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LE COMITÉ POUR L’ÉLIMINATION DE LA DISCRIMINATION RACIALE OUVRE LES TRAVAUX DE SA QUATRE-VINGT-DOUZIÈME SESSION

Compte rendu de séance

Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale a ouvert ce matin les travaux de sa quatre-vingt-douzième session, qui se tient jusqu’au vendredi 12 mai au Palais Wilson à Genève. Il a adopté son ordre du jour et son programme de travail, avant d’entendre une déclaration de M. Simon Walker, Chef de la Section du Conseil des droits de l’homme et des organes de traités au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme

M. Walker a fait observer que cette session du Comité intervient à un moment où un nombre sans précédent de migrants et de réfugiés sont confrontés aux discours de haine et à la violence raciste dans des pays où ils pensaient être en sécurité, une violence alimentée par certains politiciens et dirigeants. Or, les droits et la dignité de toutes les personnes doivent absolument être respectés dans ces moments difficiles; les politiciens ont une responsabilité particulière à cet égard, de même que le Comité, a souligné M. Walker.

M. Walker a rappelé que la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants adoptée par l'Assemblée générale le 19 septembre 2016 exprime une volonté non seulement de protéger les droits des réfugiés et des migrants, mais aussi de partager entre États la responsabilité des déplacements de populations à l'échelle mondiale. En adoptant la Déclaration, les États Membres ont également pris l’engagement d’entamer des négociations en vue de l'adoption en 2018 d'un pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière, et d’un pacte mondial sur les réfugiés. Mme Louise Arbour, ancienne Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, qui vient d’être nommée Représentante spéciale du Secrétaire général pour les migrations internationales, aura fort à faire pour réaliser ce programme, a relevé M. Walker.

Au cours de cette session, a poursuivi M. Walker, le Comité tiendra une réunion informelle avec les États parties consacrée à « la place de la Convention dans le monde contemporain »: ce sera l’occasion pour le Comité de mettre l'accent sur les principaux défis auxquels les États parties sont confrontés dans la lutte contre la discrimination raciale au plan national, a-t-il indiqué. Il a ensuite salué les efforts du Comité dans l'utilisation des médias sociaux - Twitter et Facebook - pour faire connaître son action au-delà de Genève, en direction notamment des jeunes et des membres de la société civile. L'expérience de l'utilisation de la retransmission sur le Web des débats des organes conventionnels est positive, s’est félicité M. Walker: les États, la société civile, les Nations Unies et les médias s’en servent pour la sensibilisation, la formation et le renforcement des capacités.

Mme Anastasia Crickley, Présidente du Comité, a souscrit à l'analyse des défis faite par M. Walker et a rappelé que le travail du Comité consiste à examiner chaque situation sur ses propres mérites, à éviter les généralisations et à soutenir les pays dans la mise en œuvre des dispositions de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale.

Demain matin, à partir de 10 heures, le Comité auditionnera les représentants de la société civile au sujet de la mise en œuvre de la Convention dans les trois pays dont les rapports seront examinés cette semaine, à savoir la Finlande, la République de Moldova et l’Arménie.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

CERD17/002F