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LE CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME TERMINE SON DÉBAT SUR LES VIOLATIONS DES DROITS DE L'HOMME COMMISES PAR BOKO HARAM

Compte rendu de séance

Le Conseil des droits de l'homme a conclu, cet après-midi, son débat général dans le cadre de la session extraordinaire qu'il consacre aujourd'hui aux attaques terroristes et aux violations des droits de l'homme commises par le groupe terroriste Boko Haram.

Les délégations ont réitéré leur condamnation catégorique du terrorisme sous toutes ses formes, de même que de toute action qui aurait pour objectif d'appuyer des menées terroristes, appelant la communauté internationale à n'épargner aucun effort pour aider les pays africains touchés par les activités de Boko Haram à préserver la paix et la stabilité régionales. Elles ont souligné que les exactions commises par Boko Haram peuvent constituer des violations des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, et demandé à la communauté internationale de rester «ferme et unie face à la barbarie». Il a aussi été relevé que les attaques commises par Boko Haram, entre autres groupes terroristes, compromettent la survie même des populations touchées.

Seule une approche globale en faveur d'une bonne gouvernance et des droits de chacun permettra de faire disparaître «le terrain favorable à des groupes tels que Boko Haram», a-t-il également été souligné. Des délégations ont noté que Boko Haram devait être vaincu «sur plusieurs fronts, y compris en confrontant les idées destructrices de ce groupe avec les valeurs de dialogue, de tolérance et de coexistence». L'importance du traitement des causes profondes du terrorisme, telles que la faim, la pauvreté, les inégalités et le manque de développement a été soulignée. Il faut en outre garantir le droit à l'éducation des femmes et des fillettes. Plusieurs délégations ont souligné qu'il fallait déterminer quelles étaient les sources de financement de Boko Haram et prendre les mesures nécessaires «pour lui couper les vivres».

Plusieurs intervenants ont rendu hommage à l'ambassadeur Yusuf Mohamed Ismail Bari Bari, Représentant permanent de la Somalie à Genève, décédé dans une attaque terroriste commise le 27 mars dernier à Mogadiscio.

Seize États membres du Conseil ont fait des déclarations cet après-midi: Ghana, Éthiopie, Pakistan, France, Brésil, Inde, Botswana, Mexique, Irlande, Japon, Maldives, Venezuela, Cuba, Viet Nam, Gabon et Congo. Sont également intervenues les délégations observatrices suivantes: Togo, République tchèque, Niger, Iran, Australie, Pologne, Syrie, Turquie, Canada, Suisse, Autriche, Israël, Sri Lanka, Mali, Saint-Siège, Bénin, Mozambique, Égypte, Grèce, Costa Rica, Chili, Luxembourg, Népal, Équateur, Liban, Libye, Malaisie, Soudan du Sud, Iraq, Bahreïn, Guinée, Jamaïque, Organisation de coopération islamique, République démocratique du Congo, Italie, Djibouti, Uruguay, Sénégal, Burundi, Espagne, Jordanie, Philippines, Mauritanie et Somalie.

Les organisations non gouvernementales 1 qui ont pris la parole se sont notamment demandées comment «un minuscule groupe ténébreux a pu installer l'insécurité et dominer le pays africain le plus puissant», soulignant que les exactions de l'armée nigériane ont fait le jeu des extrémistes et suscité l'hostilité des populations civiles. Elles ont aussi noté que les crimes au regard du droit international qui ont été perpétrés par Boko Haram incluent des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, et que les forces armées nigérianes ont, elles aussi, commis de graves violations des droits de l'homme.


Le Conseil conclut cet après-midi sa session extraordinaire en se prononçant sur le projet de résolution dont il est saisi. La documentation relative à la session extraordinaire est disponible sur la page internet consacrée à la session.


Fin du débat sur les attaques terroristes et violations des droits de l'homme commises par le groupe terroriste Boko Haram

Membres du Conseil

Le Ghana a appelé la communauté internationale à lutter non seulement contre Boko Haram mais aussi d'autres groupes terroristes en Libye et en Somalie, notamment. Le Ghana félicite le Conseil d'avoir organisé cette session extraordinaire et souligne la nécessité de porter secours aux populations victimes des exactions de Boko Haram. Le Ghana félicite enfin le Nigéria de la tenue d'élections exemplaires.

L'Éthiopie a souligné que les attaques commises par Boko Haram et les Chabab, entre autres groupes terroristes, compromettent la survie de la population de nombreux pays, de même que la stabilité des États de l'Afrique de l'Ouest, et qu'elles sont un affront aux valeurs communes de l'humanité. L'Éthiopie appelle le Conseil de sécurité des Nations Unies à aider les pays touchés à combattre Boko Haram et à s'en défaire, mais aussi à remédier à la situation humanitaire urgente.

