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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT ENTEND LES MINISTRES DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU KAZAKHSTAN, DU COSTA RICA ET DE LA LETTONIE

Compte rendu de séance
Le Vice-Ministre des affaires étrangères de la République de Corée fait également une déclaration

La Conférence du désarmement a entendu, ce matin, des déclarations des Ministres des affaires étrangères du Kazakhstan, du Costa Rica et de la Lettonie, ainsi que du Vice-Ministre des affaires étrangères de la République de Corée. Les délégations de la République populaire démocratique de Corée, de la République de Corée et des États-Unis sont intervenues à l'issue de ces déclarations.

«Nous sommes confrontés à la tension croissante entre des grandes puissances au sujet de prétendues zones d'influence, de marchés et du contrôle sur l'énergie et d'autres ressources», a fait observer le Ministre des affaires étrangères du Kazakhstan, M. Erlan Idrissov, soulignant que cette instabilité croissante pouvait mener à des conflits et favoriser une tendance dangereuse où les États utilisent la puissance plutôt que la diplomatie dans la politique mondiale, ce qui, en retour, peut entraîner une course aux armements ainsi que le recours à la force et à la coercition pour protéger des intérêts nationaux. Modifier le règlement intérieur de la Conférence et y engager des réformes systémiques en faveur de l'adoption rapide d'un programme de travail est inadmissible, a par ailleurs estimé M. Idrissov, ajoutant que le principe du consensus qui préside aux travaux de la Conférence devait rester intact.

Le Costa Rica dispose des créances et du crédit qui lui permettraient de devenir membre de la Conférence, a pour sa part souligné le Ministre costaricien des relations extérieures et du culte, M. Manuel González Sanz, rappelant que son pays avait décidé, il y a plusieurs décennies, d'abolir l'armée et de fonder sa sécurité et sa défense sur le dialogue et l'ordre juridique international. Le ministre costaricien a en outre rappelé que son pays avait proposé un modèle de convention sur les armes nucléaires. Attirant l'attention sur la promotion de l'universalisation de la Convention sur les armes à sous-munitions, le ministre a déploré que de telles armes aient été utilisées cette année en Ukraine.

Le Ministre des affaires étrangères de la Lettonie, M. Edgars Rinkçviès, a quant à lui fait observer que la communauté internationale restait confrontée à des défis sécuritaires variés qui doivent être traités par le biais du multilatéralisme avec un souci d'efficacité. Certains pays pensent que l'ordre international peut être renversé et que les accords internationaux peuvent être bafoués à volonté, a déclaré le Ministre letton, qui a fait référence au Mémorandum de Budapest et au concept d'intégrité territoriale. Il est profondément inquiétant que les efforts de l'Ukraine, qui a renoncé à son arsenal nucléaire et a adhéré au TNP en tant qu'État non doté de l'arme nucléaire, aient été détournés et exploités de façon tout à fait inacceptable. M. Rinkçviès a exprimé l'espoir que cela ne constitue pas un dangereux précédent et affirmé croire fermement dans les approches diplomatiques et politiques; il ne faut ménager aucun effort pour restaurer la confiance.

Le Vice-Ministre des affaires étrangères de la République de Corée, M. Cho Tae-yul, a déclaré qu'il y avait «des différences radicales entre les deux Corées dans presque tous les domaines imaginables: système politique, performance économique et degré de liberté et de dignité dont bénéficie la population». «Mais la différence peut-être la plus fondamentale réside dans le fait que la RPDC développe un programme d'arme de destruction massive, au mépris de l'obligation la plus basique de tout membre des Nations Unies – qui est d'être un pays épris de paix», a ajouté M. Cho. La communauté internationale n'accordera jamais un statut, quel qu'il soit, à un pays connu pour être le cas le plus flagrant de prolifération nucléaire, a déclaré M. Cho, assurant par ailleurs que Séoul poursuit divers efforts en vue d'une dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible, par le biais du dialogue et des négociations, sur la base d'une coopération étroite avec les États participant aux Pourparlers à Six et avec la communauté internationale.


