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CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT : DERNIÈRE SÉANCE SOUS PRÉSIDENCE SLOVAQUE

Compte rendu de séance
La Conférence peut répondre aux attentes des populations moyennant un effort qu’il vaut la peine de consentir, estime son Président

La Conférence du désarmement a tenu, ce matin, sa dernière séance plénière publique sous la présidence de l'Ambassadeur Fedor Rosocha de la Slovaquie. Elle a pris congé de l’Ambassadeur Henk Cor van der Kwast, Représentant permanent des Pays-Bas auprès de la Conférence et Ambassadeur itinérant pour le désarmement nucléaire.

Le Président de la Conférence a regretté de n’être parvenu, en dépit de ses efforts, à faire émerger un consensus au sujet d’un possible programme de travail pour la Conférence qui inclurait un mandat de négociation. S’agissant des activités du Groupe de travail sur les perspectives d’avenir, M. Rosocha s’est dit confiant dans la capacité de ce Groupe d’identifier un terrain d’entente pour les futurs travaux de la Conférence. Le Président a cependant mis en garde contre l’impasse dans laquelle se trouve la Conférence, étant donné les très grandes attentes placées en elle par l’Assemblée générale des Nations Unies, par la communauté internationale, par les États Membres et par les peuples eux-mêmes.

« La Conférence est un organe mûr, qui peut s’enorgueillir de réussites importantes », a insisté M. Rosocha, estimant qu’elle pouvait répondre aux attentes des populations moyennant un effort qu’il vaut la peine de consentir. Le Président a remercié les délégations qui ont soutenu son action tout au long de sa présidence et annoncé que la prochaine séance publique se tiendrait sous la présidence de l’Afrique du Sud.

M. van der Kwast a quant à lui estimé que les initiatives de désarmement extérieures à la Conférence obligeaient les États à trouver des moyens de permettre à cette instance de s’acquitter effectivement de son mandat, qui est de négocier des traités. En l’absence de progrès dans les négociations, la Conférence doit tirer parti des possibilités offertes par des dialogues structurés. Elle doit aussi chercher de nouvelles voies de progrès: les discussions sur des sujets nouveaux, tels que « genre et désarmement », sont utiles à cet égard, a estimé l’Ambassadeur néerlandais.

M. van der Kwast a relevé que la question du traité d’interdiction de la production de matières fissiles attendait depuis longtemps et a rappelé que le Groupe de haut niveau créé par l'Assemblée générale ferait rapport à la Conférence du désarmement dans deux ans. Entre-temps, les Pays-Bas sont favorables à de nouveaux débats sur cette question à la Conférence, a-t-il indiqué, ajoutant qu’en cas d’incapacité de la Conférence, le risque est que cette question soit abordée dans d'autres instances, ce qui risquerait de mettre la Conférence en retrait.

« Le pouvoir s’accompagne de responsabilités », a ajouté M. van der Kwast, demandant aux États dotés d’armes nucléaires de prendre des initiatives, de donner des signaux et de clarifier leurs intentions en matière de désarmement. Il est remarquable que de nouveaux États veuillent toujours devenir membres de la Conférence, a relevé le diplomate néerlandais. Il a enfin souligné l’importance du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et espéré que la Conférence d’examen en 2020 rencontrerait davantage de succès que les précédentes.

Plusieurs délégations ont rendu hommage au Représentant permanent des Pays-Bas, qui s’apprête à quitter Genève. Elles ont aussi salué les efforts de l’Ambassadeur Rosocha pour aider la Conférence à tenir des débats de fond.

Les délégations suivantes ont fait des déclarations : Royaume-Uni, Chine, Guatemala (au nom des États observateurs de la Conférence), Canada, Allemagne, République de Corée, Italie, Pologne, Espagne et Inde.

En début de séance, la Conférence a accepté la demande de participation à ses travaux en tant qu'observateur présentée par le Luxembourg.


La prochaine séance publique de la Conférence aura lieu le mardi 27 juin, à 10 heures.


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