Fil d'Ariane
LE CONSEIL CONCLUT SON DÉBAT GÉNÉRAL SUR LA PROMOTION ET LA PROTECTION DE TOUS LES DROITS DE L'HOMME
Le Conseil des droits de l'homme a conclu, ce matin, son débat général consacré à la promotion et protection des droits de l'homme, y compris le droit au développement, en entendant les déclarations de plus de soixante-dix organisations non gouvernementales* (ONG).
Les représentants de la société civile ont ainsi attiré l'attention du Conseil sur un certain nombre de situations et de questions des droits de l'homme qui les préoccupent et pour lesquelles elles ont généralement demandé l'intervention du Conseil et de la communauté internationale.
Parmi les situations évoquées, figurent celles du Jammu-et-Cachemire, du Sahara occidental ou encore celle des Tamouls à Sri Lanka. Dans toutes ces situations, les forces armées nationales des pays concernés commettent des violations des droits de l'homme sans rendre aucun compte, a-t-il été dénoncé.
La situation d'un certain nombre de minorités, des femmes ou encore des défenseurs communautaires des droits de l'homme a également été portée à l'attention du Conseil, plusieurs ONG dénonçant les violences que subissent ces catégories de personnes. Il a également été reproché à certains États leur répression des libertés publiques, s'agissant notamment de la liberté d'expression et d'opinion, du droit d'association et de réunion pacifique ou encore de la liberté de croyance.
Plusieurs ONG ont également évoqué des conflits armés, notamment celui du Yémen, où intervient une coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite; il a été reproché à cette coalition d'avoir, avec des armes lourdes fabriquées aux États-Unis et au Royaume-Uni, tué 11 000 civils et déplacé trois millions de personnes. Une ONG a appelé les États à évaluer les risques découlant d'un transfert d'armes et à mettre rapidement en œuvre les recommandations contenues dans le rapport du Haut-Commissariat aux droits de l'homme sur le transfert et le commerce des armes.
Ont également été évoqués d'autres sujets, comme la violence faite aux femmes, le droit à l'éducation des filles, ou encore la famine qui sévit ou menace dans des régions du monde. Il a été demandé aux Conseil et aux États d'intervenir afin de s'attaquer aux causes profondes de ces discriminations et d'éviter une catastrophe humanitaire dans la corne de l'Afrique – où sévit la famine.
En fin de séance, le Brésil et la Chine ont exercé leur droit de réponse.
Le Conseil poursuivait ses travaux à la mi-journée en engageant son débat interactif avec la Commission d'enquête internationale sur la République arabe syrienne.
Fin du débat général sur la promotion et la protection de tous les droits de l'homme
Article 19 - Centre international contre la censure s'est inquiété de la répression exercée sur les journalistes et les blogueurs. L'organisation non gouvernementale a souligné que les fournisseurs ont un rôle à jouer pour garantir l'accès à Internet, qui doit être considéré comme un bien public.
Le Service international pour les droits de l'homme a dénoncé la disparition forcée de défenseurs des droits de l'homme en représailles de leur coopération avec des mécanismes des droits de l'homme, y compris avec le Rapporteur spécial sur la liberté d'expression et d'opinion.
Le Conseil mondial de l'environnement et des ressources (WERC) a attiré l'attention du Conseil sur la disparition forcée de militants politiques et de défenseurs des droits de l'homme dans le cadre d'une politique d'État visant à semer la terreur au Pakistan. Le WERC a mentionné l'enlèvement de Khadim Areejo, Hidayat Lohar, Bux Ali Mugheri, Rawa Jarwar et de plusieurs autres personnes, tandis que des centaines d'autres militants politiques sindhi anciennement enlevés sont encore portés disparus, en particulier Suhail Raza Bhatti, Allah Wadhayo Mahar et Mujeeb Cholyani.
Conectas Direitos Humanos a dénoncé les violations des droits de l'homme commises par les forces de police en mai à Sao Paulo, au Brésil, exhortant les autorités brésiliennes à y mettre fin et à rendre des comptes.
