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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT ENTAME LA DERNIÈRE PARTIE DE SA SESSION DE 2014

Compte rendu de séance
La République populaire démocratique de Corée fait une déclaration sur la suite des travaux au nom des pays non alignés

La Conférence du désarmement, qui entame cette semaine la troisième et dernière partie de sa session de fond de 2014, a entendu, ce matin, une déclaration faite au nom des pays non alignés membres de la Conférence du désarmement (Groupe des 21) par la République populaire démocratique de Corée.

Le Président de la Conférence, l'Ambassadeur Anthony Andanje du Kenya, a rendu compte des consultations menées au cours de la période intersessions concernant la suite des travaux de la Conférence en estimant que cette période avait «sans doute contribué à remonter le moral» des membres de la Conférence du désarmement; il a exprimé l'espoir que la reprise des travaux se fera «avec une vigueur et un enthousiasme renouvelés». Le Président ayant notamment indiqué que les coordonnateurs chargés des consultations sur les différents points de l'ordre du jour avaient commencé à remettre leurs rapports, le Royaume-Uni, en tant que coordonnateur chargé de la prévention d'une course aux armements dans l'espace, a indiqué qu'il n'aurait pas besoin de davantage de réunions avant de présenter son rapport au Président.

S'exprimant au nom du Groupe des 21, la République populaire démocratique de Corée a rappelé que le désarmement nucléaire restait la plus haute priorité de la communauté internationale et a plaidé pour le lancement sans délai de négociations sur cette question au sein de la Conférence. Le Groupe des 21 réaffirme l'urgente nécessité de conclure un instrument universel, non assorti de conditions et juridiquement contraignant visant à assurer les États non dotés d'armes nucléaires contre l'utilisation ou la menace d'utilisation de ces armes. À cet égard, il est particulièrement préoccupant que les États non dotés aient implicitement ou explicitement fait l'objet de menaces nucléaires de la part de certains États nucléaires, a ajouté la République populaire démocratique de Corée. Elle a en outre réitéré le soutien du Groupe des 21 à la convocation d'une quatrième session spéciale de l'Assemblée générale consacrée au désarmement. Le Groupe réitère aussi son attachement à l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires et de toutes autres armes de destruction massive au Moyen-Orient.


La prochaine séance plénière publique de la Conférence du désarmement se tiendra le mardi 5 août à 10 heures.


Déclarations

M. ANTHONY ANDANJE (Kenya), Président de la Conférence, a estimé que «la pause dans les travaux a sans doute contribué à remonter le moral» des membres de la Conférence du désarmement et a exprimé l'espoir que la reprise des travaux se fera «avec une vigueur et un enthousiasme renouvelés». Le Président a indiqué qu'au cours de la période intersessions, il avait mené des consultations sur la suite des travaux avec les délégations, les coordonnateurs chargés du calendrier des activités et les coprésidents et vice-coprésidents du Groupe de travail informel sur l'établissement d'un programme de travail. Il a présenté lundi dernier aux coordonnateurs régionaux une proposition sur la création d'un groupe de travail informel sur les méthodes de travail et attend maintenant leurs réponses, des délégations devant consulter leur capitale. M. Andanje a par ailleurs regretté qu'en raison de divergences de vues, la question de la nomination d'un «ami du président» sur la question de l'élargissement de la composition de la Conférence ne pouvait être résolue aujourd'hui. Il poursuit néanmoins ses consultations afin de trouver un arrangement.

