Fil d'Ariane
LE COMITÉ DES DROITS DES PERSONNES HANDICAPÉES EXAMINE LE RAPPORT DU PANAMA
Le Comité des droits des personnes handicapées a examiné, hier après-midi et ce matin, le rapport initial du Panama sur les mesures prises par ce pays pour mettre en œuvre la Convention relative aux droits des personnes handicapées.
Présentant le rapport de son pays, Mme Maria Castro de Tejeira, Ministre adjointe de l’éducation du Panama, a expliqué que la discrimination basée sur le handicap était explicitement interdite dans le pays suite à la réforme de la Constitution de 2004. De plus, le Panama a créé le Secrétariat national aux personnes handicapées – une structure autonome dotée de son propre budget et dont le mandat est de promouvoir des politiques publiques pour l’inclusion dans la société des personnes handicapées. Le Panama continue de mettre en place un modèle social inclusif basé sur les droits de l’homme. Dans ce cadre, différents programmes ont été mis en œuvre, parmi lesquels un programme de transfert d’argent ainsi que des programmes qui doivent permettre d’augmenter pour les personnes handicapées les opportunités d’intégration sur le marché du travail. L’État est bien conscient que la garantie d’un accès égal à l’éducation est la première étape pour garantir le droit au travail, raison pour laquelle il favorise une éducation gratuite et inclusive et veille à supprimer activement les barrières à la réalisation de ce droit constitutionnel, a ajouté la Ministre adjointe. Beaucoup de mesures ont été prises ces dix dernières années au Panama en vue d’assurer la mise en œuvre de la Convention, même s’il reste beaucoup de défis à relever dans ce domaine, a conclu Mme Castro de Tejeiro, réitérant l’engagement du pays en faveur des droits de l’homme et d’une société plus inclusive et égalitaire.
La délégation du Panama était également composée, entre autres, de M. Cesar Augusto Gomez Ruiloba, Représentant permanent du Panama auprès des Nations Unies à Genève, et de représentants des Ministères de l’éducation, des affaires étrangères, de la santé, du travail et du développement professionnel, ainsi que de représentants du Secrétariat national aux personnes handicapées, de la Chambre du contentieux administratif, et de la Mission permanente du Panama auprès des Nations Unies à Genève.
Plusieurs experts membres du Comité ont reconnu les progrès réalisés par le Panama dans sa législation aux fins de la mise en œuvre de la Convention. Les experts se sont enquis des mesures prises pour protéger les femmes, les jeunes filles et les enfants handicapés contre la violence, les abus et les discriminations et ont souhaité savoir comment le Panama garantissait les droits des enfants handicapés de vivre dans leur environnement familial. Le système de certification des invalidités est lent et couteux au Panama, a-t-il été déploré. Certains experts ont jugé préoccupant l’accent mis sur la prévention du handicap et sur l’approche médicale du handicap, rappelant que la Convention ne concerne pas la prévention du handicap mais bien les droits des personnes handicapées. Des précisions ont été demandées sur les mesures prises par les autorités panaméennes pour remédier aux effets négatifs du processus de décentralisation, eu égard à la nécessité d’assurer l’égalité d’accès aux services, ainsi que sur les mesures prises pour lutter contre les châtiments corporels à l’encontre des enfants handicapés et pour retirer du Code de la famille l’institution de la tutelle sur les personnes handicapées.
Le Comité adoptera ultérieurement, lors de séances à huis clos, ses observations finales sur le rapport du Panama, qu'il rendra publiques à l'issue de la session, qui doit clore ses travaux le jeudi 31 août.
Cet après-midi, à 15 heures, le Comité entamera l'examen du rapport du Maroc.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
CRPD17/014F