Americans for Democracy & Human Rights in Bahrain a dénoncé les mesures prises par les autorités de Bahreïn contre la société civile il y a un an. L'ONG a demandé au Conseil de condamner les restrictions apportées à l'espace politique, l'emprisonnement de militants et les restrictions à la liberté d'expression à Bahreïn.
Iraqi Development Organization a dénoncé les violations des droits de l'homme de millions de Yéménites par la coalition menée par l'Arabie saoudite, qui les laisse mourir de faim, les soumet à l'arbitraire et, aujourd'hui, à la famine.
La Fondation Al Salam a relevé que les autorités de Bahreïn utilisaient une force excessive – y compris des tirs de grenades – pour réprimer des manifestations pacifiques. Le Gouvernement vient en outre de dissoudre le dernier groupe d'opposition du pays, réduisant de fait toute opposition démocratique au silence. Ces mesures répressives et antidémocratiques contreviennent aux des articles 13 et 20 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, a déclaré l'ONG.
Le Centre Europe-Tiers Monde (CETIM) s'est dit préoccupé par le partenariat que le Haut-Commissariat aux droits de l'homme vient de signer avec l'entreprise informatique Microsoft. De tels partenariats avec le secteur privé ne sont pas les bienvenus alors même que le Haut-Commissariat est amené à traiter de la question des droits de l'homme et des entreprises transnationales. L'intégrité, l'indépendance et l'impartialité du Haut-Commissariat sont en jeu, a estimé le CETIM, qui a demandé aux États de fournir au Haut-Commissariat les moyens de fonctionner sans avoir besoin de recourir à ce type de partenariats.
Défense des enfants - international, au nom également de Terre Des Hommes Fédération Internationale, Plan International, et Foundation ECPAT International (End Child Prostitution, Child Pornography and Trafficking in Children for Sexual Purposes), a estimé qu'une éducation de qualité devait assurer l'égalité entre les filles et des garçons. L'éducation doit donc permettre aux filles de choisir librement leur orientation, de bénéficier d'enseignantes qui leur servent de modèle et de recevoir une éducation sexuelle.
Il Cenacolo a déclaré que les défenseurs des droits de l'homme agissant dans les provinces du Sud du Maroc ne sont pas en mesure de jouir pleinement de leurs libertés, une situation vraie également pour les défenseurs des droits de l'homme dans les camps de Tindouf, en Algérie, qui subissent un harcèlement quotidien par le régime militaire du Polisario. L'ONG a lancé un appel pour une description claire de la situation des défenseurs des droits de l'homme dans les camps de Tindouf.
Istituto Internazionale Maria Austillatrice, au nom également de Volontariat international femmes éducation et développement et European Youth Forum, a noté les écueils auxquels les jeunes se heurtent en tant qu'acteurs de la défense des droits de l'homme. L'organisation a appelé à la nomination d'une procédure spéciale sur les jeunes et leur autonomisation.
Asian Legal Resource Centre a indiqué que même si de nombreux États se sont libérés du joug colonial, la région asiatique n'a pas réussi à garantir les droits de l'homme. Le Centre a encouragé à la tenue d'un débat sur le fonctionnement des institutions en Asie.
Make Mothers Matter a attiré l'attention du Conseil sur l'importance du développement de la petite enfance, qui a un impact à long terme sur le bien-être des individus et des sociétés, et à laquelle la priorité devrait être donnée dès la grossesse. L'ONG a demandé au Conseil d'organiser un échange de bonnes pratiques à ce sujet.
Volontariat international femmes éducation et développement, au nom également de Istituto Internazionale Maria Ausiliatrice delle Salesiane di Don Bosco, a évoqué le lien entre le changement climatique et les droits de l'enfant, pour souligner l'importance qui doit être accordée à l'environnement et à l'éducation. L'organisation a appelé les États Membres à réévaluer leurs mécanismes pour les droits de l'enfant.
Le Conseil international pour le soutien à des procès équitables et aux droits de l'homme a rappelé que la Déclaration universelle des droits de l'homme consacrait le droit à la liberté d'expression. Il a demandé aux rapporteurs spéciaux de lancer un avertissement aux pays – notamment le Qatar – qui ne respectent pas ce droit pour qu'ils cessent de harceler et de réprimer les défenseurs des droits de l'homme.
