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CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT: LE KAZAKHSTAN MARQUE LA JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LES ESSAIS NUCLÉAIRES

Compte rendu de séance
La Conférence entame l'examen de son rapport annuel

La Conférence du désarmement a entendu ce matin le Kazakhstan, qui a souhaité marquer la Journée internationale contre les essais nucléaires, célébrée le 29 août de chaque année. La Conférence a par ailleurs entamé l'examen du projet de rapport annuel de la session de 2015 de la Conférence, dont les travaux se terminent le 18 septembre.

Le Kazakhstan a rappelé qu'en 2009, l'Assemblée générale des Nations Unies avait proclamé le 29 août Journée internationale contre les essais nucléaires par sa résolution 64/35, à la demande du Kazakhstan et de nombreux autres auteurs, afin de commémorer la signature par le président du Kazakhstan d'un décret historique ordonnant la fermeture du polygone d'essais nucléaires de Semipalatinsk, le 29 août 1991. Cette initiative du Kazakhstan a été appuyée à l'unanimité par tous les États membres de l'ONU. De 1949 à 1989, Semipalatinsk a été le premier site de l'Union soviétique pour la réalisation de plus de 500 essais d'armes nucléaires. Plus de 1,5 millions de personnes ont été exposés sans le savoir à des niveaux de rayonnements dévastateurs, dont effets se font encore sentir au sein de la population. Le Kazakhstan est très reconnaissant au Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, qui a lancé un appel à la communauté internationale, depuis le site d'essais nucléaires de Semipalatinsk en avril 2010, pour parvenir à des progrès substantiels vers désarmement nucléaire complet. Pour sa part, le Kazakhstan continue d'attirer l'attention du public sur les questions de désarmement et sur la question de l'interdiction des essais nucléaires. Le Kazakhstan et le Japon, en tant que coprésidents de la XIVe Conférence du Traité, ont la ferme volonté de faire tous les efforts pour promouvoir son entrée en vigueur rapide. Aujourd'hui, 183 pays ont adhéré au Traité et 164 ont terminé leurs procédures internes de mise en vigueur. Mais plusieurs États importants s'abstiennent encore de signer et de ratifier le Traité, permettant formellement à certains États de continuer à effectuer des essais nucléaires et développer leurs propres programmes de missiles nucléaires en toute impunité. Il faut mettre les efforts en commun pour convaincre les États qui n'ont pas encore signé ou ratifié le Traité de le faire. À l'appui de tels efforts communs, le Kazakhstan a lancé le projet ATOM (Abolir les essais. Notre mission) pour mobiliser la communauté internationale, sensibiliser à la menace nucléaire et faire pression pour que des mesures soient prises pour y mettre fin. Le 29 août de l'année prochaine marquera les 25 ans de la fermeture du site de Semipalatinsk et doit être l'occasion de mener une action déterminée pour un monde sans armes nucléaires.

L'Ambassadrice Dell Higgie de Nouvelle-Zélande, dont le pays assume depuis la semaine dernière la présidence de la Conférence, a indiqué qu'elle avait préparé, avec l'assistance du Secrétariat, un projet de rapport de la Conférence du désarmement a l'Assemblée générale des Nations Unies. Elle a exprimé l'espoir que toutes les délégations reconnaîtront que le projet respecte les conditions requises par la règle 45 du règlement intérieur que «les rapports de la Conférence doivent être factuels et rendre compte des négociations et des travaux de la Conférence». Elle a constaté à cet égard qu'une fois de plus, malgré les efforts déployés par les présidents qui se sont succédés, la Conférence n'avait malheureusement pas été en mesure de parvenir à un accord sur un programme de travail, ni engager des négociations sur les questions de fond.

Le Mexique, l'Afrique du Sud, le Royaume-Uni, la Fédération de Russie et le Belarus sont intervenus sur le projet de rapport de session. Le Mexique a notamment rappelé, comme il l'a fait le 5 juin et le 17 août, qu'il souhaitait que le rapport indique sa position selon laquelle il n'appuyait pas la décision de rétablir un groupe de travail informel sur un programme de travail et un calendrier des activités pour la session 2015. L'Afrique du Sud a également déclaré que, comme c'était la première fois que deux pays, dont l'Afrique du Sud, avaient choisi de ne pas participer aux débats informels sur le calendrier des activités et aux travaux du groupe de travail informel sur un programme de travail, elle souhaite que cela figure au rapport, précisant que pour elle, il s'agissait d'une position de principe fondée sur le fait que ces démarches ne faisaient que créer une illusion de progrès au sein de la Conférence alors que rien n'a émergé quant au fond en raison du caractère informel de ces débats. Réagissant aux interventions du Mexique et de l'Afrique du Sud, la Fédération de Russie a notamment souhaité que soient pleinement assurées la transparence et la clarté dans ce domaine, alors que le Bélarus a regretté que ces deux délégations aient refusé de participer aux travaux d'un organe subsidiaire créé dans le contexte de la Conférence et de prendre part à la réunion visant à trouver un compromis pour pouvoir entamer des négociations dans le cadre de la Conférence.

La Présidente a annoncé qu'une séance plénière se tiendrait le 15 septembre afin d'entendre le Président élu pour la présente session de la Première Commission (désarmement et de sécurité internationale) de l'Assemblée générale, l'ambassadeur des Pays-Bas auprès des Nations Unies à New York, M. Karel Van Oosterom.


La prochaine séance plénière publique de la Conférence du désarmement se tiendra le mardi 8 septembre à 10 heures.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

DC15/042F