Le Pakistan a condamné toutes les violations des droits de l'homme, tout en soulignant le fait que le terrorisme était une menace mondiale qui ne saurait être associée à aucune religion non plus qu'à l'exercice légitime du droit à l'autodétermination. Le Pakistan s'associe à la douleur des pays africains et espère que la communauté internationale aidera les pays concernés à lutter contre Boko Haram.

La France a rappelé que plus de 200 lycéennes avaient été enlevées voici bientôt un an dans la ville de Chibok, au nord-est du Nigéria, certaines mariées de force, d'autres réduites en esclavage. Beaucoup d'autres exactions commises par Boko Haram peuvent constituer des violations des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, a mis en garde la France, demandant à la communauté internationale de rester ferme et unie face à la barbarie. La France appelle aussi les pays concernés à poursuivre en justice les responsables de ces crimes, estimant qu'il s'agit d'un élément essentiel d'une réponse efficace et durable aux crimes de Boko Haram, et à mettre en place des dispositifs de soutien aux victimes. La France estime de plus qu'une mission d'établissement des faits dépêchée par le Haut-Commissariat favoriserait la lutte contre l'impunité. Au-delà de l'action militaire, seule une approche globale en faveur d'une bonne gouvernance et des droits de chacun, du développement équitable sur l'ensemble des territoires concernés, permettra de faire disparaître le terrain favorable à des groupes tels que Boko Haram.

Le Brésil a estimé que la présente session extraordinaire du Conseil devrait se concentrer sur les mesures effectives visant à répondre aux défis des droits de l'homme dans la lutte contre les actes terroristes et autres violations des droits de l'homme perpétrés par Boko Haram. Comme l'a souligné le Secrétaire général de l'ONU, une approche militaire à elle seule ne suffira pas à contrer l'insurrection de Boko Haram. Le Brésil accorde une grande importance au traitement des causes profondes du terrorisme, telles que la faim, la pauvreté, les inégalités et le manque de développement, et des initiatives particulières doivent être prises afin de garantir le droit à l'éducation des femmes et des fillettes. En outre, tous les responsables de violations des droits de l'homme doivent être tenus pour responsables de leurs actes.

L'Inde a déclaré que le terrorisme constitue aujourd'hui le plus grave défi lancé à la paix et à la sécurité internationales. L'Inde a rappelé être victime de ce fléau depuis des décennies. Outre que les actes de terreur commis par Boko Haram contre des civils innocents constituent des violations flagrantes et massives des droits de l'homme, l'Inde est convaincue que l'idéologie et les activités de Boko Haram représentent un défi lancé à toutes les sociétés civilisées et tournées vers l'avenir. Le réseautage de Boko Haram avec d'autres groupes terroristes dans d'autres pays témoigne non seulement de ce que les terroristes mènent une guerre asymétrique contre la communauté internationale, mais aussi que le terrorisme a évolué pour devenir un phénomène véritablement mondial. L'Inde estime qu'aucune cause ni aucun grief ne saurait jamais justifier le terrorisme et qu'il convient donc d'adopter une approche de tolérance zéro à l'égard de ce fléau. Une guerre sélective contre le terrorisme est une entreprise illusoire vouée à l'échec, cette menace mondiale exige une réponse mondiale.

Le Botswana a fermement condamné le non-respect flagrant des droits de l'homme, le meurtre insensé et éhonté de civils, parmi lesquels des femmes et des enfants, ainsi que le déplacement massif de populations au Nigéria imputables à Boko Haram. Des informations laissent apparaître que depuis 2009, plus de 15 000 personnes ont perdu la vie du fait de l'insurrection de Boko Haram; en outre, la situation humanitaire continue de se détériorer, avec plus d'un million de personnes déplacées au Nigéria et plus de 200 000 réfugiés et personnes retournant dans leurs foyers vers les pays voisins. Il est absolument incompréhensible qu'une organisation telle que Boko Haram puisse trouver justifié d'enlever des jeunes filles de leur école pour les utiliser comme esclaves sexuelles et enfants soldats; de telles organisations n'ont pas leur place au sein de la société humaine et ne sauraient être autorisées à prendre racine, a souligné le Botswana. Le terrorisme de Boko Haram sape la sécurité et la paix au Nigéria et dans la région, ainsi que les efforts en faveur du développement. Boko Haram doit être vaincu sur plusieurs fronts, y compris en confrontant les idées destructrices de ce groupe avec les valeurs de dialogue, de tolérance et de coexistence qui favorisent le développement des sociétés.

Le Mexique a exprimé ses vives inquiétudes face à la situation humanitaire résultant des agissements de ce groupe armé. Le Mexique est aussi d'avis que toutes les mesures déployées doivent être conformes au droit international des droits de l'homme, au droit international humanitaire et au droit international des réfugiés. Dans ce contexte, toutes les parties doivent coopérer avec le Haut-Commissariat.

