Aller au contenu principal

LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT TIENT LA PREMIÈRE SÉANCE PLÉNIÈRE DE LA DEUXIÈME PARTIE DE SA SESSION DE 2017

Compte rendu de séance

La Conférence du désarmement a tenu ce matin, dans la Salle du Conseil du Palais des Nations, à Genève, la première séance publique plénière de la deuxième partie de sa session de 2017. De très nombreuses délégations se sont exprimées pour condamner le tir de missile balistique effectué par la République populaire démocratique de Corée le 14 mai dernier.

La Conférence a également entendu l’Ambassadeur Htin Lynn du Myanmar indiquer, en tant que Président du Groupe de travail sur les perspectives d’avenir (créé le 17 février dernier) indiquer qu’il avait tenu plus d’une cinquantaine de consultations bilatérales, trilatérales ou multilatérales avec les membres de la Conférence.

Expliquant qu’un certain nombre de questions restent en souffrance, il a indiqué que, pour recueillir le plus large soutien, il allait encore rencontrer les membres de la Conférence ce mercredi en leur présentant l’ensemble du projet, afin d’entendre les points de vue de chacun. Si tout fonctionne comme prévu, le projet sera soumis pour approbation à la Conférence la semaine prochaine, a indiqué le Président du Groupe de travail.

Ce matin, les délégations des pays suivants ont pris la parole : Pakistan, Malte, France, Autriche, Argentine, États-Unis, Belgique, Nouvelle Zélande, République de Corée, Allemagne, Italie, Japon, Canada, Espagne, Pays-Bas, Chine, Norvège, Pologne, Turquie, Finlande, Bulgarie, Israël, Suède, République arabe syrienne, Suisse, Irlande, Fédération de Russie, Australie, Royaume-Uni, Hongrie et République populaire démocratique de Corée.

Ce matin, la Conférence a par ailleurs accepté la demande de participation à ses travaux en tant qu'observateur présentée par l’Angola. Le Président de la Conférence, l’Ambassadeur Coly Seck du Sénégal, a en outre souhaité la bienvenue au nouveau Représentant permanent du Pakistan, M. Farukh Amil.

La deuxième partie de la session de 2017 de la Conférence se tient jusqu’au 30 juin prochain. La troisième et dernière partie de la session se tiendra ensuite du 31 juillet au 15 septembre.

La prochaine séance plénière publique de la Conférence se tiendra mardi prochain, 23 mai, à 10 heures.


Aperçu des déclarations


Le Pakistan s’est félicité de collaborer étroitement avec tous les pays de la Conférence. La Conférence est une pièce essentielle en tant qu’unique instance multilatérale de négociation dans le domaine du désarmement; c’est une instance sans égale où se retrouvent tous les États militairement importants du monde, sur un pied d’égalité, pour trouver des solutions afin d’aboutir à la paix et à la stabilité mondiale. La situation actuelle n’est pas prometteuse, a déploré le Pakistan.

Certaines puissances sont dans une recherche constante de l’hégémonie régionale et mondiale, a affirmé le pays. La tension et l’instabilité s’accroissent. La Conférence est victime d’un manque de coopération entre les États; elle devient la proie d’une concurrence constante en matière de sécurité, a poursuivi le Pakistan, assurant que l’immobilisme de la Conférence n’est pas la conséquence de ses méthodes de travail. Rechercher des pseudo-progrès dans des groupes d’experts à l’extérieur de la Conférence ne mènera pas à une percée, a estimé le Pakistan.

La Pakistan est favorable à la négociation d’une convention sur les armes nucléaires au sein de la Conférence qui mènerait à une sécurité égale et non diminuée pour tous les États. Le Pakistan soutient également des négociations sur les garanties négatives de sécurité et sur la prévention du positionnement d’armes dans l’espace extra-atmosphérique. Le Pakistan s’est aussi dit favorable à un traité sur les matières fissiles qui porteraient aussi sur les stocks existants. Le Pakistan soutient par ailleurs les travaux du Groupe de travail sur les perspectives d’avenir, afin de trouver des convergences et un consensus pour lancer les bases d’une négociation.

Le Pakistan a enfin dit partager les préoccupations concernant le tir de missile balistique effectué par la République populaire démocratique de Corée et a invité ce dernier pays à respecter ses engagements internationaux.

Malte, au nom de l’Union européenne, a fermement condamné le lancement d’un missile balistique par la République populaire démocratique de Corée. Ce lancement constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales et tend à aggraver les tensions dans la région, a souligné Malte. L’Union européenne exhorte la République populaire démocratique de Corée à respecter ses engagements internationaux et à suspendre tous les essais de tirs balistiques. Les programmes nucléaires et balistiques sont une menace critique et croissante et exigent une réaction forte de la part de la communauté internationale. L’Union européenne appelle la République populaire démocratique de Corée à engager un dialogue crédible avec la communauté internationale.