Alliance Defending Freedom a regretté que le Canada finance et mette à disposition des femmes enceintes des tests de dépistage de la trisomie 21. Ce genre de politique eugénistes et ces tests donnent l'impression que les personnes atteintes de cette malformation génétique valent moins que les autres, a dit l'ONG, demandant aux États de renoncer à ces diagnostics.
L'Union des juristes arabes s'est dite alarmée par les campagnes de diffamation et de déstabilisation visant particulièrement les pays qui luttent pour leur indépendance. C'est notamment le cas des campagnes qui ciblent la Syrie, a regretté le représentant.
Swiss Catholic Lenten Fund a mis en cause le Honduras et le Guatemala, des pays qui, selon cette ONG, ont institutionnalisé les discriminations à l'égard des femmes. Les autorités honduriennes préparent une loi qui va pénaliser l'avortement, tandis que les femmes autochtones guatémaltèques défenseures des droits de l'homme sont menacées, stigmatisées, voire sexuellement violentées.
Beijing's Children's Legal Aid and Research Center a observé que l'application de la Convention relative aux droits de l'enfant se heurtait à une incompréhension fondamentale du rôle des enfants. L'ONG a recommandé aux adultes de traiter les enfants de manière responsable et égalitaire.
Lawyer's Rights Watch Canada a regretté que certains membres du Conseil persistent à priver leur population de ses droits et libertés fondamentaux. Elle a critiqué particulièrement la Chine et l'Arabie saoudite pour leurs abus consistant à criminaliser l'exercice pacifique de droits consacrés et à emprisonner de manière arbitraire leurs contradicteurs
Le Congrès du monde islamique a regretté la fermeture d'universités du Jammu-et-Cachemire et les agressions contre les étudiants qui ont osé manifester. Le Conseil devrait persuader l'Inde de rétablir l'accès à Internet et de trouver une solution à ce territoire pour que sa population puisse enfin jouir de son droit à l'autodétermination.
Verein Südwind Entwicklungspolitik a déclaré que les femmes étaient systématiquement privées de leurs droits dans la République islamique d'Iran. Aucune conviction ni culture ne peut justifier qu'une femme ait besoin de l'autorisation de son mari pour subir une intervention chirurgicale, étudier, trouver un emploi ou voyager, a dénoncé l'ONG.
International-Lawyers.org a regretté que le projet de résolution sur les droits de l'homme et le changement climatique ne propose pas la création d'un mandat dédié. L'organisation a demandé au Conseil de ne pas fermer les yeux sur les conséquences du changement climatique.
L'Union internationale humaniste et laïque a déploré que les pays de l'Organisation de la coopération islamique aient rejeté le mandat de l'Expert indépendant sur les droits des personnes LGBTI au motif qu'il n'y a «pas de consensus international sur cette question». Le Conseil a été créé pour défendre les droits de l'homme et non pour «céder au caprice du consensus international», a dit l'organisation, avant de remercier les pays qui ont soutenu la création dudit mandat.
International Muslim Women's Union a souligné l'importance d'investir pour la qualité de l'enseignement. L'organisation a accusé l'Inde d'avoir suscité l'incertitude dans le Jammu-et-Cachemire occupé, au détriment de la santé mentale et physique des enfants et des jeunes, «qui représentent l'avenir».
Human Rights Now a déclaré qu'après des enquêtes menées au Cambodge, au Myanmar et en Chine dans les entreprises de textile fabriquant des vêtements pour des marques internationales, dont la marque japonaise Uniqlo, elle avait constaté que les droits de l'homme ne sont pas respectés dans ces usines: conditions de travail déplorables, salaires bas et absence de congé maternité, notamment. L'organisation a remercié le Gouvernement japonais qui s'est engagé à sensibiliser les entreprises japonaises sur la question des droits de l'homme.