L'Irlande a souligné que la sécurité du Nigéria reposait en premier lieu sur son gouvernement et s'est dite encouragée par la volonté du pays de coopérer avec les procédures spéciales des Nations Unies. Compte tenu de la situation humanitaire préoccupante, la communauté internationale doit venir en aide aux pays touchés, a-t-elle poursuivi, indiquant ensuite que son pays a envoyé la semaine dernière une aide humanitaire d'une valeur de 900 000 euros pour un camp de réfugiés situé dans le nord du Cameroun.

Le Japon s'est dit confiant que la communauté internationale viendra en aide aux pays touchés par les agissements de groupes terroristes, et notamment le Nigéria. Le Japon rappelle que les États ont l'obligation de respecter les droits de l'homme dans la cadre de la lutte contre le terrorisme. Le Japon reste disposé à coopérer avec les pays touchés par les activités de Boko Haram.

Les Maldives ont fait part de leur vive préoccupation devant la recrudescence des attaques terroristes qui menacent la paix et la stabilité en Afrique. Solidaires des familles des jeunes filles enlevées par Boko Haram dans leur école voici un an, les Maldives condamnent toutes les violations des droits de l'homme commises au nom de la religion. Les Maldives demandent à la communauté internationale d'aider les pays confrontés aux activités terroristes de Boko Haram à les faire cesser.

Le Venezuela s'est dit consterné par la violence terroriste qui se déchaîne en Afrique aux mains de Boko Haram et d'autres groupes extrémistes et religieux. Le Venezuela espère que la session extraordinaire du Conseil contribuera à l'élaboration d'un plan de paix qui mettra un terme aux actes terroristes. Le Venezuela a souligné que le chemin de la paix passe par la justice sociale et le respect des droits de l'homme.

Cuba a réitéré sa condamnation catégorique du terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, de même que toute action qui aurait pour objectif d'appuyer des menées terroristes. Cuba condamne les attaques contre la population civile et demande à la communauté internationale de n'épargner aucun effort pour aider les pays africains touchés à préserver la paix et la stabilité régionales.

Le Viet Nam a indiqué partager les profondes préoccupations de la communauté internationale face aux violations des droits de l'homme commises par le groupe terroriste Boko Haram. Étant donné la nature, l'urgence et l'ampleur des événements actuels sur le terrain, le Vietnam estime que cette question devrait être traitée en tant que menace à la paix et à la sécurité de la région et des pays concernés. Le Viet Nam soutient le rôle du Conseil des droits de l'homme pour ce qui est d'apporter assistance et coopération internationale sur demande et avec le consentement de tous les pays concernés.

Le Gabon a réitéré sa solidarité avec les peuples du Nigéria, du Cameroun, du Tchad et du Niger qui subissent quotidiennement les attaques du groupe armé Boko Haram. Ces attentats de Boko Haram constituent un facteur de déstabilisation de nos États et donc une menace sérieuse; ces attentats s'attaquent au symbole de la démocratie et de l'état de droit, ainsi que, à travers nos enfants, à l'avenir de nos États, a souligné le Gabon. Face à cette situation, il convient de mutualiser les efforts à tous les niveaux, y compris en matière d'échange de renseignements; il faut notamment déterminer quelles sont les sources de financement de Boko Haram. Le Gabon a par ailleurs indiqué être favorable à la mise en place d'un fonds spécial pour financer le déploiement rapide de la Force multinationale mixte.

Le Congo a souligné que l'engagement du pays dans la lutte contre Boko Haram se manifeste tant au niveau sous-régional que régional par la sensibilisation des opinions sur les actes horribles de ce groupe et par la campagne de mobilisation des ressources nécessaires à la force mixte africaine. C'est pourquoi, avec détermination et conviction, les Présidents du Congo et de la Guinée équatoriale accomplissent la mission qui leur a été confiée à l'issue du Sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement du Conseil de paix et de sécurité d'Afrique centrale, tenu à Yaoundé le 16 février dernier, qui prévoit l'harmonisation avec d'autres communautés sous-régionales africaines des stratégies susceptibles de participer à l'éradication de la secte extrémiste Boko Haram. Les actes terroristes de Boko Haram, outre qu'ils violent gravement les droits de l'homme, impactent les activités socio-économiques du Nigéria, du Cameroun, du Niger, du Tchad et d'autres pays voisins.

Observateurs

Le Togo a déclaré que Boko Haram, tout comme les autres groupes terroristes agit sans aucun respect des droits de l'homme et du droit international. Le Conseil doit donc prendre ses responsabilités pour mettre un terme aux agissements de ce groupe. Le Togo salue cependant les initiatives prises par l'Union africaine et les États de la région en vue de lutter contre ce groupe. Il demande en outre aux soutiens financiers et militaires de ce groupe de cesser ce soutien et rappelle que tous les responsables, commanditaires et auteurs de ces violations devront être identifiés et répondre de leurs actes. Le Togo a également souligné la nécessité d'une coordination et d'une synergie des approches pour éradiquer systématiquement ce groupe et tous les autres qui menacent la paix et la sécurité. Le Togo appelle enfin toutes les délégations à adopter par consensus le projet de résolution présenté par le Groupe africain.