La Conférence du désarmement poursuivra son débat ministériel cet après-midi, à 15 heures. Elle doit notamment entendre le Ministre des affaires étrangères de l'Irlande et les Vice-Ministres des affaires étrangères de l'Italie et du Chili.


Aperçu des déclarations

M. ERLAN IDRISSOV, Ministre des affaires étrangères du Kazakhstan, a relevé que le monde fait actuellement face à des transformations majeures. Nous sommes confrontés à la tension croissante entre des grandes puissances au sujet de prétendues zones d'influence, de marchés et du contrôle sur l'énergie et d'autres ressources, a-t-il précisé. Cette instabilité croissante peut mener à des conflits et favoriser une tendance dangereuse où les États utilisent la puissance plutôt que la diplomatie dans la politique mondiale, ce qui, en retour, peut entraîner une course aux armements ainsi que le recours à la force et à la coercition pour protéger des intérêts nationaux, a fait observer le Ministre kazakhe des affaires étrangères. Il a ajouté que le Kazakhstan considère la Conférence du désarmement comme une instance multilatérale de négociations indispensable dans le domaine du désarmement, de la non-prolifération et du contrôle des armements. Modifier dire le règlement intérieur et engager des réformes systémiques de la Conférence en faveur de l'adoption rapide d'un programme de travail est inadmissible, a déclaré M. Idrissov. Le principe du consensus qui préside aux travaux de cette Conférence doit rester intact, a-t-il affirmé, ajoutant que le consensus se trouve au cœur de la Conférence et est essentiel pour assurer un accord universel. Il s'est en revanche dit favorable à l'élargissement de la composition de la Conférence, estimant que cela pourrait donner un nouvel élan à cette instance. Si le Kazakhstan est en règle générale favorable à l'engagement de la société civile dans les travaux de la Conférence, il pense néanmoins que cette question mérite une approche équilibrée et que les organisations non gouvernementales ne devraient pas interférer directement avec les travaux de cette instance, où ce sont les États qui mènent les négociations sur des questions affectant directement leurs intérêts nationaux.

Il est important que la Conférence engage des négociations sur les quatre questions essentielles de son ordre du jour (désarmement nucléaire, traité d'interdiction de la production de matières fissiles, prévention d'une course aux armements dans l'espace et garanties négatives de sécurité), a déclaré le ministre kazakh. Le désarmement nucléaire est l'une des questions les plus importantes et les plus urgentes auxquelles le monde soit aujourd'hui confronté, a poursuivi M. Idrissov. Il a rappelé qu'en 2010, le Président du Kazakhstan avait proposé d'adopter la déclaration universelle des Nations Unies sur la création d'un monde exempt d'armes nucléaires, ce qui constituerait un pas important vers l'adoption de la convention sur l'interdiction complète de ces armes promue par le Costa Rica et la Malaisie. De l'avis du Kazakhstan, le moment est venu d'agir sur un traité d'interdiction de la production de matières fissiles destinées aux armes nucléaires (FMCT). Afin de faciliter le lancement de négociations sur la question de la prévention de la course aux armements dans l'espace, le Kazakhstan soutient le projet de traité sino-russe sur la prévention du placement d'armes dans l'espace, a en outre indiqué le ministre. Il a rappelé que son pays a renoncé volontairement au quatrième arsenal nucléaire mondial et abrite à Baïkonour le plus grand site de lancement spatial du monde – lequel contribue de manière essentielle à l'utilisation pacifique de l'espace. Enfin, seules des garanties négatives de sécurité offertes aux États non dotés d'armes nucléaires pourraient dissuader ces États de chercher à se doter de ces armes, qu'ils considèrent comme nécessaire pour leur propre sécurité, a souligné M. Idrissov. Il a rappelé qu'en mai 2014, les cinq États dotés de l'arme nucléaire avait signé le Protocole au Traité de Semipalatinsk qui assure que ces puissances nucléaires n'utiliseront pas d'armes nucléaires contre les cinq États membres du Traité; le ministre kazakhe a en outre remercié les gouvernements de la France et du Royaume-Uni d'avoir entrepris d'achever les procédures internes visant la ratification de ce Protocole. M. Idrissov a par ailleurs indiqué que le Kazakhstan était préoccupé par le report répété des efforts visant l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen-Orient. Il attiré l'attention sur le projet ATOM (Abolish Testing. Our Mission) initié par son pays en vue de promouvoir la ratification du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, essentielle à la réalisation du désarmement nucléaire.

