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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT POURSUIT L'EXAMEN DE PROPOSITIONS SUR LES MOYENS D'ADOPTER UN PROGRAMME DE TRAVAIL

Compte rendu de séance
Le Président souhaite qu'une décision soit prise vendredi prochain sur la création d'un groupe de travail informel chargé du programme de travail

La Conférence du désarmement a poursuivi, ce matin, l'examen des moyens à même de lui permettre de parvenir à un accord sur un programme de travail pour l'examen des questions de fond dont elle doit se saisir, portant son attention notamment sur un projet de programme de travail du Président et sur la proposition faite le 18 juin dernier par le Secrétaire général de la Conférence, M. Kassym-Jomart Tokayev, de créer un groupe de travail chargé de l'élaboration d'un programme de travail consensuel. Le Président de la Conférence a souhaité qu'une décision soit prise sur cette proposition lors d'une réunion qui se tiendra à 15 heures vendredi.

L'Ambassadeur d'Iraq, M. Mohammad Sabir Ismail, qui termine cette semaine son mandat en tant que Président de la Conférence, a souligné a relevé quatre catégories de délégations: celle constituée par la majorité des membres de la Conférence qui soutient et encourage l'adoption d'un programme de travail en tant qu'étape nécessaire; celle des membres qui ont exprimé des préoccupations face à la formulation actuelle du projet de programme de travail mais sont prêtes à s'associer au consensus dans l'intérêt commun; celle des membres qui ont exprimé des inquiétudes que la formulation actuelle soit en deçà des attentes; et la quatrième catégorie qui est celle des États membres qui estiment que le cadre du projet de programme de travail est lié à leurs préoccupations en matière de sécurité nationale. Il est regrettable que, de nouveau, la Conférence ait été incapable de s'entendre sur une formulation commune qui lui permette de reprendre ses travaux de fond. Le projet de programme de travail du Président paraîtra sous la cote CD/1955 (à paraître) en tant que document officiel de la Conférence et M. Ismail a espéré que ce document sera utile dans le cadre de débats futurs.

Le Président a aussi indiqué qu'il avait préparé le texte d'une décision sur la création d'un groupe de travail informel chargé d'élaborer un programme de travail, tel que proposé le 18 juin dernier par le Secrétaire général de la Conférence. Il a exprimé l'espoir que la Conférence se prononcera sur ce projet de décision lors d'une séance plénière qui se tiendra le vendredi 16 août à 15 heures.

Les Pays-Bas ont souligné que, pour que les efforts menés par le Président soient couronnés de succès, chacun devra être prêt à faire des compromis. Les Pays-Bas sont favorables aux propositions récentes qui ont été faites à cet égard, même s'ils estiment que la barre a été placée très bas. Il ne faut plus que la Conférence se laisse étouffer dans une «étreinte procédurale»; combien de temps un organisme international peut-il vivre de succès datant de près de deux décennies, surtout en période de compressions budgétaires?

La Fédération de Russie a estimé que, grâce aux efforts déployés par le Président, la Conférence est passée très près d'un consensus sur un projet de programme de travail. Elle a vivement regretté qu'il n'ait pas pu être adopté mais exprimé l'espoir que les positions de certaines délégations changeront pour permettre d'adopter le projet à l'avenir. La Russie est convaincue que les travaux de la Conférence pourront se poursuivre au sein de groupes de travail informels, comme l'a proposé le Secrétaire général de la Conférence, et la Russie est en mesure de soutenir cette proposition.

Le Royaume-Uni a regretté qu'il n'ait pas été possible de parvenir à un consensus sur un programme de travail malgré la grande souplesse dont font preuve la grande majorité des pays, mais à laquelle on ne saurait s'attendre qu'elle se manifeste toujours à l'avenir. Le Royaume-Uni souhaite elle aussi participer aux travaux d'un groupe de travail informel si la proposition est acceptée.

La Suisse a vivement engagé les délégations à examiner attentivement le programme de travail proposé par le Président, rappelant que plusieurs délégations ont fait des compromis en vue de parvenir à la formulation actuelle; elle espère que cette approche portera ses fruits. La Suisse encourage également les démarches pour trouver une voie alternative qui consisterait à établir un groupe de travail informel sur la question.


La prochaine séance plénière de la Conférence du désarmement se tiendra le vendredi 16 août, à 15 heures.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

DC13/030F