Libération a dénoncé la répression exercée par Gouvernement central indien dans les provinces du nord-est, tout en constatant que la situation avait tout de même quelque peu évolué. Le Gouvernement a en effet conclu des accords avec certains groupes. L'organisation a demandé à l'Inde de lancer un processus de paix avec tous les groupes défavorisés.
L'Organisation internationale pour le développement intégral de la femme s'est alarmée de la situation des femmes à Tindouf, notamment les viols perpétrés par les agents du Polisario et d'autres abus des droits des réfugiés. La représentante a exigé que les organisations non gouvernementales puissent accéder aux camps de Tindouf.
Le Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations Unies a déploré les coupures budgétaires aux Nations Unies qui ne vont pas manquer d'affecter gravement les activités de l'Organisation. Le Mouvement a dénoncé le silence autour de ce problème et a appelé au doublement du budget de l'ONU.
International Human Rights Association of American Minorities (IHRAAM) a déclaré que les opérations militaires indiennes au Jammu-et-Cachemire portaient atteinte à tous les droits de la famille. L'ONG a demandé aux Nations Unies de mettre en place les mécanismes indispensables pour mettre un terme aux droits de l'homme dans cette région.
Beijing Zhicheng Migrant Workers' Legal Aid and Research Center a déclaré qu'une réforme était en train de donner davantage d'indépendance au système judiciaire chinois par rapport aux autorités locales. Le parquet est aussi renforcé.
United Nations Watch a évoqué les nombreux cas de malnutrition au Venezuela, dépassant la limite des 10% au-delà de laquelle l'Organisation mondiale de la Santé parle de crise alimentaire. Rappelant le mandat consacré au droit à l'alimentation, l'ONG a demandé pourquoi le Conseil n'avait pas convoqué de session extraordinaire pour ces hommes, femmes et enfants «qui meurent de faim au Venezuela», pourquoi il n'a pas demandé à se rendre dans le pays, ni proposé de résolution sur ce problème.
CIVICUS: Alliance mondiale pour la participation des citoyens s'est inquiétée de la violation des droits des personnes LGBTI et de la persécution des militants qui les défendent en Tunisie, au Pakistan, au Honduras, en Afrique du Sud et en Ouganda. L'ONG a demandé aux États de garantir un environnement sûr aux LGBTI et de prendre toutes les mesures nécessaires pour que des enquêtes indépendantes soient menées sur ces violations.
Association Dunenyo a affirmé que les personnes qui gèrent le camp de Tindouf détournaient l'aide humanitaire. Selon une étude, les denrées alimentaires destinées à Tindouf se retrouvent sur les marchés. Cette situation est en partie liée au surplus d'aide, qui s'explique par le manque de données exactes sur le nombre de réfugiés vivant à Tindouf. Les autorités du Polisario refusant obstinément de faire un recensement, le Conseil a été prié de demander à l'Algérie de faire pression sur le Polisario.
Association for the Protection of Women and Children a dénoncé l'utilisation de civils au Jammu-et-Cachemire comme boucliers humains. Elle a accusé l'Inde d'exercer une pression militaire et de torturer les habitants de ce territoire qu'elle accuse de terrorisme.
La Associacione Communita Papa Giovani XXIII a demandé à la communauté internationale d'agir sans tarder pour une catastrophe humanitaire au Yémen et dans les pays du bassin du lac Tchad. Plus de 20 millions de personnes souffrent de famine dans la corne de l'Afrique, tandis qu'un tiers de la population du Yémen vit dans une situation de malnutrition.
Mbororo Social and Cultural Development Association a défendu la population de l'État de Tripura (au nord-est de l'Inde, à la frontière avec le Bangladesh), marginalisée par des fondamentalistes venus du Bangladesh pour occuper ce territoire. L'organisation a plaidé en faveur de l'autodétermination de la population de l'État de Tripura.
Palestinian Center for Develoment and Media Freedoms "MADA" a exprimé sa profonde préoccupation face au nombre croissant de violations des droits des journalistes palestiniens par les autorités israéliennes, soit 905 violations au cours des trois dernières années et demi, avec notamment l'exécution de 19 journalistes. Aujourd'hui, 28 journalistes sont emprisonnés, dont quatre sous détention administrative; une jeune étudiante est retenue depuis mars dernier sans procès d'aucune sorte.