La République tchèque s'est dite effarée par les agissements du groupe Boko Haram, dont les enlèvements, les massacres, des abus sexuels et le recrutement de force. Mais la lutte contre Boko Haram doit répondre aux normes internationales. La République tchèque appelle à la tenue d'enquêtes sur les violations des droits de l'homme et à des poursuites en justice des auteurs de ces actes.

Le Niger, pays également touché par les attaques de Boko Haram, a déclaré que la situation porte gravement atteinte à toutes les normes internationales des droits de l'homme. Cela exige un soutien de la communauté internationale, notamment dans le domaine de l'assistance humanitaire.

L'Iran a jugé méprisables les groupes terroristes qui, comme al-Qaida, Daech, Jabat al-Nosra ou encore Boko Haram, sont nés du chaos politique fomenté depuis deux ans pour ne former qu'une seule entité, partager une même idéologie extrémiste et terroriser et déstabiliser les communautés. L'Iran rejette avec autant de force les stéréotypes qui associent le nom de l'islam aux actes sanglants et violents commis par ces groupes.

L'Australie a fermement condamné les attaques terroristes de Boko Haram contre les civils et s'est inquiétée de leurs effets sur la stabilité régionale. Les femmes et les filles sont particulièrement touchées par la violence de Boko Haram, a souligné l'Australie, condamnant toutes les formes de violence sexiste et contre les enfants.

La Pologne a condamné les violences infligées par Boko Haram aux femmes et aux enfants. La Pologne a souligné la responsabilité qu'ont les États de protéger les populations et de faire respecter le droit et les libertés, et rappelé qu'ils jouent un rôle central dans les efforts pour mettre un terme à la violence.

La Syrie a appuyé le projet de résolution que la présente session extraordinaire s'apprête à examiner. Elle a insisté sur la nécessité de traiter des questions du financement et du soutien matériel à Boko Haram. Il faut mettre un terme à l'aggravation du terrorisme représenté par Boko Haram, Daech et le groupe al-Nosra, sans passion et sans égards pour les intérêts étroits de certains pays. Il faut lutter contre l'obscurantisme qui est la source d'inspiration de ces groupes terroristes. Boko Haram a fait acte d'allégeance à Daech le mois dernier, ce qui témoigne qu'il convient de lutter contre le terrorisme en se gardant de toute approche de deux poids, deux mesures.

La Turquie a rappelé que le terrorisme représentait une menace pour la paix et la sécurité internationales. Elle a aussi souligné que toute tentative de lier le terrorisme à une religion ou à un groupe ethnique était erronée. Les groupes terroristes doivent être contrés par une solide coalition internationale, a ajouté la Turquie, avant de se dire horrifiée par les actes perpétrés par Boko Haram. La Turquie se félicite en outre de la mise sur pied d'une force conjointe multinationale mandatée par l'Union africaine pour lutter contre ce groupe terroriste.

Le Canada s'est dit profondément préoccupé par les atrocités commises par Boko Haram et par l'impact humanitaire qui en résulte pour les civils au Nigéria et au Cameroun, au Tchad et au Niger voisins. Ces attaques ont exacerbé l'insécurité régionale et entravé l'accès humanitaire aux réfugiés et aux personnes déplacées, dont la majorité sont des femmes et des enfants. Le Canada soutient une ferme coordination entre le Nigéria et ses voisins afin de traiter cette menace pour la sécurité régionale.

La Suisse a condamné les actes atroces commis sur les populations civiles par Boko Haram, dont des enlèvements, des massacres, abus sexuels ou les mariages forcés. Dans ce contexte, la Suisse appuie les efforts de la communauté internationale pour lutter contre ce groupe. Mais elle estime aussi que la sécurité est la première responsabilité des États. Les pays touchés doivent donc en premier lieu prendre des mesures pour protéger les populations civiles et mener des enquêtes pour que les auteurs soient traduits en justice, tout en respectant le droit international dans le cadre de la lutte contre ce groupe terroriste.

Pour l'Autriche, il est vital que la communauté internationale envoie un message de condamnation des actes commis par ce groupe, dont des détentions arbitraires, des abus sexuels, des attaques contre des écoles ou le recrutement d'enfants soldats et des enlèvements. Il est important que la communauté internationale parle d'une même voix face à cette situation.

Israël a déclaré que la signification même de ce groupe, «l'éducation occidentale est un péché» montre le point commun entre tous les groupes extrémistes et le rejet des valeurs des droits de l'homme. Alors que ce groupe commet des actes terroristes depuis des années, la réponse du Conseil est plus que tardive. Cette approche a minima est caractéristique du Conseil dès qu'il s'agit des organisations terroristes, dont les soutiens sont des États qui siègent ici même et en ce moment. Le deux poids deux mesures à son paroxysme, a dit le représentant. Mais considérer Boko Haram comme un problème nigérian ou même africain serait une grave erreur. Car il n'y aucune différence entre Boko Haram, Al Qaeda, le Hezbollah, Daech et le Hamas, a conclu Israël.