M. MANUEL GONZÁLEZ SANZ, Ministre des relations extérieures et du culte du Costa Rica, a rappelé que le pays demande depuis 1994 à devenir membre à part entière de la Conférence du désarmement. Aussi, a-t-il remercié les délégations – telles que celles du Mexique et de la République tchèque – qui, de bonne foi, ont déployé d'importants efforts afin que la question de l'élargissement de la composition de la Conférence soit débattue ces derniers mois. Le Costa Rica possède suffisamment de créances et de crédit – et surtout l'autorité morale qu'octroie la pratique coutumière du désarmement – pour devenir membre de cette instance, a insisté M. González Sanz, rappelant que cela fait des décennies que le pays a décidé d'abolir l'armée et de fonder sa sécurité et sa défense sur le dialogue et l'ordre juridique international. De telles décisions n'ont pas été exemptes de défis, a-t-il souligné.

Le Ministre costaricien des relations extérieures a ensuite rappelé que son pays avait proposé un modèle de convention sur les armes nucléaires. Le désarmement total, complet et vérifiable reste notre principale aspiration et cette proposition est donc toujours valable, a-t-il indiqué, précisant que cette convention interdirait le développement, l'essai, la production, le stockage, le transfert, l'utilisation et la menace d'utilisation des armes nucléaires. Les États possesseurs d'armes nucléaires devraient détruire leurs arsenaux en suivant une série d'étapes et la convention interdirait également la production de matières fissiles, a ajouté M. González Sanz. Enfin, serait prévu la mise en place d'un système de vérification internationale assurant le respect de la Convention, a-t-il précisé. Il a en outre souligné que les États parties au Traité de Tlatelolco de 1967 portant création d'une zone exempte d'armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes avaient, en août 2013, approuvé une résolution sur la nécessité urgente d'avancer sur la voie du désarmement nucléaire total et complet. L'an dernier, nous avons déclaré l'Amérique latine et les Caraïbes «Zone de paix», a également rappelé M. González Sanz. Depuis trois ans, a-t-il par ailleurs fait observer, le Costa Rica est à l'avant-garde de la discussion sur l'impact humanitaire des armes nucléaires; en avril 2012, le Costa Rica a rejoint un groupe de 16 pays considérant que l'impact humanitaire des armes nucléaires, et non pas les considérations de sécurité stratégique, devait primer dans le débat sur le désarmement nucléaire. Il convient d'observer que dans les processus de désarmement, jusqu'ici, c'est toujours l'interdiction qui a précédé l'élimination, a ajouté M. González Sanz. Attirant l'attention sur la promotion de l'universalisation de la Convention sur les armes à sous-munitions à laquelle a œuvré son pays lors de sa présidence de cette Convention, il a déploré que de telles armes aient été utilisées cette année en Ukraine.

M. CHO TAE-YUL, Vice-Ministre des affaires étrangères de la République de Corée, a affirmé qu'un certain nombre d'opportunités sont en vue dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération: les pourparlers nucléaires entre les «P5 +1» et l'Iran atteignent leur étape finale; le Groupe d'experts gouvernementaux sur un traité d'interdiction de la production de matières fissiles va tenir sa session finale; et les États parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) vont discuter de la manière de renforcer le pilier du régime global de non-prolifération lors de la Conférence d'examen de 2015. Le fait est que la Conférence ne joue pas un grand rôle dans ces efforts internationaux, a fait observer le Vice-Ministre. La Conférence n'a rien produit de tangible depuis près de deux décennies, a-t-il souligné, avant de relever que diverses voies alternatives vers les négociations de désarmement commencent à émerger en dehors de cette instance, comme en témoignent la Convention d'Ottawa, la Convention d'Oslo et le Traité sur le commerce des armes. La Conférence ne peut pas tenir pour acquis son statut d'«unique instance multilatérale de négociation» dans le domaine du désarmement, a insisté le vice-ministre coréen. Il s'est dit d'avis que la question d'un traité d'interdiction de la production de matières fissiles (FMCT) était prête pour être négociée. À moins de deux mois de l'ouverture de la Conférence d'examen du TNP, a déclaré M. Cho, une métamorphose positive de la Conférence, inspirée par un progrès sur le front du FMCT, serait le meilleur espoir qui puisse être offert.

