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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT EST INFORMÉE DE L’ÉTAT DES CONSULTATIONS SUR LA CRÉATION DE SES ORGANES SUBSIDIAIRES

Compte rendu de séance
Elle entend une déclaration de l’Algérie

La Conférence du désarmement a tenu, cet après-midi, une brève séance publique consacrée aux préparatifs des travaux des cinq organes subsidiaires chargés de parvenir à un accord sur les points de convergence, organes dont la Conférence a décidé de la création vendredi dernier.

La Présidente de la Conférence, l’Ambassadrice Veronika Bard de la Suède, a informé les membres qu’elle avait, cette semaine, procédé à des consultations en vue de la désignation des coordonnateurs des cinq organes subsidiaires. Elle a précisé que les consultations avaient essentiellement porté sur la question de la représentativité géographique, selon le schéma potentiel suivant: deux coordonnateurs appartiendraient au G21, deux au groupe des États d’Europe occidentale et autres États et un au groupe des États d’Europe orientale. La Présidente a ajouté qu’elle espérait revenir devant la Conférence jeudi prochain, 1er mars, avec une liste de coordonnateurs.

Mme Bard a également assuré les membres que tous les organes subsidiaires se verraient attribuer le même temps de réunion. Le calendrier des réunions sera discuté avec les cinq coordonnateurs une fois qu’ils auront été nommés.

Le Pakistan est alors intervenu pour souligner que les deux aspects évoqués par la Présidente – la désignation des coordonnateurs et le calendrier des réunions – devraient être formellement entérinés par la Conférence afin de garantir une certaine prévisibilité pour l’année à venir et pour éviter tout malentendu.

Après ces explications, l’Algérie a quant à elle fait une déclaration générale.

Cet après-midi, la Conférence a aussi accepté la demande de participation à ses travaux en tant qu’observateur présentée par le Kirghizistan.


La Présidente a enfin annoncé que, lors de sa prochaine séance plénière, le lundi 26 février à 10 heures, la Conférence tiendrait un débat de haut niveau avec des intervenants de haut rang. Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, M. Miroslav Lajcak, prendra la parole à 12H30. Le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, s’adressera à la Conférence lundi après-midi, à 15H10.


Déclaration générale de l’Algérie

L’Algérie a fait part de sa préoccupation s’agissant de l’impasse dans laquelle se trouve la Conférence, estimant que cette situation tenait non pas à des problèmes de procédure, mais au manque de volonté politique des États de s’acquitter de leurs responsabilités relatives aux questions à l’ordre du jour de la Conférence. La Conférence doit actuellement résoudre un conflit de priorités, a relevé l’Algérie, estimant que la reconnaissance de ce fait était la condition de la relance des travaux de la Conférence. L’Algérie estime, à ce titre, que le désarmement nucléaire complet doit être au cœur de tous les efforts de la Conférence du désarmement, compte tenu de la menace existentielle que les armes nucléaires font planer sur l’humanité entière.

Pour cette raison, l’Algérie a signé le traité d’interdiction des armes nucléaires adopté par l’Assemblée générale en juillet 2017, estimant qu’il s’agit d’un outil utile pour délégitimer les armes nucléaires avant leur élimination totale. L’Algérie a demandé aux États dotés d’armes nucléaires de s’acquitter de leurs obligations au titre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, qu’elle considère comme la pierre angulaire du désarmement nucléaire. L’Algérie a aussi regretté que la conférence sur l’instauration d’une zone exempte d’armes de destruction massive au Moyen-Orient ait été reportée.

L’Algérie a d’autre part insisté sur l’importance de parvenir à l’entrée en vigueur du traité d’interdiction complète des essais nucléaires et à la négociation d’un traité d’interdiction de la production de matières fissiles à des fins d’armement nucléaire. La non-prolifération ne doit pas empêcher les pays d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, a rappelé l’Algérie. Elle a en outre apporté son soutien au projet de traité relatif à prévention du placement d’armes dans l’espace, proposé par la Fédération de Russie et la Chine.

En attendant la réalisation de l’objectif du désarmement nucléaire complet, a ajouté l’Algérie, il est indispensable que la Conférence prenne au sérieux les inquiétudes légitimes des pays non dotés de l’arme nucléaire.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

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