Sri Lanka a dit bien connaître l'impact dévastateur du terrorisme sur le tissu social, pour l'avoir subi lui-même pendant plusieurs décennies. Sri Lanka insiste sur la nécessité d'une coopération internationale pour «couper les vivres» aux organisations terroristes.

Le Mali s'est dit solidaire du Gouvernement somalien suite à l'attentat terroriste qui vient de le frapper. Le Mali espère que la session extraordinaire permettra de trouver des solutions viables aux exactions barbares commises par Boko Haram. La communauté internationale doit s'unir pour prendre des mesures d'aide aux victimes et pour endiguer la folie homicide de Boko Haram.

Le Saint-Siège a souligné que les crimes prétendument commis au nom d'une religion ne sont jamais justifiés. Le massacre d'innocents au nom de la religion n'est rien d'autre qu'une manipulation de la religion. Le Saint-Siège encourage la collaboration internationale pour résoudre la crise, endiguer Boko Haram et les autres groupes terroristes et contrecarrer leur stratégie de souffrance et de déstabilisation.

Le Bénin a exprimé sa vive préoccupation face aux actes terroristes commis par Boko Haram et il a une pensée émue pour toutes les victimes de Boko Haram. Cette situation appelle une mobilisation de tous pour lutter contre ces actes ignobles qui sont d'une extrême violence. C'est pourquoi le Bénin appelle à une adoption par consensus du projet de résolution soumis à la présente session extraordinaire.

Le Mozambique a indiqué suivre avec consternation les actes terroristes perpétrés par le groupe terroriste Boko Haram à l'encontre de personnes innocentes, en violation flagrante du droit relatif aux droits de l'homme et du droit international humanitaire. Du fait de ces actes terroristes, environ un million de Nigérians ont été déplacés ces derniers mois et des milliers de personnes ont cherché refuge au Cameroun, au Tchad et au Niger. Le Mozambique lance un appel en faveur d'un soutien financier à ces pays. Le moment est venu pour la communauté internationale d'agir face à Boko Haram qui constitue une menace non seulement pour le Nigéria et ses voisins mais aussi pour la paix et la sécurité internationales.

L'Égypte a souligné que non seulement Boko Haram s'est étendu de l'ouest vers le centre de l'Afrique mais qu'en plus, ses activités ont perturbé la vie socio-économique de communautés entières dans de vastes zones du Nigéria, du Cameroun, du Tchad et du Niger. L'Égypte estime que la nature transfrontalière du terrorisme exige une coopération plus étroite entre toutes les parties concernées, aux niveaux régional et international. Elle a aussi souligné que le terrorisme ne saurait être lié à une religion, une ethnicité, une culture ou une nationalité spécifiques.

La Grèce a déclaré que les actes commis par le groupe Boko Haram méritent une condamnation mondiale. La communauté internationale doit demander des comptes. La Grèce salue les efforts déployés par les États africains et l'Union africaine et appelle la communauté internationale à appuyer ces efforts. Elle insiste aussi sur la nécessité de respecter le droit international dans tout recours à la force.

Le Costa Rica est également indigné face aux actes de terrorisme de Boko Haram et exprime son soutien avec les populations touchées. Les responsables devront être traduits en justice et les coupables répondre de leurs actes. Le Costa Rica condamne surtout les parties qui soutiennent ou facilitent les agissements de Boko Haram, y compris en lui fournissant les ressources. Ces derniers sont aussi responsables et devront également répondre de leurs actes.

Le Chili a également appelé au soutien des pays touchés. Ce soutien ne doit pas être que militaire, mais également aider les pays à assumer leur développement économique et social et ainsi répondre aux causes qui ont créé Boko Haram. Pour le Chili, l'État est le premier garant de la sécurité de ses citoyens. Il doit en outre respecter les droits de l'homme et le droit international.

Le Luxembourg a rappelé que les actes odieux de Boko Haram ne déchargent d'aucune manière les États concernés de leurs responsabilités principales, à savoir protéger la population civile et respecter le droit international humanitaire et les droits de l'homme. Il incombe à ces mêmes États de veiller au bien-être, au développement socio-économique et à l'inclusion politique de leurs populations.

Le Népal a souligné que le terrorisme est une menace grave contre la paix et contre la sécurité du développement, qui appelle une action internationale résolue. Le Népal, solidaire de la communauté internationale dans sa lutte contre le terrorisme, demande à la communauté internationale d'adopter une convention internationale contre ce phénomène. Il recommande en outre que la question soit traitée par le dialogue entre les religions et les cultures.

L'Équateur regrette les nombreuses victimes de la violence de Boko Haram et condamne particulièrement l'enlèvement de femmes et d'enfants. L'Équateur espère que le débat de ce jour favorisera la recherche d'une solution à la violence exercée par Boko Haram.

