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LE COMITÉ DES DROITS ÉCONOMIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS EXAMINE LE RAPPORT DE LA GAMBIE

Compte rendu de séance

Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels a examiné, cet après-midi, le rapport de la Gambie sur la mise en œuvre les dispositions du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Le Comité a examiné le rapport en l'absence de délégation, le Gouvernement gambien ayant indiqué qu'il n'était pas en mesure d'envoyer ses représentants à Genève.

M. Chandashekhar Dasgupta, rapporteur du Comité chargé de l'examen du rapport initial de la Gambie (E/C.12/GMB/1 - voir également la liste de points à traiter E/C.12/GMB/Q/1), a pris note avec satisfaction de l'évolution de la Gambie, notamment l'adoption de textes de loi, l'adhésion aux instruments internationaux et l'adoption de politiques sociales. Il a toutefois émis des réserves s'agissant de la mise en œuvre de ses lois et politiques et de l'exercice des responsabilités internationales du pays. Parmi les préoccupations principales figurent la corruption, la question de l'égalité des droits entre hommes et femmes, l'incapacité à adopter une loi sur la violence contre les femmes, la violence domestique, les taux élevés de mortalité maternelle et infantile, et les pratiques traditionnelles néfastes telles que les mutilations génitales féminines.

D'autres membres du Comité ont relevé que près de la moitié de la population du pays vivait en dessous du seuil de pauvreté, ainsi que l'état alarmant de la situation dans les secteurs de la santé et de l'éducation. Les experts ont déploré que le pays n'investisse pas suffisamment dans la protection sociale et dans le système de santé. Ils ont aussi dénoncé la discrimination explicite contre les filles et les femmes dans la législation sur le statut personnel. Le rapport indique en outre que les prestations de sécurité sociale pour la santé, la maternité et la vieillesse ne s'étendent pas au secteur informel, qui concerne pourtant 96% de la main-d'œuvre du pays. Les dispositions législatives sont insuffisantes dans de nombreux domaines tels que les mariages d'enfants, les mutilations génitales féminines, le travail des enfants. Par ailleurs, au moins 11% de la population vit avec la faim, la Gambie important 60% de ses aliments. Les experts craignent que les moyens choisis par le Gouvernement pour améliorer la production alimentaire locale ne bénéficient pas aux petits exploitants agricoles dans les régions éloignées.

La Gambie était le dernier pays au programme de la présente session du Comité, qui doit tenir sa prochaine séance publique le vendredi 6 mars prochain, à 15 heures, pour clore les travaux de sa présente session. Le Comité devrait à cette occasion rendre publiques ses observations finales sur le Paraguay, le Tadjikistan et la Gambie, dont les rapports ont été examinés cette semaine.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

ESC15/005F