Prahar a dénoncé l'omniprésence de la corruption en Inde et la marginalisation des populations autochtones dans ce pays.
Nippon Foundation a attiré l'attention sur la discrimination contre les personnes victimes de la lèpre, estimant que les États devraient en faire davantage contre ce problème. Une résolution sur l'élimination de la discrimination contre les personnes touchées par la lèpre et leurs familles sera présentée par le Japon au cours de cette session à ce sujet.
L'Organisation internationale pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale a dénoncé les exactions commises par les forces iraquiennes appuyées par la coalition sous prétexte de lutte contre Daech. L'ONG a appelé le Conseil à envoyer une commission d'enquête indépendante en Iraq. Elle a ajouté que la situation des droits des civils était encore pire en Syrie, exacerbée par l'utilisation d'armes interdites alors même que des pourparlers de paix sont en cours.
Le Mouvement international de la réconciliation a estimé que le Groupe de travail sur la question des droits de l'homme et des entreprises transnationales devrait prêter plus d'attention au territoire non autonome du Sahara occidental où la puissance occupante, le Royaume du Maroc, continue d'exploiter les ressources du peuple sahraoui. Toutes les entreprises travaillant sur ce territoire doivent recevoir l'approbation du roi du Maroc, ce qui bafoue le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.
Victorious Youths Movement a affirmé que si les ressources du Sahara occidental vont bien au Maroc, ce pays finance également nombre d'infrastructures et de services sociaux en faveur des jeunes Sahraouis. En revanche, des études montrent que le pillage gratuit des ressources du Sahara occidental est l'œuvre de l'Algérie, a assuré le représentant.
Associación Cubana de las Naciones Unidas (Cuban United Nations Association) a affirmé que Cuba avait «l'une des meilleures jeunesses du monde», avec un classement «au 11e rang sur 60 pays» – et cela en dépit du blocus que subit Cuba depuis plus de cinquante ans, a assuré le représentant, qui a rejeté les déclarations d'organisations mettant en cause le Gouvernement cubain.
World Barua Orgnaization a dénoncé le système de castes qui continue de prévaloir en Inde et discrimine les femmes Dalits. L'organisation a appelé le Conseil à demander à l'Inde d'abolir ce système.
L'Union nationale des juristes de Cuba a déclaré que la pratique de la traite des personnes avait pour causes la discrimination et le manque d'opportunités économiques dans les pays d'origine des victimes. L'Union a donc recommandé de remédier aux causes profondes du problème.
«Coup de pousse» - Chaîne de l'espoir Nord-Sud a elle aussi dénoncé la situation dramatique des réfugiés installés dans les camps de Tindouf et l'isolement dans lequel ils se trouvent, coupés de l'aide humanitaire. L'intervenant a appelé à lever le blocus sur ces camps.
Organisation internationale pour le droit à l'éducation et à la liberté d'enseignement (OIDEL), au nom de plusieurs organisations non gouvernementales2, s'est félicitée de la réunion-débat qui a été consacrée à l'éducation et à la formation aux droits de l'homme. Elle a relevé que toutes les parties concernées, notamment la société civile, devraient être associées aux initiatives internationales dans ce domaine.
Graduate Women International (GWI) a souligné la pertinence du rapport sur le droit à l'éducation pour toutes les filles. Dénonçant la corruption qui porte atteinte à ce droit, l'organisation a appelé les gouvernements à mener des enquêtes sur ces pratiques. GWI a appelé les États à traiter les ONG en tant que partenaires pour ce qui concerne l'éducation.
La Fédération des femmes cubaines a dénoncé les violences contre les femmes et les filles dans le monde malgré les tentatives des États d'y faire face. L'ONG a expliqué que le Gouvernement cubain avait pris des mesures pour lutter contre cette violence et pour autonomiser les femmes.
Women's Human Rights International Association a demandé au Conseil et au Rapporteur spécial de tenir compte des exécutions en Iran. Elle a demandé à la communauté internationale de veiller à ce que des comptes soient rendus sur les exécutions sommaires massives qui ont été commises en Iran en 1988.
