CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT: LA RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE CORÉE APPELÉE À METTRE FIN À SON PROGRAMME DE MISSILES BALISTIQUES

Au cours d'une brève séance publique ce matin, plusieurs délégations ont demandé à la République populaire démocratique de Corée de tenir compte de la résolution adoptée vendredi dernier par le Conseil de sécurité condamnant ses activités de développement d'armes nucléaires et de missiles balistiques. Les délégations ont aussi exprimé leur solidarité avec le Royaume-Uni touché par un attentat terroriste ce week-end.

Ce matin, les États-Unis d'Amérique ont espéré que la République populaire démocratique de Corée prendrait au sérieux la résolution 2356 adoptée vendredi 2 juin par le Conseil de sécurité et condamnant le développement d'armes nucléaires et de missiles balistiques, y compris la série de lancements de missiles balistiques et d'autres activités menées par la République populaire démocratique de Corée. Le Royaume-Uni a pour sa part souligné que la résolution avait été adoptée à l'unanimité par le Conseil de sécurité pour faire obstacle au comportement dangereux de la République populaire démocratique de Corée.

La République de Corée a elle aussi demandé à la République populaire démocratique de Corée de tenir compte de la résolution du Conseil de sécurité adoptée vendredi dernier, la troisième adoptée en un an contre la République populaire démocratique de Corée au titre du Chapitre VII. Il s'agit d'un avertissement clair lancé par la communauté internationale à la République populaire démocratique de Corée pour qu'elle mette fin à son programme de missiles balistiques nucléaires et à ses provocations, a déclaré la République de Corée; elle s'est dite résolue à utiliser tous les moyens à sa disposition, du dialogue jusqu'aux sanctions, pour faire appliquer cette résolution.

La Chine s'est dite tout à fait favorable aux termes de la résolution 2356, s'agissant notamment de la nécessité pour la République populaire démocratique de Corée de renoncer à ses programmes d'armes de destruction massive et de missiles balistiques. Mais la Chine, soulignant que la résolution insistait sur l'importance pour toutes les parties d'alléger les tensions régionales, a également demandé à toutes les parties de faire preuve de retenue et de travailler sérieusement à la recherche d'une solution au problème des armes nucléaires dans la péninsule de Corée.

La République populaire démocratique de Corée a dénoncé la partialité de cette résolution, relevant que les membres permanents du Conseil de sécurité ont réalisé ensemble plus de deux mille essais nucléaires. Le Conseil de sécurité n'est pas une instance législative habilitée à dire le droit international, a ajouté la République populaire démocratique de Corée, estimant que la résolution avait été élaborée dans un but égoïste et au mépris de la justice internationale. C'est un mauvais calcul que de croire que la résolution empêchera la République populaire démocratique de Corée d'exercer son droit souverain de se doter de l'arme nucléaire, a-t-elle conclu.

Le Président de la Conférence, l'Ambassadeur Fedor Rosocha de la Slovaquie, s'est dit choqué et affligé par l'attaque terroriste perpétrée ce week-end à Londres et a assuré les victimes de la solidarité de son pays. Les délégations qui ont pris part au débat – États-Unis, République populaire démocratique de Corée, Fédération de Russie, République de Corée et Chine – ont elles aussi exprimé leurs condoléances aux victimes de cet attentat et à leurs familles. Le Royaume-Uni a souligné que le terrorisme ne pourrait être vaincu que par un changement d'état d'esprit et par le triomphe des valeurs sur la violence.

S'agissant des travaux de la Conférence, M. Rosocha a indiqué qu'il entendait poursuivre le processus de consultation en cours entre les membres en vue d'une reprise des travaux de fond. M. Rosocha a souligné que la recherche d'une solution était urgente et a prié les délégations de faire preuve de souplesse et de coopération s'agissant du Groupe de travail sur les perspectives d'avenir, dont la création reflète un consensus au sein de la Conférence, a-t-il rappelé. La Fédération de Russie a estimé que la création du Groupe de travail était une bonne façon d'aller de l'avant, mais a souligné que la Conférence devait agir vite, compte tenu des contraintes du calendrier.


La prochaine séance plénière publique de la Conférence se tiendra mardi 13 juin 2017, à 10 heures.


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DC17/021F