Rappelant que cette année 2015 marque le soixante-dixième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, de l'établissement des Nations Unies, mais aussi de la division inattendue et non désirée de la péninsule coréenne, M. Cho a déclaré qu' «il existe des différences totales entre les deux Corées dans presque tous les domaines imaginables: système politique, performance économique et degré de liberté et de dignité dont bénéficient leurs populations». «Mais la différence peut-être la plus fondamentale réside dans le fait que la RPDC développe un programme d'arme de destruction massive, au mépris de l'obligation la plus basique de tout membre des Nations Unies – qui est d'être un pays épris de paix», a poursuivi le Vice-Ministre des affaires étrangères de la République de Corée. «La question nucléaire nord-coréenne constitue une menace grave pour le régime international de non-prolifération», a-t-il déclaré. «La résolution complète de cette question est importante non seulement pour le maintien de la paix et de la sécurité en Asie du Nord-Est, mais aussi pour la crédibilité du régime international de désarmement et de non-prolifération», a-t-il insisté. Afin de résoudre la question nucléaire nord-coréenne, a précisé M. Cho, «nous poursuivons divers efforts en vue d'une dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible, par le biais du dialogue et des négociations, sur la base d'une coopération étroite avec les États participants aux Pourparlers à Six et avec la communauté internationale». La communauté internationale n'a cessé de réitérer clairement sa position selon laquelle la «Corée du Nord» doit abandonner son programme nucléaire et ne peut avoir le statut d'État doté de l'arme nucléaire, a rappelé M. Cho, exprimant l'espoir que la «Corée du Nord» revienne rapidement et en toute sincérité à des négociations significatives sur la dénucléarisation. Réagissant à la déclaration faite hier devant la Conférence par le Ministre des affaires étrangères de la «Corée du Nord», le Vice-Ministre des affaires étrangères de la République de Corée s'est demandé si la «Corée du Nord» avait choisi le bon forum: cette Conférence a en effet été créée pour parvenir à la paix par le biais du désarmement et non pas de l'armement. S'agissant de «leur prétention au statut d'État doté de l'arme nucléaire», M. Cho a cité la maxime ex injuria jus non oritur, selon laquelle le droit ne naît pas du fait illicite. La communauté internationale n'accordera jamais un statut, quel qu'il soit, à un pays connu pour être le cas le plus flagrant de prolifération nucléaire, a insisté M. Cho.

M. EDGARS RINKĒVIČS, Ministre des affaires étrangères de la Lettonie, a rappelé que son pays était engagé en faveur du contrôle multilatéral effectif des armements. La communauté internationale reste confrontée à des défis sécuritaires variés qui doivent être traités par le biais du multilatéralisme et avec efficacité, a-t-il déclaré. La Lettonie est donc préoccupée par l'impasse dans laquelle se trouve la Conférence depuis plus d'une décennie, a-t-il souligné, avant de rappeler le succès qu'a constitué pour cette instance la Convention sur les armes chimiques. M. Rinkēvičs s'est également réjoui de l'adoption, l'an dernier, du Traité sur le commerce des armes. Parallèlement, toutefois, des changements fondamentaux se sont produits en Europe, a-t-il poursuivi. Certains pays pensent que l'ordre international peut être renversé et que les accords internationaux peuvent être bafoués à volonté, a déclaré le Ministre letton des affaires étrangères, précisant faire référence au Mémorandum de Budapest et au concept d'intégrité territoriale. Il est profondément inquiétant que les efforts de l'Ukraine, qui a renoncé à son arsenal nucléaire et a adhéré au TNP en tant qu'État non doté de l'arme nucléaire, aient été détournés et exploités de façon tout à fait inacceptable, a insisté M. Rinkēvičs, exprimant l'espoir que cela ne constitue pas un dangereux précédent. Affirmant croire fermement dans les approches diplomatiques et politiques, il a souligné qu'il convenait de ne ménager aucun effort pour restaurer la confiance.