S'agissant des consultations concernant les points de l'ordre du jour sur les questions de fond, le Président a indiqué que l'ambassadeur Michael Biontino d'Allemagne, avait remis son rapport en tant que coordonnateur sur les points 1 et 2 sur la «cessation de la course aux armements nucléaire et le désarmement nucléaire» et sur la «prévention de la guerre nucléaire», l'accent étant mis sur l'interdiction de la production de matières fissiles pour la fabrication d'armes nucléaires. Ceux des autres coordonnateurs sont attendus sous peu. S'agissant de la décision prise en mars dernier sur le calendrier des activités (CD/1978), le Président a rappelé que les coordonnateurs sont tenus de lui rendre compte, à titre personnel, des débats qui se sont tenus dans le cadre des réunions informelles consacrées aux différentes questions de fond inscrites à l'ordre du jour et a souligné qu'il requiert leurs contributions quant à l'utilité des sessions prévues pour les deux premières semaines du mois d'août, se défendant de vouloir sous-estimer l'importance du travail qui a été mené jusqu'ici.

Au nom du Groupe des 21, la République populaire démocratique de Corée a insisté sur la nécessité pour les délégations de redoubler d'efforts afin de renforcer et revitaliser la Conférence et préserver sa crédibilité par la reprise du travail de fond - notamment les négociations sur le désarmement nucléaire. Le désarmement nucléaire reste la plus haute priorité de la communauté internationale et le Groupe des 21 plaide pour le lancement sans délai de négociations sur cette question au sein de la Conférence. La Conférence devrait engager des négociations sur un programme graduel visant l'élimination complète des armes nucléaires, incluant une convention sur l'interdiction des armes nucléaires, et menant à l'élimination globale, non discriminatoire et vérifiable de ces armes. Le Groupe des 21 réaffirme la validité absolue de la diplomatie multilatérale dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération et exprime sa détermination à promouvoir le multilatéralisme en tant que principe essentiel des négociations dans ce domaine. Le Groupe se réjouit également de la décision de convoquer d'ici 2018 au plus tard une conférence internationale de haut niveau des Nations Unies sur le désarmement nucléaire pour passer en revue les progrès réalisés à cet égard, eu égard aux objectifs de la résolution 68/32 adoptée par l'Assemblée générale suite à sa réunion de haut niveau sur le désarmement nucléaire tenue le 26 septembre 2013.

Le Groupe des 21 réaffirme que l'élimination totale des armes nucléaires est la seule garantie absolue contre l'utilisation ou la menace d'utilisation de ces armes. Aussi, en attendant que soit réalisée leur élimination complète, le Groupe souhaite réaffirmer l'urgente nécessité de conclure un instrument universel, non assorti de conditions et juridiquement contraignant visant à assurer les États non dotés d'armes nucléaires contre l'utilisation ou la menace d'utilisation de ces armes. À cet égard, le Groupe des 21 se dit préoccupé qu'en dépit de l'engagement pris par les États dotés d'armes nucléaires et des demandes répétées des États non dotés de recevoir de telles garanties qui soient juridiquement contraignantes, aucun progrès tangible n'ait été réalisé en la matière. Les pays non alignés sont particulièrement préoccupés que les États non dotés d'armes nucléaires aient implicitement ou explicitement fait l'objet de menaces nucléaires de la part de certains États nucléaires, a ajouté la République populaire démocratique de Corée.

Le Groupe des 21 exprime par ailleurs sa déception que la Conférence n'ait pas été en mesure d'engager son travail de fond sur son ordre du jour. Il réitère son soutien à la convocation d'une quatrième session spéciale de l'Assemblée générale consacrée au désarmement. Il réitère également l'importance qu'il attache à l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires et de toutes autres armes de destruction massive au Moyen-Orient, exprimant son profond regret face au retard pris dans l'adoption de mesures concrètes à cette fin. Enfin, le Groupe des 21 reconnaît l'importance de poursuivre les consultations sur la question d'une éventuelle expansion de la composition de la Conférence et continue de soutenir le renforcement de l'interaction de la Conférence avec la société civile.

Le coordonnateur chargé de la question de la prévention d'une course aux armements dans l'espace, M. MATTHEW ROWLAND (Royaume-Uni), a indiqué qu'il n'avait pas besoin de davantage de réunions avant de rendre son rapport sur cette question.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

DC14/025E