Le Liban a pour sa part rappelé qu'il y a des pays qui soutiennent le terrorisme. Ainsi, chacun sait qu'il y a un lien entre Israël et le groupe terroriste Al-Nosra qui se rend coupable de violations des droits de l'homme et du droit international. Le Conseil ne doit pas devenir un forum ou ne s'expriment que des consternations, au risque de ruiner l'idéal des droits de l'homme qui a précédé à sa création; le Conseil doit agir.

La Libye a déclaré que la menace internationale que représente Boko Haram exige une réponse coordonnée de la communauté internationale.

La Malaisie a déclaré que la lutte contre le terrorisme doit être abordée de manière globale, impliquant l'approche axée sur le développement qui permet de s'attaquer aux causes premières du terrorisme.

Le Soudan du Sud a constaté que le terrorisme était un phénomène transnational qui ne saurait être assimilé à aucune religion. Il a appelé la communauté internationale à coopérer à tous les niveaux pour soutenir les pays concernés dans leur lutte contre Boko Haram, y compris au plan logistique et financier; et à accorder une assistance humanitaire aux populations chassées de leurs foyers.

L'Iraq a constaté que les groupes terroristes étaient aujourd'hui les principaux auteurs de violations des droits de l'homme partout dans le monde, des crimes que l'Iraq subit lui-même du fait de Daech. Le monde ne doit pas rester passif face à la progression du terrorisme au niveau mondial, a mis en garde l'Iraq.

Bahreïn a souligné qu'il fallait lutter fermement contre la propagation du terrorisme intellectuel. Bahreïn estime que les violations des droits de l'homme commises par Boko Haram sont autant d'affronts à la conscience de l'humanité et vont à l'encontre de tout précepte religieux. La communauté internationale doit adopter une approche unifiée et multidimensionnelle de la lutte antiterroriste.

La Guinée a condamné le terrorisme sous toutes ses formes et souligné qu'il fallait trouver des solutions idoines pour mettre définitivement fin aux causes de ce terrorisme violent. Au-delà des pays de la ligne de front – Nigéria, Cameroun, Tchad et Niger –, si ces pays ne sont pas soutenus, aucun État ne sera à l'abri de cette idéologie d'un autre âge que défend Boko Haram.

La Jamaïque a condamné les violations des droits de l'homme et les atrocités commises par Boko Haram, en particulier contre les femmes et les enfants. La Jamaïque a souligné qu'elle condamnait le terrorisme quelles qu'en soient les manifestations; les actes de terrorisme sont criminels et injustifiables, quelle que soit leur motivation. Les activités de Boko Haram ont sapé la stabilité de communautés et de régions au Nigéria et dans les pays voisins; il ne s'agit pas d'un problème régional ou africain mais bien d'un problème mondial. Pour être durable, toute réponse à la menace du terrorisme doit aller au-delà des seules manifestations de ce fléau et traiter de ses causes profondes.

L'Organisation de coopération islamique (OCI) a rappelé que Boko Haram revendiquait ouvertement et par les armes le droit à l'obscurantisme et à l'ignorance en s'attaquant à l'école, lieu de transmission de la connaissance et en enlevant les jeunes écolières qu'il réduit en esclavage. Se réclamant de l'islam, «dont il a une connaissance tragiquement sommaire, Boko Haram s'acharne à le travestir et à imposer des normes qui lui sont tout à fait étrangères»; «elles sont en fait le produit de sa propre ignorance – une ignorance mortifère, dont les principales victimes sont les musulmans qui pratiquent paisiblement leur religion, en harmonie avec le mot islam qui est porteur d'un message de paix». La lutte contre le terrorisme ne doit pas se limiter au domaine sécuritaire, mais doit s'étendre aux domaines économiques, sociaux et culturels, a souligné l'Organisation; elle doit également tenir compte du respect des droits de l'homme et de la nécessité de dialogue des cultures et des civilisations.

La République démocratique du Congo a déclaré ne pas tolérer les actes terroristes de Boko Haram, un mouvement qui bafoue les principes essentiels qui régissent l'humanité et entraîne des pertes énormes en vies humaines et hypothèque à coup sûr l'avenir du continent africain. Boko Haram représente une véritable menace pour la sécurité internationale, ce qui justifie une action de la communauté internationale.

L'Italie a rappelé que la promotion et la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales relèvent essentiellement de la responsabilité des gouvernements. L'Italie condamne sans réserve tous les agissements de Boko Haram, notamment ses actes brutaux et abjects tels que l'enlèvement de 400 femmes et enfants dans la ville de Damasak, il y a quelques jours à peine. L'Italie encourage le Haut-Commissariat de poursuivre son action sur le terrain.

