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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT REPREND LES TRAVAUX DE SA SESSION DE 2014

Compte rendu de séance
La Conférence entend des déclarations du Président, de l'Algérie et du Kirghizistan

La Conférence du désarmement a tenu ce matin la première séance plénière publique de la deuxième partie de sa session de 2014, qui se tient du lundi 12 mai au vendredi 27 juin. Elle a entendu ce matin des déclarations de son président, ainsi que de l'Algérie et du Kirghizistan.

Le Président de la Conférence du désarmement, l'Ambassadeur Toshio Sano du Japon, a rappelé que, lors de sa précédente séance, le 26 mars dernier, la Conférence avait pris deux décisions concernant les travaux de cette année: l'une sur le rétablissement du groupe de travail informel sur un programme de travail, l'autre sur un calendrier des activités. M. Sano a souligné que, pour que la Conférence puisse répondre aux attentes de la communauté internationale, les États membres devront faire bon usage de ces instruments. Au cours de la période intersessions, le Président a mené des consultations avec l'ambassadeur de l'Équateur, coprésident du groupe de travail informel, et avec l'Ambassadeur de l'Australie, vice-coprésident du groupe de travail, et les six Présidents de la session de 2014 les ont rencontrés hier. Suite à ces consultations, le coprésident et le vice-coprésident ont communiqué leurs idées pour examen par la Conférence dans le cadre des efforts pour trouver un compromis sur un programme de travail, et ces idées seront discutées lors d'une réunion du groupe de travail informel qui se tiendra le lundi 19 mai.

En ce qui concerne le calendrier des activités, le Président a rappelé que les réunions informelles sur les questions de fond commenceront la semaine prochaine. Afin d'instaurer un climat à même de favoriser des échanges aussi ouverts que possible, ces réunions se tiendront à huis clos, avec la participation des États membres et observateurs. Elles auront lieu dans la salle du Conseil et seront présidées par les coordonnateurs nommés sur chacune des questions débattues. Le premier débat dans ce cadre, qui portera sur le désarmement nucléaire, se tiendra à partir du mercredi 21 mai sous la présidence de l'Ambassadeur d'Égypte.

L'Algérie a déclaré qu'elle aurait souhaité que la Conférence soit convenue d'un programme d'activités plus ambitieux, mais s'est félicitée de l'adoption des décisions sur la création du groupe de travail informel et sur le calendrier d'activités informelles. Le Président a indiqué que seuls les États membres et observateurs assisteraient aux réunions, mais l'Algérie estime qu'il serait utile de permettre à la société civile et aux organisations non gouvernementales s'intéressant à ces questions d'assister à ces réunions, afin de permettre à la Conférence de tirer parti de leur sagesse et de leur expertise.

À cet égard, le Président a précisé qu'il revenait à chacun des coordonnateurs des différents débats sur les questions de fond de déterminer la façon de structurer chaque discussion. Pour sa part, M. Sano estime que la participation de la société civile pourrait être utile pour stimuler les discussions.

Le Kirghizistan, s'exprimant au nom des cinq États parties du Traité sur la zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale, a déclaré que le 6 mai dernier, en marge de la troisième session du Comité préparatoire de la Conférence de 2015 du Traité de non-prolifération nucléaire, la France, la Chine, la Fédération de Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis avaient signé le protocole juridiquement contraignant au Traité, offrant ainsi des garanties de sécurité de ne pas utiliser ou menacer d'utiliser des armes nucléaires contre les parties au Traité, à savoir le Kazakhstan, le Kirghizistan, Tadjikistan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan. Ces signatures contribueront à favoriser le processus de désarmement nucléaire et à promouvoir la sécurité mondiale. Le Traité sur la zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale complète les dispositions du Traité de non-prolifération nucléaire et améliore le régime international de non-prolifération en interdisant, entre autres, la mise au point et les essais d'armes nucléaires en Asie centrale. Il s'agit d'une nouvelle réalisation historique dans le régime mondial de désarmement et de non-prolifération. Le Protocole au Traité a été signé par tous les États dotés d'armes nucléaires en même temps, et il faut espérer que ces cinq puissances nucléaires le ratifieront bientôt.
La Conférence a par ailleurs accepté ce matin la demande du Costa Rica de participer aux séances de la session de 2014 de la Conférence en qualité d'observateur.


La prochaine séance plénière publique de la Conférence aura lieu à 10 heures le mardi 20 mai. Elle doit entendre les déclarations de M. Michael Møller, Secrétaire général par intérim de la Conférence du désarmement et Directeur général par intérim de l'Office des Nations Unies à Genève. Elle doit en outre entendre le Canada sur les travaux du groupe d'experts gouvernementaux sur le négociation d'un traité interdisant la production de matières fissiles; le Costa Rica sur les travaux du groupe de travail à composition non limitée chargé d’élaborer des propositions visant à faire avancer les négociations multilatérales sur le désarmement nucléaire; la France sur les travaux de la réunion informelle d'experts de la Convention sur les armes classiques en ce concerne les systèmes d'armes létaux autonomes; et la Russie sur les travaux du groupe d'experts gouvernementaux sur la transparence et les mesures de confiance dans les activités spatiales.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

DC14/016F