Il faut espérer que la Conférence d'examen du TNP de 2015 sera un succès, a poursuivi M. Rinkēvičs, avant d'indiquer que pour son pays, la base pour le consensus, à savoir le Plan d'action de 2010, reste valable. Il a fait observer que les cinq pays désignés par le TNP comme États dotés d'armes nucléaires («P5») se sont engagés dans un processus qui semble rassurant pour les membres non nucléaires du TNP; la déclaration conjointe des «P5», le mois dernier, a souligné que le désarmement nucléaire multilatéral figurait en bonne place à l'ordre du jour de ces cinq pays. La Lettonie soutient le lancement immédiat de négociations sur un traité d'interdiction de la production de matières fissiles et plaide pour une entrée en vigueur rapide du traité d'interdiction complète des essais nucléaires, demandant à cette fin que tous les pays visés par l'Annexe II à ce traité qui ne l'ont pas encore fait de prendre les mesures voulues afin de permettre l'entrée en vigueur de cet instrument, a par ailleurs indiqué le Ministre letton des affaires étrangères. La Lettonie pense qu'un consensus peut être trouvé pour la désignation d'un coordonnateur spécial chargé de la question de l'élargissement de la Conférence, a conclu M. Rinkēvičs.


Autres déclarations

La République populaire démocratique de Corée a déclaré que le Vice-Ministre de la «Corée du Sud» avait «déformé la réalité quant à la situation nucléaire prévalant sur la péninsule de coréenne». La question nucléaire sur la péninsule coréenne est due à une menace de longue durée contre la République populaire démocratique de Corée de la part des États-Unis. En ce moment, des exercices à grande échelle impliquant des dizaines de milliers de soldats étrangers ont lieu dans la partie sud de la péninsule. La «Corée du sud» ne commande pas les opérations militaires; ce pouvoir de commandement est en fait exercé par les États-Unis dans toute la partie sud de la péninsule coréenne.

La République de Corée a rappelé que le débat de haut niveau à la Conférence visait à renforcer le multilatéralisme et l'état de droit. Néanmoins, la République de Corée a indiqué devoir intervenir ce matin pour «rappeler que la Corée du Nord a une longue histoire de provocation». Les exercices auxquels vient de faire référence la «Corée du Nord» dans son intervention sont purement défensifs. En revanche, les essais nucléaires de la «Corée du Nord» sont illicites au regard du droit international et le programme nucléaire ainsi que la production de missiles à longue portée sont préoccupants.

Les États-Unis ont répondu à la délégation de la République populaire démocratique de Corée en rappelant que l'objectif principal de la politique des États-Unis à l'égard de ce pays reste une dénucléarisation pacifique de la péninsule. Les États-Unis continueront d'offrir à la République populaire démocratique de Corée la possibilité de s'engager de manière constructive à cette fin.

La République populaire démocratique de Corée a assuré que les efforts de son Gouvernement avaient pour but de garantir une paix durable sur la péninsule coréenne. La délégation a affirmé que son pays avait proposé il y a plusieurs années la création d'une zone exempte d'armes nucléaires dans la région de la péninsule coréenne, ce que les États-Unis ont rejeté.

Les États-Unis ont assuré qu'ils ne représentent absolument aucune menace pour la République populaire démocratique de Corée. Ce pays est isolé et sait ce qu'elle doit faire pour rompre son isolement.

La République de Corée a affirmé que si l'on veut que des négociations réelles reprennent, il faut que la «Corée du Nord» s'engage sincèrement à abandonner son programme nucléaire militaire.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

DC15/017f