Djibouti a déclaré que la constitution d'une Force multinationale mixte pour combattre Boko Haram montre que les États africains ont conscience de la gravité de la situation. Le Conseil doit pour sa part se saisir de la question, car le terrorisme a des conséquences sur les droits de l'homme. Si on échoue à mettre une coopération efficace, on court le risque que la stratégie de mise en réseau et de connexion à laquelle on assiste rende la tâche extrêmement périlleuse.

L'Uruguay a dit que les agissements de Boko Haram montrent son mépris des valeurs que défend le Conseil des droits de l'homme. Cela exige une réponse ferme et adéquate, notamment la traduction en justice des responsables et auteurs de ces actes, en conformité avec les normes internationales.

Le Sénégal s'est félicité de la marque de solidarité manifestée par la communauté internationale à l'endroit des populations africaines profondément éprouvées par les nombreux crimes et actes odieux perpétrés par Boko Haram. En s'alliant avec «Daech», ce groupe terroriste tente de créer une «internationale du terrorisme», ce qui en fait une grave menace pour la paix et la sécurité internationales. Le Sénégal appelle de ses vœux une coopération internationale plus active pour mettre davantage la pression sur Boko Haram et tarir ses sources de financement et ses approvisionnements en armes.

Le Burundi s'est félicité de la tenue de cette session extraordinaire, «motivée par la préoccupation collective face aux actes terroristes de Boko Haram et par la détermination de le dénoncer et de l'éradiquer au regard des graves violations du droit international relatif aux droits de l'homme et du droit international humanitaire». La délégation burundaise a indiqué se reconnaître dans le projet de résolution soumis à la présente session et a invité les États membres du Conseil à l'adopter par consensus.

L'Espagne a estimé que la situation des droits de l'homme dans la région touchée par Boko Haram aurait mérité d'être inscrite à l'ordre du jour du Conseil lors de sessions précédentes. Par ailleurs, le terrorisme ne doit jamais servir de prétexte à des violations de droits de l'homme par des États, a rappelé l'Espagne. Elle s'est dite préoccupée par l'extrême violence des actes de Boko Haram qui constituent une menace pour la paix et la sécurité internationales. L'Espagne tient à exprimer son soutien au Nigéria et aux autres États de la région qui luttent contre Boko Haram. Il convient d'éviter toute identification entre les agissements de Boko Haram et les postulats de l'islam, a en outre souligné l'Espagne.

La Jordanie a condamné fermement toutes les activités terroristes lâches qui visent des victimes civiles innocentes, y compris les activités de Boko Haram. Il convient de réfuter le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations. La Jordanie estime que la lutte contre les terroristes et leur pensée radicale est une responsabilité commune. La Jordanie a en outre indiqué qu'elle entendait convoquer une séance spéciale du Conseil de sécurité des Nations Unies, qu'elle préside à compter d'aujourd'hui, pour se pencher sur le rôle des jeunes face au terrorisme.

Les Philippines ont condamné le terrorisme sous toutes ses formes, «un crime odieux qui n'a pas sa place dans le monde civilisé».

La Mauritanie a souligné que les actes terroristes menacent la sécurité mondiale. Pour faire face à ce danger, la communauté internationale doit collaborer plus étroitement et apporter davantage de soutien aux efforts régionaux contre les groupes terroristes tentaculaires.

Enfin, la Somalie a remercié les délégations qui ont fait part de leur solidarité après le décès de son ambassadeur, tué dans un attentat à Mogadiscio vendredi dernier, un homme tout entier consacré à la défense des droits de l'homme.

Organisations non gouvernementales

Human Rights Watch a déclaré qu'il fallait faire davantage pour protéger les droits de l'homme des populations concernées, au risque de voir la crise s'accentuer. Il faut dans ce contexte que le Conseil envoie une équipe pour faire enquête sur les violations des droits de l'homme commises par toutes les parties. Les dénonciations ne suffisent pas.

Caritas Internationalis a dit que pour s'attaquer à la question posée par Boko Haram, il faudra s'opposer à tout extrémisme religieux, mais aussi répondre aux cause sous-jacentes de son existence, à savoir les aspects économiques, politiques, sociaux et la mauvaise gouvernance dont souffrent le Nigéria. La communauté internationale doit donc aider tous les pays concernés, allouer davantage de ressources pour répondre aux besoins humanitaires des déplacés et des réfugiés. Il faut également prendre des mesures de contrôle efficace pour arrêter toute forme de financement direct ou indirect des groupes terroristes et notamment Boko Haram.

La Fédération internationales des droits de l'homme a déclaré qu'au regard de leur ampleur et leur aspect systématique, les actes commis par Boko Haram sont comparables aux crimes de guerre et crime contre l'humanité. Cela exige donc que le Conseil adopte une résolution condamnant ces actes dans des termes plus forts. La résolution devrait également demander au Haut-Commissariat l'envoi d'une mission d'enquête pour faire la lumière sur les violations des droits de l'homme commis par toutes les parties. Le Conseil devrait aussi rappeler au Gouvernement nigérian son obligation de respecter le droit international. Le Gouvernement nigérian devrait également saisir la Cour pénale internationale, qui a par ailleurs déjà ouvert un examen préliminaire de la situation.

