TIENT SA PREMIÈRE SÉANCE PLÉNIÈRE SOUS PRÉSIDENCE SUÉDOISE

Compte rendu de séance

La Conférence du désarmement a tenu, ce matin, sa première séance plénière publique sous présidence suédoise.

Succédant à son homologue de Sri Lanka, la nouvelle Présidente de la Conférence, l’Ambassadrice Veronika Bard de la Suède, s’est félicitée de la décision prise la semaine dernière par la Conférence de créer cinq organes subsidiaires qui seront chargés de parvenir à un accord sur les points de convergence à la Conférence ; d’approfondir les discussions techniques et élargir les domaines de convergence ; et d’envisager des mesures effectives, y compris des instruments juridiques pour négociations (voir notre communiqué du 16 février). Mme Bard a indiqué qu’elle allait entamer immédiatement des consultations pour désigner les cinq coordonnateurs des organes subsidiaires (ou groupes de travail) et que, une fois cela fait, elle conviendrait avec eux d’un calendrier de travail pour la durée de la session de 2018.

S’agissant du programme de travail de la Conférence, la Suède écoute depuis longtemps les opinions exprimées par les délégations sur cette question, a d’autre part souligné Mme Bard. À ce propos, elle a relevé que dans les années 1980 et 1990, la Conférence produisait un important travail préparatoire de fond avant d’ouvrir des négociations. Il serait possible de faire de même aujourd’hui; ou alors, selon un autre point de vue, le programme de travail devrait contenir d’entrée de jeu un ou plusieurs mandats de négociation, a-t-elle indiqué. À défaut d’une formule magique pour concilier ces deux options, la création des organes subsidiaires pourrait amener la Conférence vers un accord sur le programme de travail, dans un délai qui dépendra des États Membres, a-t-elle fait observer. La Présidente de la Conférence a donc appelé ses collègues à faire preuve d’ambition et de réalisme quant à ce qu’il sera possible de réaliser dans un bref délai. L’objectif est clair, a-t-elle rappelé: rendre à la Conférence son rôle originel d’unique instance multilatérale de négociation dans le domaine du désarmement.

Dans le cadre du bref échange de vues qui a suivi la déclaration de Mme Bard, les délégations l’ont appelée à désigner rapidement les coordonnateurs des organes subsidiaires, Sri Lanka – qui présidait la Conférence jusqu’à la semaine dernière – faisant observer que « la petite fenêtre d’opportunité qui vient de s’ouvrir pourrait aussi bien se refermer ». La Chine a pour sa part dit espérer que le processus de sélection des coordonnateurs des organes subsidiaires se ferait de manière transparente, dans le respect du critère de répartition géographique équitable et sans accorder de poids excessif aux membres de telle ou telle alliance militaire. La Chine a en outre recommandé aux États membres de la Conférence de d’abstenir d’insister sur certains points de l’ordre du jour au détriment d’autres.

La Fédération de Russie s’est quant à elle engagée à faire preuve d’un esprit constructif à l’appui de la mission de la nouvelle Présidente de la Conférence, tout en soulignant que les délégations devront œuvrer ensemble à l’adoption du programme de travail. La Fédération de Russie recommande à ce propos que la Conférence se concentre sur l’adoption d’instruments internationaux pour parer au risque que des armes de destructive massive ne tombent entre les mains de terroristes et pour prévenir une course aux armements dans l’espace.

L’Allemagne a estimé que la création des organes subsidiaires prévus dans la décision adoptée la semaine dernière devrait amener la Conférence à faire fond sur les nombreuses discussions qui ont déjà eu lieu en son sein. Ce travail de fond devra aboutir le plus rapidement possible à des négociations, a insisté l’Allemagne. Pour le Japon, les organes subsidiaires devront « apporter une valeur ajoutée »: leur ordre du jour devra être ciblé et ils devront être coordonnés par des personnes chevronnées. Il sera important d’assurer le suivi et la continuité de leurs travaux, y compris dans le cadre de réunions formelles, a ajouté le Japon. Le Brésil et l’Indonésie se sont quant à eux dits certains que la Présidente saurait mener à bien rapidement la sélection des coordonnateurs des cinq organes subsidiaires.


La prochaine réunion publique de la Conférence aura lieu après-demain, jeudi 22 février, à 15 heures.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

DC18.011F