France Libertés : Fondation Danielle Mitterrand a déclaré que l'État marocain continuait d'entraver la jouissance des droits de l'homme au Sahara occidental, s'en prenant notamment aux défenseurs des droits de l'homme et aux journalistes. Ces derniers subissent la violence de la police marocaine, sont emprisonnés et se voient interdits d'accéder au territoire du Sahara occidental, ou s'en font expulser lorsqu'ils sont journalistes étrangers. France Liberté a demandé au Conseil de créer un mécanisme de surveillance pour le Sahara occidental.
La Société pour les peuples menacés a déclaré que les autorités chinoises empêchaient la minorité musulmane ouïghour de jeûner pendant le ramadan. Les autorités exigent aussi que les noms des enfants ouïghours à consonance islamique soient changés et interdisent le port de vêtements religieux, a dit le représentant.
L'Agence pour les droits de l'homme a dit sa satisfaction que «l'Arabie saoudite reconnaisse enfin les activités terroristes de son voisin et ex-allié qatari». Cependant, «les princes saoudiens qui accusent le Qatar» de terrorisme devraient d'abord se regarder dans un miroir car de nombreux groupes extrémistes à travers le monde bénéficient de leur appui militaire, notamment Al Qaeda et le groupe Izala, sensé «liquider le soufisme en Afrique». Les princes ont par ailleurs «dépensé près de 200 milliards de dollars en 30 ans pour promouvoir le wahhabisme, ce dogme violent qui partage avec Daech une même aversion pour les minorités», a affirmé l'Agence.
La Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté a évoqué le rapport du Haut-Commissariat sur le transfert et le commerce des armes en appelant les États à évaluer les risques découlant d'un transfert d'armes et à mettre rapidement en œuvre les recommandations contenues dans ce rapport.
Tourner la Page a prié le Conseil de solliciter la libération immédiate de personnes détenues après des manifestations pacifiques à Sri Lanka. Le Gouvernement sri-lankais a empêché les Tamouls de célébrer la fin de la guerre durant laquelle plus de 17 000 civils auraient été tués, a ajouté l'ONG, avant de déplorer que l'Union européenne appuie le Gouvernement de Sri Lanka.
L'Association des étudiants tamouls de France a rappelé que les terres tamoules sont occupées de force par l'armée sri-lankaise. La population locale, constituée essentiellement de pêcheurs, demande à retourner sur ses terres, à être autorisée à exercer son culte et à pêcher autour de ses îles.
Le Pont a fait observer que le rapport du Rapporteur spécial sur la torture fait état de preuve de torture à Sri Lanka. Le peuple tamoul demande à ce que le génocide à son encontre soit dénoncé, a ajouté l'ONG.
L'Association Bharathi Centre Culturel Franco-Tamoul a également attiré l'attention du Conseil sur la nécessité de protéger le peuple du Tamil Nadu, persécuté par Sri Lanka, et a demandé la libération des militants des droits de l'homme.
Tamil Uzhagam a dénoncé le génocide des Tamouls par Sri Lanka. L'ONG a alerté le Conseil sur la nécessité de protéger les défenseurs des droits de l'homme contre les persécutions et a demandé la libération de ceux qui sont détenus.
International Career Support Association a rejeté les allégations portées par une autre organisation non gouvernementale intervenue pour accuser le Japon de violer les droits de l'homme sur l'ile d'Okinawa. La personne intervenue au nom de cette organisation est un repris de justice au Japon, a affirmé International Career Support Association; le fait que cette personne soit autorisée à quitter le Japon pour venir intervenir devant le Conseil est bien la preuve que la liberté d'expression est respectée au Japon, a conclu l'ONG.
La Rencontre Africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO) a invité la communauté internationale à investir dans la diplomatie préventive pour éviter les violations des droits de l'homme. Son représentant s'est également déclaré préoccupé que des citoyens européens puissent être mis en cause devant la justice pour avoir aidé un migrant.