OCAPROCE Internationale a exprimé sa profonde préoccupation face aux massacres de civils et aux enlèvements de filles, de femmes et d'enfants par les terroristes de Boko Haram dans l'extrême nord du Cameroun, au Tchad, au Niger et au Nigéria. La crise du monde actuel n'est pas une crise économique; il s'agit d'une crise de priorité et de confiance, a estimé l'organisation.

Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO) a souligné que la lutte contre le terrorisme ne doit pas être un combat à géométrie variable. En effet, depuis la formation du Califat de Sokoto sous l'impulsion d'Ousmane Dan Fodio, la guerre du Biafra, l'insurrection armée du delta du Niger, l'instauration de la charia dans le nord et avec l'émergence de Boko Haram, le Nigéria est en proie à des violences quasi quotidiennes. «Il reste tout de même à comprendre comment un minuscule groupe ténébreux a pu installer l'insécurité et dominer le pays africain le plus puissant», a ajouté RADDHO, évoquant les ramifications de Boko Haram avec «certains acteurs politiques, les services secrets et l'armée nigériane» et soulignant que les exactions de l'armée nigériane ont fait le jeu des extrémistes et suscité l'hostilité des populations civiles. Compte tenu de la complexité et de la détérioration systématique de la situation des droits de l'homme dans le nord-est du Nigéria, la RADDHO demande la mise sur pied d'une commission internationale d'enquête.

Amnesty International a affirmé que la situation au Nigéria témoigne d'un cycle de violence où les violations de droits de l'homme perpétrées par le groupe armé Boko Haram et par les forces de sécurité nigérianes alimentent trop souvent de nouvelles violations. Ce cycle doit être brisé, a déclaré l'ONG. Depuis 2009 que Boko Haram a déclenché sa campagne violente contre l'État nigérian, Amnesty International a recueilli des preuves qui laissent raisonnablement penser que Boko Haram et l'armée nigériane ont commis des crimes, au regard du droit international, dans le contexte du conflit. Le conflit s'est aggravé de façon significative ces 12 derniers mois et les preuves récoltées par Amnesty International indiquent que les crimes au regard du droit international qui ont été perpétrés par Boko Haram incluent des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Dans leur réponse à Boko Haram, les forces armées nigérianes ont commis de graves violations des droits de l'homme et pourraient aussi avoir commis des crimes au regard du droit international incluant des crimes de guerre et contre l'humanité. Le Gouvernement nigérian doit rapidement prendre des mesures pour enquêter sur ces crimes commis de toutes les parties et tenir leurs auteurs pour responsables.

Tchad - Agir pour l'environnement a souligné la précarité de la situation dans les camps de fortune et les abris sommaires où se trouvent les populations déplacées. L'accessibilité à l'eau potable devient extrêmement difficile et le taux de mortalité des enfants ne cesse d'augmenter. Il est donc urgent de mettre en place des structures permettant l'accès aux soins de santé des populations vulnérables et démunies. L'organisation a aussi demandé que les paysans tchadiens victimes de vols de leur bétail par Boko Haram soient indemnisés.

United Nations Watch s'est demandé pour quelles raisons le Conseil avait mis si longtemps à organiser une session extraordinaire sur Boko Haram, alors que ses exactions remontent à 2010, année où ce groupe tuait 32 personnes dans des églises. De même, une résolution condamnant l'enlèvement de 200 jeunes filles a été retirée à la session de juin 2014. Quand les Nations Unies comptent-elles agir en faveur des victimes innocente de Boko Haram, a voulu savoir l'organisation.

L'Union des juristes arabes a condamné le lavage de cerveaux auquel se livrent les groupes terroristes dans le monde entier pour appuyer leurs visées religieuses et politiques.

Le Conseil indien d'Amérique du Sud a exprimé toutes les condoléance de son organisation - et de nombreuses autres qui n'ont pu prendre la parole aujourd'hui - à la famille, aux amis et aux connaissances de l'ambassadeur de la Somalie, M. Mohamed Yussuf Bari Bari. L'ONG s'est ensuite dit du même avis que les autres délégations s'agissant des exigences de la lutte contre Boko Haram et pour l'assistance aux pays touchés.

Le Mouvement international contre toutes les formes de discrimination a appelé le Gouvernement du Nigéria à lutter plus fermement contre Boko Haram, consulter les familles des victimes et garantir que les auteurs seront traduits en justice.
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1 Organisations non gouvernementales ayant participé au débat: Human Rights Watch; Caritas Internationalis; Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH); Organisation pour la Communication en Afrique et de Promotion de la Coopération Economique Internationale (OCAPROCE Internationale); Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme; Amnesty International; Tchad agir pour l'environment; United Nations Watch; Union des juristes arabes; Conseil indien d'Amérique du Sud; et le Mouvement international contre toutes les formes de discrimination.


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HRC15/063F