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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT ENTEND LA MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU BANGLADESH

Compte rendu de séance

La Conférence du désarmement a tenu, cet après-midi, une brève séance plénière pour entendre la Ministre des affaires étrangères du Bangladesh, Mme Dipu Moni.

La Ministre a souligné qu'alors que des changements radicaux se produisent à travers le monde, il semblait que les questions de désarmement étaient «sur une île isolée et tranquille», ce qui n'est pas un bon signe, a-t-elle estimé. La Conférence du désarmement doit encore sortir de son long sommeil et reprendre son travail sur les questions de fond. Réaliser les objectifs du désarmement signifie sauver des millions de vies, libérer des ressources pour résoudre les besoins pressants en matière de développement et atteindre à temps les objectifs du Millénaire pour le développement, a encore déclaré Mme Moni.

Pour sa part, le Bangladesh s'est engagé de longue date sur la voie du désarmement et de la non-prolifération. Il n'est pas un État nucléaire, ni producteur d'armes, et n'a aucune intention d'acquérir des armes de destruction massive. Pourtant, s'il y avait une guerre nucléaire dans une partie du monde, il serait directement affecté, a souligné Mme Moni. L'élimination totale des armes nucléaires est la seule garantie absolue d'un monde pacifique et sûr, mais entre-temps, les États non dotés d'armes nucléaires ont le droit légitime d'avoir des assurances de la part des États nucléaires, a-t-elle ajouté, estimant en outre qu'une zone exempte d'armes nucléaires pourrait être une première étape en ce qui concerne les assurances négatives de sécurité. Dans ce contexte, le Bangladesh souligne la nécessité de commencer au plus tôt des négociations en ce sens, dans le but de parvenir à un instrument international contraignant. Il est également nécessaire de commencer des négociations pour l'établissement d'un véritable traité interdisant la production de matières fissiles pour les armes nucléaires, qui inclurait aussi les stocks existants.

Le Bangladesh considère l'espace extra-atmosphérique comme un patrimoine commun de l'humanité et appelle les grandes puissances spatiales à ne pas le militariser. Le Bangladesh soutient en outre une approche multilatérale en matière de désarmement et de non-prolifération et estime que cette question doit être négociée au sein de la Conférence, au lieu de chercher des arrangements dans le cadre d'autres instances. Dans ce contexte, le pays est favorable aux recommandations du Conseil consultatif du Secrétaire général pour les questions de désarmement en vue de la mise en place d'un Groupe de personnes éminentes chargé de faire des propositions pour revitaliser le mécanisme onusien dans le domaine du désarmement. Enfin, la Ministre a déclaré que le Bangladesh espère voir le processus d'examen du Traité de non-prolifération se poursuivre selon une approche équilibrée et a souligné l'importance de l'universalisation et l'entrée en vigueur du Traité d'interdiction des essais nucléaires à brève échéance pour la réalisation de l'objectif d'un monde exempt d'armes nucléaires.


À sa prochaine séance plénière publique, le mardi 28 février 2012 à 10 heures, la Conférence du désarmement entendra les Ministres des affaires étrangères du Kazakhstan, de la Jordanie, de la République islamique d'Iran, de la Malaisie, du Costa Rica, du Kirghizistan et de l'Indonésie, ainsi que des hauts dignitaires du Japon et de la République de Corée.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

DC12/007F