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LA CONFÉRENCE TIENDRA DEUX SÉANCES PLÉNIÈRES LA SEMAINE PROCHAINE POUR ENTENDRE LES DÉLÉGATIONS AU SUJET DES DIFFÉRENTS POINTS DE L'ORDRE DU JOUR

Compte rendu de séance

La Conférence du désarmement a tenu, ce matin, une brève séance publique durant laquelle elle a entendu des interventions du Bangladesh et du Chili, ainsi qu'une déclaration de son Président, l'Ambassadeur Luis Enrique Chávez Basagoitia du Pérou, qui a rappelé que, comme il l'avait indiqué dans son discours inaugurant sa présidence mardi dernier, son intention – en tant que Président – était de concentrer tous ses efforts sur des consultations informelles qui rendent possible un accord sur un programme de travail pour la Conférence pour cette année. S'il n'y a pour le moment aucun résultat concret en relation avec le programme de travail dans le cadre de ces consultations, «je vois avec optimisme un certain degré de mouvement – mouvement qui cependant ne peut être qualifié de progrès concret», a déclaré M. Basagoitia. Pour autant, a-t-il ajouté, «je maintiendrai mes consultations avec beaucoup d'enthousiasme et tiendrai la Conférence informée de l'évolution de ces consultations informelles».

Le Président de la Conférence a ensuite indiqué que certaines délégations lui avaient demandé que pendant le temps que dureront ces consultations, le temps en séance plénière soit utilisé de manière productive. Aussi, pendant le temps que dureront ces consultations, les délégations qui le désirent pourront s'exprimer sur les différents points inscrits à l'ordre du jour – ce qui ne doit pas être perçu comme une demande de s'exprimer sur chacun des points, mais comme la possibilité offerte aux délégations d'intervenir sur toute question qui suscite pour elles un intérêt particulier, a précisé le Président. M. Basagoitia a indiqué qu'il convoquerait donc à cet effet deux séances plénières, les mardi 14 et jeudi 16 juin au matin: celle du mardi sera consacrée aux quatre premières questions inscrites à l'ordre du jour de la Conférence (cessation de la course aux armements nucléaires et désarmement nucléaire; prévention de la guerre nucléaire, y compris toutes les questions qui y sont liées; prévention d'une course aux armements dans l'espace; arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d'armes nucléaires contre l'emploi ou la menace de ces armes); et celle du jeudi, aux trois autres points inscrits à l'ordre du jour (nouveaux types et systèmes d'armes de destruction massive, et armes radiologiques; programme global de désarmement; transparence dans le domaine des armements). Si ces deux séances n'étaient pas suffisantes pour permettre à toutes les délégations qui le souhaitent de prendre la parole, une troisième séance plénière pourrait être consacrée à cet exercice, a précisé le Président.

Ce matin, le Bangladesh est intervenu pour faire part de sa grande préoccupation face au fait que la Conférence reste dans une impasse depuis deux décennies, alors que le succès de cet organe est d'une importance capitale pour l'humanité. Le Bangladesh a rappelé que, conformément à la position du «G21», la plus haute priorité devrait selon lui être accordée au désarmement nucléaire, qui est «bien entendu, la raison d'être de la Conférence». Aussi, le Bangladesh estime-t-il que l'appel du jour doit être au lancement immédiat de négociations sur le désarmement nucléaire. Le pays s'est en outre dit optimiste de voir les nouvelles propositions sur un futur programme de travail pour la Conférence, reçues cette année, insuffler un nouvel élan aux efforts visant à réactiver cette instance. Il n'en demeure pas moins que sans volonté politique, cet espoir restera un vœu pieux, a souligné le Bangladesh. Les États dotés de l'arme nucléaire et leurs alliés doivent réaliser que les progrès réalisés en matière de non-prolifération et de réduction des stocks ne sont pas suffisants, a poursuivi le Bangladesh, ajoutant qu'une pleine et entière compréhension des conséquences dévastatrices sur le plan humanitaire de toute explosion nucléaire devait être prise en compte. Il convient de miser sur le multilatéralisme pour assurer un monde sûr et prospère pour les générations à venir, a conclu le Bangladesh.

Le Chili a quant à lui salué l'accession de l'Ambassadeur Basagoitia du Pérou à la présidence de la Conférence, soulignant que le Pérou est un pays avec lequel le Chili partage une vision commune du désarmement. Le Chili a indiqué qu'il s'exprimerait sur les différents points inscrits à l'ordre du jour de la Conférence durant les séances que la présidence a prévues à cet effet.


La prochaine séance plénière de la Conférence se tiendra donc mardi prochain, 14 juin, à 10 heures, pour entendre les délégations qui le souhaitent s'exprimer au sujet des quatre premiers points inscrits à l'ordre du jour.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

DC16/023F