Le Comité consultatif mondial de la Société des amis - Quakers a invité le Conseil à réfléchir au rôle qu'il peut jouer dans la mise en œuvre de ses résolutions et des recommandations issues de l'Examen périodique universel relatives, en particulier, à l'objection de conscience, dans la mesure où de nombreux États ne les respectent pas.
Le Conseil de jeunesse pluriculturelle (COJEP) a alerté sur les conséquences de la rupture des liens diplomatiques et économiques entre le Qatar et l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis arabes unis, l'Égypte et Bahreïn. Cette diabolisation du Qatar est une violation flagrante du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, a affirmé l'ONG.
Women's Center for Legal Aid and Counseling a souligné que les femmes palestiniennes souffrent psychologiquement des exactions, raids nocturnes et déplacements forcés de familles entières par les forces israéliennes.
Le Comité permanent pour la défense des droits de l'homme a affirmé qu'en Colombie, le pouvoir judiciaire, qui n'est pas séparé des pouvoirs exécutif et législatif, ne jouit d'aucune indépendance. Le Comité a aussi attiré l'attention sur le sort des autochtones qui restent victimes des groupes paramilitaires. Il a aussi appelé à mettre un terme à l'impunité et à veiller à ce que des réparations soient effectivement octroyées dans le cadre de l'application de l'Accord de paix.
Le représentant du Forum asiatique pour les droits de l'homme et le développement s'est exprimé au sujet du droit à la liberté d'expression pour parler de son fils, tué pour l'avoir exercé; il avait été menacé et s'en était plaint auprès de la police, qui n'a rien fait.
La Commission africaine des promoteurs de la santé et des droits de l'homme a évoqué la situation au Jammu-et-Cachemire où – a-t-elle affirmé – de nombreuses femmes sont sacrifiées et a dénoncé le terrorisme d'État dans cette région. Elle a demandé au Conseil d'envoyer une mission d'enquête dans la région.
Villages Unis a également dénoncé la violence d'État contre les manifestants pacifiques au Jammu-et-Cachemire et les restrictions aux communications par Internet ou par téléphonie mobile, ce qui peut empêcher de contacter les services d'urgence.
Women's International Democratic Federation a rappelé que 35% des femmes de par le monde sont victimes de violence et de discrimination. Or, leurs droits ne seront défendus et promus si les causes profondes de ces discriminations ne sont pas éradiquées, a souligné l'ONG.
Auspice Stella a attiré l'attention du Conseil sur la situation des Mapuche au Chili, qui se battent pour la restitution de leurs terres ancestrales. Ils sont victimes de détention préventive, d'emprisonnement ou de violence policière.
Alliance Defending Freedom a déclaré que la coalition arabe menée par l'Arabie saoudite a tué, avec les armes lourdes fabriquées aux États-Unis et au Royaume Uni qu'elle utilise, quelque 11 000 civils et occasionné le déplacement forcé de trois millions de personnes au Yémen.
Droit de réponse
Le Brésil est revenu sur les déclarations de l'ONG Conectas Direitos Humanos concernant les événements survenus à São Paulo pour souligner que toute application des lois visant les toxicomanes doit respecter leur intégrité physique. La délégation brésilienne a rappelé que des politiques nationales destinées aux personnes vivant dans la rue ont été mises en place, en sus des politiques mises en place au niveau des municipalités, comme à São Paulo. La délégation a rappelé la situation difficile imposée par le trafic de drogue, tout en réaffirmant que les forces de l'ordre appliquaient la loi.
La Chine a récusé les allégations concernant la situation dans la province du Xinjiang, affirmant que les autorités assuraient la protection des droits de l'hommes pour tous les groupes et que le pouvoir d'achat avait considérablement augmenté dans cette région. La liberté religieuse y est tout à fait autorisée et protégée par les forces de l'ordre qui combattent la criminalité, a poursuivi la délégation chinoise, ajoutant que les traditions de la religion musulmane des minorités y sont respectées et que les allégations d'interdiction qui ont été proférées ne sont pas fondées.