La France a expliqué que la «Corée du Nord» se rapprochait d’une capacité nucléaire militaire opérationnelle qui menace la paix et la sécurité internationales. Il faut renforcer la coopération internationale et mettre en œuvre les sanctions existantes contre la «Corée du Nord» de la manière la plus rigoureuse. Convaincue de la grave menace que représente le programme nucléaire et balistique nord-coréen, la France poursuivra ses efforts au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies, de l’Union européenne et avec ses partenaires dans la région en vue de la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

La France a par ailleurs expliqué qu’elle avait transmis au secrétariat de la Conférence du désarmement une évaluation concernant l’attaque chimique survenue le 4 avril en Syrie. Cette évaluation repose sur les résultats des enquêtes et des analyses menées par le renseignement français, qui permettent de tirer des conclusions sur trois aspects clés de l’attaque: la nature du produit utilisé, le procédé de fabrication et son mode de dispersion.

L’Autriche a fermement condamné les derniers tirs balistiques opérés par la République populaire démocratique de Corée, qui représentent une fois de plus une violation très grave de multiples résolutions du Conseil de sécurité. Les provocations constantes de la République populaire démocratique de Corée ne sont pas acceptables, a déclaré l’Autriche. Les actions entreprises par la République populaire démocratique de Corée ne font qu’aggraver les tensions, à l’échelon tant international que régional. La République populaire démocratique de Corée doit mettre fin à son programme de missiles et d’armes nucléaires. Il faut redoubler d’efforts pour parvenir à un monde exempt d’armes nucléaires, a conclu l’Autriche.

L’Argentine a souligné l’importance des travaux de la première réunion du Comité préparatoire de la Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) de 2020 qui vient de se tenir à Vienne, du 2 au 12 mai dernier. L’Argentine a par ailleurs souligné qu’un traité d’interdiction de la production de matières fissiles constituerait une phase importante du désarmement nucléaire. L’Argentine a enfin condamné le dernier tir de missile balistique effectué par la République populaire démocratique de Corée, qui représente un nouvel acte hostile contre la communauté internationale.

Les États-Unis ont condamné fermement l’essai balistique réalisé par le «régime nord-coréen», qui viole de nombreuses résolutions des Nations Unies et intervient alors que s’est engagé à Vienne le processus d’examen du TNP. La communauté internationale ne peut permettre que se perpétuent de tels actes provocateurs. Ce dernier acte de provocation doit amener à des sanctions et des mesures punitives pour inciter le régime à changer de comportement. Les États-Unis ont rappelé qu’ils ne reconnaîtraient jamais la République populaire démocratique de Corée comme un État doté de l’arme nucléaire.

La Belgique a condamné fermement le dernier tir de missile balistique de la République populaire démocratique de Corée. Il s’agit d’une menace pour la stabilité régionale. La Belgique appelle à nouveau la République populaire démocratique de Corée à mettre fin à son programme illégal de développement d’armes nucléaires et à s’acquitter de ses engagements internationaux.

La Nouvelle-Zélande a condamné le dernier tir balistique réalisé par la République populaire démocratique de Corée, le qualifiant d’acte irresponsable. La Nouvelle-Zélande a rappelé qu’elle a toujours appuyé le régime de non-prolifération nucléaire. La délégation néo-zélandaise a exhorté la République populaire démocratique de Corée à mettre fin à son programme nucléaire et à renouer un dialogue positif avec la communauté internationale. La République populaire démocratique de Corée doit comprendre que ses actions sont inacceptables aux yeux de la communauté internationale.

La République de Corée a condamné dans les termes les plus vifs le tir de missile balistique effectué dimanche dernier par la République populaire démocratique de Corée, qui constitue une violation très claire des résolutions des Nations Unies, tout en remettant en cause la stabilité régionale. Le Gouvernement de la République de Corée appelle la République populaire démocratique de Corée à cesser toute forme de provocation.

L’Allemagne a condamné dans les termes les plus vifs le dernier tir de missile balistique réalisé par la République populaire démocratique de Corée. Le pays doit mettre fin à ses programmes nucléaires et balistiques, de manière irréversible. La République populaire démocratique de Corée doit entamer un dialogue crédible avec la communauté internationale.

L’Italie a elle aussi condamné le dernier tir balistique de la République populaire démocratique de Corée; il s’agit d’une violation claire de nombreuses résolutions des Nations Unies et ce tir s’est produit juste après la réunion préparatoire de la Conférence d’examen du TNP, a souligné la délégation italienne. La République populaire démocratique de Corée doit abandonner ses programmes nucléaires et balistiques.

Le Japon a déploré que dimanche dernier, malgré les appels très fermes de la communauté internationale, la République populaire démocratique de Corée ait lancé un missile balistique, en violation des résolutions du Conseil de sécurité. Il s’agit d’un acte inacceptable de la part de la République populaire démocratique de Corée, a déclaré le Japon, appelant le pays à mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité. La Conférence a un rôle fondamental à jouer dans le cadre du désarmement nucléaire. Le Japon souhaite que la Conférence adopte un programme de travail avec un mandat de négociations.

Le Canada a condamné le tir de missile balistique de la République populaire démocratique de Corée, qui viole de multiples résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Ce tir vient confirmer à quel point la République populaire démocratique de Corée représente une menace pour la sécurité régionale et internationale; ce tir exige une réponse de la communauté internationale.

L’Espagne a fermement condamné le dernier tir de missile balistique effectué par la République populaire démocratique de Corée, qui constitue une nouvelle violation flagrante de multiples résolutions des Nations Unies. L’Espagne exhorte la République populaire démocratique de Corée à arrêter son programme nucléaire et balistique et à entamer un dialogue sincère avec la communauté internationale.

Les Pays-Bas ont eux aussi condamné fermement le tir de missile balistique effectué le 14 mai dernier par la République populaire démocratique de Corée. Il s’agit d’une menace grave contre la paix et la stabilité de la région. La République populaire démocratique de Corée doit mettre fin à ses provocations. La communauté internationale a le devoir de mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité concernant la République populaire démocratique de Corée, ont insisté les Pays-Bas.

La Chine a souligné que l’établissement d’un Groupe de travail sur les perspectives d’avenir de la Conférence était essentiel; la mise en place de plusieurs sous-groupes devrait permettre d’avoir des débats approfondis et aux différentes parties de mieux comprendre les choses. Le Président du Groupe de travail a réalisé des entretiens très larges avec toutes les parties, a souligné la Chine, se disant prête à participer aux débats dans le cadre d’une approche constructive.

La Chine a ensuite souligné que le résolutions du Conseil de sécurité contiennent des dispositions claires concernant le lancement de missiles balistiques par la République populaire démocratique de Corée. La Chine s’oppose aux activités de la République populaire démocratique de Corée qui sont contraires aux résolutions des Nations Unies. Toutes les parties concernées doivent s’abstenir de tout ce qui pourrait exacerber les tensions dans la région, a ajouté la Chine.

La Norvège a condamné fermement les essais de missiles balistiques menés par la République populaire démocratique de Corée. Les actions et la rhétorique de la République populaire démocratique de Corée sapent un environnement mondial qui doit permettre d’aboutir à un désarmement nucléaire international. La République populaire démocratique de Corée doit faire preuve d’un engagement authentique pour mettre fin à cette crise.

La Pologne a condamné le dernier tir de missile balistique mené par la République populaire démocratique de Corée. Les actions de la République populaire démocratique de Corée constituent une menace pour la paix et la stabilité régionales, ainsi qu’une violation des engagements internationaux pris par ce pays. La Pologne soutiendra les actions qui visent à assurer la stabilité de la région.

La Turquie a condamné le lancement de missile balistique réalisé le 14 mai dernier par la République populaire démocratique de Corée, qui constitue une violation flagrante des résolutions de l’ONU. La Turquie a réitéré son appel pour que la République populaire démocratique de Corée cesse de se comporter d’une manière qui déstabilise la région.

La Finlande a condamné le dernier lancement de missile balistique par la République populaire démocratique de Corée, lequel viole de multiples résolutions des Nations Unies. Les essais nucléaires et balistiques permettent à la République populaire démocratique de Corée de se rapprocher d’un armement nucléaire opérationnel, a souligné la Finlande, exhortant ce pays à respecter ses engagements internationaux et à engager un dialogue crédible avec la communauté internationale.

La Bulgarie a condamné le dernier lancement de missile balistique mené par la République populaire démocratique de Corée; il s’agit d’une menace pour la paix et la stabilité régionales. La Bulgarie lance un appel à la République populaire démocratique de Corée pour qu’elle cesse ses provocations et mette fin à son programme nucléaire et balistique. La République populaire démocratique de Corée doit reprendre de manière crédible le dialogue avec la communauté internationale.

Israël a condamné les provocations de la République populaire démocratique de Corée et les menaces qu’elles font peser sur la stabilité régionale.

La Suède a souligné que le dernier lancement de missile balistique effectué par la République populaire démocratique de Corée était une violation flagrante de plusieurs résolutions des Nations Unies. Il s’agit d’une menace pour la sécurité internationale. La République populaire démocratique de Corée doit mettre fin à son programme nucléaire. Le meilleur moyen d’avancer est la voie du dialogue et de la coopération.

La République arabe syrienne a réagi à la déclaration faite ce matin par la France en jugeant surprenant de constater que l’attention est attirée sur des informations présentées par les services de renseignement d’un certain pays. Cela va à l’encontre même de l’autorité de la Conférence, a estimé la Syrie. L’expérience au sein des Nations Unies a montré ce qu’il en est de la crédibilité des informations données par les services de renseignement de certains pays. Ces rapports induisent en erreur. Le rapport français n’a donc pas de légitimé et va à l’encontre des valeurs de la Charte des Nations Unies, a conclu la République arabe syrienne.

La Suisse a condamné le tir de missile balistique effectué par la République populaire démocratique de Corée. Cet essai viole plusieurs résolutions des Nations Unies et représente un danger pour la paix et la sécurité de la région. La Suisse exhorte la République populaire démocratique de Corée à réintégrer le TNP. Cette crise nord-coréenne met en évidence le défi persistant relatif à la norme internationale en matière d’armes nucléaires, a ajouté la Suisse, avant de réitérer son plein soutien au processus des Pourparlers à Six.

L’Irlande a condamné le dernier lancement de missile balistique réalisé par la République populaire démocratique de Corée. Chaque essai accentue la déstabilisation régionale. Il faut employer toute l’énergie diplomatique à persuader la République populaire démocratique de Corée d’arrêter tous ces essais hostiles. La République populaire démocratique de Corée doit s’abstenir de toute action qui serait en violation flagrante des résolutions des Nations Unies et doit reprendre un dialogue crédible avec la communauté internationale. La Conférence doit reprendre son travail et l’Irlande, dans ce contexte, soutient le Groupe du travail sur les perspectives d’avenir.

La Fédération de Russie a affirmé suivre avec inquiétude les évolutions dangereuses de la situation dans la région de l’Asie du Nord-Est et a condamné les derniers essais balistiques réalisés par la République populaire démocratique de Corée. La Fédération de Russie n’accepte pas ces actions de la République populaire démocratique de Corée et soutient d’ailleurs sans réserve les résolutions pertinentes des Nations unies prononçant des sanctions à l’encontre de ce pays. En même temps, la question nucléaire ne peut être résolue uniquement avec des sanctions à l’encontre de Pyongyang, a souligné la Fédération de Russie. Dans les circonstances actuelles, toutes les parties doivent faire preuve de sang-froid et de retenue, a-t-elle ajouté. Il faut s’engager sur la voie de la régularisation en tenant compte de l’ensemble des problèmes et en créant un environnement propice à la dénucléarisation. Il n’y a pas d’autre possibilité que le règlement politique, a insisté la Fédération de Russie.

L’Australie a condamné le tir de missile balistique effectué par la République populaire démocratique de Corée, ainsi que le programme nucléaire de ce pays. Il s’agit d’une violation claire des résolutions des Nations Unies. Les actions de la République populaire démocratique de Corée sont une menace pour la sécurité dans le monde.

Le Royaume-Uni a rappelé que ce serait au Conseil de sécurité de traiter de la menace nucléaire de la République populaire démocratique de Corée. Quant au «régime syrien», il ne devrait pas recourir aux armes chimiques contre son peuple, a poursuivi la Royaume-Uni, ajoutant que les preuves en la matière ne proviennent pas des rapports d’une agence nationale de renseignement, mais bien d’un mécanisme d’enquête indépendant.

La Hongrie a plaidé en faveur de mesures fortes pour faire cesser les actions de la République populaire démocratique de Corée. Elle a lancé un appel pour que la République populaire démocratique de Corée cesse ses programmes nucléaires et balistiques.

La République populaire démocratique de Corée a rejeté très fermement les accusations formulées ce matin à son encontre. Les États-Unis sont ceux qui menacent la paix et la sécurité de la région, a-t-elle affirmé. Les États-Unis ont mené le plus grand exercice militaire conjoint, avec plus de 300 000 soldats et de multiples armes. Le développement du programme nucléaire et balistique de la République populaire démocratique de Corée est un acte d’autodéfense face aux violations graves de la souveraineté de ce pays. La République populaire démocratique de Corée renforcera ses capacités de défense tant que les États-Unis poursuivront leur politique hostile et leur menace nucléaire envers elle, a prévenu la République populaire démocratique de Corée.

La République arabe syrienne a souligné qu’elle n’était pas juste un régime mais bien un État Membre des Nations Unies. Le Royaume-Uni a eu une réaction colonialiste. Le « régime du Royaume-Uni » se targue d’une prétendue légitimité alors que le Royaume-Uni a envahi l’Irak. La Syrie n’a jamais rejeté un rapport des organes des Nations Unies.

Les États-Unis ont répondu aux commentaires formulés par le représentant de la « Corée du Nord » en affirmant que pour eux, il est clair que ce représentant n’a pas entendu les appels lancés ces deux dernières semaines durant la réunion préparatoire de la Conférence d’examen du TNP à Vienne. Il ressort de cette séance que le régime de Pyongyang n’écoute pas. Les États Unis ne sont pas une menace à l’encontre de la République populaire démocratique de Corée; la plus grande menace contre le «régime de Pyongyang» est le régime lui-même.

La République de Corée a relevait que la République populaire démocratique de Corée rejetait ce qui a été dit aujourd’hui concernant le dernier lancement de missile balistique de la République populaire démocratique de Corée. Cette provocation est une menace à la paix internationale. L’Ambassadeur de la République populaire démocratique de Corée doit écouter ce qui a été dit devant la Conférence.

Le Royaume-Uni s’est dit heureux d’entendre que la République arabe syrienne acceptait les conclusions de la commission d’enquête internationale.

La République populaire démocratique de Corée a souligné qu’elle renforçait ses capacités de défense nationale et a dénoncé que ne soient pas condamnés les nombreux tests réalisés par de nombreux pays, y compris par les États-Unis. Le Gouvernement de la République populaire démocratique de Corée a porté plainte contre les États-Unis et le Conseil de sécurité a rejeté toutes ces plaintes. Le Conseil de sécurité n’a jamais considéré que ses membres permanents représentaient une menace nucléaire pour les États non dotés d’armes nucléaires. La République populaire démocratique de Corée va accélérer son déploiement d’un dispositif de dissuasion nucléaire; le pays va continuer à renforcer sa capacité nucléaire et ne reconnaît pas les résolutions des Nations Unies.

La France a souligné que l’attaque chimique du 4 avril dernier (en Syrie) a tué plus de 80 personnes. Les victimes sont mortes étouffées. C’est face à l’horreur de cette attaque et à l’engagement de la Syrie de ne plus recourir à ce type d’armes que la France a décidé de partager les informations dont elle dispose. Il appartient à la communauté internationale de faire respecter la Convention sur l’interdiction des armes chimiques ratifiée par la plupart des pays du monde.

La République arabe syrienne a tenu à souligner, contrairement à ce qu’a affirmé le Royaume-Uni, d’une part, qu’elle n’avait pas fermé la porte à des mécanismes d’enquête conjoints et, d’autre part, qu’il n’avait pas été dit non plus que les conclusions de la commission d’enquête avaient été acceptées par la Syrie. Il faut mener des enquêtes plus élargies. Concernant la déclaration de la France, la République arabe syrienne a souligné que les services de renseignement ne peuvent pas être considérés comme des sources de preuves. La Syrie a nié toute responsabilité dans cette attaque chimique, qui est un crime, et a accepté d’accueillir une commission d’enquête élargie pour faire la lumière sur les faits. Toutefois, la Syrie ne peut accepter les rapports d’un organe de renseignement d’un pays ou d’un autre.

Les États-Unis ont souligné que la menace que représente la République populaire démocratique de Corée n’est pas d’ordre bilatéral mais essentiellement d’ordre multilatéral; elle a en effet un impact sur la paix et la sécurité mondiales.

L’Ambassadeur HTIN LYNN du Myanmar, en tant que Président du Groupe de travail sur les perspectives d’avenir, a expliqué qu’il avait tenu plus de 50 consultations bilatérales, trilatérales ou multilatérales avec les membres de la Conférence et que sur la base de ces consultations, il avait fait une proposition visant la création de quatre sous-groupes qui auraient chacun un mandat délibératif clair et un modérateur. Expliquant qu’un certain nombre de questions restent en souffrance, le Président du Groupe du travail a indiqué que, pour recueillir le plus large soutien, il allait encore rencontrer les membres de la Conférence ce mercredi en leur présentant l’ensemble du projet, afin d’entendre les points de vue de chacun. Si tout fonctionne comme prévu, le projet sera soumis pour approbation à la Conférence la semaine prochaine, a indiqué le Président du Groupe de travail.



Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

DC17/018F