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*Les organisations non gouvernementales suivantes ont pris la parole dans le cadre du débat général: Article 19 - Centre international contre la censure; Service international pour les droits de l'homme; Conseil mondial de l'environnement et des ressources; Conectas Direitos Humanos; Americans for Democracy & Human Rights in Bahrain Inc; Iraqi Development Organization; Fondation Al Salam ; Centre Europe - Tiers Monde (au nom de plusieurs autres organisations non gouvernementales1); Center for International Environmental Law (CIEL); Défense des enfants - international (au nom également de Terre Des Hommes Fédération Internationale, Plan International, et Foundation ECPAT International); Il Cenacolo; Istituto Internazionale Maria Ausiliatrice delle Salesiane di Don Bosco (au nom également de Volontariat international femmes éducation et développement et European Youth Forum); Asian Legal Resource Centre; Make Mothers Matter - MMM; Volontariat international femmes éducation et développement (au nom également de Istituto Internazionale Maria Ausiliatrice delle Salesiane di Don Bosco); Conseil International pour le soutien à des procès équitables et aux Droits de l'Homme; Alliance Defending Freedom; Union des juristes arabes; Swiss Catholic Lenten Fund; Beijing Children's Legal Aid and Research Center; Lawyers' Rights Watch Canada; Congrès du monde islamique; Verein Südwind Entwicklungspolitik; International-Lawyers.Org; Union internationale humaniste et laïque; International Muslim Women's Union; Human Rights Now; Libération; Organisation Internationale pour le développement intégral de la femme; Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations Unies; International Human Rights Association of American Minorities (IHRAAM); Beijing Zhicheng Migrant Workers' Legal Aid and Research Center; United Nations Watch; CIVICUS: Alliance mondiale pour la participation des citoyens ; Association Dunenyo; Association for the Protection of Women and Children’s Rights; Associazione Comunita Papa Giovanni XXIII; Mbororo Social and Cultural Development Association; Palestinian Center for Development and Media Freedoms "MADA"; Prahar; Nippon Foundation; Organisation internationale pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale; Mouvement international de la réconciliation ; Victorious Youths Movement; Asociacion Cubana de las Naciones Unidas (Cuban United Nations Association); World Barua Organization (WBO); National Union of Jurists of Cuba; "Coup de Pousse" Chaîne de l’Espoir Nord-Sud ( C.D.P-C.E.N.S); Organisation internationale pour le droit à l'éducation et à la liberté d'enseignement - OIDEL (au nom de plusieurs organisations non gouvernementales2); Graduate Women International (GWI); Fédération des femmes cubaines ; Women's Human Rights International Association; France Libertés : Fondation Danielle Mitterrand; Société pour les peuples menacés; Agence pour les droits de l'homme; Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté ; Tourner la page; Association des étudiants tamouls de France; Le Pont; Association Bharathi Centre Culturel Franco-Tamoul; Tamil Uzhagam; International Career Support Association; Rencontre Africaine pour la defense des droits de l'homme (RADDHO); Comité consultatif mondial de la Société des amis - Quakers; Conseil de jeunesse pluriculturelle (COJEP); Women's Centre for Legal Aid and Counseling; Comité permanent pour la défense des droits de l'homme; Forum asiatique pour les droits de l'homme et le développement; Commission africaine des promoteurs de la santé et des droits de l'homme; Villages Unis (United Villages); Women's International Democratic Federation; Auspice Stella; et l'Alliance Defending Freedom;.
1Déclaration conjointe: Centre Europe - Tiers Monde; FIAN International;Friends of the Earth International; Institute for Policy Studies; et Corporate Accountability International.
2Déclaration conjointe: Organisation internationale pour le droit à l'éducation et à la liberté d'enseignement (OIDEL); Mouvement international contre toutes les formes de discrimination; Lazarus Union Institution Teresiana; Equitas centre international d’éducation aux droits humains; Foundation for GAIA; Planetary Association for Clean Energy, Inc.; Association Points-Coeur; Graduate Women International; Organisation internationale pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale; Women's World Summit Foundation; Associazione Comunita Papa Giovanni XXIII; Soka Gakkai International; Arigatou International; ONG Hope International; et Sovereign Military Order of the Temple of Jerusalem.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel